1 INTERVENIR POSITIVEMENT ÉTABLIR ET MAINTENIR UNE RELATION POSITIVE AVEC SON ADOLESCENT (E). Document réalisé par Richard Robillard et Chantal Boutet 2 TABLE DES MATIÈRES • • • • • • • • • • Prémices. L’estime de soi de l’adolescent(e) Guider le jeune dans le labyrinthe de sa vie. Chercher à comprendre, lire et rejoindre l’adolescent(e). La souffrance de l’adolescent(e). La communication émotionnelle avec l’adolescent(e). Une qualité de présence envers l’adolescent(e) par une approche positive. L’éducation positive des jeunes. Les toxiques relationnels qui nuisent à la relation positive. Des pièges susceptibles d’accentuer une insécurité émotionnelle chez les adolescent(e)s. • Des interventions dans une approche positive. • Références. 3 PRÉMICES • CHAQUE ADOLESCENT CHERCHE À ÊTRE HEUREUX. POUR ÊTRE HEUREUX IL A BESOIN D’ADULTES MATURES, RESPONSABLES AVEC UNE APPROCHE POSITIVE ENVERS LUI. • CHAQUE ADOLESCENT FAIT DE SON MIEUX AVEC CE QU’IL POSSÈDE ET CE QU’IL EST AU MOMENT OÙ IL AGIT. • CHAQUE ADOLESCENT RECHERCHE INSTINCTIVEMENT À S’ATTACHER À DES ADULTES QUI DÉMONTRENT UN «CAREGIVING» (capacité de donner des soins et surtout de la sécurité émotionnelle). • CHAQUE ADOLESCENT A BESOIN DE CET ATTACHEMENT ET D ’ UNE QUALITÉ DE PRÉSENCE D’ADULTES POUR LUI PERMETTRE D’ATTEINDRE UNE MATURITÉ AFFECTIVE. 4 L’ESTIME DE SOI DE L’ADOLESCENT(E) LE DÉVELOPPEMENT DE L’ESTIME DE SOI L’ESTIME DE SOI POUR SA PERSONNE MARQUES D’AFFECTION L’ESTIME DE SOI POUR SA PERFORMANCE MARQUES DE RECONNAISSANCE 5 DEUX FORMES D’ESTIME DE SOI À VALORISER Chez tout être humain, il existe deux formes d’estime de soi. Deux dimensions qui doivent être également valorisées. • L’ESTIME DE SOI POUR SA PERSONNE (amour de soi) (des marques d’attention et d’affection pour la personne) • L’ESTIME DE SOI POUR SA COMPÉTENCE (confiance en ses capacités, habiletés, aptitudes, performances, comportements) (des marques de reconnaissance et d’admiration pour la performance, la compétence) • «L’estime de soi pour sa personne et celle pour sa compétence sont toutes deux nécessaires. Il importe de trouver un juste équilibre entre les deux, de les harmoniser correctement.» (Monbourquette, J. (2002). De l’estime de soi à l’estime du Soi. De la psychologie à la spiritualité. Outremont, Novalis, chapitre 3 et 4) 5 6 GUIDER LE JEUNE DANS LE LABYRINTHE DE LA VIE CHERCHER À COMPRENDRE, LIRE, REJOINDRE ET AGIR AVEC CONNAISSANCE 7 • • - - • Il est essentiel de COMPRENDRE les processus de développement que vit chaque enfant et adolescent. Pour comprendre il faut se s’approprier et intégrer des connaissances sur le développement humain. La compréhension permet de mieux: LIRE la personne (le jeune, l’enfant, l’adolescent) au premier, deuxième et troisième niveau. Ne pas se limiter, voire dépasser, les comportements, les agissements, le verbal et le non-verbal de la personne. «Que se passe-t-il pour cette personne? – Que vit-elle intérieurement? – Qu’est-ce que ses comportements m’informent sur son vécu intérieur?» Cette lecture de l’autre (ce qui exige la voie longue) me permet de mieux le REJOINDRE (entrer en contact avec son univers – établir une synchronie) Lorsqu’on rejoint l’autre on est mesure de mieux AGIR (au lieu de réagir) avec souvent plus de connaissances, de compétences, d’intentions justes et en lien avec les besoins de développement et de maturité de la personne. Chercher à comprendre, à lire, à rejoindre et à agir le plus adéquatement possible est une responsabilité de l’adulte mature et responsable et qui veille à la sécurité émotionnelle du jeune. LA SOUFFRANCE DE L’ADOLESCENT(E) 8 • • • Chaque adolescent vit des moments de souffrance. Elle est inévitable pour apprendre à vivre. La question est de savoir si je contribue à la souffrance de l’adolescent ou si je l’atténue et si je l’apaise. Le terme souffrance vient du grec, pathos. C’est l’état de la personne qui souffre, qui éprouve de la douleur physique ou morale, qui ressent un manque. Synonymes : blessure, chagrin, déchirement, douleur, épreuve, mal, peine, torture, tourment. Émotions et sentiments reliés à la souffrance : tristesse, colère, découragement, désillusion INTENSITÉ DE LA SOUFFRANCE SOUFFRANCE LÉGÈRE SOUFFRANCE AFFREUSE, ATROCE, CONTINUE, EXTRÊME, INSUPPORTABLE TYPES DE PRÉSENCE À LA SOUFFRANCE IGNORER, NIER, BANALISER ALLÉGER, APAISER, ATTÉNUER 8 9 LA COMMUNICATION ÉMOTIONNELLE • «La communication émotionnelle vise à avoir une qualité de relations humaines qui contribue au bien-être. • L’essentiel consiste à entretenir des relations humaines qui vous donnent le sentiment d’être apprécié, de pouvoir donner quelque chose, d’être enrichissant pour les autres. • Avoir l’impression d’améliorer la vie des gens qui nous entourent.» (p. 20) Référence: Servan –Schreiber, 2009 10 UNE QUALITÉ DE PRÉSENCE ENVERS L’ADOLESCENT(E) PAR UNE APPROCHE POSITIVE 11 QUALITÉ DE PRÉSENCE • Qu’est-ce qu’une qualité de présence? • Une seule certitude, la présence de mes élèves dépend étroitement de la mienne. – Daniel Pennac dans «Chagrin d’école». • La présence est cette capacité d’être réellement là pour l’autre et pour soimême. • Il s’agit là d’un gage profond d’efficacité dans la relation avec l’autre. • La qualité et le niveau de la présence influencent la façon de percevoir une situation, de l’analyser et d’agir positivement pour le bien-être de l’adolescent et notre propre bien-être. 12 LA PSYCHOLOGIE POSITIVE • «La psychologie positive est «l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des institutions» (Gable et Haidt, 2005, p. 104). • Comme cette définition l’indique, il ne s’agit pas d’une conception égocentrique, caractérisée par la quête quasi exclusive de l’épanouissement et du développement personne. • Elle concerne les relations interpersonnelles et les questions sociales, voire politiques. • Ainsi, la psychologie positive peut tout aussi bien concerner l’épanouissement des élèves d’une classe, les bonnes relations au sein d’une équipe de travail ou encore le mode de communication entre les leaders.» (p. 5) • «Des psychologues en psychologie positive ont défini le champ de ses applications: Entre autres, l’amélioration de l’éducation scolaire en utilisant plus largement la motivation, les affectifs positifs et la créativité dans les écoles.» (Janssen, 2011, p. 25) Référence: Lecomte, 2009 13 L’ÉDUCATION POSITIVE • «Nul ne peut nier que la grande majorité de l’éducation que nous offrons depuis des décennies aux adolescents est basée sur le négativisme, la coercition, la punition. • Du moins une éducation, qui très souvent s’accroche aux détails négatifs au lieu de prendre en considération l’ensemble de la personne. Une éducation qui n’utilise pas rapidement le positivisme, surtout lorsqu’on fait face à des difficultés, à des situations difficiles. • «S’attacher aux détails est nécessaire lorsque, face au danger, sous le coup de nos émotions négatives, nous cherchons le moyen de survivre. Mais il est important de pouvoir développer une vision globale lorsque, le danger étant écarté, guidés par nos émotions positives, nous avons la possibilité d’améliorer notre façon de vivre.» (Janssen, 2011, p. 81) • Quel est le besoin fondamental d’un adolescent qui vit une situation difficile, voire en souffrance? C’est de recevoir de la part de l’adulte une intervention positive. Une intervention qui l’aide à se libérer du négatif, de la douleur, de la souffrance pour retrouver un état paisible, de bienêtre avec lui-même et les autres. 