Volet thérapeutique du projet de soins

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Projet de soins et contrat de soins
Quelle est la spécificité du soin
dans la maladie d’Alzheimer ?
Bruno VELLAS
Gériatre
CMRR Midi-Pyrénées
Alzheimer : l’éthique en questions
Le projet de soins : Questions
1. Quels sont les problèmes éthiques spécifiques liés à
l’existence de troubles cognitifs ?
2. Quels sont les principes généraux du contrat de
soins ?
3. Quels sont ses principaux objectifs ?
4. En quoi le projet de soins est-il au service de la vie ?
5. Quels défis pour l’avenir ?
Alzheimer : l’éthique en questions
1.
Quels sont les problèmes éthiques spécifiques
liés à l’existence de troubles cognitifs ?

La difficulté à reconnaître la personne malade comme
un sujet à part entière, capable d’exprimer ses besoins
et ses choix, de comprendre et adhérer à ses soins

La difficulté à reconnaître la personne comme un
malade devant bénéficier de soins

Le manque de moyens, humains et financiers,
par non- reconnaissance des besoins
Alzheimer : l’éthique en questions
2. Quels sont les principes généraux
du contrat de soins ?

Les acteurs professionnels doivent être sensibilisés à l'écoute
de la demande du patient. Si elle n’est pas formulée, ils doivent
la susciter

Le contrat engage le médecin à informer progressivement son
patient de l’évolution de la maladie

Le médecin seul ne saurait prendre en charge ce patient au
cours de cette maladie complexe

L’équipe élargie doit prendre conscience de l’importance et de
la nécessité du respect du secret médical partagé
Alzheimer : l’éthique en questions
3. Quels sont les principaux objectifs
du contrat de soins
 Son principal objectif est de faciliter l’accès
aux soins à tous les stades de l’évolution
 Ses objectifs plus spécifiques
• volet thérapeutique
• volet « accompagnement »
• volet « décision »
Alzheimer : l’éthique en questions
Volet thérapeutique
du projet de soins ?

Mettre en place un plan d’aides personnalisé au domicile,
en fonction des capacités restantes, des déficits

Traiter les troubles cognitifs, la dépression, les troubles du
comportement, les co-morbidités ; prévenir et traiter les
troubles alimentaires et la perte de poids

Surveiller et adapter les traitements médicamenteux en
prévention de la iatrogénie

Contenir les pertes et limiter la régression

Prévenir et accompagner les crises

Adapter les prises en charge lors d’une hospitalisation
ou d’une admission en EHPAD
Alzheimer : l’éthique en questions
Volet « accompagnement »
du projet de soins ?

Favoriser une stabilité des soignants et des intervenants

Favoriser un partage relationnel et affectif

Évaluer régulièrement les risques encourus par le patient

Préparer et accompagner l’entrée en institution

Permettre aux proches de progresser dans un travail
d’acceptation

Informer les familles

Les orienter vers les associations de familles
(France Alzheimer)
Alzheimer : l’éthique en questions
Volet « décision »
du projet de soins ?

Concernant l’institutionnalisation, les limites du soin et
les éventuelles décisions d’arrêt des investigations et/ou
de traitements à visée curative, les décisions se prennent
en équipe, avec les proches, en tenant compte de la volonté
du patient

En cas de besoins contradictoires chez le malade

En cas de besoins contradictoires entre la personne
malade et son entourage proche
Alzheimer : l’éthique en questions
4. En quoi le projet de soins
est-il au service de la vie ?

Il est garant non seulement du droit de vivre, mais aussi
celui de « vivre avec les autres »

Il est garant de l’identité de la personne, en prenant en
compte son histoire de vie

Il est garant du respect de sa dignité, de son intimité, de
sa liberté et de sa sécurité

Il est garant de la priorité de l'intérêt de la personne
malade

Il tente d’optimiser la qualité de vie du patient
Alzheimer : l’éthique en questions
5. Quels défis pour l’avenir ?
 Comment faire évoluer l’offre pour répondre à une évolution des
besoins ?
 Il faudrait des personnels en nombre suffisant, spécifiquement
formés et socialement valorisés
Impliquer les personnels soignants dans la recherche
 Il faudrait multiplier les lieux adaptés et spécialisés
 Proposer des adaptations du domicile ou des substituts du domicile
 Proposer des ateliers thérapeutiques en institution.
 Développer l'accueil de jour et l’accueil temporaire en structure adaptée
 Il faudrait développer de nouveaux métiers : médiateur,
coordonnateur, garant de projet, référent, « case manager »
 Il faut envisager le recours aux nouvelles technologies qui
peuvent être utiles pour prendre en compte les situations d’isolement
et de risque
 Il faudrait améliorer l’évaluation et la transmission des données
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