MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITÈ DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE - MOHAMED BOUDIAF- ORAN FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE DEPARTEMENT D’ LECTROTECHNIQUE THÈSE Présentée par : Mr BENMESSAOUD MOHAMMED TARIK En vue de l’obtention du diplôme de : Docteur Ès Sciences En : Electrotechnique Option : Matériaux en Génie Électrique SYSTÈME D’ÈNERGIE HYBRIDE PV-SOFC Étude de cas de réalisation stationnaire à l’USTO Soutenue le 30 /30/2302 devant le jury composé de : Tioursi Mustapha Boudghéne Stambouli Amine Bourahla Mohamed Benchouk Kheireddine Saidane Abdelkader Miloud Yahia Professeur Professeur Professeur Professeur Professeur Professeur UST Oran UST Oran UST Oran Univ – Oran ENSET Oran Univ - Saida Président Directeur de Thèse Examinateur Examinateur Examinateur Examinateur RESUME Le monde actuel de vie a créé à l’échelle mondiale une forte demande d’énergie. Mais confronté aux réductions des réserves, aux augmentation sans cesse des couts et à la sensibilité croissante aux problèmes d’impact écologique des énergies traditionnelles sur l’environnement, on est amené à rechercher des sources d’énergie de remplacement plus adéquates, c'est-à-dire économique, faibles, inépuisables et sans conséquences indésirables sur l’environnement. La plupart des sites isolé connaissent un problème énergétique aigu du à l’absence ou l’insuffisance des sources conventionnelle d’énergie. Leur développement durable ou autosoutenable doit viser à sécuriser et accroitre la production primaire. Aujourd’hui, la production d’énergie basée sur les énergies renouvelables constitue un excellent moyen de protéger l’environnement et d’acquérir une sécurité à longue terme sur le plan énergétique. Dans la recherche des solutions applicables aux sites isolés, on propose une nouvelle technique hybride de génération électrique basée sur la complémentarité de deux sources d’énergies renouvelables, à savoir l’énergie solaire et l’énergie à hydrogène via une pile à combustible pour leur importante potentiel dans notre pays. L’objectif de ce travail est d’évaluer les performances d’un système autonome stationnaire de production d’énergie électrique et thermique, couplant un champ photovoltaïque et un système de stockage par l’hydrogène, composé d’un électrolyseur, d’une unité de stockage de gaz et d’une pile à combustible de haute température. L’hydrogène est l’unique moyen de stockage de l’électricité. Les applications stationnaires de quelques kW sont évaluées par simulation numérique. Pour sélectionner le système hybride d’énergie et leurs instruments, une étude bibliographique rassemble les informations nécessaires au dimensionnement et au choix du système et de ses composants. L’outil de modélisation simule le fonctionnement du système pour une charge et un site donnés. L’emploi d’un système hybride via hydrogène au lieu de batteries au plomb peut conduire à accroître le rendement du système, à réduire la taille du champ photovoltaïque et à optimiser l’exploitation de la ressource renouvelable. Dans le cas testé, l’hybridation de système d’énergie avec système stockage d’hydrogène permet d’améliorer le dimensionnement et les performances du système, avec un gain sur le rendement de 40 à 60 %. La confrontation des résultats de simulation à des données de systèmes réels a permis de valider les modèles utilisés. Mots clés : système stationnaire autonome de production d’énergie, champ photovoltaïque, électrolyseur, pile à combustible, stockage d’énergie, hydrogène, et batterie. ABSTRACT Today's world of life has created a strong global energy demand. But faced with reductions in reserves, increase costs and constantly increasing sensitivities to issues of environmental impact of conventional energy on the environment, it is necessary to seek alternative energy sources more appropriate is that is to say economic, low, inexhaustible and without adverse consequences on the environment. Most isolated sites experimental acute energy problem in the absence of inadequacy of conventional sources of energy. Their sustainable development and self-sustainability should aim to secure and increase primary production. Today, energy production is based on renewable energy is an excellent way to protect the environment and gain a long-term security in terms of energy. In the search for solutions applicable to remote sites, we propose a new hybrid technique for power generation based on the complementarily of two renewable energy sources, namely solar and hydrogen energy via a fuel cell for their significant potential in our country. The objective of this study is to evaluate the performance of an autonomous stationary power generation and thermal coupling a PV array and a storage system for hydrogen, consisting of an electrolyzer, a storage unit of gas and a fuel cell of high temperature. Hydrogen is the only means that stores electricity. Stationary applications of a few kilowatts are evaluated by numerical simulation. To select the hybrid instruments and energy, a literature survey gathers the information necessary to design and choice of system and its components. The modeling tool simulates the operation of the system by a loading and a given site. The use of a hybrid system using hydrogen instead of lead acid batteries can lead to increase the system performance; reduce the size of the photovoltaic field and to optimize the exploitation of renewable resource. In all cases tested, the hybridization energy system with hydrogen storage system allows for improved design and performance of the system, with a gain in performance from 40 to 60% depending on the tested case. The comparison of simulation results with data from real systems were used to validate the models used. Keywords: autonomous stationary system of energy production, PV array, electrolyzer, fuel cell, energy storage, hydrogen electrolysis, fuel cells, and battery. الملخص حياة العالم الحالي من طاقة في تزايد مستمر. لكنها واجهت مع تخفيضات في االحتياطيات ،وزيادة التكاليف وزيادة الحساسيات باستمرار لقضايا األثر البيئي للطاقة التقليدية على البيئة ،وعليه البد على البحث عن مصادر طاقة بديلة أكثر مالئمة التي تتجدد أو التي ال يمكن أن تنفذ. معظم المواقع المعزولة التي تعاني من مشكلة حادة للطاقة في غياب أو عدم كفاية مصادر الطاقة التقليدية. وينبغي لها االكتفاء الذاتي المستدام تهدف إلى تأمين وزيادة اإلنتاج األولي. إنتاج الطاقة من الطاقات المتجددة هي وسيلة ممتازة لحماية البيئة والحصول على األمن على المدى الطويل في مجال الطاقة. لل بحث عن الحلول المطبقة على مواقع معزولة ،فإننا نقترح تقنية جديدة لتوليد الطاقة الكهربائية الهجين على أساس التكامل بين اثنين من مصادر الطاقة المتجددة ،الطاقة الشمسية و خلية وقود وهما من خالل الهيدروجين. إن الهدف من هذه الدراسة هو تقييم أداء نظام الحكم الذاتي في توليد الطاقة الكهربائية و الحرارية ،مع اقتران النظام لتوليد الطاقة الشمسية ،ونظام لتخزين الهيدروجين ،وتتألف من محلل كهربي للماء ،وخلية الوقود ذو درجة الحرارة العالية .الهيدروجين هو الوسيلة الوحيدة لتخزين الطاقة الكهربائية. لتحديد وتصميم نظام الطاقة الهجينة ،قمنا يجمع المعلومات الالزمة لتصميم واختيار النظام ومكوناته. ويمكن استخدام نظام هجين باستخدام الهيدروجين بدال من البطاريات الحمضية ،يؤدي إلى زيادة أداء النظام ،ويقلل من حجم الحقل لتوليد الطاقة الشمسية . في الحاالت الالتي تم اختبارها ،كفأه األداء نظام الطاقة التهجين معتمد على نظام تخزين الهيدروجين بلغت حوالي 04حتى .٪04 كلمات البحث :نظام ثابت مستقل إلنتاج الطاقة ،الطاقة الشمسية ،محلل كهربي ،خاليا الوقود ،وتخزين الطاقة ،الهيدروجين ،والبطارية. REMERCIEMENTS Le travail de thèse pressente dans ce mémoire a été effectue sous la responsabilité de Monsieur le professeur BOUDGHENE STANBOULI AMINE au Laboratoire des matériaux en génie électrique au département d’électrotechnique. Je remercie tout d’abord, mon grands chef, Pr. BOUDGHENE STANBOULI AMINE, pour m’avoir embauché, encadré, supporté, laissé grande liberté et envoyé présenter mes travaux dans différentes contrées. Votre connaissance technique et votre qualité humaine m’ont permis de réaliser cette thèse dans les meilleures conditions. J’adresse mes vifs remerciements à monsieur le président de jury professeur TIOURSI MUSTAPHA, rapporteurs de ma thèse professeur BOUDGHENE STANBOULI AMINE, professeur SAIDANE ABDELKADER, professeur BENCHOUK KHEIREDDINE, professeur BOURAHLA MOHAMED et professeur MILOUD YAHIA, pour avoir accepté d’évaluer mon travail et pour leurs remarques constructives. Je tiens à remercier tout particulièrement, l’équipe de recherche du laboratoire de matériaux en génie électrique. Un merci particulier à Monsieur le professeur MUSTAPHA TIOURSI qui ma soutenue toute la durée de mes travaux. Je tiens à témoigner particulièrement de la reconnaissance que je porte à Mme Fatima .Zohra. ZERHOUNI, docteur de recherche au sein du laboratoire photovoltaïque, pour son implication dans le développement de mes travaux. J'adresse aussi mes remerciements à monsieur le docteur DJILLALI LOGAB, directeur de l’institut de gestion et de l’économie de l’université de Tissemsilt et chercheur à université d’Alger pour ses encouragements et son soutien durant ces années de thèse. Je tiens à adresser une mention particulière à tout le personnel de l’université d’UST Oran et à l’université de Tissemsilt, enseignants et étudiants. Plus particulièrement, mes collègues de la faculté des sciences et des techniques, et faculté des sciences économiques et de gestion; je leur adresse mes plus vifs remerciements. Enfin, je souhaiterais également remercier mes parents, mes frères et ma sœur, qui m’ont toujours soutenu et encourage dans mon cursus académique. TABLE DES MATIERES LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX INDEX DES NOTATIONS INTRODUCTION GÈNERALE ................................................................................................... 01 CHAPITRE I : SYSTEME HYBRIDE D’ENERGIE SHE : PV-H2-PAC I.1 INTRODUCTION ................................................................................................................... 06 I.2 CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES SOURCES D’ENERGIE RENOUVELABLES ......................................................................................................................... 07 I.2.1 Production d’électricité à partir de l’énergie solaire .......................................................... 07 I.2.2 L’hydrogène, futur vecteur énergétique .............................................................................. 08 I.3 SYSTEMES AUTONOMES D’ENERGIE HYBRIDE .................................................. 09 I.3.1 Définition des Systèmes d’Energie Hybride (SEH) ........................................................... 09 I.3.2 Etat de l’art ............................................................................................................................. 10 I.4 PRINCIPAUX COMPOSANTS DES SYSTEMES D’ENERGIE HYBRIDES ...... 12 I.4.1 LES MODULES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES ............................................. 12 I.4.1.1 Description générale .......................................................................................................... 12 I.4.1.2 Performances & caractéristiques électriques courant/tension d'un module photovoltaïque ................................................................................................................................. 13 I.4.1.3 Le champ photovoltaïque intégré ..................................................................................... 15 I.4.1.4 Applications et considérations économiques .................................................................. 15 I.4.2 PILE A COMBUSTIBLE .................................................................................................. 16 I.4.2.1 Historique de la pile à combustible .................................................................................. 16 I.4.2.2 Description de la pile hydrogène/oxygène ..................................................................... 16 I.4.2.3 Le fonctionnement de pile à combustible ....................................................................... 18 I.4.2.4 Caractéristique électrique d’une pile à combustible ...................................................... 19 I.4.2.5 Les différents types de PAC ............................................................................................. 21 I.4.2.6 La pile à Oxydes Solides (SOFC) .................................................................................... 23 I.4.2.6.1 Principe de fonctionnement .......................................................................................... 