Plan du cours 4 Les cancers Epidémiologie incidence et mortalité Prévention Dépistage Programme cancer du sein Programme cancer colorectal Taux d’incidence standardisés (TSM) par région pour les 10 tumeurs les plus fréquentes en Wallonie, 2004-2008 Source : Fondation Registre du Cancer Taux d’incidence standardisés (TSM) par région pour les 10 tumeurs les plus fréquentes en Wallonie, 2004-2008 Source : Fondation Registre du Cancer Fréquence relative des 10 premières causes de décès par cancer en Wallonie en 2010 Source : DGSIE, calculs OWS Fréquence relative des 10 premières causes de décès par cancer en Wallonie en 2010 Source : DGSIE, calculs OWS Mortalité par cancers taux standardisés pour 100.000 habitants Toutes tumeurs malignes 09 20 07 20 05 20 03 20 01 20 99 19 97 19 95 19 93 19 91 19 89 Rate females Rate males 19 19 87 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 Évolution du nombre de fumeurs réguliers en Belgique 60% 55% 50% 45% 40% 35% 30% 25% 53% 30% 25% 28% 20% 15% 10% 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2004 Hommes Femmes Source : CRIOC Taux (/100000) standardisé de m ortalité - Cancer poum ons - Evolution Hainaut 1987-2009 - Source ISP-SPMA 160 140 120 100 80 Rate females 60 Rate males 40 20 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 04 20 05 20 06 20 07 20 08 20 09 0 DÉCÈS ÉVITÉS PAR LA PRÉVENTION Dans le Hainaut, en 23 ans : •Décès cancer pulmonaire homme (80% des déces) : 1 744 LE DEPISTAGE EST UN SERVICE DE SANTE PUBLIQUE QUI CONSISTE A PROPOSER UN TEST OU UN QUESTIONNAIRE A UNE POPULATION DEFINIE, QUI NE SE PERCOIT PAS NECESSAIREMENT A RISQUE OU DEJA ATTEINTE D’UNE MALADIE OU D’UNE COMPLICATION, DANS LE BUT D’IDENTIFIER LES INDIVIDUS QUI VRAISEMBLABLEMENT BENEFICIERONT D’AUTRES TESTS OU TRAITEMENTS POUR REDUIRE LE RISQUE DE MALADIE OU DE COMPLICATIONS. UK National Screening Comittee (2000) ALL SCREENING PROGRAMMES DO HARM. SOME DO GOOD AS WELL, AND OF THESE, SOME DO MORE GOOD THAN HARM AT REASONABLE COST J.A. MUIR GRAY ANGELA E. RAFFLE CRITERES DE QUALITE D’UN DEPISTAGE ORGANISE WILSON ET JUNGNER - 1968 1. LE DEPISTAGE DOIT CONCERNER UN PROBLEME DE SANTE IMPORTANT 2. UN TRAITEMENT EFFICACE DOIT ETRE DISPONIBLE POUR LA MALADIE DEPISTEE 3. LES RESSOURCES EXISTENT POUR LE DIAGNOSTIC ET LE TRAITEMENT 4. LA PHASE LATENTE (OU SYMPTOMATIQUE PRECOCE) DOIT POUVOIR ETRE IDENTIFIEE 5. IL FAUT UN TEST DE DEPISTAGE EFFICACE FIABILITE D’UN TEST DE DEPISTAGE • SENSIBLE (ne pas rater les cas positifs) • SPECIFIQUE (éviter les faux positifs) • REPRODUCTIBLE (performance indépendante de l’opérateur et de ses outils) CRITERES DE QUALITE DU DEPISTAGE WILSON ET JUNGNER - 1968 6. LE TEST DOIT ETRE ACCEPTABLE PAR LA POPULATION 7. L’HISTOIRE NATURELLE DE LA MALADIE DOIT ETRE BIEN COMPRISE 8. IL FAUT UNE POLITIQUE BIEN ETABLIE DE DEFINITION DES CAS QUI BENEFICIERONT D’UN TRAITEMENT 9. LE DEPISTAGE DOIT ETRE UN PROCESSUS CONTINU ET PAS UN PROJET ONE SHOT 10.RECHERCHER L’EQUILIBRE FINANCIER ENTRE LE COUT [DEPISTAGE + TRAITEMENT] ET COUT DU NON PROGRAMME population générale population éligible test de dépistage dépistage test positif test négatif test diagnostic programme de dépistage résultats anormaux résultat négatif intervention clinique Bénéfices individuels et collectifs PROPOSITION DE CRITERES DE QUALITE POUR LA GESTION D’UN PROGRAMME DE DEPISTAGE • COMPETENCES - PLANIFICATION – ORGANISATION - COMMUNICATION PROFESSIONNELLE ET GRAND