14 LES VERTUS ET LES FORCES EN PSYCHOLOGIE POSITIVE VERTU SAGESSE ET SAVOIR Forces cognitives qui favorisent l’acquisition et l’usage de la connaissance. FORCE . Curiosité . Amour de l’apprentissage . Jugement/Pensée critique/ouverture d’esprit . Créativité/Ingéniosité/Débrouillardise . Intelligence émotionnelle . Sagesse/Perspective COURAGE Forces émotionnelles qui impliquent l’exercice de la volonté pour atteindre les buts que l’on s’est fixés, malgré les obstacles internes et externes. . Bravoure . Persévérance . Authenticité/Intégrité/Honnêteté HUMANITÉ ET AMOUR Forces interpersonnelles consistant à tendre vers les autres et à leur venir en aide. . Aimer et se permettre d’être aimé . Gentillesse et générosité Référence: Cottraux, 2012 LES VERTUS ET LES FORCES EN PSYCHOLOGIE POSITIVE3 15 VERTU JUSTICE Forces qui sont à la base d’une vie sociale harmonieuse et qui s’expriment dans les activités civiques (famille, communauté, nation et monde.) TEMPÉRANCE Forces qui protègent contre l’excès. TRANSCENDANCE Forces qui favorisent l’ouverture à une dimension universelle et donnent un sens à la vie. FORCE . Travail d’équipe/Citoyenneté . Sens de l’équité et impartialité . Leadership . Humilité et modestie . Prudence/Discrétion . Maîtrise de soi . Appréciation de la beauté et de l’excellence . Gratitude . Espoir/Optimisme/Ouverture d’esprit vis-à-vis du futur . Pardon et clémence . Humour et espièglerie . Entrain/Passion/Enthousiasme Référence: Cottraux, 2012 16 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES Construire des émotions et des traits de personnalité positifs chez nos jeunes SELIGMAN, 2011 17 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES ÉMOTIONS POSITIVES CHEZ LES JEUNES ENFANTS ET ADOLESCENTS • Lorsque vous êtes confronté à des colères, des bouderies et des pleurnichements, vous risquez très facilement de perdre de vue le fait que les jeunes enfants ont beaucoup d’émotions positives. • Les émotions positives ont des conséquences qui élargissent notre perspective, la construisent et la maintiennent. • Contrairement aux émotions négatives, qui réduisent notre répertoire pour lutter contre les menaces immédiates, les émotions positives favorisent la croissance. Les émotions positives émanant d’un enfant son signal lumineux qui identifie sont bien-être. • Premier principe de la parentalité: Les émotions positives élargissent et développement les ressources intellectuelles, sociales et physiques qui constituent le compte bancaire de l’enfant, dans lequel il puisera plus tard dans la vie. • L’évolution a donc fait des émotions positives un élément essentiel dans la croissance des enfants.» (p. 292) Référence: Seligman, 2011 18 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES ÉMOTIONS POSITIVES CHEZ LES JEUNES (suite) • Lorsqu’un enfant éprouve des émotions négatives, il s’enfuit ou, s’il n’y a aucun lieu familier sûr pour se cacher, il se fige sur place. Une fois qu’il se sent à nouveau en sécurité, il quitte son refuge et s’aventure dans le monde. • L’évolution a vu que lorsque les enfants sont en sécurité, ils ressentent des émotions positives et se développement et élargissent leurs ressources par l’exploration et le jeu. • Ceci est un domaine où l’attachement sécure a beaucoup d’importance. L’enfant ayant un attachement sécure commence à explorer et acquérir de la maîtrise plus tôt qu’un enfant à l’attachement insécure. Mais le danger supplante l’élargissement, et si la figure d’attachement disparaît, les émotions négatives se manifestent et l’enfant (même si il a un attachement sécure) revient vers son répertoire sécuritaire, mais limité. L’enfant ne prend pas de risques. Lorsque la figure d’attachement sécure revient, l’enfant devient heureux et sécure, désireux de prendre à novueau des risques.» (p. 292-293) Référence: Seligman, 2011 19 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES ÉMOTIONS POSITIVES CHEZ LES JEUNES (suite) • Si les émotions positives sont si abondantes chez les jeunes enfants, c’est parce qu’il s’agit d’une période fondamentale pour l’élargissement et la construction des ressources cognitives, sociales et physiques. Les émotions positives accomplissent cela de plusieurs façons: • Tout d’abord, elles génèrent directement l’exploration, qui facilite à son tour la maîtrise. La maîtrise produit plus d’émotions positives, créant une spirale ascendante d’émotions agréables. L’enfant vit l’élargissement et la construction d’un «compte bancaire» de ressources, initialement petit, augmentant considérablement avec le positivisme et la sécurité. • Deuxième principe de parentalité: augmentez les émotions positives chez l’enfant pour enclencher une spirale ascendante d’émotions positives plus nombreuses.(p. 293-294) Référence: Seligman, 2011 20 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES ÉMOTIONS POSITIVES CHEZ LES JEUNES (suite) • L’idée d’élargissement et de construction affirme que, lorsque les individus ressentent des émotions positives, ils ont une tout autre façon de penser et d’agir. Leur pensée devient créative et ouverte, et leurs actions deviennent aventureuses et exploratoires. Ce répertoire élargi crée plus de maîtrise face aux défis, ce qui à sont tour génère plus d’émotions positives, ce qui devrait encore élargir et construire la pensée et l’action, ainsi de suite. Si ce processus existe chez l’enfant et si nous (les adultes) pouvons l’exploiter, les implications pour une vie plus heureuse sont énormes.» • Troisième principe de parentalité: Prendre autant au sérieux les émotions positives de l’enfant que ses émotions négatives, et ses forces autant que ses faiblesses. La psychologie positive tient compte autant des caractéristiques positives et négatives chez l’individu et qui influencent sa motivation.» (p.294 295) - En tant que parents et enseignants, la plus agréable de nos tâches est de construire des émotions et des traits de personnalité positifs chez les enfants, plutôt que simplement soulager des émotions négatives et d’éliminer des traits négatifs.» (294-296 Référence: Seligman, 2011 21 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES ÉMOTIONS POSITIVES CHEZ LES JEUNES (suite) • Les trois principes de parentalité et d’éducation (entre autres à l’école) qui se dégagent de la psychologie positive: a) Les émotions positives élargissent et construisent les ressources intellectuelles, sociales et physiques dans lesquelles les enfants puiseront plus tard dans la vie. b) Augmenter les émotions positives chez les enfants peut enclencher une spirale ascendante d’émotions positives; et avoir une influence palpable sur leur motivation. c) Les traits de personnalité positifs que manifeste l’enfant sont tout aussi authentiques que ses traits négatifs.» (p. 296) Référence: Seligman, 2011 22 L’ÉDUCATION POSITIVE DES JEUNES «LES FORCES ET LES VERTUS CHEZ LES JEUNES ENFANTS ET ADOLESCENTS • La prémisse: Les émotions positives conduisent à l’exploration, qui conduit à la maîtrise, celle-ci conduisant elle-même non seulement à des émotions positives mais aussi à la découverte des forces personnelles des enfants. • Jusqu ’ à sept ans, la principale fonction de l ’ éducation positive est d’augmenter les émotions positives. • C’est environ vers sept ans que les adultes (parents et enseignants) et les enfants constatent quelques forces émerger clairement. • Pour aider les adultes et les enfants à identifier ces forces, Katherine Dahlsgaard a mis au point un questionnaire pour les enfants. • Demandez à l’enfant de remplir le questionnaire en privé, puis de vous appeler quand il a terminé. Si l’enfant a moins de dix ans, lisez-lui chacune des questions ci-dessous à haute voix; sinon, laissez-le remplir le questionnaire tranquillement tout seul. • Après avoir lu l’énoncé, l’enfant se demande comment il se sent: «je me sens…Tout à fait d ’ accord…D ’ accord…Ni d ’ accord, ni pas d ’ accord…En désaccord…En total désaccord…» et il entoure le chiffre correspondant. • Le questionnaire reprend, pour chaque force, deux des questions les plus discriminantes du questionnaire complet sur le site Internet: www.authentichappiness.org. » (p. 319-320) Référence: Seligman, 2011 23 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 1- LA CURIOSITÉ a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Même quand je suis seul, je ne m’ennuie jamais» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Quand je veux savoir quelque chose, je cherche dans un livre ou sur l’ordinateur, plus souvent que la plupart des autres enfants de mon âge.