Les Perses tissaient des tapis depuis plus de trois
mille ans. Les tapis étaient échangés contre de l’or, de
la soie, des épices, des esclaves ou bien une nouvelle
technique.
Les moutons, nombreux dans ces régions, donnaient
une bonne laine qu’il fallait carder, filer et colorer.
Les couleurs se trouvaient dans la nature, la racine de
garance pour le rouge, le bleu àpartir de la feuille
d’indigo ou du sulfate de cuivre pour les verts.
Enfin, il fallait tisser le tapis sur un métier àtisser afin
de nouer les fils entre eux. Ce travail était éreintant.
La laine pouvait être mêlée àdes poils de chameau, de
chèvres. Pour les plus beaux tapis, ceux qui chatoient
même dans la nuit, de la soie, des fils d’argent et d’or.
Et bien sûr, les princes et les puissants voulaient ces
tapis-là.
Métier vertical en 1890
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tapis_persan
Tous les tapis ne volaient pas, il
fallait qu’un mage ait prononcé
une formule magique en trempant
le tapis dans les eaux du lac
Tashk. Il y avait de mauvais mages
alors le tapis allait de travers, de
bons mages, le tapis volait bien. Et
il y avait quelques très bons mages,
alors le vol était extraordinaire.
Et bien sûr, les princes et les
puissants voulaient ces mages-là.
Et pendant ce temps là, Jeiran cherchait des couleurs
en gardant ses moutons, et colora le fil, en chantant
des paroles inconnues de tous.