23 I.4.2.6.2 Les composants d’une cellule SOFC ........................................................................... 24 I.4.2.6.3 Les grandes technologies de la SOFC ......................................................................... 25 I.4.2.7 Performances de la pile à combustible ............................................................................ 27 I.4.2.7.1 Tension de la pile à combustible ................................................................................... 27 I.4.2.7.2 Influence des paramètres ................................................................................................ 28 I.3.2.8 Applications et considérations économiques .................................................................. 31 I.4.3 L’ELECTROLYSEUR - PRODUCTION DE D’HYDROGENE PAR ELECTROLYSEUR D’EAU ......................................................................................................... 31 I.4.3.1 Principe général de l’électrolyse de l’eau ....................................................................... 32 I.4.3.2 Performances de l’électrolyseur ....................................................................................... 33 I.4.3.3 Les différentes technologies d’électrolyseurs ................................................................. 36 I.4.3.3.1 Electrolyseurs alcalins .................................................................................................... 37 I.4.4 CONVERTISSEURS .......................................................................................................... 39 I.4.5 CHARGES ............................................................................................................................ 40 I.4.6 CONFIGURATION ELECTRIQUE DES SEH .......................................................... 40 I.4.6.1 Architecture à bus à CC ..................................................................................................... 40 I.4.6.1 Architecture mixte à bus à CC/CA .................................................................................. 41 I.4.7 SYSTEMES DE STOCKAGE ......................................................................................... 41 I.4.7.1 Le stockage de l’hydrogène ............................................................................................. 41 I.4.7.1.1 Les procédés physiques ................................................................................................. 42 I.4.7.1.2 Les procédés chimiques ................................................................................................ 43 I.5 DIMENSIONNEMENT DES SEH .................................................................................... 44 I.6 PROBLEMES RENCONTRES DANS LE FONCTIONNEMENT DES SEH ....... 45 I.7 CONCLUSION ....................................................................................................................... 45 CHAPITRE II : DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME D’HYBRIDE D’ENERGIE : PV-H2-PAC II.1 INTRODUCTION ............................................................................................................... 46 II.2 SYSTEMES AUTONOMES D’ENERGIE HYBRIDE PV-H2 EXISTANT ........ 47 II.2.1 Description technique ......................................................................................................... 47 II.2.2 Rendement et résultant du système ................................................................................. 47 II.2.3 Principaux problèmes rencontrés ...................................................................................... 48 II.3 ARCHITECTURE DES SYSTEMES ............................................................................. 49 II.4 CHOIX DU SYSTEME DE STOCKAGE PAR L’HYDROGENE ......................... 50 II.5 ARCHITECTURE DU SYSTEME COMPLET .......................................................... 51 II.6 DIMENSIONNEMENT ET OPTIMISATION DU SYSTEME ............................. 51 II.7 METHODES DE DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES SIMULÈS ............. 52 II.7.1 Hypothèses de dimensionnement pour les composants du stockage ........................... 52 II.7.1.1 Le système électrolyseur ................................................................................................. 52 II.7.1.2 Cas du stockage d’hydrogène ......................................................................................... 52 II.7.1.3 Cas du stockage hybride ................................................................................................. 52 II.7.1.4 Le système Pile à Combustible ...................................................................................... 53 II.7.1.5 Architecture électrique et stratégie de contrôle ........................................................... 53 II.7.1.6 Dimensionnement du champ PV ................................................................................... 54 II.7.1.7 Dimensionnement du volume de stockage de gaz ....................................................... 54 II.7.1.8 Algorithmes de gestion de l’énergie .............................................................................. 57 II.8 LES PARAMETRES D’ENTREES ET DE SORTIES DU SIMULATEUR ........ 57 II.8.1 Profils de charge .................................................................................................................. 57 II.8.2 Profils d’ensoleillement ...................................................................................................... 60 II.8.2.1 Les paramètres liés à l’ensoleillement .......................................................................... 60 II.8.2.1.1 L’inclinaison ................................................................................................................. 60 II.8.2.1.2 Choix de l’inclinaison .................................................................................................. 63 II.8.2.1.3 L’azimut ......................................................................................................................... 64 II.8.2.1.4 Les profils d’ensoleillement ........................................................................................ 64 II.8.3 Paramètres de la simulation ............................................................................................... 64 II.8.3.1 Paramètres temporels de simulation .............................................................................. 64 II.8.3.2 Paramètres du champ PV ................................................................................................ 64 II.8.3.3 Paramètres du block batteries au plomb ....................................................................... 64 II.8.3.4 Les déférents états de charge (SOC) du block batteries ............................................ 65 II.8.3.5 Paramètres de l'électrolyseur .......................................................................................... 65 II.8.3.6 Coefficient dimensionnel de l’électrolyseur ............................................................... 65 II.8.3.7 Puissance de fonctionnement de l’électrolyseur .......................................................... 65 II.8.3.8 Paramètres de la pile à combustible .............................................................................. 66 II.8.3.9 Puissance de fonctionnement de la pile à combustible ............................................... 66 II.8.3.10 Stockage hybride H2/batteries ..................................................................................... 66 II.8.3.11 Paramètres du réservoir de stockage de gaz ............................................................... 66 II.8.3.12 Paramètres des convertisseurs ...................................................................................... 66 II.8.3.13 Paramètres de l’onduleur .............................................................................................. 66 II.9 CONCLUSION ...................................................................................................................... 67 CHAPITRE III : MODELISATION & SIMULATION DU SYSTEME : PV-H2-PAC III.1 INTRODUCTION ............................................................................................................. 68 III.2 ENVIRONNEMENT DE DEVELOPPEMENT ......................................................... 69 III.3 CHOIX DES MODELES DES COMPOSANTS ........................................................ 70 III.3.1 PANNEAU PHOTOVOLTAÏQUE PV ..................................................................... 70 III.3.1.1 Description du modèle d’une cellule photovoltaïque ................................................ 70 III.3.1.2 Facteur de Forme ............................................................................................................ 72 III.3.1.3 Rendement énergétique ................................................................................................. 72 III.3.1.4 Paramètres analytiques du modèle ............................................................................... 73 III.3.1.4 Température de module ................................................................................................. 74 III.3.1.5 Résistance série ............................................................................................................... 75 III.3.1.6 Les résultats de la simulation ...................................................................................... 77 III.3.1.7 Effet de groupement Séries/Parallèle sur la caractéristique I-V ............................. 81 III.3.1.8 Détermination des puissance maximale paramètres (VMP,IMP) ................................. 85 III.3.1.8.1 Méthode analytique .................................................................................................... 85 III.3.1.8.2 Méthode numérique programmé ............................................................................... 86 III.3.2 MODELE D’UNE BATTERIE ................................................................................... 90 III.3.2.1 Concepts ......................................................................................................................... 90 III.3.2.2 Modélisation de la batterie ............................................................................................ 91 III.3.2.3 Résultat de simulation .................................................................................................. 94 III.3.3 MODELE D’UNE PILES A COMBUSTIBLE SOFC ........................................... 95 III.3.3.1 Développement du modèle dynamique ....................................................................... 95 III.3.3.2 Pression partielle effective ............................................................................................ 96 III.3.3.3 Les équations de conservation de la matière .............................................................. 99 III.3.3.4 La tension de sortie de la pile à combustible ........................................................... 100 III.3.3.5 Phénomènes électrochimiques .................................................................................... 101 III.3.3.6 Modèle dynamique de la pile à combustible ............................................................ 103 III.3.3.7 Bilan énergétique de la thermodynamique .............................................................. 105 III.3.3.8 Résultats de simulation de la Pile à combustible SOFC ......................................... 108 III.3.4 ELECTROLYSEUR D’EAU ..................................................................................... 112 III.3.4.1 Relation entre le changement de l’énergie de Gibbs et le potentiel de la cellule 112 III.3.4.2 Caractéristiques Tension-Courant d’un électrolyseur ............................................. 113 III.3.4.3 Modèles thermiques d’électrolyseur .......................................................................... 113 III.3.4.4 Production d’hydrogène (effet de faraday) ................................................................ 114 III.3.4.5 Stockage gaz ................................................................................................................ 115 III.3.4.6 Résultats de simulation d’Electrolyseur .................................................................... 116 III.3.5 LES CONVERTISSEURS .......................................................................................... 119 III.3.5.1 Les hacheurs (DC/DC) ................................................................................................. 