Chapitre 4.

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Chapitre 4.
Le modèle IS-LM à prix fixes
1. Construction du modèle
S. Ferrand-Nagel/U Psud
Chapitre consacré aux fluctuations économiques
qui touchent la demande agrégée
• Comment distingue-t-on le court terme du
moyen/long terme ?
–
–
–
–
Moyen terme : on suppose que les prix sont flexibles
Court terme : les prix sont plus ou moins rigides
Ex d’une augmentation de la masse monétaire de 5%
Csq : à CT, les variables nominales peuvent affecter les
variables réelles – pas de dichotomie
– à CT, les po budgétaires et monétaires, la confiance
(…) affectent la demande
S. Ferrand-Nagel/U Psud
Rappel :
Th classique : offre de B&S = demande de B&S
Ce sont les prix qui permettent l’ajustement.
• Autrement dit, les politiques monétaires et
budgétaires sont utilisées par les
gouvernements comme politiques de
stabilisation à court terme :
– ralentir l’économie en cas de surchauffe
– ou relancer l’économie en cas de récession
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Qu’est-ce que la demande agrégée ?
– Est la relation entre la quantité de B&S demandée et
le niveau général des prix
– Est une fonction décroissante du prix
P
AS
AD
Y
• Dans ce chapitre, étude de la DA à CT et ses
déterminants
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Intérêt pour cette demande agrégée : dû
largement aux travaux de John Maynard Keynes
(1936)
– Inspiré par crise de 1929 entre autres
– A montré que croissance faible et chômage élevé
pouvaient s’expliquer par une demande de B&S
insuffisante
• Analyse qui synthétise ce qui se produit sur le
marché des B&S et sur celui de la mn
• Repris par John Hicks et Alvin Hansen (1937)
qui ont proposé le modèle IS-LM
– une réinterprétation qui peut être autant néoclassique
que keynésienne
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Le modèle IS-LM montre l’interaction entre le
secteur réel et le secteur financier de l’économie
• Il est un outil d’analyse des effets des politiques
économiques conjoncturelles
– La po budgétaire déplace la courbe IS
– La po monétaire déplace la courbe LM
• Il montre les déterminants des fluctuations du
PIB à CT lorsque les prix sont rigides
 les déterminants d’un déplacement de la
courbe de DA quand les prix sont rigides
S. Ferrand-Nagel/U Psud
4.1. Le marché des B&S et la relation IS
• La courbe IS représente la relation entre le taux
d’intérêt et le PIB sur le marché des B&S
• IS représente l’ensemble des
combinaisons de taux d’intérêt (i) et de
revenu (Y) qui assurent l’équilibre du
marché des B&S
• Déduire cette courbe de l’équilibre du marché
des B&S (cf chap 2)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• On sait que la condition d’équilibre s’écrit
Y=Z=C+I+G
• On sait aussi que
C = C ( Y – T)
I = I ( Y, i)
G=G
• La condition d’équilibre sur le marché des B&S s’écrit
Y = C ( Y – T) + I ( Y, i) + G
L’offre de B&S (gauche) est égale à la demande
(droite)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Pour arriver à la relation IS : comment varie le
PIB lorsque les taux d’intérêt se modifient ?
– La demande a été déterminée pour un certain niveau
de taux d’intérêt
– Supposons qu’il augment (i passe à i’, avec i’>i)
– Pour tout niveau de Y, l’investissement va diminuer
– D’où une baisse de revenu Y
– D’où une baisse de la consommation et de
l’investissement (effet multiplicateur)
– La courbe de demande se déplace vers le bas
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Passage de l’équilibre entre l’offre Y et la demande Z de
B&S
Y=Z
Z
Z pour i
A
DI
Z’ pour i’
A’
DY
Y
Y’
i
i’
i
Y
Di
DY
IS
Y
Y’
Y
S. Ferrand-Nagel/U
Psud
• La relation IS est donc une relation décroissante
entre le revenu Y et le taux d’intérêt i
• Qu’est-ce qui peut déplacer IS ?
• IS a été déterminée pour un niveau donné de G et
de T : si G ou T varie, IS se déplace
• Ex : si T augmente (T’ > T), avec i constant, la
consommation va diminuer
• D’où une baisse du revenu Y (effet multiplicateur)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• La courbe IS se déplace alors vers la gauche
i
i
IS pour T
DY
IS pour T’ >T
Y
Y’
S. Ferrand-Nagel/U Psud
Y
En résumé…
• L’équilibre sur le marché des B&S => que le revenu
est une fonction décroissante du taux d’intérêt
• Relation représentée par la courbe décroissante IS
• Pour un taux d’intérêt donné, tout facteur qui
baisserait le Rv entraînerait un déplacement de IS
vers la gauche
• La courbe IS, qui représente toutes les
combinaisons de taux d’intérêt et de Rv
compatibles avec l’équilibre sur le marché des
B&S, est donc déterminée pour une politique
budgétaire (T et G) donnée.