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La curiosité». Référence: Seligman, 2005, 2011 24 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 2- L’AMOUR DE L’APPRENTISSABE – LE GOÛT D’APPRENDRE a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Cela me passionne d’apprendre quelque chose de nouveau.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Je déteste visiter les musées.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’amour de l’apprentissage – Le goût d’apprendre». Référence: Seligman, 2005, 2011 25 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 3- LE JUGEMENT COTE a) L’énoncé «Quand un problème survient durant un jeu ou une activité avec mes amis, je suis capable de dire pourquoi c’est arrivé.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Mes parents me disent toujours que j’ai un mauvais jugement.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «Le jugement». Référence: Seligman, 2005, 2011 26 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 4- L’INGÉNIOSITÉ a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «J’ai toujours plein de nouvelles idées d’activités amusantes.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «J’ai plus d’imagination que les autres enfants de mon âge.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’ingéniosité». Référence: Seligman, 2005, 2011 27 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 5- L’INTELLIGENCE SOCIALE COTE a) L’énoncé «Quel que soit le groupe d’enfants avec lequel je suis, je m’y adapte toujours.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Quand je me sens heureux ou triste ou en colère, je sais toujours pourquoi.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’intelligence sociale». Référence: Seligman, 2005, 2011 28 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Sagesse et connaissance 6- LA PERSPECTIVE a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Les adultes me disent que j’agis de façon très mature pour mon âge.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Je sais quelles sont les choses vraiment importantes dans la vie.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La perspective». Référence: Seligman, 2005, 2011 29 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Courage 7- LA BRAVOURE a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Je suis capable de me défendre, même quand j’ai peu.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Même si on peut se moquer de moi, je fais ce qui me paraît correct.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La bravoure». Référence: Seligman, 2005, 2011 30 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Courage 8- LA PERSÉVÉRANCE a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Mes parents me félicitent toujours parce que je mais mon travail.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Lorsque j’obtiens ce que je souhaite, c’est parce que j’ai travaillé fort pour y arriver.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La persévérance». Référence: Seligman, 2005, 2011 31 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: Courage 9- L’INTÉGRITÉ a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Je ne lis jamais le journal personnel ni le courrier des autres.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Je suis prêt à mentir si cela peut m’éviter des problèmes.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’intégrité». Référence: Seligman, 2005, 2011 32 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: L’humanité et l’amour 10- LA GENTILLESSE – LA BONTÉ a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Je fais l’effort d’être gentil avec les nouveaux venus de l’école.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «J’ai aidé un voisin ou mes parents au cours du mois passé, sans qu’on me le demande.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La gentillesse et la bonté». Référence: Seligman, 2005, 2011 33 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: L’humanité et l’amour 11- L’AMOUR COTE a) L’énoncé «Je sais que je suis la personne la plus importante dans la vie de quelqu’un d’autre.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Même si je me dispute beaucoup avec mon frère, ma sœur ou un cousin, je continue à prendre soin d’eux.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’amour». Référence: Seligman, 2005, 2011 34 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La justice 12- LA CITOYENNETÉ – LE CIVISME a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «J’ai vraiment du plaisir à appartenir à un groupe parascolaire.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «À l’école, je peux travailler très bien dans un groupe.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La citoyenneté». Référence: Seligman, 2005, 2011 35 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La justice 13- L’ÉQUITÉ – L’IMPARTIALITÉ a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «Même si je n’apprécie pas quelqu’un, je le traite de façon juste.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Quand j’ai tort, je l’admets toujours.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’équité et l’impartialité». Référence: Seligman, 2005, 2011 36 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La justice 14- LEADERSHIP COTE a) L’énoncé «Quand je joue avec les autres (dans un jeu ou un sport), ils souhaitent que je sois le leader (le chef).» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «En tant que leader, j’ai gagné l’admiration ou la confiance d’amis ou de coéquipiers.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «Leadership». Référence: Seligman, 2005, 2011 37 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La tempérance 15- LA MAÎTRISE DE SOI COTE a) L’énoncé «Je peux facilement m’arrêter de jouer à un jeu vidéo ou de regarder la télévision si je dois le faire.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Je suis tout le temps en retard dans ce que je fais.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La maîtrise de soi». Référence: Seligman, 2005, 2011 38 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La tempérance 16- LA PRUDENCE COTE a) L’énoncé «J’évite les situations ou les enfants qui risquent de m’amener des problèmes.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Les adultes me disent toujours que je fais de bons choix à propos de ce que je dis et de ce que je fais.