PUBLIC - THEMATIQUE • IMPLIQUER TOUS LES ACTEURS (LES REPRESENTANTS du(des) PUBLIC(S), LES PROFESSIONNELS DE SANTE PUBLIQUE, LES SERVICES PUBLICS, LES DECIDEURS FINANCIERS) PROPOSITION DE CRITERES DE QUALITE POUR LA GESTION D’UN PROGRAMME DE DEPISTAGE • METTRE EN PLACE UN SYSTEME D’ASSURANCE ET DE CONTRÔLE DE QUALITE DE TOUTES LES PROCEDURES • EVALUATION CONTINUE EN TERME D’IMPACT SANTE ET PRODUCTION REGULIERE DE RAPPORTS ANALYTIQUES Le Cancer du sein est un problème majeur de Santé Publique En Belgique : • +/- 6000 nouveaux cas par an • 1 femme sur 10 en sera atteinte • 1 femme sur 25 en mourra • principale cause de décès des femmes de 40 à 65 ans Incidence du cancer du sein en Belgique : 5737 cas dont plus de 75 % au-delà de 50 ans Nbre de cas Taux pour mille 3/4 des cas 800 700 3.00 N de cas 2.50 Incidence ‰ 600 2.00 500 400 1.50 300 1.00 200 0.50 100 85 + 80 -8 4 75 -7 9 70 -7 4 65 -6 9 60 -6 4 55 -5 9 50 -5 4 45 -4 9 40 -4 4 35 -3 9 30 -3 4 25 -2 9 20 -2 4 0.00 15 -1 9 0 Recommandations européennes Pour qui ? Toutes les femmes de 50 à 69 ans - sans symptômes cliniques - sans antécédents Comment ? Radiographie des seins « Mammotest » Quand ? Tous les 2 ans, systématiquement Dépistage cancer du sein Fédéral : - INAMI - Institut de Santé Publique Communauté française : - Centre de référence communautaire dépistage du cancer du sein Les objectifs • A long terme (7 à 10 ans) - diminution du taux de mortalité de 30 % auprès des femmes de 50 à 69 ans - participation de 70 % de ces femmes • A court terme (2 ans) 1. l'implantation du programme 2. l'assurance d'un dépistage de qualité 3. l'accessibilité à toutes les femmes 2. L'assurance d'un dépistage de qualité • La qualité des appareillages et des clichés RX • l’agrément des médecins radiologues premiers et seconds lecteurs des centres de radiologie • • • • • • la double lecture des «mammotests» le délai le plus court pour les résultats l’accueil des femmes dans les centres les groupes de travail et le comité de pilotage la formation des professionnels l’évaluation continue Taux de couverture 2006-2007 Mammotests: 9,1% Mammographie hors programme:47% Pas de dépistage: 43% Dépistage cancer du sein Evaluation du 1/1/2007 au 31/12/2009 49277 mammotests Anomalies RX 6235 soit 12,7% ( norme de qualité < 5% ) dont 303 cancers (dont 10% dépistés par la 2è lecture) Dépistage de cancer colorectal Epidémiologie : - 7 700 nouveaux cas par an(3è cancer chez l’homme, 2è chez la femme) - mortalité de 40 à 50 % - incidence faible avant 50 ans Organisation du dépistage - Envoi par le Centre de gestion d’une invitation à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans - Le généraliste réalise le test de recherche de sang dans les selles (lecture au Centre de gestion) Organisation du dépistage - Si négatif – réinvitation dans 2 ans - Si positif : coloscopie chez un gastroentérologue (réinvitation après 5 ans en cas de test négatif) - Le centre réalise une collecte des données et une évaluation de qualité Coloscopie d’emblée chez les personnes à risque - Antécédents héréditaires - Maladie inflammatoire des intestins - Maladie héréditaire Evaluation 1/3/2009au31/1/2010 - 40800 participants (taux de participation de 7,6 %) - 60 % des généralistes participent au programme - 3,1% de tests positifs sang dans les selles - 5 % de personnes à risque (coloscopie directe) -Détection cancer2,5 pour mille (86) -Détection adénome avancé 16,8 pour