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La feuille de contact de la Cellule Ornithologique
du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse
N°32 – Avril 2013
S
OMMAIRE
Les Orchidées de l’Entre-Sambre-et-Meuse
p. 66
COMITÉ DE RÉDACTION ET DE RELECTURE
:
J
ACQUES
A
DRIAENSEN
,
S
EBASTIEN
C
ARBONNELLE
,
P
HILIPPE
D
EFLORENNE
,
T
HIERRY
D
EWITTE
,
F
ANNY
E
LLIS
,
M
ARC
F
ASOL
,
G
EORGES
H
ORNEY
,
M
ARC
L
AMBERT
,
A
RNAUD
L
AUDELOUT
,
O
LIVIER
R
OBERFROID
,
S
ÉBASTIEN
P
IERRET
« LA GRIÈCHE » VOUS OFFRE UN
BOUQUET DE FLEUR (PARTIE 2)…
Voici la suite du voyage dans le monde fabuleux des orchidées de l’ESEM
Vous y découvrirez les genres : Ophrys, Himantoglossum, Neotinea, Orchis, Anacampis,
Coeloglossum et Dactylorhiza.
Pour plus de clarté, la pagination est en continuation du numéro 31 de la Grièche.
Bonne lecture
Philippe DEFLORENNE
Pour rappel :
L’adresse d’envoi pour les données et les textes est philippedeflore[email protected] ou par
courrier postal: 53 rue de Martinsart à 6440 Froidchapelle.
Vous pouvez aussi encoder vos données en ligne sur : http://observations.be/ ou sur
http://lagrieche.observations.be/index.php (même base de données) et alors plus besoin de les
envoyer par un autre procédé.
Pour les photos, prière de les envoyer à Sébastien Carbonnelle à l’adresse suivante (attention
nouvelle adresse!) : lagrieche.photos@gmail.com. Attention, aucune photo provenant du site
« d’Observations.be » ne sera reprise dans « La Grièche ». Si vous souhaitez nous soumettre
vos propres photos, merci de nous les envoyer par e-mail.
Si vous ne possédez pas d’ordinateur, vous pouvez recevoir « La Grièche » en format papier.
Vous pouvez l’obtenir auprès de Thierry Dewitte à l’adresse suivante : chaussée de Givet, 21
à 5660 Mariembourg.
Vous pouvez également retrouver les différents numéros sur les trois sites suivants :
http://lagrieche.observations.be/index.php, www.aquascope.be et :
http://www.natagora.be/index.php?id=1760
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Genre OPHRYS
4 espèces dans la zone étudiées, dont une incertaine (O. sphegodes) :
1 Pièces extérieures du périgone verdâtres, sépaloïdes. Labelle généralement dépourvu
d'appendice glabre à son extrémité 2
Pièces extérieures du périgone roses ou blanchâtres, pétaloïdes. Labelle pourvu à son
extrémité d'un appendice glabre 3
2 Labelle allongé, profondément trilobé. Lobe médian nettement divisé à son extrémité.
Sur ce lobe une tache plus claire, glabre, de forme +/- quadrangulaire, à contours
irréguliers O. insectifera p.66
Labelle ovale, +/- entier. Présente un dessin bleuâtre à pourpre en forme de H
O. sphegodes p.68
3 Labelle en général un peu plus court que les pièces extérieures du périgone, à lobe
médian très convexe, à bords rejetés vers le bas. A son extrémité un appendice tourné
vers le bas, invisible du haut O. apifera p.68
Labelle généralement plus long que les pièces extérieures du périgone. A son
extrémité un appendice dirigé vers l'avant ou vers le haut, visible du haut
O. fuciflora p.70
19. L’OPHRYS MOUCHE (Ophrys insectifera
L.