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La prudence». Référence: Seligman, 2005, 2011 39 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La tempérance 17- L’HUMILITÉ COTE a) L’énoncé «Je préfère laisser les autres enfants parler d’eux plutôt que de parler seulement de moi.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Des personnes m’ont décrit comme un enfant qui se vante.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’humilité». Référence: Seligman, 2005, 2011 40 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 18- L’APPRÉCIATION DE LA BEAUTÉ COTE a) L’énoncé «J’aime plus écouter de la musique, ou voir des films ou danser que la plupart des autres enfants de mon âge.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «J’aime regarder les arbres changer de couleur en automne.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La transcendance». Référence: Seligman, 2005, 2011 41 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 19- LA GRATITUDE COTE a) L’énoncé «Quand je pense à ma vie, je vois beaucoup de choses pour lesquelles je peux dire merci.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «J’oublie de remercier mes enseignants lorsqu’ils m’ont aidé.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La gratitude». Référence: Seligman, 2005, 2011 42 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 20- L’ESPOIR COTE a) L’énoncé «Quand je reçois une mauvaise note à l’école, je pense et je me dis toujours que je ferai mieux la prochaine fois.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Quand je serai grand, je pense que je serai un adulte très heureux.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’espoir». Référence: Seligman, 2005, 2011 43 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 21- LA SPIRITUALITÉ COTE a) L’énoncé «Je crois que chaque personne est spéciale et a un but important ou une mission importante dans la vie.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Quand les choses vont mal dans ma vie, mes croyances religieuses m’aident à me sentir mieux.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «La spiritualité». Référence: Seligman, 2005, 2011 44 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 22- LE PARDON COTE a) L’énoncé «Quand quelqu’un blesse mes sentiments, je ne cherche jamais à me venger.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord b) L’énoncé «Je pardonne aux gens pour leurs erreurs.» • Tout à fait d’accord • D’accord • Ni d’accord, ni pas d’accord • En désaccord • En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «Le pardon». Référence: Seligman, 2005, 2011 45 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 23- L’HUMOUR a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «La plupart des enfants pourraient dire qu’on s’amuse bien avec moi.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Quand un de mes amis va mal ou est malheureux, je fais ou je dis quelque chose pour rendre la situation joyeuse.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’humour». Référence: Seligman, 2005, 2011 46 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «Vertu: La transcendance 24- L’ENTRAIN a) • • • • • b) • • • • • COTE L’énoncé «J’adore et j’aime ma vie.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord L’énoncé «Quand je me réveille le matin, j’ai hâte de commencer ma journée.» Tout à fait d’accord D’accord Ni d’accord, ni pas d’accord En désaccord En total désaccord 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Additionne les scores pour ces deux phrases et écris le résultat dans la case vide. Il s’agit de ton score pour «L’entrain». Référence: Seligman, 2005, 2011 47 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «RÉSUMÉ DES SCORES DES FORCES DE L’ENFANT • Vous avez maintenant le score pour chacune des 24 forces de l’enfant réparties dans six vertus. • Inscrivez les scores ci-dessous. VERTU: LA SAGESSE ET LA CONNAISSANCE (LE SAVOIR) 1. La curiosité: ___ 2. L’amour de l’apprentissage: ___ 3. Le jugement: ___ 4. L’ingéniosité: ___ 5. L’intelligence sociale: ___ 6. La perspective: ___ Référence: Seligman, 2005, 2011 48 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «RÉSUMÉ DES SCORES DE VOS FORCES PERSONNELLES VERTU: LE COURAGE 7. La bravoure: ___ 8. La persévérance: ___ 9. L’intégrité: ___ VERTU: L’HUMANITÉ ET L’AMOUR 10. La gentillesse: ___ 11. L’amour: ___ VERTU: LA JUSTICE 12. La citoyenneté: ___ 13. L’impartialité: ___ 14. Le leadership: ___ Référence: Seligman, 2005, 2011 49 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES «RÉSUMÉ DES SCORES DE VOS FORCES PERSONNELLES VERTU: LA TEMPÉRANCE 15. La maîtrise de soi: ___ 16. La prudence: ___ 17.L’humilité: ___ VERTU: LA TRANSCENDANCE 18. L’appréciation de la beauté: ___ 19. La gratitude: ___ 20. L’espoir: ___ 21. La spiritualité: ___ 22. Le pardon: ___ 23. L’humour: ___ 24. L’entrain: ___ Référence: Seligman, 2005, 2011 LE QUESTIONNAIRE DES FORCES POUR LES JEUNES 50 «RÉSUMÉ DES SCORES DE VOS FORCES PERSONNELLES • L’enfant aura généralement cinq scores ou moins se situant à 9 ou 10; ce sont ses forces les plus importantes, du moins telles qu’il les a notées. • L’enfant aura également plusieurs scores faibles, entre 4 (ou moins) et 6; ce sont vos faiblesses. Inscrivez les forces et les faiblesses ci-dessous. MES FORCES MES FAIBLESES 1. 1. 2. 2. 3. 3. 4. 4. 5. 5. Référence: Seligman, 2005, 2011 51 CONSTRUIRE LES FORCES DES JEUNES LE DÉVELOPPEMENT DES FORCES CHEZ LE JEUNE • «Le développement des forces est identiques au développement du langage. • Chaque nouveau-né normal a la capacité d’apprendre n’importe quelle langue, et une ouïe fine pourrait reconnaître les sons rudimentaires de chaque langue dans les babillements précoces. Mais ensuite, cette «diversité gazouillante» se fixe. Le gazouillis du bébé se dirige de plus en plus vers la langue parlée par les personnes vivant autour de lui. À la fin de la première année de la vie, ses vocalisations ressemblent aux sons de la langue maternelle. • Les nouveau-nés ont la capacité de développer les vingt-quatre forces tout au long de leur enfance. Lorsque le jeune enfant cherche les domaines qui lui apportent des louanges, de l’amour, de la sécurité et de l’attention, il sculpte ses forces. En découvrant ce qui fonctionne et ce qui échoue dans son petit monde, il va sculpter avec finesse la forme de plusieurs forces.» (p. 337) Référence: Seligman, 2011 52 CONSTRUIRE LES FORCES DES JEUNES LE DÉVELOPPEMENT DES FORCES CHEZ LE JEUNE • «Le premier conseil à propos de la construction des forces chez les enfants est de récompenser toute manifestation de chacune de ces forces. Vous découvrirez que l’enfant se dirige vers une ou quelques-unes d’entre elles. Ce sont les semences de ses forces personnelles, et le questionnaire des forces chez les enfants aidera à les nommer et à les affiner. • Le second conseil c ’ est de faire son possible comme adulte pour permettre à l’enfant d’exprimer ces forces personnelles naissantes au cours des activités quotidiennes. Lorsqu ’ elles se manifestent, les reconnaître en les nommant à l’enfant.» (p. 338) Référence: Seligman, 2011 53 LES TOXIQUES RELATIONNELS QUI NUISENT À LA RELATION POSITIVE Référence: Spinnler, 2012 54 LES TOXIQUES RELATIONNELS • «Chacun est susceptible de vivre avec des personnes des toxiques relationnels. • Un toxique relation est toute parole et tout comportement qui empoissonnent les relations. Certains comportements et certaines paroles sont très évidemment