Prise en charge du diabète de type 1 (Diaporama)

publicité
Prise en charge du
diabète de type 1
cours Pôle 5, Dr Pierre-Yves Benhamou
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Pourquoi typer le
diabète ?


On traite mieux si on connaît le mécanisme
Traitement spécifique possible devant certains
diabètes secondaires

Prédire l’évolution vers l’insulinodépendance

Conseil génétique
Observation
• 46 ans, H, diabète révélé en 1998 par cétoacidose et perte de 17 kg
• Poids actuel 65 kgs pour 175 cm
• Atcd F : mère obèse diabétique de type 2
• Rétinopathie ischémique en cours de photocoagulation
• Polyneuropathie hyperalgique avec VCN très altérées
• Gastroparésie, hTA orthostatique et impuissance
• UAE 90 mg/24h
• ICA et GADA négatifs
• C-peptide basal 1.35 ng/ml
• HbA1c 6.7%
• Ac anti gliadine et endomysium négatifs
• Recherche de MODY 3 négative
Observation






Mlle P.A., 17 ans, atteinte de mucoviscidose
Atteinte de diabète « insulino-dépendant »
survenu à l’âge de 10 ans
Besoins en insuline 60 U/j - 50 kgs - 170 cm
GADA 200 U
HLA DQB1 0201/0302
Diabète habituel de la mucoviscidose :
- incidence à partir de 15 ans
- normoglycémie préprandiale, besoins
insuliniques faibles
- carence en glucagon
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Prise en charge initiale



Aucun traitement à visée physiopathologique
n’a à ce jour été validé
L’obtention d’un bon équilibre du diabète, dès
le début de la maladie, « le plus tôt possible »,
et « le plus longtemps possible », semble le
meilleur garant contre les complications
chroniques
La prise en charge spécialisée, en milieu
hospitalier, joue probablement un rôle dans
l’acceptation de la maladie
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Objectifs de l’ADA


Groupe intensif du DCCT :
- glycémie moyenne = 155 mg/dl
- HbA1c =
7.2 %
Recommandations de l’ADA (tout diabète) :
- glycémies préprandiales =
90 - 130 mg/dl
- glycémies postprandiales
< 180 mg/dl
- glycémies bedtime =
110 - 150 mg/dl
- HbA1c
< 7.0 %
- TA
< 130 / 80 mmHg
- LDL < 100 mg/dl, TG < 150 mg/dl,
HDL > 40 mg/dl
ADA, Diabetes Care, 2003, 26: S33
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Choisir un schéma
thérapeutique



Il existe > 30 schémas insuliniques possibles
Le choix tient compte de l’âge, du pronostic, du
contexte socioprofessionnel, des habitudes de
vie, du profil psychologique
Gold standards :
- insulinothérapie par pompe externe
- schéma basal bolus avec :
. Basal : 2 à 3 NPH ou 1 analogue retard
. Bolus : 3 analogues rapides
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Recommandations de l’ANAES sur le suivi du
patient diabétique de type 2 à l’exclusion du
suivi des complications.
(extrait des recommandations de janvier 1999 : Site : http://www.anaes.fr)
Tous les 3 à 4 mois
-
-
Une fois par an
Interrogatoire
éducation
- éducation
observance du traitement
- observance du traitement
auto-surveillance glycémique
- auto-surveillance glycémique
problèmes psychosociaux
- problèmes psychosociaux
- tabagisme ?
- évaluation complémentaire
- symptômes de complications
pour les femmes :
- contraception ?
- grossesse ?
Examen clinique
poids
- examen des pieds
tension artérielle
- réflexes ostéotendineux
examen des pieds
- palpation des pouls
- recherche de souffles artériels
- examen de la bouche, ORL, peau
HbA1c
Examens paracliniques
- examen ophtalmologique
- ECG de repos
- bilan lipidique à jeun
- créatininémie et calcul de la
clairance
- protéinurie et hématurie
- si pas de protéinurie recherche de
micro-albuminurie
10 Gestes Cliniques nécessaires à
l’Evaluation d’un Diabétique de Type 1
1. mesure du poids, de la taille, de la répartition des graisses
2. inspection et palpation des territoires d’injection d’insuline
3. examen vasculaire avec palpation et auscultation des axes artériels
4. examen neurologique devant comporter un test de la sensibilité
épicritique par monofilament calibré, de la sensibilité vibratoire par
diapason gradué, des réflexes ostéotendineux, et le cas échéant de
la sensibilité thermique
5. prise de pression artérielle et de la fréquence cardiaque au repos,
en position couchée, puis en position debout à 1’ et 3’
6. recherche d’un goître
7. analyse de la bandelette urinaire (sucre, cétone, protéines)
8. en cas de neuropathie avérée, recherche de zones d’hyperkératose,
de mycose interdigitale et unguéale, et évaluation du chaussage
9. recherche d’anomalies articulaires et périarticulaires (épaules et
mains notamment)
10. en cas de neuropathie avérée ou de tachycardie de repos, mesure
de la variabilité de la fréquence cardiaque en hyperventilation
Interrogatoire du
diabétique de type 1
1. Les connaissances