120 III.3.5.2 L’onduleur (convertisseur DC/AC) ............................................................................ 120 III.3.6 PMU – Power Management Unit ............................................................................... 122 III. 4 Conclusion ......................................................................................................................... 122 CHAPITRE IV : ETUDE DE CAS - RESULTATS DE SIMULATION IV.1 INTRODUCTION ............................................................................................................ 123 IV.2 ANALYSE DU COMPORTEMENT DYNAMIQUE DU SEH-PV-H2-PAC .... 124 IV.3 SYSTEME SEH-PV-H2-PAC COMPLET ............................................................... 124 IV.4 SORTIES DE LA SIMULATION ................................................................................ 125 IV.5 ANALYSE DU SYSTEME PV-H2-PAC .................................................................... 126 IV.5.1 Comportement général du système PV-H2-PAC pendant une journée type .......... 127 IV.6 DIFFERENTES CHARGES .......................................................................................... 130 IV.6.1 Critère de corrélation charge-PV : PLM (PV-Load Meet) ......................................... 130 IV.7 RESULTATS ET ANALYSES ...................................................................................... 132 IV.7.1 Consommation intrinsèque du système PV-H2-PAC ................................................. 132 IV.7.2 Fonctionnement et paramètres du système PV-H2-PAC ........................................... 132 IV.7.3 Le diagramme de répartition des puissances échangées au sein du système ........... 133 IV.7.3 Le diagramme de répartition des puissances échangées au sein du système ........... 134 IV.7.4 Répartition de l’énergie photovoltaïque au cours de l’année .................................... 137 IV.7.5 Production thermique ...................................................................................................... 138 IV.7.6 Production de gaz H2 ....................................................................................................... 138 IV.7.7 Analyse du système PV-H2-PAC : Fonction de PLM .............................................. 138 IV.8 ETUDE ECONOMIQUE DE CAS ............................................................................. 141 IV.8.1 Les hypothèses de coût des composants ....................................................................... 141 IV.8.2 Fonction coût ................................................................................................................... 141 IV.8.3 Résultats des calculs de coûts ....................................................................................... 142 IV.9 CONCLUSION ................................................................................................................. 142 CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES .................................................... 143 BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 145 ANNEXES .................................................................................................................................... 152 LISTE DES FIGURES Figure I-1 : Carte du rayonnement solaire global annuel dans un plan horizontal en Nord de l’Afrique ; données moyennées sur la période de 1981 à 1990. .................................................... 08 Figure I-2: Concept d’un système autonome d’énergie basé sur la technologie d’hydrogène. . 10 Figure I.3 : Aspect d’une cellule. ...................................................................................................... 12 Figure I-4 : Principe de la conversion photon-électron dans un système à deux niveaux d’énergie. .............................................................................................................................................. 12 Figure I-5 : Caractéristiques I-V et P-V typique d’un module photovoltaïque (PV) ................. 13 Figure I-6 : Courbe caractéristiques d’un panneau solaire de 85W. ............................................. 13 Figure I-7 : Part de marché des types de cellules solaires vendus en 2006 ................................. 14 Figure I-8 : Schéma de principe d’une pile à combustible hydrogène/oxygène ......................... 17 Figure I.9 : Schéma d’un système à pile à combustible.. ............................................................... 19 Figure I-10 : Caractéristique électrique d’une cellule de pile à combustible. ............................. 19 Figure I-10 : Figure I-11 : Classification des piles à combustibles selon la puissance et le rendement Electrique. ......................................................................................................................... 11 Figure I-12 : Schéma de principe d’une cellule SOFC .................................................................. 23 Figure I-13 : Cellule élémentaire tubulaire avec tube support en zircone stabilisée (SiemensWestinghouse) - La technologie cylindrique (air au centre, combustible à l’extérieur). ........... 25 Figure 1-14 : Technologie plane classique ....................................................................................... 26 Figure 1-15 : Technologie plane monolithique ............................................................................... 26 Figure 1.16 : Technologie Sulzer.. .................................................................................................... 27 Figure I-17 : Courbes de polarisation à différentes températures du stack R-design (H2/air). . 29 Figure I-18 : Influence de la pression sur les performances de la cellule AES a 1000°C ........ 29 Figure 1-19 ............ 30 Figure I-20 : Irréversibilités présentes dans une cellule d'électrolyse ......................................... 33 Figure I-21 : Influence de la température sur la tension de cellule d’un électrolyseur alcalin. 34 Figure I-22 : Influence de la pression sur la tension de cellule d’un électrolyseur alcalin à technologie ‘zéro gap’... ..................................................................................................................... 35 Figure I-23 : Influence de la pression et de l’intensité sur la pureté des gaz produits par électrolyse alcaline .............................................................................................................................. 36 Figure I-24 : Schéma de principe de fonctionnement des 3 types d’électrolyseurs : alcalin, à membrane et à vapeur d’eau. ............................................................................................................. 36 Figure I-25 : Compare les caractéristiques électriques des trois technologies. ........................... 36 Figure I-26 : Principe de l'électrolyse Alcaline. .............................................................................. 37 Figure I-27 : Configuration du SEH à bus C. .................................................................................. 40 Figure I-28 : Configuration du SEH à deux bus à CC et à CA. .................................................... 41 Figure II -1 : Architecture des systèmes étudiés et les différents types de stockage .................. 49 Figure II-2 : Plage de fonctionnement autorisé pour les batteries dans le cas du stockage hybride. ................................................................................................................................................. 55 Figure II-3 : Les différentes plages de fonctionnement des composants dans le cas du stockage hybride ................................................................................................................................................. 56 Figure II-4 : Profil de charge journalier ............................................................................................ 58 Figure II-5 : Variation annuelle de la puissance moyenne journalière. ........................................ 59 Figure II-6 : Un exemple de profil de charge annuel ...................................................................... 59 Figure II-7 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l'inclinaison des panneaux solaires ; le mois de janvier à Oran .................................................................................................. 60 Figure II-8 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l’azimut des panneaux solaires ; le mois de juin pour une année typique à Oran. .............................................................................. 62 Figure II-9 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l’azimut des panneaux solaires ; le mois de janvier pour une année typique à Oran. ........................................................................ 62 Figure II-10 : profils annuels d’Irradiation globale avec inclinaison 35°. ................................... 63 Figure III-1 : Librairie de composants dans TRNSYS ................................................................... 69 Figure III-2 :.Circuit équivalent pour un modèle à une diode d’un générateur PV .................... 70 Figure III.3 : Caractéristiques I-V et P-V typique d’un générateur photovoltaïque (PV) Shell 40. .......................................................................................................................................................... 73 Figure.III.4 : Algorithme de détermination de la résistance série Rs .......................................... 76 Figure III-5 : Paramètres du modèle : type de panneaux et ses paramètres, nombre de panneaux en série ou en parallèle et tension imposée par le contrôleur de tension. ................... 77 Figure III-6 : Modèle du champ photovoltaïque ............................................................................ 78 Figure III-7 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire SHELL70. Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) ........................................................................... 79 Figure III-8 : Courbes de puissance d’un panneau solaire. Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C).. ......................................................................................................... 79 Figure III-9 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire SHELL70- Influence de la température ambiante à ensoleillement constant (1000 W/m²). .................................................... 80 Figure III-10 : Courbes de puissance d’un panneau solaire- Influence de la température ambiante à ensoleillement constant (1000 W/m²) .......................................................................... 80 Figure III-11 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire - BlueSolar 180W- Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) ........................................................................... 81 Figure III-12 : Courbes de puissance d’un panneau solaire - BlueSolar 180W- Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) ........................................................................... 82 Figure III-13 : Courbes caractéristiques d’un champ solaire de 5 kW (BlueSolar 180W)Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C). ................................................... 83 Figure III-14 : Courbes de puissance d’un champ solaire de 5 kW (BlueSolar 180W) Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) ................................................... 83 Figure III-15 : Nouvelle approche d’algorithme MPPT. ................................................................ 87 Figure III-16 : Courbes de tension optimale obtenue par la méthode MPPT & analytique ..... 88 Figure III-17 : Courbes de courant optimal obtenu par la méthode MPPT & analytique ......... 88 Figure III-18 : Courbes de puissance optimale obtenue par la méthode MPPT ........................ 89 Figure III-19 : Cellule électrochimique de base ............................................................................. 90 Figure III.20 : Modèle simplifié d’une batterie.. ............................................................................. 93 Figure III-21 : Courant & la tension de la batterie. ........................................................................ 94 Figure III-22 : Diagramme de fonctionnement d’une pile à combustible SOFC ....................... 95 Figure III-23 : Modèle dynamique de la pile à combustible SOFC ........................................... 