)
a. Description
Plante haute de 15 à 70 cm, certainement le plus discret de nos Ophrys. Feuilles basilaires
lancéolées, une à deux petites feuilles caulinaires. Inflorescence lâche portant de 2 à 10 fleurs
au maximum, pouvant évoquer la forme d'un insecte. Sépales verts, pétales linéaires évoquant
l'aspect d'antennes d'insecte. Labelle brun, velouté, oblong, trilobé avec une macule centrale
bleu luisant.
b. Habitat
Généralement dans des stations très exposées et toujours sur sols calcaires: pelouses, talus,
bords de route bien exposés,… parfois aussi dans des bois clairs. Floraison mai à juin.
c. Statut régional
Diverses stations abritent encore cette espèce en Calestienne. Cependant, elle y est rarement
abondante, parfois un seul pied, le plus souvent moins d'une dizaine. Les sites où l'Ophrys
mouche a disparu sont fréquents; un manque de gestion, un envahissement par des espèces
plus robustes et il n'y trouve plus sa place. Il peut néanmoins parfois réapparaître après de
nombreuses années d'absence. Une espèce qui mérite donc toute notre attention.
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Photo 59 : Ophrys insectifera. ESEM, le 02/06/2010.
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20. L’OPHRYS ARAIGNEE (Ophrys sphegodes
Mill.
)
a. Description
Plante haute de 25 à 40 cm. De 5 à 9 fleurs. Sépales vert vif, pétales nettement plus larges que
chez O. insectifera, à bords ondulés. Labelle généralement entier, brun rougeâtre à noirâtre
muni d'une pilosité sur les côtés et pourvu d'une macule grisâtre, assez souvent en forme de H.
b. Habitat
De pleine lumière à mi-ombre, sur sols calcaires. Floraison d'avril à juin.
c. Statut régional
Un plant aurait été trouvé voici plusieurs dizaines d'années dans l'ESEM. Les renseignements
qui nous sont parvenus sont imprécis mais la source de l'information nous semble digne de
foi, nous avons donc choisi de la relayer. Cependant une confusion avec l'hybride O.
xdevenensis n'est pas à exclure (voir photo 66). Nous donnons donc cette information avec les
réserves d'usage. Pour rappel, en Belgique, cette espèce subsiste dans une station, en Lorraine,
dans l'extrême sud du pays. Une découverte récente dans la Meuse belge est à souligner. Plus
au sud de l'Europe, elle n'est pas réellement menacée et reste parfois abondante.
21. L’OPHRYS ABEILLE (Ophrys apifera
Huds.
)
a. Description
Plante haute de 20 à 50 cm. Avec l'espèce suivante, certainement une de nos plus mignonnes
orchidées. De 3 à 10 fleurs. Sépales allant de blanc à rose violacé. Pétales petits, oblongs,
pubescents, de couleur verdâtre. Labelle brun velouté, maculé, fortement convexe, gibbosités
latérales pubescentes. Le labelle est pourvu d'un appendice charnu, jaunâtre, déporté à
l’arrière de celui-ci et de ce fait non visible sur la fleur vue de face. Contrairement à O.
fuciflora, cette espèce est généralement autogame.
b. Habitat
Se rencontre principalement dans nos pelouses calcicoles. Ses apparitions peuvent être très
fluctuantes d'une année à l'autre. Une belle floraison une année peut ne rien donner l'année
suivante. On peut aussi rencontrer O. apifera dans des milieux plus particuliers comme des
zoning industriels, dans des pelouses,… où la présence de calcaire n'est pas toujours évidente.
Cet Ophrys préfère souvent des milieux plus "jeunes" qu'O. fuciflora. Floraison de mai à juin.
c. Statut régional
O. apifera se rencontre ici et là en ESEM et principalement en Calestienne. L'espèce peut
néanmoins être trouvée, hors Calestienne, sur des talus de bords de routes, des versants bien
exposés, des pelouses sèches, voire dans des sous-bois clairs. Elle a disparu de nombreuses
stations mais il semble que de nouvelles soient découvertes (ou se créent) de temps à autre.
Aucune menace directe ne pèse actuellement sur l'Ophrys abeille sachant qu'une partie de sa
population se trouve en réserves naturelles gérées. Seule la var. apifera a été trouvée lors de
nos recherches mais il n'est pas impossible que d'autres variétés puissent être découvertes.
Elle est notamment caractérisée par les pièces internes du périgone (pièces ressemblant à des
antennes) verdâtres (parfois rosées à la base mais jamais roses), velues (et non glabres) et
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atteignant au maximum la ½ des pièces extérieures du périgone (voir la fleur du bas de la
photo 60).
Photo 60 : Ophrys apifera. ESEM, le 06/06/2009.
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