connaissances sur la maladie et son mécanisme
connaissances sur la diététique : catégories
alimentaires, équivalences glucidiques, graisses cachées
connaissances sur les facteurs de risque
d’hypoglycémie
connaissances sur les facteurs de risque de cétose
chez les femmes, connaissances sur les risques en cas de
grossesse
risque de transmission à la descendance
Interrogatoire du
diabétique de type 1
2. Le contexte socio-professionnel




vie familiale ou isolement
qui sait utiliser le glucagon (famille, travail)
métier à risque (hypoglycémie ?)
horaires de travail et horaires de vie (repas)
Interrogatoire du
diabétique de type 1
3. L’autosurveillance




modalités et horaires habituels
quelle utilisation en fait le patient ?
le patient connaît-il ses objectifs glycémiques ?
le patient dispose-t-il de bandelettes urinaires ?
4. L’insulinothérapie




connaissances sur les territoires d’injection
matériel d’injection (taille aiguille)
modalités d’adaptation des doses d’insuline
conservation de l’insuline
Interrogatoire du
diabétique de type 1
5. La surveillance médicale et les complications




connaissances sur le rythme des examens obligatoires :
HbA1c, FO, UAE
en cas de neuropathie avérée : prévention des lésions
de pied diabétique
Tabagisme
Sexualité
6. Quelques situations cliniques quotidiennes



activité physique programmée, inhabituelle
repas retardé, sauté, inhabituel
voyages
Dépistage de la rétinopathie

DCCT: l’HbA1c n’explique pas tout
- 10 % des patients « bien contrôlés » ont
développé une rétinopathie
- 40 % des patients « mal contrôlés » n’ont
présenté aucune rétinopathie
LY Zhang, DCare 2001; 24: 1275
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Facteurs de déséquilibre











Méconnaissance des objectifs
Peur des hypoglycémies
Comportement alimentaire (peur de grossir)
Schéma d’insuline inadapté (couverture basale++)
Infection latente (dents)
Erreur technique (lipodystrophie)
Maladie surajoutée (m.coeliaque, dysthyroidie,…)
Autosurveillance insuffisante
Méconnaissance (ou refus) des règles diététiques
Non-acceptation de la maladie
Inactivité physique, temporaire ou permanente
Activité physique et
diabète de type 1
1. Connaître les effets physiologiques
profil lipidique : augmentation HDL, diminution Triglycérides
 poids : pas d’effet sur le poids global, mais effet sur la
distribution des graisses et sur le rapport masse maigre/masse
grasse
 profil tensionnel : diminution de la charge tensionnelle au
repos et à l’effort (non diabétique)
 capacité physique : augmentation de la VO2max, facteur de
risque CV indépendant
 augmentation de la sensibilité à l’insuline ++
 effets sur l’HbA1c et le contrôle glycémique variables

Activité physique et
diabète de type 1
2. Connaître les situations à risque
insuffisance coronarienne non documentée
 rétinopathie proliférante non stabilisée
 néphropathie franche au stade protéinurique
 HTA à l’effort (PAS > 240, PAD > 120)
 Neuropathie sensitive avec pied à risque
 Neuropathie autonome cardiaque

Activité physique et
diabète de type 1
3. Connaître la pharmacocinétique du sport
L’effet sur l’insulinosensibilité disparaît après 72h
un programme d’exercice doit donc être régulier : 30 min
toutes les 48h