104 Figure III-24 : Les modes de transferts thermiques au niveau de la pile à combustible SOFC. .............................................................................................................................................................. 105 Figure III-25 : Courbes caractéristiques d’une cellule SOFC; Influence de la température constante. ............................................................................................................................................ 108 Figure III-26 : Courbes caractéristiques de température d’une cellule SOFC. ......................... 109 Figure III-27: Trois pertes d’une cellule SOFC avec variation de la température.................... 109 Figure III-28 Courbes caractéristiques I-V et de puissance I-P d’un Stack SOFC 5kW ..... 110 Figure III-29: Courbe d’un step de courant (charge) .................................................................... 110 Figure III-30: Réponse dynamique d’une pile à combustible SOFC ........................................ 111 Figure III-31: Réponse Thermique d’une pile à combustible SOFC ......................................... 111 Figure III-32: Modèle de l’électrolyseur ........................................................................................ 116 Figure III-33: Caractéristique courant tension d’une cellule électrolyseur Alcalin.................. 117 Figure III-34: Courbe de simulation de température au niveau d’électrolyseur ...................... 117 Figure III-35: Influence de la température sur le rendement faradique d’un électrolyseur alcalin. ................................................................................................................................................ 118 Figure III-36: Évolution du rendement du convertisseur DC/DC en fonction de sortie normalisée .......................................................................................................................................... 120 Figure III-37: Evolution du rendement du l’onduleur en fonction de sortie normalisée. ........ 121 Figure III.38: Schéma du PMU - Calcul des puissances de chaque composant sur le bus...... 122 Figure IV-1: Modèle complet de notre système SHE-PV-H2-PAC. .......................................... 124 Figure IV-2: Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée particulière de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. .................................................. 125 Figure IV-3: Ensoleillement journalier moyen à Oran (inclinaison 45°) en fonction du mois .............................................................................................................................................................. 126 Figure IV-4: Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée favorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. ..................................................... 127 Figure IV-5: Évolution des quantités d’hydrogène produit par l’électrolyseur et consommé par la pile à combustible pour une journée favorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2PAC. .................................................................................................................................................... 128 Figure IV-6: Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée défavorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC... ............................................... 128 Figure IV-7: Évolution des quantités d’hydrogène produit par l’électrolyseur et consommé par la pile à combustible pour une journée défavorable de fonctionnement du système SHE-PVH2-PAC.. ............................................................................................................................................ 129 Figure IV-8: Définition du PLM, critère de corrélation entre la charge et le PV – Cas de la charge constante 260 W : PLM =39.35 % ..................................................................................... 130 Figure IV- 9: Corrélation entre la charge et le PV – Cas de la charge PI/5 : PLM = 46 % & cas de la charge PI/9 : PLM = 18% ....................................................................................................... 131 Figure IV-10: Schéma de fonctionnement du système PV-H2-PAC ........................................ 133 Figure VI-11: Diagramme de répartition des puissances mises en jeu au sein du système pour le cas testé.. ......................................................................................................................................... 135 Figure VI-12: Répartition de durée d’utilisation des composants du stockage d’énergie.. ..... 136 Figure IV-13: Influence du scénario sur la répartition de l’énergie photovoltaïque au cours d’une année de fonctionnement du système PV-H2-PAC.. ......................................................... 137 Figure IV-14: Influence du PLM sur le rendement du système ................................................. 138 Figure IV-15: Influence du PLM sur le volume d’hydrogène nécessaire ................................. 139 Figure IV-16: Influence du PLM sur la production de chaleur du système .............................. 140 Figure IV-17: Influence du PLM sur le fonctionnement de la pile à combustible et l’électrolyseur. ................................................................................................................................... 140 LISTE DES TABLEAUX Tableau I-1 : Classification des SEH par gamme de puissance .................................................... 11 Tableau I-2 : Meilleur efficacités rapportées pour différentes cellules et modules solaires ..... 14 Tableau I-2 : Meilleur efficacités rapportées pour différentes cellules et modules solaires ..... 14 Tableau I-3 : Caractéristiques techniques des piles à combustible ............................................... 22 Tableau I-4 : Principales installations d'hydrogène à forte capacité en service en 1975 ........... 31 Tableau II-1 : Valeurs du paramètre Kel selon le système considéré ......................................... 52 Tableau II-2 : Energie journalière disponible en fonction de l’inclinaison ; le mois de janvier pour une année typique à Oran ......................................................................................................... 61 Tableau II-3 : Energie journalière disponible en fonction de l’azimut ; le mois de juin pour une année typique à Oran .................................................................................................................. 63 Tableau III- 1 : Caractéristique technique d’un module solaire SHELL70 ................................. 78 Tableau III-2 : Caractéristiques électriques d’un panneau photovoltaïque - BlueSolar 180W 83 Tableau IV-1 : Variables utilisées dans le diagramme de répartition des puissances mises en jeu au sein du système pour le cas testé ......................................................................................... 134 Tableau IV-2 : Durée d’utilisation et rendement de conversion des composants du stockage d’énergie ............................................................................................................................................ 136 Tableau IV-3 : Hypothèses de coûts des composants des systèmes .......................................... 141 INDEX DES NOTATIONS AC Alternative Current ou courant alternatif AFC Alkaline Fuel cell Pile Alcaline alc. alcalin Bus bus DC ou AC, mini réseau CSTD conditions standards DC/DC convertisseur de tension continue DC Direct Current ou courant continu DG générateur diesel DMFC - Direct Methanol Fuel Cell- Pile a Methanol Direct EL électrolyseur FC Fuel Cell ou pile à combustible GTep gigatonne équivalent pétrole (= 42.7 Gigajoules) SEH Système Hybride d’Energie H2 hydrogène kWp ou kWc puissance crête (peak) du champ photovoltaïque MH métal hydrure MPP point de puissance maximale d’un champ photovoltaïque MPPT appareil de conversion permettant de fournir le point de puissance maximale d’un champ photovoltaïque Nm3 volume d’un gaz dans les conditions normales : Pression atmosphérique, température 0°C PaC - Pile à Combustible PAFC - Phosphoric Acid Fuel Cell- Pile à Acide Phosphorique PEFC - Proton Exchange Membrane Fuel Cell - Pile à Membrane Echangeuse de Protons Pa ou Po pression atmosphérique PCI pouvoir calorifique inférieur PCS pouvoir calorifique supérieur PMU -Power Management Unit - appareil central du système assurant la conversion et la gestion d’énergie au sein du système Pnom puissance nominale correspond à la puissance maximale PV panneau photovoltaïque ou champ solaire PV-H2-PAC / PV-EL-PAC système à base d’un champ solaire, électrolyseur et une pile à combustible SOC state of charge ou état de charge (batterie) SOFC - Solid Oxide Fuel Cell - Pile à Oxydes Solides ST unité de stockage de gaz SEH système hybride d’énergie MCFC- Molten Carbonate Fuel Cell- Pile à Carbonates Fondus YSZ - Yttria Stabilized Zirconia- Zircone yttriée WT Wind Turbine éolienne INTRODUCTION GENERALE INTRODUCTION GENERALE La découverte des hydrocarbures aux Etats Unis et dans d’autres régions du monde avait accéléré le processus d’industrialisation. En effet, des milliards de TEP de pétrole et de gaz ont été consommé et se consomme à nos jours pour alimenter l’industrie mondiale en matières premières et en énergies. Au cours du siècle dernier, la consommation mondiale d’énergie a été multipliée par 40 pendant que la population passait de 1,5 à 6 milliards d’habitants. Elle est aujourd’hui équivalente à environ 10 milliards de tonnes de pétrole par an (10 GTep), ce qui représente une puissance de l’ordre de 14 000 gigawatt. Cette consommation mondiale augmente à un rythme d’environ 1 % par an. Elle provient, en moyenne, pour 32 % du pétrole, 26 % du charbon, 19 % du gaz, 5 % du nucléaire, 6 % de l’hydroélectrique, 10 % de ce qu’on appelle la biomasse (essentiellement le bois), et 1 à 2 % d’autres énergies dites « renouvelables » telles que le solaire et les éoliennes. C’est dire que les « combustibles fossiles » (pétrole, gaz, charbon essentiellement), représentent 77 % des sources actuelles d’énergie [1][2]. De nombreuses études sur l’appauvrissement des ressources fossiles convergent vers le résultat suivant : la quantité d’énergie fossile disponible diminuera à l’horizon 2010-2020 et sera épuisée avant la fin de ce siècle. Ces énergies sont aujourd’hui menacées de disparition. La surexploitation des réserves énergétiques, dite non renouvelable, a causé beaucoup de problèmes quant à la protection de l’environnement ; et qui est aujourd’hui responsable du réchauffement climatique et ses effets les plus néfastes jamais égalés. Le recours systématique aux carburants fossiles, tels que le pétrole, le charbon et le gaz naturel pour les plus répondus, permet d’avoir des coûts de production faible mais conduit à un dégagement massif de gaz polluant. Aussi, la production électrique à partir de combustibles fossiles provoque 40% des émissions mondiales de CO2, gaz à effet de serre responsable du réchauffement [3]. Depuis, l’homme avait pris conscience, et plusieurs conférences mondiales ont été organisées par les Nations Unies pour remédier aux problèmes environnementaux et pour encourager le développement durable, c’est le développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. La première et la plus grande conférence internationale, alors jamais organisée, s’est tenue à Stockholm du 5 au 16 juin 1972, et s’est soldé par la déclaration de la conférence des Nations Unies sur l’environnement. Elle affirme dans ses principes 1, 18, et 20 que l’homme à la responsabilité solennelle de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures, et elle encourage le recours à la science et à la technologie. La deuxième conférence sur l’environnement et le développement s’est tenue à Rio de Janeiro en 1992, et la troisième à Johannesburg en 2002. D’autres conférences sur le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique (ex : Sommet de Copenhague …) sont toujours organisées sous l’égide des Nations Unies. Ceci s’inscrivait, entre autres, à encourager l’utilisation et la pensé de nouvelles solutions énergétiques durables, capables de solutionnées les problèmes environnementales, économique et industriels qu’a généré la surexploitation humaine, toujours non mesuré, des énergies fossiles. Pour les pays développés qui détiennent et maitrisent la technologie atomique, la production nucléaire actuelle montre des performances de densité de puissance très