toxiques. • Mais d’autres n’en ont pas trop l’air, à première vue. Cependant, ils le sont quand même, à la longue. • C’est une preuve de maturité psychoaffective que d’être capable d’éviter d’utiliser des toxiques relationnels. • Il existe deux catégories de toxiques relationnels: • A) Les toxiques relationnels absolument inadmissibles. • B) Les toxiques relationnels qu’il faut s’efforcer d’éviter, à tout prix.» (p. 162-165) Référence: Spinnler, 2012 55 LES TOXIQUES RELATIONNELS «Toxiques relationnels absolument inadmissibles •La violence physique – frapper quelqu’un, jeter des objets, claquer les portes, ainsi que tout geste menaçant. •Les cris, les hurlements. •Les insultes. •La moquerie. •Le cynisme. •Les critiques non constructives. •Les reproches gratuits. •Les commentaires déplacés. •Rabaisser une personne; se mettre en «position haute». •Les jugements dépréciatifs. •Le dénigrement. •La non-fiabilité: mensonge, dissimulation, rétention d’information, falsification, engagements non tenus, rendez-vous manqués, etc. •La calomnie, le médisance. •Les accusations sans fondement. •Les menaces, le chantage.» (p. 165) Référence: Spinnler, 2012 56 LES TOXIQUES RELATIONNELS «Toxiques relationnels absolument à éviter, à tout prix. •Les questions stupides, répétitives. •Les questions intrusives. •Les conseils non sollicités. •Râler. •La contradiction systématique. •La bouderie. •La non-réponse aux questions sensées et légitimes. •Se plaindre, se poser en victime (des circonstances, des autres, de la vie, du destin, de son interlocuteur…) sans prendre sa part de responsabilité dans les événements. •La provocation. •La fuite (de la relation, de la discussion). •Le négativisme, le défaitisme, le catastrophisme.» (p. 166) Référence: Spinnler, 2012 57 LES TOXIQUES RELATIONNELS «Toxiques relationnels absolument à éviter, à tout prix. (suite) •Le contrôle abusif: espionnage, surveillance malsaine. •Les interdictions, les injonctions sortant du strict cadre de la vie commune. •Les ordres donnés dans un style autoritaire (menaçant). •Se poser en «donneur (euse)» de leçons. •Les reproches implicites. •Le mépris, le dédain, la suffisance. •Rechercher l’approbation à tout prix, rechercher des compliments sans arrêt. •Les sollicitations incessantes. •Vouloir «avoir raison» en tout temps. •Exiger que l’autre «reconnaisse qu’on a raison». •La flatterie, la flagornerie. •Les cadeaux inappropriés.» (p. 166) Référence: Spinnler, 2012 58 LES TOXIQUES RELATIONNELS «Le cynisme nuit à la relation •Il faut savoir que certaines formes de communication viennent systématiquement détruire l’harmonie entre les personnes. Pourtant, ce sont souvent des modèles qu’on nous a enseignés (à la maison, à l’école, avec des adultes) comme le cynisme. •Cynisme: «Qui exprime ouvertement et sans ménagement des sentiments, des opinions qui choquent le sentiment moral ou les idées reçues, souvent avec une intention de provocation.» •Les études montrent que dans une relation, le cynisme tue, quelle que soit la nature de la relation. Plus il y a ce cynisme, plus le risque de discorde et de mésentente est important. •Il faut bien reconnaître que le cynisme procure toujours une petite satisfaction, celle de se sentir plus fort que l’autre. Mais cette joie mesquine ne vaut pas grand-chose, elle ne permet pas de construire, de nourrir et d’enrichir une relation. On nie l’autre d’une certaine façon, ce qui détruit forcément une part de la relation.» (p. 20-23) Référence: Servan –Schreiber, 2009 59 LES TOXIQUES RELATIONNELS «UNE VIE SANS TOXIQUES RELATIONNELS Commencer par soi-même •Si l’on souhaite sincèrement vivre dans une atmosphère libre de tout toxique relationnel, il faut commencer par ne plus en émettre soi-même; ou du moins, veiller consciemment à éviter autant que possible d’en émettre soimême. Il faut se garder de toute complaisance envers soi-même. •Ce n’est pas parce que «les autres» utilisent des toxiques, qu’on peut se les autoriser. Ce serait nuisible, inutile et immature. •Il n’est pas difficile de s’abstenir complètement de tous les toxiques inadmissibles (première catégorie). C’est une question d’éducation, de politesse, de respect de son prochain, d’éthique, de contrôle émotionnel et d’intelligence relationnelle. •Toute personne mature est capable, sans faire des efforts énormes, de ne commettre aucune erreur en ce qui concerne les toxiques absolument inadmissibles.» (p. 167) Référence: Spinnler, 2012 60 LES TOXIQUES RELATIONNELS «UNE VIE SANS TOXIQUES RELATIONNELS (suite) Commencer par soi-même (suite) •En ce qui concerne les toxiques à éviter (la deuxième catégorie), c’est plus difficile. Si nous nous efforçons sincèrement de les éviter, cela nous différencie déjà des personnes vraiment toxiques, car celles-ci ne font pas ce genre d’effort. Au contraire, elles ne comprennent pas, ou s’entêtent à ne pas comprendre, ou revendiquent carrément le droit de râler, de bouder, de se poser en victime, et ainsi de suite. •Il y a une différence entre ceux que l’on doit considérer comme des personnes toxiques et les personnes qui, à l’occasion, malgré leur évidente bonne volonté, se laissent aller à l’un ou l’autre toxique relationnel à éviter. •Pour éviter de commettre les toxiques relationnels à éviter, il faut accepter les retours et les commentaires des autres. Il faut accepter que nos vis-à-vis, nos relations, nous fassent remarquer que nous sommes en train de fauter. Mieux vaut continuer à s’améliorer, plutôt que d’enclencher une défense narcissique. •Prendre l’habitude d’observer ce qui se passe en nous et de considérer la situation dans son ensemble, et vouloir s’améliorer, on parvient à s’éloigner des toxiques relationnels à éviter.» (p. 167-168) Référence: Spinnler, 2012 61 LES TOXIQUES RELATIONNELS «UNE VIE SANS TOXIQUES RELATIONNELS (suite) Refuser les toxiques «absolument inadmissibles». •Il est important de ne pas tolérer n’importe quel toxique relationnel de la catégorie des «absolument inadmissibles». Il est important de signifier clairement aux auteurs qu’on n’a aucune envie, ni intention de tolérer ce genre de toxiques. •On a le droit – et le devoir – de dire: «Ceci est inacceptable et j’entends que tu renonces à faire ou dire des choses pareilles!». On peut le dire sur n’importe quel ton, selon la situation et l’humeur du moment: humour, sérieux, sévère, en grondant, tout est bon en autant que l’on respecte la personne et qu’on a l’objectif de l’aider par l’arrêt des toxiques absolument inadmissibles. De toute façon, il faut le dire d’une manière non équivoque. •On énonce les limites, sans états d’âme, sans méchanceté, mais avec fermeté.» (p. 168-169) Référence: Spinnler, 2012 62 LES TOXIQUES RELATIONNELS «UNE VIE SANS TOXIQUES RELATIONNELS (suite) Réagir aux toxiques à éviter. •On ne doit pas rester passif et les subir les toxiques à éviter sans rien dire. Il lui mentionner que sa façon de dire ou de faire «n’est pas la meilleure manière de résoudre la question, ou de partager des idées, ou de créer un climat approprié à la discussion, etc.». •Il faut tenter de régler les enjeux pratiques en contrôle de ses émotions. •Donner à l’autre à comprendre que, s’il tient à la relation, il n’a pas intérêt à continuer dans des attitudes toxiques. •Au fond de nous-mêmes, il faut être absolument déterminé à ne pas subir éternellement les comportements toxiques de la personne pour pouvoir établir une relation agréable et positive.» (p. 169-170) Référence: Spinnler, 2012 63 LES TOXIQUES RELATIONNELS «UNE VIE SANS TOXIQUES RELATIONNELS (suite) On ne peut changer l’autre. MAIS: on peut peut-être l’aider à changer. •Quand il s’agit de la question des toxiques relationnels, ce que l’on demande aux personnes de changer – comme à soi-même, d’ailleurs – ce n’est pas leur intérieur (car il y a de la bonté), mais bien l’extérieur. •La chose intéressante, c’est qu’à force de se contrôler – même si c’est sous la pression extérieure – à force d’être obligées de trouver d’autres stratégies, d’autres sujets de conversation, les personnes toxiques commencent à l’être de moins en moins. Il y a des explications à ce changement. •D’abord le «positif» est aussi contagieux que le «négatif». Les gestes positifs (sourire, demandes respectueuses, modèles) illuminent et finissent par transformer les personnes les plus moroses. •Deuxièmement, lorsqu’un comportement change, les cognitions – c’est-à-dire les pensées – finissent par s’ajuster. •Troisièmement, «plus il y a de toxiques relationnels dans l’ambiance, plus c’est normal qu’il y en ait». En s’abstenant soi-même d’émettre des toxiques relationnels et ne demandant aux autres de faire pareil, on change la norme. On établit le «normal», c’est la situation saine, sans toxiques relationnels.» (p. 171-172) Référence: Spinnler, 2012 64 LES TOXIQUES RELATIONNELS «EN RÉSUMÉ •Non seulement les toxiques relationnels sont désagréables à supporter, mais, en plus, ils font vraiment des dégâts dans les rapports humains et chez les gens. •Chacun de nous a la possibilité d’assainir le climat relationnel dans son environnement immédiat. •Il suffit de s’abstenir soi-même d’émettre des toxiques relationnels et de ne plus tolérer que les autres en fassent. •Nous avons des chances d’arriver à assainir l’atmosphère relationnel, même à relativement court terme.» (p. 172-173) Référence: Spinnler, 2012 65 DES PIÈGES SUSCEPTIBLES D’ACCENTUER UNE INSÉCURITÉ ÉMOTIONNELLE CHEZ L’ADOLESCENT(E) ÊTRE UN ADULTE MATURE ET RESPONSABLE TYPES D’ADULTES Adulte colonne vertébrale - Adulte Jello - Adulte mur de béton - Il structure, organise, groupe autour de lui les éléments essentiels pour le bien-être des personnes du groupe. Il offre une surveillance flexible. Il attire, il séduit, il cherche à se faire un ami de l’enfant ou de l’ado. Il a besoin de l’approbation, de l’amour de l’enfant. Il sait qu’il doit proposer des normes à l’enfant, mais il ne veut pas le frustrer, lui déplaire ou le voir bouder ou fâché contre lui. Il fait beaucoup de compromis. Avec un tel adulte, l ’ enfant apprend, curieusement, à se sentir responsable du bien-être de l’adulte. Il est rigide, inflexible, autoritaire;. Il est braqué sur sa propre façon de faire. Il impose parfois par la force, par la menace et bientôt par la violence le mode d’agir qui lui paraît normal. (Foucault, 2006) 66 67 TROIS TYPES D’ADULTES ET TROIS TYPES DE SURVEILLANCE • «L’adulte «colonne vertébrale», c’est l’idéal à atteindre. Il structure, il organise, il groupe autour de lui les éléments essentiels pour le bien-être des personnes du groupe. Tout en prenant soin de lui-même, il offre une surveillance flexible. • L’adulte «mur de béton» est l’antithèse du précédent. Il est rigide, inflexible, autoritaire; il est braqué sur sa propre façon de faire. Il impose parfois par la force, par la menace et bientôt par la violence le mode d’agir qui lui paraît normal. - L’adulte «colonne vertébrale», est ferme, mais souple, capable de plier au besoin, mais sans casser, ni baisser les bras, arrivera plus facilement, à long terme, à bien surveiller le jeune, que l’adulte «mur de béton», rigide et inflexible, qui pourra être trompé par ses succès apparents, à court terme.» (Foucault, 2006 p.25-26) 68 • - TROIS TYPES D’ADULTES ET TROIS TYPES DE SURVEILLANCE (suite) «L’adulte Jello» est à mi-chemin entre les deux types d’adultes. Tantôt branlant et mou, tantôt ferme et même dur, il se distingue surtout par sa couleur. Ses multiples couleurs. Il attire, il séduit, il cherche à se faire un ami de l’enfant ou de l’ado. Il a besoin de l’approbation, de l’amour du jeune. Il sait qu’il doit proposer des normes à l’enfant et à l’adolescent, mais il ne veut pas le frustrer, lui déplaire ou le voir bouder ou fâché contre lui. Il est prêt à tous les compromis, même les plus bas pour se concilier la faveur de l’enfant. Avec un tel adulte, l’enfant et l’adolescent apprennent, curieusement, à se sentir responsable du bien-être de l’adulte. La suite n’est pas difficile à imaginer: aucune autonomie (maturité) véritable ne peut sortir d’un tel brouillamini. La distinction entre l’adulte et l’enfant, si nécessaire à la construction de toute autonomie et maturité, est abolie. La distance intergénérationnelle disparaît, pour le plus grand plaisir de l’enfant et même, quelque fois, en lui procurant une apparence de bien-être. Mais à quel prix!» (Foucault, 2006 p. 26-27) 68 69 • • • • • • ÊTRE UN «PONT D’ATTACHEMENT» ENVERS LES ENSEIGNANT(E)S DE L’ÉCOLE «Le réussite émotionnelle et scolaire de l’adolescent(e) dépend pour la majorité des jeunes du lien d’attachement envers des adultes significatifs pour eux. Des adultes matures et responsables. Des adultes envers lesquels je me sens en sécurité émotionnelle. Des adultes motivés, motivants, inspirants, attachants et ayant une saine autorité. Le parent doit favoriser le jeune à créer un lien d’attachement avec des enseignant(e)s de l’école. Le parent doit parler en bien de l’école, des enseignant(e)s qu’il a rencontrés et en qui il a confiance pour le développement de son adolescent(e). 69 LES BIENFAITS DE L’ATTACHEMENT • • • • • • • Permet d’avoir de l’influence. Permet d’exercer une saine autorité. Permet d’exiger l’attention. Permet de formuler des consignes. Active les instincts de proximité. Évoque le désir d’être bon et d’apprendre. Influence la motivation et le choix. «Nous devons nous donner comme priorité de garder notre enfant auprès de nous: le garder sous notre aile, lui donner envie de nous appartenir, et faire en sorte qu’il se sente bien avec nous». (Neufeld et Maté, 2005, p.271) 70 LE PIÈGE DE L’AUTONOMIE DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ATTACHEMENT • • • • • • Depuis plusieurs décennies, l ’ objectif premier de plusieurs adultes (parents, enseignants) ainsi que des programmes d’éducation vise à ce que l’enfant et surtout l’adolescent devienne «autonome». La définition de l’autonomie pour plusieurs adultes est: «que le jeune s’organise seul et le plus rapidement possible». (Daniel, 2005, p. 49) «Sois autonome! Prends tes décisions! Arrange-toi tout seul! Tu n’auras pas toujours quelqu’un pour te dire quoi faire dans la vie!» Plusieurs adolescents (particulièrement ceux qui ont un attachement insécure) associent l’autonomie à ne pas déranger l’adulte; ce qui les amène à s’en éloigner et par conséquent à éviter de s’attacher. Le fait ne pas pouvoir s’attacher à des adultes renforce, chez l’adolescent, un attachement aux pairs; ce qui ne l’amène pas à développer sa maturité affective. «L’autonomie n’est pas la faculté de s’arranger seul. Être autonome ne signifie pas «être capable tout seul»; cela ne signifie pas non plus travailler seul, être solitaire et ne pas avoir besoin des autres.» (Daniel, 2005, p. 49) Il y a deux formes d’autonomie: Une autonomie saine et une autonomie malsaine. 