Histoire des États
germaniques II :
D’un empire à l’autre
Premier cours :
L’ère du « Despotisme
éclairé » (1740-1790)
Premier cours :
1 Que reste-t-il de l’Empire?
2 La Prusse de Frédéric II
3 — L’Autriche de Marie Thérèse et de
Joseph II
4 Et les autres...
1 Que reste-t-il de
l’Empire?
Les traités de Westphalie ont réduit les pouvoirs de
l’empereur à celui d’un monarque constitutionnel,
dirigeant symbolique d’une confédération d’États, lâche
et sans grande puissance.
Mais l’empire continuera d’exister plus d’un siècle et
demi après la guerre de Trente Ans. Malgré la montée
en puissance de deux de ses composantes, malgré
l’ingérence d’autres États, l’empire continue d’assurer
une certaine cohésion politique.
Car à côté de l’empereur-président, d’autres institutions
demeurent, dont le rôle n’est pas encore épuisé. C’est le
cas du Reichstag et du Reichskammergericht, par
exemple.
Et l’empereur, conserve certains pouvoirs d’influence. La
guerre de succession d’Autriche témoigne par ailleurs de
l’attrait symbolique que le titre continue d’exercer.
Ce dernier confondu avec la dynastie habsbourgeoise,
Vienne utilise les ressources impériales pour poursuivre
l’extension de son dans les Balkans.
Maître de l’anoblissement et de l’octroi du titre de Stand,
l’empereur assure un équilibre en tant que garant de la
sécurité des plus petits territoires, même si la
possession du titre par Vienne implique des conflits
d’intérêts potentiels.
Mais ils seront peu fréquents, l’expansion se faisant
surtout hors des terres germaniques.
Appuyé par un vice-chancelier, l’empereur tente de
diriger mais les ordonnances qu’il publie constituent
davantage des directives que des lois et leur application
est pratiquement déterminée par la volonté des Stände.
Évidemment, les petits sont plus « obéissants » que les
plus puissants (Prusse et Saxe en tête).
À compter de 1663, le Reichstag devient une institution
permanente, mais cette institutionnalisation va de pair
avec une certaine marginalisation, car de simples
diplomates succèdent aux princes qui jusqu’alors
siégeaient.
Répartis en trois collèges, les délégués des 8 ou 9
princes-électeurs, des 137 princes et des 51 villes, sous
la direction du prince-électeur archevêque de Mayence
défendent avant tout les intérêts de leurs maîtres ou des
territoires qu’ils représentent.
On note l’absence de représentation de la population au
sein de ce « parlement » : les paysans en sont exclus,
mais aussi les classes moyennes urbaines, car les villes
sont représentées par les riches familles patriciennes.
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