importantes et des avantages environnementaux par rapport à l’émission de CO2. Cependant, cette énergie présente aussi de nombreux inconvénients : le retraitement difficile des déchets et des bâtiments, son impact sur l’environnement, les problèmes de sécurité (ex : accident de Fukushima au Japon en 2011) et le fait que son combustible ne soit pas renouvelable 1 (épuisement évalué à la fin du siècle pour l’uranium 235). Malgré des recherches très importantes menées afin de résoudre les problèmes des déchets et de développer de nouvelles générations de surgénérateurs dont la réserve en combustible est plus importante, le niveau moyen de sécurité ainsi que les conséquences humaines et écologiques d’un accident nucléaire restent les inconvénients majeurs de cette technologie. Bien qu’il soit difficilement concevable d’éliminer cette solution énergétique, il est préférable de la limiter à son plus bas niveau de nécessité. L’accès à cette ressource aux pays en voie de développement nécessite des investissements lourds et un niveau de technicité qu’ils sont souvent loin d’avoir, et contrairement à une idée couramment répondue, les réserves d’uranium sont, comme celles de pétrole, limitées (moins de 100 ans au rythme actuel de la consommation). Dans les pays en développement, l’enjeu du développement des énergies renouvelables est encore plus important. En effet, ces énergies permettront de plus en plus de couvrir la croissance nécessaire et légitime des services énergétiques de base dans les domaines du développement rural, de l’habitat, de la santé, de l’éducation puis à long terme, de l’industrie. L’Algérie comme tant d’autres pays, voulait elle aussi, montrer son attachement aux questions environnementales qui sont toujours d’actualités, et avait adopté en 1999 une loi relative à la maitrise de l’énergie [4]. Cette loi avait pour objet la définition et la mise en œuvre de la politique nationale de maitrise de l’énergie en vue de l’utilisation rationnelle de l’énergie, du développement des énergies renouvelable et de la réduction de l’impact du système énergétique sur l’environnement. Le développement des énergies renouvelable, visait l’introduction et la promotion des filières de transformation des énergies renouvelables exploitables, notamment l’énergie solaire, la géothermie, la biomasse, l’électricité hydraulique et l’énergie éolienne. La promotion de ces énergies est une option parmi d’autres, choisie pour un modèle de consommation énergétique national pour la maitrise de l’énergie qui se veut une activité d’utilité publique permettant d’assurer et d’encourager le progrès technologique, l’amélioration de l’efficacité économique et la contribution au développement durable a travers notamment : la promotion de la recherche et le développement, l’innovation technique et la diffusion des technologies efficaces. Aujourd’hui, et plus que jamais, c’est nécessairement les énergies renouvelables, estimées non pas en terme de quantité, ni même en terme de stock, mais de flux énergétiques largement supérieurs au niveau actuel de consommation énergétique de l’humanité, qui peuvent constituer des énergies de substitution tout à fait réalistes de part leur faible impact sur l’environnement. Seul l’utilisation et la promotion des énergies renouvelables peuvent faire avancer l’Homme vers de nouveaux horizons biens meilleurs et sains qui ne compromettent pas son existence présente et future. 2 Systèmes autonomes PV-H2 de production d’énergie Les systèmes autonomes de génération d’électricité utilisent les sources renouvelables locales. On y trouve des panneaux photovoltaïques, des éoliennes, générateur diesel, et des microturbines. L’électricité provenant des sources renouvelables est intermittente, dépendante des conditions climatiques. Ces générateurs renouvelables sont couplés à un système de stockage assurant une disponibilité en continue d’énergie. Le générateur renouvelable sélectionné pour notre étude est un champ photovoltaïque (PV). La production d’électricité à partir d’un système de source d’énergie photovoltaïque, est un objectif très souvent limité par le prix de revient final de KWh électrique produit, en raison de discontinuité dans le temps du rayonnement solaire qui posent le problème de stockage d’énergie. Or cet aspect de ces énergies est encore aujourd’hui un de ceux qui ralentissent le plus leur développement, car ce stockage, d’autant plus important que les temps d’ensoleillement soient faibles, constitue souvent une grand part (environ 20%) de l’investissement d’une installation de production d’énergie électrique à partir du rayonnement solaire. Généralement, le stockage est assuré par des batteries. Ces systèmes, appelés systèmes PV-Batteries, sont actuellement une des solutions les plus utilisées. Les batteries ont de très bons rendements, de l’ordre de 80-85 %, et un prix très compétitif, si l’on considère la technologie plomb. Mais ses inconvénients sont nombreux [5][6] : 1) L’autodécharge peut atteindre 15 % par mois. 2) Les contraintes de fonctionnement sont nombreuses afin d’éviter la dégradation prématurée des batteries : a. Pas de charge/décharge trop profonde ; b. Régime conseillé de charge/décharge ; c. Sulfatation en cas de stockage prolongé. 3) La durée de vie est variable entre 6 mois et 15 ans selon la technologie et son utilisation. 4) Un entretien régulier peut être nécessaire afin de maintenir un niveau suffisant d’électrolyte (cas des batteries ouvertes). 5) En ce qui concerne la sécurité, un local ventilé doit être dédié aux batteries et la maintenance demande des précautions. Les contraintes de fonctionnement décrites ci-dessus, imposent que la taille des batteries soit en regard de la puissance du générateur photovoltaïque, conduisant à une autonomie du système de stockage de 3 à 8 jours selon l’application. Du fait de ce stockage limité, pour qu’un tel système soit autonome, il doit être dimensionné par rapport au mois le plus défavorable (Mois où la différence entre la production photovoltaïque et la consommation est la plus faible). Par conséquent, l’excédent solaire produit lors des mois les plus favorables se trouve la plupart du temps mal valorisé. Finalement, les systèmes PV-Batteries ne permettent d’alimenter qu’une charge limitée et seuls les appareils vitaux sont alimentés. Pour augmenter l’énergie délivrée par les systèmes PV-Batteries, un générateur auxiliaire peut être ajouté. Ces générateurs diesel permettent de produire une énergie importante ne dépendant que de l’approvisionnement en énergie fossile. Mais, ses contraintes de fonctionnement sont nombreuses et son entretien important. De plus, ces systèmes, dits systèmes hybrides, sont généralement dimensionnés par rapport au mois le plus favorable, 3 permettant de sous-dimensionner le générateur solaire et conduisant à une consommation importante de combustible tout au long de l’année. D’un point de vue environnemental, ces systèmes ne sont pas idéaux, consommant du fuel et produisant du bruit et des gaz à effet de serre. Pour améliorer les systèmes PV-Batteries tout en conservant leur qualité de respect de l’environnement, une idée, apparue dans les années 90, est d’utiliser l’hydrogène pour stocker l’énergie à long terme. En effet, le gaz peut être produit par un électrolyseur, stocké sans perte importante quelle que soit la durée du stockage, puis converti en électricité dans une pile à combustible. Ces systèmes, appelés Solaire-Hydrogène ou PV-Hydrogène, présentent de nombreux avantages. Sans pièce en mouvement, l’électrolyseur et la pile à combustible ne produisent que très peu de bruit. De plus, on attend de ces composants une grande fiabilité, peu de contraintes de fonctionnement et une maintenance limitée. Cependant, l’utilisation de l’hydrogène comme stockage d’énergie augmente la complexité des installations. De nombreuses recherches ont été menées sur les systèmes Solaire-Hydrogène. Ces études se sont heurtées à la faible maturité des électrolyseurs et des piles à combustible. Le développement des technologies hydrogène a été très important au cours des dix dernières années. Les progrès réalisés permettent d’envisager des performances élevées du « système de stockage par l’hydrogène », terme qui sera désormais utilisé dans ce mémoire pour désigner le système de stockage couplant un champ solaire, un électrolyseur, une unité de stockage de gaz et une pile à combustible « PV-H2-PAC ». Or, les performances du système de stockage par l’hydrogène n’ont pas été réévaluées. De plus, l’utilisation journalière de ce stockage permettant d’augmenter la génération de chaleur et l’utilisation de pile à haute température n’ont jamais été abordées. Les projets couplant un générateur renouvelable et un système de stockage par l’hydrogène sont étudiés depuis 1986. Equipés d’un parc de batteries assurant le stockage journalier de l’électricité, ces systèmes stockent l’énergie d’une saison à une autre grâce à l’hydrogène. Le premier système hybride « Solar Wasserstoff Bayerna » (SWB) été réalisé en Allemagne en 1986 [7]. Des projets de taille très variée (de 150 W à 350 kW de génération d’hydrogène solaire ou éolien) ont été soit menés en laboratoire, ou soit intégrés à la société (Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems Freiburg, Allemagne (FhG-ISE), Forschungszentrum Jülich GmbH, Jülich, Allemagne (PHOEBUS) et Schatz Solar Hydrogen Project, Humbolt State University, Arcata, USA SSHP) [8][9][10]. Certaines études ont évalué les rendements de conversion et déterminé les problèmes techniques des appareils électrochimiques. D’autres études se sont concentrées sur l’optimisation des systèmes en terme de dimensionnement et de stratégie de contrôle. Enfin, la sécurité et la fiabilité de ces systèmes sont abordées dans de nombreux documents. Les piles à combustible utilisées sont de différentes technologies : alcaline, acide phosphorique et PEM. La compagnie SWB a testé ces 3 technologies. Les puissances varient entre 500 W et 10 kW. Le rendement électrique du système complet est le rapport entre l’énergie consommée par l’utilisateur et l’énergie fournie par les générateurs. Il est évalué à 44 % dans le cas de la maison de Fraunhofer et à 54 % dans le cas de la bibliothèque du projet PHOEBUS. Pour ce dernier projet, l’optimisation du système de stockage par l’hydrogène permettrait d’obtenir un rendement de l’installation de 65 %. 4 Objectif de la recherche Les objectifs principaux de cette étude sont d’étudier et de développer un système autonome de production d’énergie propre de moyenne puissance de l’ordre de 5 KW. Utilisant l’hydrogène comme unique moyen de stockage d’énergie. Ces système PV-PAC sont des systèmes solaire hydrogène sans batteries. Pour évaluer les performances des systèmes via un champ photovoltaïque et une pile à combustible (PV-PAC), nous avons décidé de développés un système autonome qui intègre un système photovoltaïque et un système électrochimique – électrolyseur et une pile à combustible à haute température - à fin d’évaluer la viabilité énergétique (électrique + thermique) du système en terme de rendement. Méthodologie et étape de modélisation La méthodologie de modélisation du projet peut se résumer comme suit : A partir d’une collecte de données réelles effectuée sur un site identifié (USTO), on détermine d’une part le potentiel théorique brut solaire et d’autre part les besoins en énergie et les caractéristiques thermiques du site, ce qui permet d’élaborer le cahier des charges (demande énergétique et thermique) ; En tenant compte de l’état actuel des techniques de captage de l’énergie, on calcule le potentiel énergétique technique réalisable (disponibilité énergétique) ; Le dimensionnement optimisé ; D’établir des modèles mathématique énergétiques des sous systèmes ; Le système global PV-H2-PAC est enfin modélisé et simulé afin de pouvoir analyser son comportement ; Plan de présentation de mémoire Le travail présenté dans cette thèse est organisé en quatre chapitres. Dans le premier chapitre, après avoir présenté la définition et la mission des SEH (Système Hybride d’Energie), un état de l’art de ce système est étudié. Notre travail portant sur un SEH photovoltaïque/pile à combustible, et aussi notre attention se focalisent à ces types de sources et de stockage. Le deuxième chapitre, présente d’abord une étude de dimensionnement pour déterminer les capacités nominales des sources, et ensuite celle sur le système de stockage utilisés dans la configuration du SEH : PV-H2-PAC étudié. Dans le troisième chapitre, tous les composants du SEH sont modélisés dans le but d’analyser le comportement dynamique du système complet face aux variations climatiques et de charge. Chaque source d’énergie et le système de stockage disposent d’un système modulaire pour une meilleure intégration dans le système hybride. Le SEH, tel qu’il est modélisé dans le dernier chapitre, permet une analyse dynamique. 