71 LE PIÈGE DE L’AUTONOMIE DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ATTACHEMENT (suite) • • • • • • • L’autonomie saine est la capacité de choisir et d’agir pour répondre à ses besoins ainsi qu’au développement de son estime de soi, de sa confiance en soi, de sa maturité et de son attachement aux personnes significatives. «Répondre à ses besoins et à son développement «en trouvant la meilleure façon d’en satisfaire les exigences en interaction avec son environnement et les gens qui en font partie». (Daniel, 2005, p. 50) Être autonome, c’est détenir et assumer le pouvoir de choisir ses propres moyens pour répondre à ses besoins; c’est se rendre responsable de ses choix et de ses actions en interaction avec les autres. Tout cela dans l’intérêt bienfaisant de soimême et d’autrui. L’acquisition progressive de l’autonomie se fait avec et par les autres, les personnes qui sont des figures d’attachement. L’autonomie n’est pas synonyme d’indépendance, mais plutôt de saine dépendance (d’interdépendance), celle qui assure l’équilibre et le développement harmonieux et sain. Une saine dépendance à des figures d’attachement. «L’autonomie n’est pas un contenu en soi à enseigner» (Roque et col. 1999, p.44). C’est un processus qui se fait graduellement lorsque les conditions sont en place. L’autonomie saine demande un attachement sécure et le développement de la 72 maturation. 73 • • • • • • LE PIÈGE ET L’ERREUR DE NON SURVEILLANCE «Sous l’influence du souci d’autonomie à tout prix, les adultes en viennent à restreindre leur surveillance, à ne pas « vouloir jouer à la police ». Cette absence de surveillance a un impact considérable sur le développement de la sécurité de l’enfant, ce qui amène l’enfant immature à devenir en souffrance. Comment aider l’adolescent à acquérir la sécurité émotionnelle? En le protégeant dans les diverses situations, en le guidant avec douceur, avec amour, en tenant compte de ses besoins et en communiquant avec lui, pour qu’il comprenne, qu’il apprenne, qu’il sache et que, bientôt, il soit capable de comprendre pourquoi, comme adulte responsable, j’agis comme je le fais avec lui. Je l’aide en le SURVEILLANT, en étant présent aux événements vécus par lui. Protéger l ’ adolescent est le premier devoir de tout adulte. Surveiller adéquatement l’adolescent est le moyen le plus efficace pour le protéger dont dispose l’adulte et que surveiller veut dire savoir, proposer des normes et sanctionner. Surveiller, c’est «veiller sur»; c’est veiller d’en haut, de haut. Il n’est pas nécessaire de tout contrôler pour que la surveillance soit correcte. Il suffit de savoir. La surveillance a pour but non pas de sécuriser l’adulte, mais d’assurer la sécurité de l’adolescent.» (Foucault, 200) 74 • • • • • LE PIÈGE ET L’ERREUR DE LA MOTIVATION INTRINSÈQUE Qu’est-ce qui motive fondamentalement un jeune? C’est de faire plaisir à sa figure d’attachement. Le jeune possède cette capacité d’être bon pour les personnes à qui il est attaché. Alors, sa première motivation c’est d’être bon pour l’adulte en qui il a confiance, en qui il est attaché afin de recevoir un regard et un sourire bienveillant de reconnaissance à son égard. Il faut donc encourager le jeune à faire ce qu’on lui demande pour nous. Il a besoin de savoir pour qui il fait des choses. C’est très stimulant (même pour des adultes). Lorsque l’on souhaite engager un adolescent dans l’exécution d’une tâche, il devient important de lui mentionner POUR QUI il le fait. En sachant pour qui il le fait, cela a pour incidence d’encourager l’émission du comportement souhaité. – «Fais le pour moi.» – «J’apprécierais que tu me fasses plaisir en….» – «Merci de m’avoir fait plaisir.» – «Merci de me lire cette phrase.» 75 • • • • • • LE CERVEAU DE L’ADOLESCENT NE FONCTIONNE PAS COMME CELUI DE L’ADULTE Il est très facile de prendre pour acquis que le cerveau de l’adolescent fonctionne comme celui de l’adulte. Le jeune ne traite pas les informations (cognitives et affectives) de la même manière que l’adulte. Il n’a souvent pas la même capacité de compréhension des informations externes et internes. Le devoir de l’adulte est toujours de protéger le cerveau du jeune et particulièrement son cerveau émotionnel. Protéger son cerveau émotionnel et d’attachement c’est en prendre soin; ne pas tout lui dire mais l’essentiel de manière POSITIVE. La maturité affective du jeune provient d’un cerveau émotionnel protégé par des adultes. Une protection faite de surveillance (veiller sur…) et d’attachement. 76 LE PIÈGE ET L’ERREUR D’OBLIGER LE REGARD DE L’ENFANT ON NE FORCE PAS ET ON L’OBLIGE PAS LE REGARD DE L’ADOLESCENT! • Il arrive très souvent que l’on demande à l’adolescent de nous regarder dans les yeux. De nous donner son regard. • On en force jamais l’adolescent à nous regarder dans les yeux. On RECHERCHE son regard avec PATIENCE et BIENVEILLANCE. • Regarder quelqu’un dans les yeux est un geste de vulnérabilité. • Plus on force le regard, plus le cerveau du jeune doit se défendre; et parfois, il se détache de la personne en manifestant une contre-volonté. • Il est préférable d’attendre avant d’avoir le regard du jeune et que celui-ci nous offre un regard du cœur. • C’est fondamentalement une question de respect de l’adulte envers le jeune. 77 DES INTERVENTIONS DANS UNE APPROCHE POSITIVE 78 L’EMPATHIE ET L’ÉCOUTE L’EMPATHIE •«La psychologie donne au mot «empathie» trois sens distincts: Reconnaître les sentiments d’autrui; Ressentir ce qu’il ressent; Agir avec compassion à sa détresse. •Ces trois sens du terme décrivent une séquence en trois points: je te remarque, je m’identifie à toi, je te porte assistance.» (Goleman, 2009, p. 101) L’ÉCOUTE •«L’écoute est une attention qui va au-delà d’une empathie momentanée, une présence soutenue qui facilite les rapports. •On est là pour l’autre, on est complètement à son écoute. •On essaye de le comprendre plus que de le convaincre. •Les personnes dotées d’une bonne capacité d’écoute ne prennent pas seulement le temps d’entendre les autres; elles posent des questions pour mieux comprendre leur situation dans son ensemble – et pas uniquement le problème ou le diagnostic du moment.» (Goleman, 2009, p. 148-150) 79 AGIR DE FAÇON POSITIVE • «Notre vie quotidienne fourmille d’attitudes négatives qui gâchent la vie de tout le monde. Nous réagissons très souvent par une approche négative. • Trop souvent, certaines attitudes ont un résultat inverse à celui que l’on escomptait. Tout simplement par ce qu’on a réagit de manière négative. • On peut faire différemment et éviter ces «parasites» à condition d’agir de façon positive. • Pour cela, il faut, non seulement comprendre les processus du développement de l’adolescent, mais également être attentif à la façon dont on se comporte selon nos pensées, nos perceptions et nos interprétations du moment. • En fait, il s’agit de transformer les problèmes en occasions positives. • Lorsque les interprétations positives l’emportent dans nos interventions, les adultes et les jeunes s’épanouissent.» (Pujos, 2005, p. 8) Diaporama de «La fenêtre» 80 AGIR DE FAÇON POSITIVE «DES EXEMPLES DE TRANSFORMATION DES PROBLÈMES EN OCCASIONS POSITIVES. • «Il n’arrête pas de faire des bêtises!» - Autrement dit: Il apprend. • «Cet enfant m’agace!» - Apprenons à l’aimer autrement. • «C’est de sa faute!» - Nul ne doit culpabiliser. • «Il ne m’écoute pas!» - Je limite les interdits. • «Il travaille mal à l’école!» - Donnons-lui confiance en lui. • «Qu’il est difficile à éduquer!» - Travaillons notre lien d’attachement. • «Il dit des gros mots!» - Oui, mais sait-il vraiment ce qu’il dit? • «Il est révolté!» - Ce n’est qu’un mauvais moment à passer (un