
Tapis au crochet métis 
 
 
  Comme d’autres expressions artistiques, les tapis au crochet métis 
étaient faits avec des motifs floraux colorés, entourés de feuilles arrondies et 
de vrilles frisées.  Les tapis étaient faits avec des vêtements recyclés qui 
étaient découpés en fines lanières.  Puis en se servant d’un crochet à tapis, 
les lanières étaient passées en boucles à travers un morceau de toile épaisse 
ou de jute, jusqu’à ce que les trous soient remplis, pour finalement faire le 
tapis décoré de fleurs. 
  Trois  sœurs sont bien connues pour leurs talents à crocheter des tapis 
dans la région de Qu’Appelle: Florence Desjarlais, Agnès Paulis et Adeline 
Pelletier, dite Racette.  Florence cousait commercialement dans la vallée.  
Elle faisait des vêtements pour les mariages, cousait des motifs floraux sur 
des robes et des sacs et vendaient ses créations dans des magasins 
d’artisanat.  On se souvient d’Agnès qui cousait des uniformes pour la 
Gendarmerie royale du Canada et l’Armée du salut, et elle était connue pour 
son travail de haute qualité.  Adeline continue à faire des tapis au crochet et 
elle est réputée pour ses motifs floraux.  La fille d’Adeline, Margaret Harrison, 
est aussi connue pour son travail de couturière. 
Margaret a appris à faire des tapis au crochet de sa mère comme une 
partie de son histoire et elle a choisi de faire revivre cet art et de l’enseigner 
aux jeunes Métisses.  Elle se rappelle de ses grands-parents qui 
échangeaient des tapis au crochet avec de la nourriture, des oeufs, du beurre 
et du porc, et que des membres de sa famille allaient dans divers endroits 
vendre leurs tapis de toutes les tailles.