5 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Système Hybride d’Energie SHE : PVH2-PAC I.1 INTRODUCTION Au cours des dernières années, un intérêt croissant pour les systèmes hybrides d’énergies combinant un champ photovoltaïque et piles à combustibles a vu le jour. La hausse du baril de pétrole et la nécessite de réduire les émissions de gaz a effet de serre poussent les industriels à trouver de nouvelles solutions pour le futur. Les systèmes hybrides présentent de nombreux avantages : le rendement raisonnable, la faible pollution, la cogénération (pile à haute température), néanmoins, elles présentent certains points faibles : le coût élevé de fabrication, la durée de vie, leur poids et leur volume (dans le cas des applications embarquées). Ce chapitre pressente d’une manière générale l’état de l’art des systèmes hybrides, notamment celles étudies dans la suite de ce manuscrit (PV-H2-PAC). Une étude générale des générateurs électrique (photovoltaïque, électrolyseur d’eau, et une pile à combustible); le principe de fonctionnement et les différents types seront détailles. 6 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.2 CONSIDERATIONS RENOUVELABLES GENERALES SUR LES SOURCES D’ENERGIE Il existe différentes sources d’énergie renouvelables disponibles sur la planète dont les principales sont : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la biomasse et la géothermie. Elles peuvent être converties, selon les besoins, en électricité ou en chaleur. La cogénération d’électricité et de chaleur est possible dans le cas de la géothermie, de la biomasse et de l’énergie solaire. Depuis les années 1990, les énergies renouvelables (autres que l’hydroélectricité) connaissent un essor important. Les questions de la disponibilité et du coût des énergies fossiles devenant problématiques, l’Algérie envisage leur substitution progressive par des sources d’énergies inépuisables. Le marché des énergies renouvelables est prometteur et leur promotion constitue l’un des axes de la politique énergétique et environnementale du pays, le marché local doit atteindre 500MW d’ici 2015, amenant la part de l’électricité produite par les énergies renouvelables à 5 % de l’électricité total produite (0,02% aujourd’hui) [11]. L’Algérie dispose du plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen », précisant que la durée moyenne d’ensoleillement du territoire algérien dépasse les 2 000 heures annuelles, pour atteindre près de 3 500 heures d’ensoleillement dans le désert du Sahara. Le total d’énergie reçue est estimé à 169 400 TWh/an, soit 5 000 fois la consommation d’électricité annuelle du pays [12]. Le potentiel éolien diverge selon la situation géographique. Ainsi, au nord du pays, le potentiel éolien se caractérise par une vitesse moyenne des vents modérée (1 à 4 m/s) avec des microclimats autour d’Oran, Annaba, sur les Hauts-Plateaux et à Biskra. Ce potentiel énergétique convient parfaitement au pompage de l’eau, particulièrement sur les Hauts-Plateaux. Au Sud, la vitesse moyenne des vents dépasse les 4 m/s, plus particulièrement au sud-ouest, avec des vents qui dépassent les 6 m/s dans la région d’Adrar [13]. Le total d’énergie transformé est estimé à 35 TWh/an [14]. Les politiques de développement durable mises en place dans le monde ont permis une meilleure exploitation du vaste potentiel que représentent les ressources renouvelables. L’indépendance énergétique, couplée à la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la volonté de diversification des ressources, ont été les moteurs d’un développement industriel très conséquent, permettant d’initier des filières nouvelles tout en soutenant des technologies plus matures. Les perspectives économiques du domaine des énergies renouvelables sont en outre confortées par le contexte d’appauvrissement des énergies fossiles. Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes concentrés sur la production d’électricité à partir de l’énergie solaire, énergie électrochimique via la pile à combustible et l’électrolyseur d’eau. Nous détaillons dans les paragraphes suivants les éléments ayant traits à cette ressource et sa transformation en énergie électrique. I.2.1 Production d’électricité à partir de l’énergie solaire L’énergie solaire représente un gisement très important au niveau de la surface du globe terrestre. La cartographie ci-après présente le rayonnement solaire global annuel en nord d’Afrique. On constate Algérie, la quantité d’énergie solaire annuellement disponible varie entre environ 1600 et 2200 kWh/m² (Figure I-1). Cette énergie peut être convertie en chaleur à l’aide de modules solaires thermiques ou en électricité à l’aide de modules solaires photovoltaïques, dont le fonctionnement est défini dans le paragraphe suivant. 7 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I-1 : Carte du rayonnement solaire global annuel dans un plan horizontal en Nord de l’Afrique ; données moyennées sur la période de 1981 à 1990 [15]. I.2.2 L’hydrogène, futur vecteur énergétique Les systèmes énergétiques basés sur l’hydrogène séduisent par leurs avantages, qui cadrent bien avec le souci public concernant les émissions polluantes et le changement climatique. Le carburant hydrogène est efficace et il est perçu comme une énergie renouvelable et propre. L’hydrogène présente certaines caractéristiques physico-chimiques avantageuses d’un point de vue énergétique. C’est un gaz très léger (masse volumique = 0,09 kg/m3, à 0°C) qui possède un pouvoir calorifique très élevé (33,3 kWh/kg, contre environ 14 kWh/kg pour le méthane ; données PCI) [16]. Il est inodore, incolore, non polluant. Dans le contexte énergétique actuel, les propriétés physique et environnementale de l’hydrogène font de lui un vecteur énergétique de qualité en association avec l’électricité. Le XXIe siècle pourrait voir la naissance d’une économie « électricité-hydrogène ». Bien qu’il soit très abondant sur Terre (via la ressource en eau planétaire), l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel. Actuellement, sa production est essentiellement effectuée par reformage catalytique d’hydrocarbures (principalement gaz naturel). Une très faible proportion d’hydrogène est produite par électrolyse de l’eau (1% de la production mondiale). Cette voie de production est envisagée lorsqu’une très grande pureté d’hydrogène est souhaitée ou pour la synthèse de petites quantités. Elle constitue, en outre, une réponse environnementale propre à la problématique énergétique mondiale. La production mondiale d’hydrogène était estimée par l’Agence Internationale de l’Energie à 500 milliards de Nm3 en 2001 [17]. 8 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.3 SYSTEMES AUTONOMES D’ENERGIE HYBRIDE Dans la plupart des régions isolées, le générateur diesel est la source principale d’énergie électrique. Pour ces régions, le prix d’extension du réseau électrique est prohibitif et le prix du combustible augmente radicalement avec l’isolement. La baisse continue des prix des générateurs basés sur l’énergie renouvelable et la fiabilité croissante de ces systèmes ont mené à une plus grande utilisation des sources d'énergie renouvelable pour la génération d’énergie électrique dans les régions isolées. Une des propriétés qui limite l’utilisation de l’énergie renouvelable est liée à la variabilité des ressources. Les fluctuations de la charge selon les périodes annuelles ou journalières ne sont pas forcément corrélées avec les ressources. Pour les régions isolées, la solution à retenir est certainement le couplage entre plusieurs sources, par exemple des éoliennes, des panneaux photovoltaïque, pile à combustible et des générateurs diesel. I.3.1 Définition des Systèmes d’Energie Hybride (SEH) Les systèmes d’énergie hybrides (SEH) associent au moins deux technologies complémentaires : une ou plusieurs sources d’énergie classiques, généralement des générateurs diesels, et au moins une source d’énergie renouvelable [18-19]. Les sources d’énergie renouvelable, comme l’éolienne et le photovoltaïque, ne délivrent pas une puissance constante. Leur association avec des sources classiques permet d’obtenir une production électrique continue. Les systèmes d’énergie hybrides sont généralement autonomes par rapport aux grands réseaux interconnectés et sont souvent utilisés dans les régions isolées. Le but d’un SEH est d’assurer l’énergie demandée par la charge et, si possible, de produire le maximum d’énergie à partir des sources d’énergie renouvelable, tout en maintenant la qualité de l’énergie fournie [18]. De plus, l’économie de carburant et la baisse de prix obtenues par la génération hybride doivent au moins couvrir l’investissement fait pour les générateurs d’énergie renouvelable et les autres composants auxiliaires du système. Du point de vue technologique, la fiabilité n’est pas seulement une question de respect des normes pour l’alimentation en électricité, mais aussi de maintenance, compte tenu des conditions particulières des régions isolées. Les systèmes isolés sont souvent caractérisés par une infrastructure (communication, services, etc.) pauvre, un accès difficile et un manque de personnel qualifié. Les performances d’un SEH, le rendement et la durée de vie, sont influencées en partie par sa conception, c’est-à-dire le dimensionnement des composants, le type de composants, l’architecture etc, et d’autre part, par le choix de la stratégie de fonctionnement. Quelques paramètres permettant d’évaluer ses performances sont : l’économie de carburant, le coût du kW, le nombre et la durée des pannes, le nombre d’arrêts pour l’entretien etc. La durée de vie des composants d’un SEH peut être beaucoup plus courte que la durée de vie normale des composants individuels (fonctionnement en connexion aux réseaux interconnectés) [18]. Les points les plus critiques sont en général la dégradation des batteries. 9 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.3.2 Etat de l’art Système hybride d’énergie sont des systèmes d’approvisionnement en électricité couplant divers types de productions telle qu’éolienne, photovoltaïque et autres. Les systèmes d’énergie hybrides (SEH) associent au moins deux technologies complémentaires : une ou plusieurs sources d’énergie renouvelable (Figure I-2). Générateurs à CA Sources d’énergie Renouvelable AC/DC Stockage court durer Batteries Charges CA DC/DC Champ photovoltaïque PV DC/DC Pile à combustible PAC DC/DC DC/AC Electrolyseur DC Bus Réservoir H2 AC Bus Stockage long duré Figure I-2: Concept d’un système autonome d’énergie basé sur la technologie d’hydrogène [20-21] En plus d’un ou plusieurs générateurs d’énergie renouvelable, un SEH peut aussi incorporer un système de distribution à courant alternatif (CA), un système de distribution à courant continu (CC), un système de stockage, des convertisseurs, des charges, des charges de délestage et une option de gestion des charges ou un system de supervision. Toutes ces composantes peuvent être connectées en différentes architectures. Dans la plupart des cas, les systèmes hybrides classiques contiennent deux bus [19-22] : un bus à CC pour les sources, les charges à CC et les batteries et un bus à CA pour les générateurs à CA et le système de distribution. Les sources d’énergie renouvelable peuvent être connectées au bus à CA ou à CC en fonction de la dimension et la configuration du système. L’interconnexion entre les deux bus peut être réalisée par l’intermède de l’électronique de puissance : onduleurs/redresseurs ou convertisseurs bidirectionnels. A part la charge principale, un système hybride peut contenir aussi des charges auxiliaires (charge différée, charge optionnelle, charge de délestage) pour réaliser l’équilibre énergétique. Si la charge 10 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC principale est alimentée sans interruption, les charges auxiliaires sont alimentées en énergie par ordre de priorité, seulement quand il existe un surplus d’énergie. Ainsi, dans un SEH avec des batteries de stockage et charges auxiliaires, s’il existe un excès d’énergie (venant des sources d’énergie renouvelable), celui-ci passera d’abord dans les batteries ou système de stockage via l’hydrogène et ensuite, il sera utilisé pour alimenter les autres charges auxiliaires en fonction de leur