• Toute variation de T ou de G déplace donc IS
S. Ferrand-Nagel/U Psud
4.2. Le marché de la monnaie et la relation LM
• La courbe LM représente aussi la relation entre
le taux d’intérêt et le revenu réel, mais en
montrant comment varie le taux d’intérêt lorsque
le Rv varie.
• LM représente l’ensemble des
combinaisons de taux d’intérêt (i) et de
revenu (Y) qui assurent l’équilibre du
marché monétaire
• Déduire cette courbe de l’équilibre du marché de
la monnaie (cf chap 3)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• On sait que le taux d’intérêt est déterminé par
l’égalité entre l’offre et la demande de monnaie
M = P Y L(i)
Soit
M/P = Y L(i)
M représente la masse monétaire, M/P les
encaisses réelles qui dépendent du revenu Y et du
taux d’intérêt
C’est cette équation qui permet d’analyser la
relation LM
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Pour arriver à la relation LM : comment varie le
taux d’intérêt lorsque le revenu varie ?
– Reprise de la représentation graphique de la
demande de monnaie en fonction du taux d’intérêt,
relation décroissante
– Si le revenu augmente et passe de Y à Y’ avec Y’>Y
– Pour tout niveau de taux d’intérêt, les agents vont
accroître leur demande de monnaie
– La courbe Md se déplace donc vers la droite en Md’
– Le nouvel équilibre s’établit en A’ , à un niveau de
taux d’intérêt supérieur i’
– (cf chap 3, diapo 32)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Passage de l’équilibre sur le marché monétaire
à la courbe LM
Ms
i
Md
LM
i
Md ‘
i‘
A‘
i*
A
PY PY ‘
M/P
M
/P
S. Ferrand-Nagel/U Psud
Y
Y’
Y
• Pourquoi le taux d’intérêt augmente-t-il lorsque
le revenu augmente ?
– Parce que la demande de monnaie augmente, mais
pas l’offre de monnaie
– La hausse du taux d’intérêt va donc inciter les agents
à détenir moins de monnaie
– La demande de monnaie va donc rejoindre l’offre
• La relation LM, liant taux d’intérêt et revenu, est
croissante :
• Plus le niveau de revenu est élevé, plus la
demande de monnaie est forte et plus le taux
d’intérêt est élevé
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Qu’est-ce qui peut déplacer LM ?
• LM a été déterminée pour un niveau donné de la
masse monétaire M et un niveau général des
prix donné P
• Donc toute modification de M, ou de P, donc de
M/P, entraînera un déplacement de LM
• Ex : si M augmente et passe à M’ (M’>M), pour
P donné, alors l’offre d’encaisses réelles (M’/P)
augmente
• Le taux d’intérêt baisse, LM se déplace vers la
droite
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Déplacement de LM à droite :
LM pour
M/P
i
LM’ pou M’/P
i
i’
Y
Y
S. Ferrand-Nagel/U Psud
En résumé…
• L’équilibre sur le marché de la monnaie implique
que le taux d’intérêt est une fonction croissante du
revenu : i = f+ (Y)
• Relation représentée par la courbe LM croissante
• Pour un niveau donné de revenu, tout facteur
entraînant une hausse des encaisses réelles M/P
conduit à un déplacement de LM vers la droite
• La courbe LM, qui représente toutes les
combinaisons de i et de Y compatibles avec
l’équilibre sur le marché de la monnaie, est donc
déterminée à politique monétaire donnée (M/P
donnée)
S. Ferrand-Nagel/U Psud
4.3. L’équilibre simultané
• IS : comment évolue Y sur le marché des B&S
quand i varie
• LM : comment évolue i sur le marché monétaire
quand Y varie
• L’équilibre sur chaque marché dépend de
l’équilibre sur l’autre marché
• Il n’existe qu’une combinaison de i et de Y qui
assure l’équilibre simultané des 2 marchés
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• L’équilibre simultané : au point A
A tout moment, l’offre de B&S doit être égale à la
demande de B&S, et l’offre de monnaie doit être
égale à la demande
LM
i
A
i*
IS
Y
Y*
S. Ferrand-Nagel/U Psud
• Rappel du modèle
Y = C(Y – T) + I(Y, i) + G
M/P = Y L(i)
IS
LM
Le modèle IS-LM considère la politique
budgétaire (G et T) et la politique monétaire
(M/P) comme des données exogènes
S. Ferrand-Nagel/U Psud
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