place des traitements de substitution

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Toxicomanies illicites
Certificat optionnel
de prévention - D2 - 2008
Consommation de cannabis
Problématique
– faut-il dépister ?
– quels sont les risques ?
– qui adresser, à qui ?
2
Consommation de cannabis
• 25% des personnes suivies en CSST
viennent au départ pour un problème de
cannabis
• 90% des 90 000 interpellations pour usage
de drogue concernaient le cannabis en 2003
• provenance : à 80% du Maroc
• 2 jeunes scolarisés sur 3 savent où en
trouver
3
Consommation de cannabis
En 2002
•
23% des adultes (18 à 75 ans) en ont déjà consommé
•
35% des adultes de 18 à 44 ans contre 18% en 1992
En 2003
•
56% des jeunes de 18 ans en ont déjà consommé
(deux fois plus qu’en 1993)
•
10% des garçons et 3% des filles de 18 ans en
consomment tous les jours
Consommation rare < 15 ans et > 45 ans
Commence à 16 ans, en même temps que l’alcool,
2 ans après le début de consommation de tabac
thèse Caroline Huas 2005
4
Caractéristiques des consommateurs
occasionnels de cannabis
(vs non consommateurs, OR ajusté sur sexe et âge)
absences scolaires
notes < 12
mauvaise relation mère
dépression
TS
violences agies > 4
agression subie
famille recomposée
1
2
3
4
thèse Caroline Huas 2005
5
6
7
8
5
Caractéristiques des consommateurs
occasionnels de tabac
(vs non consommateurs, OR ajusté sur sexe et âge)
absences scolaires
notes <12
mauvaise relation mère
dépression
TS
violences agies >4
agression subie
famille recomposée
1
2
3
4
thèse Caroline Huas 2005
5
6
7
8
6
Conclusion
• Ne pas banaliser
– ni le cannabis occasionnel
– ni le tabac occasionnel
• Tabac ≈ cannabis = marqueurs ou
facteurs de risque ?
thèse Caroline Huas 2005
7
Et en Médecine générale ?
• 80% des adolescents voient au moins un
généraliste dans l’année
• Les médecins n’ont pas l’impression de
les voir
• Quelle intervention sur un marqueur de
risque ?
• Efficacité et faisabilité d’une prévention ?
• Message d’alerte
thèse Caroline Huas 2005
8
Consommation de cannabis
Outils de repérage
Trois réponses ou plus suggèrent un usage
problématique de cannabis :
1. Votre entourage s’est-il plaint de votre usage de
cannabis ?
2. Avez-vous des problèmes de mémoire immédiate ?
3. Avez-vous déjà eu des épisodes délirants lors
d’usages de cannabis ?
4. Considérez-vous qu’il est difficile de passer une
journée sans « joint » ?
5. Vous êtes-vous déjà senti(e) préoccupé par les
effets de votre usage de cannabis ?
9
Consommation de cannabis
Outils de repérage (suite)
5.
6.
7.
8.
9.
Avez-vous plus de difficultés à étudier, à intégrer des
informations nouvelles ?
Avez-vous déjà essayé de diminuer ou d’arrêter votre
usage de cannabis ?
Aimez-vous « planer », être « défoncé(e) » dès le
matin ?
Êtes-vous de plus en plus souvent « défoncé(e) » ?
Avez-vous ressenti le « manque », des maux de tête,
de l’irritabilité ou des difficultés de concentration
quand vous diminuez ou arrêtez l’usage du
cannabis ?
10
Consommation de cannabis
Problèmes somatiques
• ceux du tabac :
– toux, bronchite chronique, laryngite, cancers
• boulimie, prise de poids :
– utilisé comme orexigène dans les cancers, le
sida…
• effets cardiovasculaires :
– tachycardie, syncope, hypotension orthostatique
– artérite et infarctus (probablement liés au tabac)
• yeux rouges
11
Consommation de cannabis
Problèmes neuropsychiques
• Anxiété, panique
• Hallucinations
• Syndrome amotivationnel
12
Consommation de cannabis
Ivresse cannabique
•
•
•
•
•
•
•
sentiment de bonheur
bien-être
excitation
dissociation idéique
erreurs d’appréciation du temps
erreurs d’appréciation de l’espace
perceptions sensorielles accrues
(modifications auditives, synesthésiques,
expériences hallucinatoires riches)
13
Consommation de cannabis
Syndrome amotivationnel
•
•
•
•
•
•
•
déficit des activités professionnelles ou scolaires
désinsertion sociale
troubles du fonctionnement intellectuel
difficultés attentionnelles ou mnésiques
pauvreté idéatoire
indifférence affective
consommation auto-thérapeutique de cannabis
14
Consommation de cannabis
Risques
•
•
•
•
•
perdre pied (amotivation, désinsertion)
dévoiler /masquer une schizophrénie
risque judiciaire / problème financier
risque au volant (surtout si alcool associé)
risque de cancer associé au tabac
15
Recommandations (1)
(accord professionnel local : groupe de
professionnels)
Permettre d’en parler :
- aborder systématiquement (1ère consultation) ?