priorité. Dans un tel système, les batteries de stockage jouent un double rôle : charge et source. La puissance délivrée par les SEH peut varier de quelques watts pour des applications domestiques jusqu’à quelques mégawatts pour les systèmes utilisés dans l’électrification de petites îles [20][23-25]. Le système de stockage utilise un nombre élevé de batteries ou stockage d’hydrogène comme combustible pour être capable de couvrir la charge moyenne pendant plusieurs jours. Les systèmes plus grands, ayant une puissance supérieure à 100 kW, sont centrés sur le bus à CA, avec des sources d’énergie renouvelable conçues pour être connectées aux grands réseaux interconnectés [26]. Si ces systèmes contiennent des sous-systèmes de stockage, ce qui est rare, c’est pour lisser les variations de l’énergie de nature renouvelable. Le champ d’application des SEH est très large et par conséquent, il est difficile de classer ces systèmes. On peut néanmoins essayer de réaliser un classement par gamme de puissance (Tableau I-1). Les seuils de puissance donnés ne sont que des ordres de grandeurs [20][26]. PUISSANCE DU SEH [KW] APPLICATION Systèmes autonomes: stations de télécommunications, Faible: < 5 de pompage de l’eau, autres applications isolées Micro réseaux isolés: alimentation d’un village isolé, Moyenne: 10 - 250 des zones rurales… Grands réseaux isolés (ex: réseaux insulaires) Grande: > 500 Tableau I-1 : Classification des SEH par gamme de puissance Les grands SEH en site isolé peuvent être classifiés en fonction du degré de pénétration de l’énergie renouvelable [26]. Les expressions qui permettent de calculer l’indice de pénétration sont : Équation I-1 Équation I-2 Iins est la pénétration instantanée. Elle représente la proportion de la puissance produite par les sources d’énergie renouvelable en instantané. Prw représente la puissance renouvelable et Pch, la puissance électrique de la charge (la charge principale, s’il y a plusieurs types de charges). Imoy est la pénétration moyenne (mesurée pendant des jours, des mois ou même des années). Wrw représente l’énergie renouvelable et Wch représente l’énergie consommée par la charge principale. 11 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4 PRINCIPAUX COMPOSANTS DES SYSTEMES D’ENERGIE HYBRIDES Les éoliennes, les panneaux photovoltaïques (PV) et les générateurs diesels sont souvent utilisés dans les SEH. Ceux-ci peuvent aussi inclure d’autres sources d’énergie comme l’énergie hydraulique, marémotrice, géothermique ou l’énergie contenue dans l’hydrogène (piles à combustible). Les convertisseurs, les charges, les charges de délestage et une forme de gestion de l’énergie peuvent également faire partie d’un SEH. Les batteries sont habituellement utilisées pour le stockage d’énergie, mais il existe d’autre option telle que le stockage d’hydrogène. Une description des composants habituels des SEH est donnée ciaprès. I.4.1 LES MODULES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES I.4.1.1 Description générale La cellule photovoltaïque ou la photopile (Figure I-3) transforme directement l'énergie du rayonnement solaire en énergie électrique. Sous l'effet d’un rayonnement lumineux incident, les électrons des bandes de valence du semi-conducteur vont pouvoir passer dans la bande de conduction et devenir libres (Figure I-4). Ce phénomène va engendrer au sein de la structure du semi-conducteur la création de paire électron-trou. Ceux-ci, sous l’effet de la barrière de potentiel, vont s’accumuler sur chacune des faces extérieures des zones P et N. Ainsi, une ddp entre les faces extérieures de la jonction est créée [27]. Eclairement E Photon NNns Grill e Silicium type N (Dopage bore) Vp Ip Jonction Silicium type P PN (Dopage bore) Figure I-3 : Aspect d’une cellule [28] Champ électrique E Bande de conduction Ec Photon hγ>Eg Eg Ec=Ev+Eg Bande Interdit (gap) Ev Trou Bande de valence Courant IP Figure I-4 : Principe de la conversion photon-électron dans un système à deux niveaux d’énergie [28] 12 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.1.2 Performances & caractéristiques électriques courant/tension d'un module photovoltaïque Un panneau photovoltaïque, appelé module, est constitué de cellules photovoltaïques connectées en série et en parallèle. Il est défini par sa puissance crête aux conditions standards de tests, sa tension et son intensité à la puissance crête ainsi que par sa tension de circuit ouvert et son courant de court circuit. Les conditions standard de test (STC) correspondent à un ensoleillement de 1000 W/m², à une température de cellule de 25 °C et une masse d’air optique AM (Air Mass) égale à 1,5. Les caractéristiques électriques des modules commercialisés peuvent être sensiblement différentes à puissance identique selon que le niveau de courant ou de tension est privilégié. Les performances caractéristiques des modules photovoltaïques est dépends des matériaux dont les modules sont ils fabriquée et les conditions physiques (la position des modules, ensoleillement et une température) du travail. Figure I-5 : Caractéristiques I-V et P-V typique d’un module photovoltaïque (PV) Les performances caractéristiques sont définies par (Figure I-5) : 1. Le courant de court circuit Isc. 2. La puissance crête MPP (Maximum power point) aux conditions standard de test*, c’est au point de puissance maximale définie par Imp x Ump que l’on exploite au mieux la puissance crête installée. 3. La tension de circuit ouvert Uoc. Influence de l’ensoleillement à température constante Influence de la température à ensoleillement constant Figure I-6 : Courbe caractéristiques d’un panneau solaire de 85W [29] 13 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC La figure I-6 décrit les courbes I-U d’un générateur photovoltaïque de 85 Wc, sous différentes conditions d’ensoleillement et de température ambiante. L’augmentation de la température ambiante entraîne une diminution de la tension. L’ensoleillement a une très faible influence sur cette tension. Lorsque la puissance demandée augmente, le courant délivré augmente. La tension diminue jusqu’à un point de fonctionnement qui correspond au point de puissance maximale (MPP). Ce MPP dépend de la température ambiante mais surtout de l’ensoleillement [30]. Le courant de court circuit varie selon l’ensoleillement et la température (figure II.5). La température ambiante à une faible influence sur ce courant. L’ensoleillement est un paramètre beaucoup plus important : le courant délivré par les modules est proportionnel à l’éclairement reçu par la surface des panneaux. Le rendement énergétique d’un module dépend de la nature des matériaux utilisés. Les valeurs communément rencontrées sont de l’ordre de 10 % (13 à 14 % pour les cellules composées de silicium monocristallin, 11 à 12 % avec du silicium polycristallin et 7 à 8 % avec du silicium amorphe) [30-32-33]. La Tableau I-1 montre les efficacités rapportées pour différentes cellules et modules solaires. Figure I-7 : Part de marché des types de cellules solaires vendus en 2006 [32]. Type de cellule Crystalline Si Multicrystalline Si Amorphous (and nanocrystalline) Si μc-Si/αSi:H micro-morph cell HITv cell GaAs cell InP cell GaInP2/GaAs/Ge multijunction cell CdTe CIGSvii L'efficacité des cellules pour des petites surfaces Rendement Surface (%) (Cm²) 24.7 20.3 10.1 11.7 21.8 25.8 21.9 39.3 16.5 19.5 4.0 1.0 1.2 14.2 100.4 3.9 4.0 0.4 1.0 0.4 L'efficacité des cellules pour des grandes surfaces Rendement Surface (%) (Cm²) 22.7 15.3 10.4 11.7 17.3 / / / 10.7 13.4 778 1017 905 14.2 11 000 / / / 4874 3459 Tableau I-2 : Meilleur efficacités rapportées pour différentes cellules et modules solaires [32]. Un champ photovoltaïque ou champ solaire est constitué d’un ensemble de modules connectés en série et/ou en parallèle. La caractéristique électrique d’un champ solaire dépend de la façon dont les modules sont câblés : les modules connectés en série définissent la 14 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC tension d’une « branche » et donc du champ ; les branches sont ensuite connectées en parallèle déterminant l’intensité délivrée par le champ. Les générateurs photovoltaïques sont modulaires. Leur puissance varie de manière discrète par pas équivalent à la puissance d’une branche. On protège les modules avec des diodes by-pass (Schottky) afin d’éviter le fonctionnement inverse des cellules occultées, pouvant entraîner une surchauffe voire une destruction de celles-ci. Le choix de la caractéristique du champ solaire dépend du point de fonctionnement requis par les composants associés (batteries, convertisseurs, électrolyseur, etc.). I.4.1.3 Le champ photovoltaïque intégré Pour intégrer les modules au niveau système, le champ PV peut être associé à un organe MPPT (Maximum Power Point Tracking). Il permet d’ajuster, en chaque instant, la puissance électrique fournie par le champ à sa valeur maximale (dans les conditions d’ensoleillement et de température de l’instant considéré) en déplaçant le point de fonctionnement du module sur sa courbe caractéristique [31][34]. Deux types de convertisseurs électriques peuvent être utilisés pour la connexion du champ au système dans lequel il est intégré. Le convertisseur DC/DC (hacheur élévateur ou abaisseur de tension, selon le niveau de tension cible) permet de relier le champ PV à un bus continu, auquel les diverses machines énergétiques du système sont reliées : la charge (l’utilisateur final), les autres sources d’énergie (pile à combustible, batteries, autres sources renouvelables) ou les périphériques. Il permet en outre de lisser les fluctuations de la tension des composants au niveau du bus commun. L’onduleur (convertisseur DC/AC) sera utilisé lorsque le champ PV est raccordé au réseau électrique ou dans les systèmes incluant un bus alternatif. I.4.1.4 Applications et considérations économiques Le coût d’un module photovoltaïque s’élève à environ 600.00 DA/Wcrête [13]. C’est le tarif moyen appliqué dans le marché algérien. En incluant les coûts d’installation ainsi que des coûts additifs (électronique, convertisseurs…), le coût total d’un système photovoltaïque s’élève à environ 1000.00 DA/Wcrête. Les constructeurs garantissent généralement ces systèmes pour une durée de vie de 20 ans voire 30 ans [30], la technologie photovoltaïque au tellure de cadmium (CdTe) produit de l’énergie propre et à un prix modique pendant la durée de vie complète d’un module, soit plus de 25 ans. Les faibles rendements de conversion électrique des modules photovoltaïques impliquent généralement l’installation de grandes surfaces pour assurer la production d’électricité nécessaire à l’autonomie d’un système ayant un générateur PV comme source principale d’énergie. Le coût élevé des modules limite leur utilisation à des applications spécifiques nécessitant une alimentation fiable, tels les sites isolés pour lesquels le raccordement à un réseau de distribution est soit impossible (parce qu’inexistant), soit trop coûteux (parce que trop éloigné). 