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UNIVERSITE IBN ZOHR Laboratoire de Biologie Végétale
Faculté des Sciences
Département de Biologie SV2
Agadir
TRAVAUX DIRIGES DE BIOLOGIE VEGETALE
Multiplication végétative chez les Cormophytes
Zhour IBANNAIN
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MULTIPLICATION VEGETATIVE CHEZ LES
CORMOPHYTES
La multiplication végétative est une forme de reproduction dans laquelle
une partie de l’appareil végétatif (la partie non reproductrice de la plante),
racine, tige ou feuille, est susceptible de redonner naissance à une plante entière.
Comme la multiplication végétative ne fait intervenir aucun phénomène sexuel,
la plante obtenue est génétiquement identique à la plante mère. On appelle
clone un organisme génétiquement identique à celui qui lui a donné naissance.
La capacité des végétaux à se reproduire de façon asexuée par
multiplication végétative est liée à la grande plasticité des tissus végétaux. Les
cellules végétales elles-mêmes sont capables de se dédifférencier avant de se
multiplier et de donner un massif de cellules indifférenciées, appelé cal,
susceptible de redonner naissance à une plante complète.
La multiplication végétative permet à certaines plantes,d'envahir leur
substrat.
La multiplication végétative naturelle se produit à partir des organes les
plus divers. Il peut s’agir d’organes souterrains, comme les rhizomes (iris,
chiendent), les bulbes (tulipe, ail, poireau), les tubercules (pomme de terre), les
racines (lilas, framboisier). De nouvelles tiges sont formées par multiplication
végétative à partir d'un tubercule de pomme de terre (fig. : 11). Dans ce dernier
cas, on parle de drageons. Il peut aussi s’agir d’organes aériens, comme les
tiges, les feuilles, voire les fleurs. Ainsi, chez le fraisier, la plante donne
naissance à un axe horizontal, appelé stolon, sur lequel se développent de
nouveaux pieds qui restent ensuite séparés lorsque le stolon disparaît. Chez la
ronce, lorsqu’un rameau aérien touche le sol, des racines puis une tige se
développent et donnent naissance à un nouveau pied.
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La multiplication végétative artificielle chez les Angiospermes est
exploitée, non seulement en agriculture, mais aussi en laboratoire, pour
multiplier et propager les plantes alimentaires ou ornementales
En effet la multiplication végétative se rencontre chez les Bryophytes, les
Ptéridophytes et surtout bien étudié chez les Angiospermes ; cependant elle
est pratiquement inexistante chez les Gymnospermes. .
Principaux caractères de la multiplication végétative
Rapidité
Pour toute espèce, il est bien connu que dans les mêmes conditions de culture,
une plante née d’un tubercule, d’un bulbe ou d’un rhizome (reproduction
asexuée) se développe beaucoup plus rapidement qu’une plante issue d’une
graine (reproduction sexuée)
Maintien de la constitution génétique
La recombinaison génétique qu’entraine la reproduction sexuée est une source
de variabilité puisque de nouveaux individus apparaissent par méiose et par
gamie (brassage des gènes).Au contraire la formation d’individus par
multiplication asexuée maintient la constance du patrimoine héréditaire.
1. Multiplication végétative chez les BRYOPHYTES (=Les Mousses)
La multiplication gétative des bryophytes permet à ces végétaux de
conquérir avec efficacité de grandes surfaces de substrat sur lequel elles se
développent. La plupart du temps, cette multiplication se fait par fragmentation
du gamétophyte. En particulier, les parties les plus anciennes du gamétophyte
meurent et dégénèrent, isolant ainsi les différents rameaux encore vivants.
Chacun d'eux devient alors un individu autonome. Ce processus contribue
donner aux mousses cet aspect caractéristique en touffe.
Chez certaines espèces, le gamétophyte peut différencier des petits
massifs cellulaires, les propagules, à l'extrémité des tiges, sur les feuilles, ou
dans des structures spécialisées, appelées corbeilles à propagules. A maturité,
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ces propagules sont disséminées par l'eau et donnent naissance, en se
développant, à un nouvel individu gamétophytique.
FiG 1 : Gamétophyte d'une mousse vraie (Pseudocormus)
La génération sporophytique, parasite de la génération gamétophytique, ne
possède en général pas de structures permettant la multiplication végétative.
Fig. 2 Multiplication végétative par propagules
Caulidie : axe ou tige de mousse
Fig.3 Corbeille à propagules de Lunularia
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2. Multiplication végétative chez les Ptéridophytes
Elle se fait essentiellement par fragmentation du cormus et plus précisément du
rhizome à croissance indéfinie. Certaines espèces ne se reproduisent que par
cette méthode, ceci leur permet de conquérir de vastes territoires ex. Pteridium
aquilinum ou Fougère aigle
3. Multiplication végétative chez les Angiospermes
Elle est relativement moins répandue chez les angiospermes que dans les autres
embranchements de végétaux. Elle n'affecte que la phase sporophytique et est
assurée par l'enracinement d'organes végétatifs plus ou moins spécialisés. Ce
sont des tiges marcottées ou greffées, des bulbes, des bulbilles, des tubercules,
des stolons, des drageons....
Naturellement peu fréquente, elle est cependant pour certains groupes
d'Angiospermes le seul mode de multiplication efficace dont ils disposent. C’est
par exemple le cas du bananier qui se multiplie uniquement par thallage. Cette
capacité à la multiplication végétative, qui résulte de la totipotence de la cellule
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