nuage). • «Il vole!» - Si c’était pour nous signaler qu’il souffre? • «Il ment!» - Et si c’était pour se protéger? • «Quel idiot!» - On peut rire de ses sottises. • «Quel têtu!» - Quelle détermination! • «Il se conduit mal!» - Enseignons-lui à bien prendre sa place. (Pujos, 2005) 81 • • • • • LE RECADRAGE «Il s’agit de modifier la perception du problème, de rechercher un nouveau point de vue de la situation; de s’intéresser à son pôle opposé (positif) du problème. Un nouveau point de vue de la situation peut aboutir à un comportement différent. En fait, il s’agit de voir (recadrer sa perception, sa représentation, sa vision) différemment une situation, une personne et particulièrement de manière plus positive. «Pour l’élève: un nouveau point de vue de la situation peut entraîner un comportement différent. Pour l’enseignant: un nouveau point de vue de la situation peut aboutir à des réactions différentes.» (Durant, 1997, p. 90) 82 RECADRER SA PERCEPTION DE L’ÉLÈVE EN SOUFFRANCE ET BLOQUÉ DANS MA MATURITÉ AFFECTIVE Excité Énergique Entêté Persévérant Provocant Désobéissant Moqueur Blâme les autres Intolérant Inabordable Rancunier Confiant Autonome Espiègle, taquin Esprit critique Sensible, exigeant Sélectif Stratégique, bonne mémoire 83 LA MENTALISATION • «Mentaliser, c’est comprendre ce que l’autre ressent, c’est faire le lien entre ses • • • ressentis internes (le malaise qu’il éprouve quand il a faim ou peur, par exemple) et ses comportements (les cris, les pleurs). Mentaliser, c’est interpréter, mettre des mots sur un ressenti. – Désirs : «Tu es en colère parce que tu n’as pas pu sortir.» – Croyances : «Tu es joyeux parce que tu pensais que je n’allais pas revenir.» – Regrets : «Tu es triste parce que tu ne voulais pas lui faire de mal en le poussant.» – Objectif : «Tu es fier parce que tu as réussi ton examen.» – Valeurs : «Tu es frustré parce qu’elle t’a menti.» Autres exemples de mentalisation : – «C’est difficile pour toi en ce moment.» – «Ça ne va pas pour toi actuellement.» – «Tu ne voulais pas ça!» La mentalisation est une activité de l’esprit qui exige une qualité de présence à soi et à l’autre. («Il a fait une crise dans le magasin parce qu’il était fatigué, car je l’avais traîné partout toute la journée et qu’il en avait assez.») L’adulte peut utiliser la compréhension que sa capacité réflexive lui donne pour adapter plus sensiblement son comportement de soins aux besoins de l’adolescent («caregiving»). 84 • • • • • • • • • • • • INTERVENTIONS DE MENTALISATION ENVERS DES ÉLÈVES EN SOUFFRANCE «Ça ne va pas pour toi actuellement?» «Ça ne fonctionne pas présentement pour toi?» «Ça ne va pas comme tu le voulais ou comme tu le voudrais?» «Tu ne voulais pas ça!» «J’ai l’impression que tu souffres présentement!» «J’observe que tu n’es pas bien présentement!» «C’est difficile pour toi actuellement?» «Ce n’est certes pas ce que tu désirais!» «Je suis conscient de ta souffrance actuellement.» «Je suis là pour toi. Tu peux compter sur moi pour t’aider!» «Je suis sensible à ta souffrance!» «Ta souffrance m’inquiète!» 85 • LE DÉPÔT…ET LE RETRAIT «Il s’agit de commenter, individuellement et en groupe, fréquemment et positivement, les comportements adaptés de tous les élèves de la classe, de les surprendre lorsqu’ils sont en train de réussir (un dépôt) • Par la suite, il est plus facile de demander quelque chose de négatif (retrait) car on a déposé du positif dans le «compte de banque». Faire un retrait sans charge émotionnelle (en contrôle de ses émotions). • L’élément le plus important est de garder un solde positif dans le compte.» (Royer, 2005). • Il importe de DÉPOSER chez l ’ élève des marques d ’ accueil, de bienvenue, d ’ acceptation, de reconnaissance, d ’ encouragement, d’empathie, de compassion et de compréhension afin de rejoindre son cerveau émotionnel et son cœur. 86 L’ÉTIQUETAGE D’UNE FORCE OU D’UNE QUALITÉ • «L’étiquetage («tu es déterminé») permet aux jeunes de tisser un lien entre leurs actes et ce qu’ils sont. • Il est intéressant de créer ce lien quand l’acte va dans le sens de ce que l’on attend d’eux. Ils intériorisent l’idée que c’est dans leur nature d’être, par exemple, courageux ou encore serviable, déterminé, etc. • Ils sont donc plus enclins à réaliser des actes qui impliquent leur qualité (force) manifestée par le parent particulièrement en public. • Cette technique a révélé qu’elle avait une grande efficacité éducative (Sciences et Avenir, septembre 2009). CHOISIR CONSCIEMMENT JE 88 AVOIR DES ATTENTES POSITIVES • «Lorsqu ’ on manifeste clairement des attentes à des jeunes, leurs comportements ont tendance à les rejoindre. • Ce phénomène est aussi connu sous le nom d’effet Pygmalion. • L’histoire suivante l’illustre bien : Un jeune enseignant fut appelé à occuper un poste au secondaire avec le groupe le plus difficile. Comme à l’habitude, le directeur lui remis tous les papiers d’usage concernant sa classe. Les semaines passèrent et on n’entendit pas parler de cette classe, ce qui fut surprenant compte tenu du peu d’expérience de l’enseignant et de la composition du groupe. Au mois de novembre, lors de la remise du bulletin, la direction fut surprise de constater que la moyenne du groupe était excellente. Les commentaires sur les problèmes disciplinaires étaient très rares. 89 AVOIR DES ATTENTES POSITIVES «La direction rencontra l’enseignant pour le féliciter et connaître son secret. L’enseignant lui répondit qu’il n’avait aucun mérite compte tenu du fort quotient intellectuel de ses élèves et qu’au contraire, il travaillerait à ce que les résultats soient encore plus forts. La direction demanda alors à l ’ enseignant comment il avait pris connaissance des quotients intellectuels de ces élèves. Ce dernier répondit que parmi les documents reçus en début d’année, un d’entre eux indiquait le niveau d’intelligence de ses élèves. Il ajouta qu’il leur répétait souvent qu’ils étaient brillants et qu’il était choyé de commencer sa carrière avec des élèves aussi doués. Le directeur demanda à voir ce document. Cette liste n’indiquait pas les quotients intellectuels, mais bien les numéros de casier des élèves ! Les attentes de l’enseignant, basées sur une fausse information, avaient créés une situation, une prophétie positive qui s’était réalisée d’elle-même.» (Royer, 2005, p. 112-114) 90 • • • • • • • • • • • RÉFÉRENCES Cottraux, J. (2012). Psychologie positive et bien-être au travail. France, Elsevier Masson. Foucault, P. (2006). Surveiller son enfant: une porte ouverte sur l’attachement. Outremont, Les Éditions Logiques. «Guédeney, N. et Guédeney, A. (2009). L’attachement : approche théorique. Du bébé à la personne âgée. Pays-Bas, Elsevier Masson. Goleman, D. (2009). Cultiver l’intelligence relationnelle. Paris, Robert Laffont. Lecomte, J. (2009). Introduction à la psychologie positive. Paris: Dunod. Neufeld, G. (2005). Rejoindre les jeunes en difficulté. In colloque Gordon Neufeld. Montreal. Pujos, B. (2005). Avec mon enfant, je positive! Les éditions de L’HOMME. Roque, S., Langevin, J., Drouin, C. et Faille, J. (1999). De l’autonomie à la réduction des dépendances. Montréal, Éditions Nouvelles Royer, É. (2005). Comme un caméléon sur une jupe écossaise. Comment enseigner à des jeunes difficiles sans s ’ épuiser. Québec, École et Comportement. Servan-Schreiber, D. (21009). Le bonheur est dans l’assiette. Dans, Stéphane Osmont, À la poursuite du bonheur. Paris, Albin Michel. Spinnler, ). (2012). Vivre heureux avec les autres. Paris: Odile Jacob.