4. Connaître les effets métaboliques
Risque hypoglycémique pendant et après un effort
 Risque de cétose pour un effort bref et intense, surtout si
glycémie préalable > 250

Activité physique et
diabète de type 1
5. Savoir recommander un sport selon le statut des complications

Sports d’endurance versus Sports de résistance
6. Savoir adapter l ’insulinothérapie et la prise glucidique
Programmer une activité sportive
 Connaître la cinétique de l’insuline
 Préférer la période de sous-insulinisation
 Glycémie avant effort < 120 : collation
 Glycémie avant effort > 250 : vérifier cétose
 Consommation glucidique : 10-100 g/heure selon l’effort

Evaluer la capacité
physique
Test de Ruffier
30 flexions complètes (passage debout / accroupi) en 45 sec
mesure de FC avant (FC1), après (FC2) et après 1 min (FC3)
indice de Ruffier = [(FC1 + FC2 + FC3) - 200 ] / 10
0-5 bon ; 5-10 satisfaisant ; 10-15 moyen ; > 15 médiocre
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Le diabète instable
définition


« Vie fréquemment déréglée par des épisodes
d’hypo ou d’hyperglycémies quelle qu’en soit la
cause, responsables d’hospitalisations multiples
et/ou prolongées »
Au moins 3 cétoacidoses sur les 2 dernières
années ou au moins 3 hypoglycémies sévères sur
la dernière année
Le diabète instable
étiologies





Causes psychologiques
troubles du comportement alimentaire,
manipulations..
Problèmes de communication (linguistique)
Troubles organiques gastrointestinaux :
gastroparésie - maladie coeliaque
Insulinorésistance par autoAc
(anti-récepteur, anti-insuline): rare
l’insulinorésistance sous-cutanée n’existe pas
Défaut des hormones de contre-régulation
glucagon ++
Le diabète instable
prise en charge



Recherche minimale d’une cause organique:
- transit gastrique isotopique
- infection latente
- Ac anti-insuline, Ac anti gliadine
- tests thyroidiens et/ou surrénaliens
Prise en charge psychologique:
difficile; efficacité ?
Prise en charge par diabétologue expérimenté
ne pas instrumentaliser par excès
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Savoir gérer une cétose





Cas du patient grippé, sans appétit,
sans autres signes digestifs
rester chez soi
boire des bouillons salés (1 à 2 litres toutes les 6 h)
poursuivre une alimentation légère (purée pdt,
potages, fruits cuits) ou 1 l de thé avec 50 g sucre
injecter 20 % de la dose totale journalière sous forme
d'insuline rapide, en plus, quelle que soit l'heure
contrôle urine et sang après 3h:
. si amélioration: refaire la moitié de la dose toutes les
3h jusqu'à négativation acétonurie
. si échec: refaire supplément de rapide - si échec à
6h, hospitalisation
Savoir gérer une cétose
Cas du patient asymptomatique,
hyperglycémique et cétosique au réveil


injecter 10 à 15 % de la dose totale journalière sous
forme d'insuline rapide, en plus, quelle que soit
l'heure
contrôle urine et sang après 3h:
. si amélioration: refaire la moitié de la dose toutes les
3h jusqu'à négativation acétonurie
. si échec: refaire supplément de rapide . si échec à 6h, nouveau contact téléphonique
Savoir gérer une cétose
Cas du patient cétosique avec signes digestifs
(douleurs, nausées)



Hospitalisation en urgence par véhicule médicalisé
Dans l’attente, injecter 20 % de la dose totale
journalière sous forme d'insuline rapide, en plus,
quelle que soit l'heure
Au Pavillon d’urgence :
- hydratation IV
- potassium IV
- insuline IV
- éradiquer la cause
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1



le risque hypoglycémique est conditionné par l'existence d'une
insulinosécrétion résiduelle
le risque hypoglycémique augmente d'autant plus
que l'HbA1c est basse
il faut viser un compromis entre le risque hypoglycémique et le
risque de microangiopathie
- objectif: glycémie moyenne ≈ 150 mg/dl , HbA1c ≈ 7 %
- risque de cet objectif:
* 2 à 3 hypoglycémies modérées diurnes / semaine
* hypoglycémies nocturnes fréquentes mais asymptomatiques
(80-90%)
- risque d'hypoglycémie sévère (tierce personne) ≈ 0.3/an/patient
- risque de coma hypoglycémique ≈ 0.1/an/patient
Un Risque Calculé
L'Hypoglycémie du
Diabétique de type 1
Séquelles des hypoglycémies profondes (< 0.20 g/l)




