Le seul trait vertical rouge
qui corresponde à un axe
de symétrie est celui qui
est tracé sur la
reproduction de la statue
du kouros. Cette dernière
est figée : buste droit, corps
et tête raides, bras le long
du corps ; l’ensemble
forme un monobloc. Le
seul mouvement amorcé
est celui du pied gauche.
Aucune vie n’émane de
cette statue massive ou si
peu ...
En revanche le mouvement
est visible, dans l’
Hermès
portant Dionysos
de
Praxitèle par le
déhanchement de la statue,
le niveau décalé des
épaules et des pieds qui se
répondent. De plus, la tête
n’est plus dans l’axe du
corps, légèrement tournée
vers l’enfant. Enfin, les
bras sont complètement
détachés du corps. La
statue, déséquilibrée par le
mouvement, a nécessité un
renfort que lui procure le
drapé, rendant ainsi sa
légèreté au geste
d’Hermès. Sérénité et
harmonie baignent cette
scène.
La victoire de Samothrace,
quant à elle, semble sur le
point de prendre son
envol, la poitrine en
avant, les ailes déployées.
Elle amorce un
mouvement de départ
comme en témoigne le
triangle formé par ses
jambes et son buste. L’effet
dynamique est renforcé
par le jeu savant des
drapés composés d’un
manteau épais qui glisse
sur sa jambe droite et
d’une fine robe qui laisse
entrevoir son corps. Les
étoffes sont plaquées sur
son corps, à l’avant, sous
l’effet du vent, tandis
qu’elles se soulèvent
librement à l’arrière.
Vivacité et ardeur
semblent la mouvoir.