- certificat de sport
- devant un problème associé (psychologique,
social ou judiciaire)
16
Recommandations (2)
Devant une demande de la famille :
- proposer de voir la personne concernée
- orienter vers un centre de soins
- Espace santé jeunes
- proposer consultation de thérapie familiale
Devant la demande d’un(e) patient :
– dédramatiser et expliquer
– orienter vers un centre de soins
– orienter vers un psy qui connaît le problème
– Espace santé jeunes
– suivre soi-même, avec le réseau
17
Pour toutes les drogues :
différencier
• L’expérimentation : le fait d’avoir pris, au moins une
fois au cours de sa vie, le produit
• L’usage occasionnel : au moins une fois dans
l’année
• L’usage répété : plusieurs fois dans l’année mais
pas tous les jours
• L’usage quotidien
18
La rencontre d’un usager de
drogue à l’hôpital
• problèmes somatiques, la fièvre (maladies
infectieuses, poussières)
• les troubles de l’humeur (attention certains
soignent leurs troubles de l’humeur par des
drogues illicites, il faut se faire aider pour eux par
des « spécialistes »)
• état sub-comateux
• lésions locales (blessures, accidents d’injections)
• Agitation, TS, demande d’hospitalisation en
urgence
19
souvent poly-toxicomanie
• les opiacés (héroïne, Méthadone,
Subutex),
• la cocaïne
• les autres drogues de synthèses ou
dérivés amphétaminiques
• médicaments anesthésiques(GHB,
Kétamine)
• l’ecstasy (MDMA)
• les BZD
• l’alcool
20
• Et les substitués qui prennent encore des
produits ou revendent dans la rue les
médicaments de substitution
• Et les femmes enceintes pour lesquelles un
sevrage ferait courir un risque de faussecouche
• Réduction des risques : stéri-box (en vente
libre chez son pharmacien pour 1 euros)
21
Quelle est la demande du patient ?
22
Quelle est la demande du patient
?
• Sevrage ?
• Substitution ?
• ou simple Dépannage ?
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QUELLES SONT LES INDICATIONS
DES MÉDICAMENTS DE
SUBSTITUTION AUX OPIACÉS :
MSO ?
La dépendance aux opiacés
Quel est l’impact des TSO ?
La politique de réduction
des risques
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TSO : un impact clairement positif
Accès au traitement de substitution : en moins de dix ans,
le nombre de patients recevant un TSO est passé de
quelques dizaines à près de 100 000.
Les TSO ont contribué à favoriser l’accès aux soins et à
réduire mortalité, morbidité et dommages sociaux.
• Mortalité et morbidité
– Décès par surdoses à l’héroïne : 5 fois moins entre
1994 et 2002.
– Grossesse : 3 fois moins de prématurité.
– Patients « injecteurs » : 6 fois moins entre 1995 et
2003.
– De 1996 à 2003, près de 3 500 vies ont été sauvées.
26
Situation sociale et insertion
• 50% des patients ont une meilleure situation sociale.
• entre1995 et 2003, 3 fois moins d’infractions à la
législation des stupéfiants (ILS) concernant l’héroïne
Point de vue des usagers
• 3 patients sur 4 estiment «s’en être sortis» ; plus de 2 sur
3 déclarent une meilleure qualité de vie.
Bénéfice en termes de coûts
• coûts épargnés en 1997 par la politique de substitution
de la dépendance aux opiacés : 595 millions d’euros
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TSO : limites
• Accès aux soins hétérogène et inégalitaire
• Accès aux soins des sujets en situation précaire
faible
• Mauvaises utilisations :
. injection IV et sniff de buprénorphine
. décès par surdose de méthadone ou par
potentialisation buprénorphine benzodiazépines
(BZD), primodépendance à la buprénorphine
• Marché parallèle de MSO
• Maintien ou renforcement de consommations
parallèles (alcool, BZD, cocaïne, etc…)
• Peu d’impact sur la contamination par le virus de
l’hépatite C
• Persistance de la stigmatisation de la dépendance
et de la souffrance psychologique
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Travailler en « réseau »
• Avec qui ?
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Travailler en « réseau »
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Pharmacien
CSST, ES, addictologues
ECIMUD
Infectiologues, hépatologues
Psychiatres, psychologues
Travailleurs sociaux, Assistantes Sociales,
Associations de patients (NA…)
Dentiste
Médecin conseil
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• Tous les toxicomanes rencontrent dans leur
parcours un MG. Quelle offre de soins faire ?
• Les MG ne sont pas obligés de prendre en
charge les patients toxicomanes s’ils se
sentent en « danger ».
• Au minimum, il faut savoir diriger le patient
sur un autre MG, un CSST ou autre médecin
ou structure, compétents pour l’accueil et le
soin des patients toxicomanes.
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