chez l'adulte jeune:
aucune séquelle si durée < 2 heures
chez le sujet âgé > 70 ans :
le risque de séquelles augmente si ischémie cérébrale ou état
de mal convulsif
selon le terrain :
risque d'accident cardiovasculaire chez l'hypertendu ou le
coronarien
risque d'hémorragie rétino-vitréenne si néovascularisation
chez le petit enfant :
risque de troubles du développement psychomoteur, voire
d'épilepsie ?
L'Hypoglycémie du
diabétique de type 1
Mortalité secondaire à l'hypoglycémie


risque global apparemment très faible, < 1 % sur 40 ans
mais
fréquence de morts inexpliquées nocturnes chez
les DID < 40 ans
Altérations des Fonctions Cognitives


chez l'adulte: risque non démontré
chez l'enfant: attention aux hypoglycémies répétées même
non sévères
Risque Traumatique +++
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
Facteurs de Risque d'Hypoglycémie



Inadéquation entre doses d'insuline, apports glucidiques, et
activité physique:
- retard ou insuffisance des apports glucidiques alimentaires
- défaut d'adaptation du traitement avant, pendant et après une
activité physique inhabituelle
- absence d'autocontrôle (pas d'adaptation des doses d'insuline
malgré la répétition d'hypoglycémies)
- absence de resucrage immédiat malgré la perception de
symptômes d'alerte
- pas d'explication: 15 à 35 % des cas
Intoxication alcoolique aiguë : blocage néoglucogenèse
chronique : dénutrition - hypoglycémie de jeûne
Bétabloquants...
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
Facteurs de Risque d'Hypoglycémie


Instabilité glycémique: grandes fluctuations glycémiques
- pancréatite chronique calcifiante (défaut en glucagon)
- insuffisance rénale avancée
- dysautonomie digestive (gastroparésie):
hypoglycémies post-prandiales
- hypersensibilité insuline + catécholamines
(sujet mince - labilité émotionnelle)
- manipulateurs psychiatriques
- jeunes enfants < 8 ans, < 4 ans ++
Déficits de contre-régulation hormonale
- insuffisance hypophysaire ou surrénale (autoimmune)
- chez les diabétiques anciens: défaut de sécrétion du glucagon
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
Non perception de l'hypoglycémie (< 0.40 g/l)

le défaut de perception de l'hypoglycémie:
40 % des DID perdent les symptômes d'alerte neurovégétatifs :
. 20% vont garder 1 symptôme d'alerte neuroglucopénique et
s'autoresucrent
. 20% ne perçoivent pas ou n'analysent plus ces symptômes et ne se
resucrent pas

explication:
. abaissement du seuil glycémique de réponse adrénergique, causé par
la répétition des hypos +++
. neuropathie végétative


peut être ± réversible si évitement de l'hypo pendant qq semaines,
au prix d'une élévation de l'HbA1c
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
Non perception de l’hypoglycémie (< 0.40 g/l)
les hypoglycémies nocturnes méconnues:
- le plus souvent asymptomatiques
- parfois persistance de signes neuroglucopéniques dans la journée suivante
(asthénie, tr de mémoire...)
- exposent à l'abaissement du seuil de perception de l'hypo < 0.40 g/l
- expliquent les discordances HbA1c satisfaisantes / hyperglycémies diurnes
- fréquentes si doses quotidiennes d'insuline:
> 0.85 U/kg chez l'enfant
> 1.2 U/kg chez l'adolescent
> 0.75 U/kg chez l'adulte
- glycémie du réveil: le plus souvent normale ; parfois haute (cf effet Somogyi)
- responsable d'insulinorésistance prolongée de 12 à 24h (hyperglycémie
post-breakfast ++)
- doivent être systématiquement recherchées (risque de glycémie < 0.5 g ≈
30% chaque nuit dont 80-90% asymptomatiques)

L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
En pratique (1)


Individualiser l'objectif glycémique
Éduquer le patient et son entourage:
+ apprentissage des symptômes ;
comparaison "glycémies devinées" / "glycémies mesurées"
+ carte de DID (ttt et CAT)
+ porter 15 g de glucides (3 sucres)
+ contrôler technique d'injection
+ rôle des aiguilles
+ rotation des sites, rôle des lipodystrophies, "un horaire = un site"
+ place des collations de 10h et 16h à débattre
+ CAT en cas d'activité physique prolongée programmée:
réduire dose précédente de 25 à 50 % - autosurveillance répétée collations supplémentaires
+ CAT en cas d'effort non programmé ou effort intense bref: collations
sucres rapides
+ risque d'hypo à retardement dans les 12 à 24h suivantes:
réduire dose d'insuline retard du soir de 25 à 50 % - collation au coucher
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
En pratique (2)
+ sports autorisés / sports interdits
+ métiers autorisés / métiers interdits
+ CAT si long trajets en voiture
+ tenue et analyse du carnet d'autosurveillance
+ stratégie de resucrage:
15 à 20 g de glucides rapides (1 sucre pour 20 kg chez l'enfant)
contrôle glycémique à 15-30 min et nouveau resucrage si < 0.40
+ éduquer l'entourage: reconnaître - Glucagon - SG30 % à domicile déni...
L'Hypoglycémie
du diabétique de type 1
En pratique (3)

Diminuer le risque d'hypoglycémie nocturne
+ intensifier l'autosurveillance si doses d'insuline importantes
> 0.85 U/kg chez l'enfant
> 1.2 U/kg chez l'adolescent
> 0.75 U/kg chez l'adulte



+ glycémie au coucher et collation si ≤ valeur seuil (1.40 g - 1.20 à 2g...)
+ viser glycémie au réveil de 1.40 g si multi-injections, 1.20 g si pompe
+ glycémie nocturne à 3h une à deux fois par mois, surtout si
perte des symptômes neurovégétatifs d'alerte
discordance HbA1c / glycémies diurnes
Rechercher une amélioration de la stabilité glycémique par multi-injections
voire pompe
Prévenir un tiers
Attention aux obsessionnels de l'hyperglycémie, aux patients ayant peur
des hypoglycémies
L'Hypoglycémie du Diabétique
de Type 2
traité par Sulfamides








plus rare mais plus grave
prolongée et récurrente
évaluer l'indication (GàJ ≈ 2g après 75 ans)
insuffisance rénale:
+ si clearance < 50 ml/min: pas de sulfamide
+ si > 50: préférer le Glibénèse
+ insulinothérapie
pas de sulfamides chez les DNID très âgés avec ± perte d'autonomie :
insuline + glycémie capillaire par AMD
attention aux interactions médicamenteuses : AINS, Bactrim, Antalvic,
Daktarin, fibrates
informer le malade (repas sautés, activité physique)
glycémie à 18h > 1.20 g, sinon risque hypo)
L'Hypoglycémie du Diabétique
de Type 2
traité par Sulfamides
traitement:
+ G30%: 2 à 3 ampoules, puis G5 ou G10 pendant au moins 24h avec
surveillance horaire glycémique
+ pas de glucagon
+ si acarbose, glucose et non pas saccharose

L'Hypoglycémie du Diabétique
COLLATIONS APPORTANT 15 GRAMMES DE GLUCIDES




Pour un RESUCRAGE = effet hyperglycémiant RAPIDE
(forme liquide)
3 morceaux de sucre
1 petite bouteille de jus de fruit (= 12,5 cl)
1/2 verre de soda (= 100 ml)
2 cuillères à café rases de confiture ou miel
L'Hypoglycémie du Diabétique
COLLATIONS APPORTANT 15 GRAMMES DE GLUCIDES










Pour une PREVENTION de l’hypoglycémie = effet hyperglycémiant LENT
(forme solide ± lipides ou fibres)
30 g de pain + 1 fromage
30 g de pain ou 2 biscottes + 1 beurre ou 1 margarine
1 fruit moyen
1 madeleine
3 à 4 sablés ou petits beurre
1/2 croissant
4 carrés de chocolat
1 mars (ou équivalent)
1 barre de céréales (de type Jump)
2 fruits secs (pruneaux, figues sèches, ...)
(Il s’agit de recommandations valables chez les adultes. Pour les enfants, on
conseille habituellement 1 sucre pour 20 kgs de poids).
Hypoglycémie

Le risque d’hypoglycémie sévère ou
d’hypoglycémie nocturne méconnue augmente
significativement si les doses d’insuline
dépassent :
> 0.85 U/kg chez l'enfant
> 1.2 U/kg chez l'adolescent
> 0.75 U/kg chez l'adulte
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Les grandes questions











Affirmer le diabète de type 1
Prise en charge initiale
Fixer des objectifs thérapeutiques adaptés
Choisir un schéma thérapeutique
Fixer une stratégie de surveillance
Reconnaître les facteurs de déséquilibre
Le diabète instable
Prévenir les complications aigues : cétose / hypo
L’hypoglycémie sévère et sa non-perception
Identifier les sujets à risque de complications
Les aspects psychologiques
Psychologie



les phases d’acceptation de la maladie
les grands profils psychologiques
les troubles du comportement alimentaire
Test PERSONNA
Mettez une seule croix par couple de mots
Plus informel
Plus spontané
Plus impressionnable
Plus impulsif
Plus proche
Plus sentimental
Plus orienté vers les gens
Plus expansif
Plus théâtral
Plus chaleureux
Plus réceptif
Plus démonstratif
Plus amical
Plus jovial
Plus irrationnel
Plus variable
Plus compatissant
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
plus formel
plus discipliné
plus maître de soi
plus méthodique
plus distant
plus réfléchi
plus orienté vers le travail
plus réservé
plus terre-à-terre
plus froid
plus insensible
plus renfermé
plus distant
plus sérieux
plus rationnel
plus constant
plus impassible
Totalisez cette colonne et reportez
le résultat sur la ligne horizontale
Test PERSONNA
Mettez une seule croix par couple de mots
Plus dominant
Plus entreprenant
Plus péremptoire
Plus défiant
Plus actif
Plus "faisant front"
Plus bavard
Plus audacieux
Plus tendu
Plus "fonceur"
Plus meneur
Plus résolu
Plus intransigeant
Plus ferme
Plus inflexible
Plus rapide
Plus influent
Totalisez cette colonne et reportez
le résultat sur la ligne horizontale
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
ou
plus accommodant
plus "laisse faire"
plus hésitant
plus acceptant
plus réfléchi
plus supportant
plus silencieux
plus prudent
plus détendu
plus subtil
plus exécutant
plus indécis
plus conciliant
plus complaisant
plus flexible
plus lent
plus effacé
Test PERSONNA
Promouvant
Facilitant
17
16
15
14
13
12
11
10
9
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11
12 13 14 15 16
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Contrôlant
Analysant
17
Enseignement de Diabétologie - Pôle 5 Module du Dr Pierre Yves Benhamou








Objectifs Pédagogiques (1)
Connaître les définitions des états diabétiques,
prédiabétiques et du diabète gestationnel
Savoir identifier les grands cadres étiologiques du diabète
Décrire les stades évolutifs de la rétinopathie diabétique
Connaître la prévalence de la rétinopathie diabétique
selon l’ancienneté du diabète
Décrire les cibles et les objectifs du traitement préventif et
curatif de la rétinopathie diabétique
Décrire les stades évolutifs de la néphropathie diabétique
Connaître la prévalence de la néphropathie diabétique
selon l’ancienneté du diabète
Maîtriser la démarche du diagnostic étiologique devant
une néphropathie chez un diabétique
Enseignement de Diabétologie - Pôle 5 Module du Dr Pierre Yves Benhamou







Objectifs Pédagogiques (2)
Décrire les cibles et les objectifs du traitement préventif et
curatif de la néphropathie diabétique
Décrire les éléments de la physiopathologie des lésions de
pied diabétique
Savoir identifier un pied à risque de troubles trophiques
chez le diabétique
Connaître les grandes catégories d’insuline et leur
cinétique
Connaître les facteurs explicatifs d’hypoglycémie chez le
diabétique insulino-traité
Connaître les principes d’instauration et d’adaptation de
l’insulinothérapie
Connaître la démarche en présence d’une cétonurie chez
un diabétique insulinodépendant
Téléchargement