15 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.2 PILE A COMBUSTIBLE Une pile à combustible est un générateur qui convertit directement l’énergie interne d’un combustible en énergie électrique, en utilisant un procédé électrochimique [35]. Au cours des dernières années, un intérêt croissant pour les piles à combustibles a vu le jour. La hausse du baril de pétrole et la nécessite de réduire les émissions de gaz a effet de serre poussent les industriels à trouver de nouvelles solutions pour le futur. Les piles à combustibles présentent de nombreux avantages : le rendement élevé, la faible pollution, la cogénération (pile à haute température), néanmoins, elles présentent certains points faibles : le coût élevé de fabrication, la durée de vie, leur poids et leur volume (dans le cas des applications embarquées) [36]. Cette partie présente d’une manière générale l’état de l’art des piles a combustibles, notamment celles étudies dans la suite de ce manuscrit (SOFC : Solid Oxide Fuel Cell). Un résume de l’histoire de la pile a combustible du début de son existence jusqu’a aujourd’hui sera présente ; le principe de fonctionnement et les différents types des piles a combustible seront détailles et la comparaison entre les type de pile à combustible piles à combustibles sera faite. Une étude bibliographique approfondie des caractéristiques et modèles de la SOFC qui existent dans la littérature sera présentée dans le troisième chapitre. I.4.2.1 Historique de la pile à combustible L’histoire des piles a combustible a commence en 1839 par l’expérience de l’électrolyse inverse de l’eau grâce a William Robert Grove nomme « Father of the fuel cell ». La deuxième pile à combustible de 1.5KW fut construire par W.W. Jacques à la fin du XIXe siècle (1895). En 1932, un siècle après l’invention de W. R. Grove, Francis Bacon a développé une pile à combustible à base d’hydrogène et d’oxygène et en 1952, il a conçu un système à PAC de 5kW. En 1959, pour la première fois de l’histoire, Harry Karl Ihrig, ingénieur chez ALLIS-CHALMERS a développe une pile a combustible d’une puissance de 15kW pour la motorisation d’un tracteur. En 1960, c’est avec la NASA qu’une pile à combustible a été utilisée pour la première fois dans un projet spatial appele Gemini. Par la suite elle a été utilisée également dans le programme APOLLO. A partir de 1966, plusieurs constructeurs d’automobiles commencent à s’intéresser a la pile a combustible tels que : GENERAL MOTORS, MERCEDES-BENZ, CHRYSLER, TOYOTA, PSA, RENAULT, FORD, HONDA. A partir de 2007, les constructeurs japonais commencent a réfléchir aux normes, règles et standards de fabrication des piles a combustible dans l’automobile pour réduire les émissions de CO2 jusqu’a 50%. Les principaux constructeurs de pile a combustible sont : BALLARD, SIEMENS WESTINGHOUSE, SULZER, HTCeramix, AXANE et HELION [35][37]. I.4.2.2 Description de la pile hydrogène/oxygène Une pile à combustible est constituée des trois principaux éléments suivants: l’anode qui est alimentée par un combustible (hydrogène, méthanol, etc.) ; la cathode qui est alimentée par un comburant (oxygène) ; l’électrolyte, solide ou liquide, qui sépare les deux électrodes, assure la diffusion des ions intermédiaires de la réaction d’oxydation du combustible. L’électrolyte doit empêcher le passage des électrons qui passent à travers le circuit électrique. 16 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC L’oxydation électrochimique de l’hydrogène est réalisée à une anode d’un matériau catalytique conducteur, constituant le pôle négatif de la pile (Figure I-8) [35][37] : H 2 2 H 2e Équation I-3 Parallèlement la réduction électrochimique de l’oxygène se produit à une cathode catalytique (contenant également du platine dispersé), constituant le pôle positif de la pile: 1 2O2 H 2 2e 2H 2O Équation I-4 - We e-e I + e- - OH Anode + H Hydrogène Cathode Oxygène Figure I-8 : Schéma de principe d’une pile à combustible hydrogène/oxygène [37] Les réactions (3) et (4), qui mettent en jeu un transfert de charge (électrons) à l’interface électrode/électrolyte, s’appellent réactions électrochimiques : H 2 1 2O2 H 2O énergie Équation I-5 Les électrons sont collectés par l’anode et rejoignent la cathode au travers de la charge. Un élément de pile à combustible réalise la transformation directe de l’énergie chimique d’une réaction (en fait l’enthalpie libre de réaction ∆G) en énergie électrique selon l’équation (équilibre électrochimique) [37]: G nFEeq 0 où G 0 Équation I-6 Avec : Eeq f.é.m. (force électromotrice) de la pile à l’équilibre (c’est à-dire à intensité de courant I nulle), n nombre d’électrons échangés dans les réactions électrochimiques élémentaires (réactions de demi-pile), F = 96500 C = 1 faraday, c’est-à-dire la quantité d’électricité associée à une mole d’électrons. Dans le cas de la pile hydrogène/oxygène, la réaction chimique globale, associée à cette transformation, est la combustion de l’hydrogène dans l’oxygène : 17 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC H 2 1 2O2 H 2O énergie Avec ∆ G0 = - 237kJ/molH2 Équation I-7 (état standard) Cela correspond à une f.é.m. à l’équilibre à 25 °C (état standard) : Eeq 0 G 0 273 103 1.229 1.23V nF 2 96500 Équation I-8 I.4.2.3 Le fonctionnement de pile à combustible Le fonctionnement d’un cœur de pile à combustible nécessite un grand nombre d’auxiliaires indispensables à son bon fonctionnement. Le système global (cœur de pile et auxiliaires) est appelé système pile à combustible (Figure I-9). Un système à pile à combustible, ou module de puissance est un système réalisant de façon autonome la conversion de l’énergie de combustion d’un carburant en énergie électrique directement utilisable. Pour cela, la pile est accompagnée d’équipements auxiliaires pour que sa fonction principale, la fourniture d’énergie électrique, puisse être remplie. Ces composants assurent l’approvisionnement des réactifs, leur conditionnement, l’évacuation des produits, de la chaleur, la conduction et la transformation de l’électricité au profit des équipements consommateurs électriques dans un véhicule (moteur électrique de traction, auxiliaires divers...) [38]. Enfin, la chaîne de traction électrique est constituée de l’ensemble des systèmes intervenant dans la conversion d’énergie, depuis la sortie du réservoir de carburant jusqu’aux roues. Le groupe électrogène à pile à combustible est l’un des éléments principaux de cette chaîne de traction, où l’on peut distinguer deux autres composants majeurs : le groupe motopropulseur et l’éventuel stockage secondaire d’énergie. Le premier réalise la conversion d’énergie électrique en énergie mécanique, et le second est un stockage tampon d’énergie électrique (par exemple une batterie ou une super-capacité). Un système pile à combustible est généralement constitué d’un cœur de pile, de l’alimentation en hydrogène, de l’alimentation en air (oxygène), d’un circuit de refroidissement, d’un circuit d’humidification, d’un ou plusieurs convertisseurs statiques et d’un système de contrôle. 18 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I.9 : Schéma d’un système à pile à combustible [38]. I.4.2.4 Caractéristique électrique d’une pile à combustible La caractéristique électrique d’une pile à combustible est déterminée par le nombre de cellules en série, définissant la tension totale et par la taille de la surface active, déterminant le courant délivré. Les caractéristiques électriques d’une cellule de pile à combustible basse température sont décrites à la Figure I-10. La tension à vide est d’environ 1 V. Lorsque la densité de courant augmente, les pertes sont plus importantes : la tension diminue. Pour de fortes densités de courant, la tension chute rapidement : la réaction est limitée par des problèmes de diffusion des ions vers les sites de réaction. On limite généralement la tension à 0,4-0,5 V, tension du point de puissance maximale. L’influence des différents paramètres est décrite plus loin. Figure I-10 : Caractéristique électrique d’une cellule de pile à combustible 19 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Trois régimes de fonctionnement de la pile à combustible apparaissent sur la figure ci-dessus [35]. 1. Zone 1 : pour les faibles densités de courant le transfert de charge à la cathode est prédominant ; le potentiel est fonction de ln(j), les autres termes de l’équation caractéristique sont négligeables. 2. Zone 2 : pour les densités de courant moyennes, la courbe caractéristique suit un régime linéaire, la chute ohmique (principalement due à la résistance de l'électrolyte Re) est prépondérante. 3. Zone 3 : à densité de courant élevée, la tension de cellule est gouvernée par le transport de matière par diffusion. Lorsque j s'approche de l'une des deux densités de courant limites jla ou jlc, l’épuisement de matière active au voisinage des électrodes conduit à l’effondrement de la tension de cellule. Le fonctionnement de la pile dans cette zone peut engendrer des dégradations au niveau des matériaux d’électrode. Pour éviter toute détérioration de la pile à combustible, on limite habituellement le fonctionnement de la pile à une tension seuil. La densité de courant débitée correspondante dépend alors de la composition des électrodes. Pour la pile à combustible NEXA™ (produite par Ballard) testée dans cette étude, la tension limite de fonctionnement Eseuil est de 0,44V/cellule, pour une densité de courant jmax de 0,5 A/cm². Aspects énergétiques A. Rendement thermodynamique Le rendement théorique d'une pile dans les conditions réversibles (c’est-à-dire à l'équilibre), à température et pression constantes, est donné par la relation suivante [35]: Équation I-9 Où We est le travail électrique fourni par la pile à combustible. Pour la pile de technologie PEM, ce rendement théorique est très élevé. A 25 °C, il est de 0,83 tandis qu’il atteint 0,91 à 150 °C. B. Rendement en potentiel Le rendement pratique d'une pile en fonctionnement, s’exprime comme le rapport entre la tension à ses bornes et le potentiel théorique d’équilibre dans les conditions réversibles. On a alors [35]: Équation I-10 Ce rendement dépend donc de l’intensité débitée par la pile. En fonctionnement, l’ensemble des irréversibilités dans les cellules (liées aux différentes surtensions à chaque électrode) ainsi 20 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC que les phénomènes de dissipation d’énergie par effet joules (principalement la chute ohmique dans l’électrolyte) entraînent la décroissance du potentiel E(j). Le rendement en potentiel est d’autant plus faible que les densités de courant sont élevées. Une cellule de pile PEM dont la tension à ses bornes est égale à 0,6 V/cellule (sa densité de courant étant de 0,35 A/cm²), le rendement en potentiel est de 0,6/1,23 = 0,49. C. Rendement faradique Le courant réel débité par une pile à combustible est légèrement différent du courant théorique que produit la réaction électrochimique (que l’on peut calculer à partir des bilans de matière et de la loi de Faraday). En effet des phénomènes de recombinaison des espèces ainsi que des réactions électrochimiques secondaires se produisant au sein de la cellule ne permettent pas de retrouver la totalité des électrons mis en jeu dans la réaction [35]. Équation I-11 On définit alors le rendement faradique, comme le rapport entre le courant réel I débité par la pile et le courant théorique Ith correspondant à la réaction globale de la pile : D. Rendement global Ainsi, lorsque l’on considère les grandeurs ‘énergie’ et ‘puissance’ de la pile, il faut considérer le rendement faradique pour calculer le rendement global de la pile, qui s’exprime alors selon l’équation suivante [35] : Équation I-12 I.4.2.5 Les différents types de PAC Il existe plusieurs types de pile a combustible et elles sont classées généralement selon l’application, la puissance, le type du carburant, le type de charge transfère par l’électrolyte, la température de fonctionnement et l’électrolyte utilise (Tableau I-3). Les six types les plus utilises au stade de bases applications ou au stade de l’industrialisation sont regroupés dans le graphe suivant : Figure I-11 : Classification des piles à combustibles selon la puissance et le rendement Electrique [17 & 36] 21 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC AFC Carburant Comburant Electrode Température Puissance DMFC Oxygène (généralement de l'air) Electrolyte Type de charge Transférée Type de pile à combustible PEMFC PAFC SOFC MCFC Hydrogène, gaz naturel, méthanol, bio gaz….. Mélange de Li2CO3 et de KCO3 fondu dans une matrice LiAlO2 Solution KOH Membrane à échange de protons (Nafion) OH- H+ H+ O2- CO32- Pt,Ag Pt Pt Ni, céramique Ni <100° 80° à 90° 200° 700° à 1000° 650° 100 mW/cm2 2 350 mW/cm Oxyde de zircon stabilisé ZrO2 et yttrium Y2O3 H3PO4 2 300 mW/cm 2 500 mW/cm H+ 60° à 120° 2 300 mW/cm 300 mW/cm2 Tableau I-3 : Caractéristiques techniques des piles à combustible [35][37][38-41] La SOFC (Solid Oxide Fuel Cell) : sa température de fonctionnement est de l’ordre de 700°C à 1000°C et elle utilise comme électrolyte une Zircone Yttriee avec un rendement électrique supérieur à 60% lorsqu’elle est combinée a une turbine a combustion. Elle oxyde le CO et peut être directement alimentée en méthane. Elle est destinée dans les dix prochaines années au secteur industriel car elle permet d’obtenir des puissances de plusieurs centaines de kW. Elle pourrait être utilisée dans les transports pour la propulsion de véhicules lourds (trains, bateaux) ou a bord de véhicules plus légers (sous forme d’APU : Auxiliary Power Unit). La PAFC (Phosphoric Acid Fuel Cell) : pour une température de fonctionnement proche de 200°C et une température de sortie avoisinant les 120°C, avec un rendement total de 80% (40% électrique, 40% thermique), cette pile est aussi destinée au chauffage et a la production d’eau chaude sanitaire. Notons que c’est la première pile à combustible à avoir été mise sur la marche. EDF en a installe une en démonstration à Chelles (modèle ONSI PC25C). L’inconvénient de ces piles réside dans le fait qu’elles ne savent pas oxyder autre chose que l’hydrogène et qu’elles sont très sensibles au monoxyde de carbone (CO). La MCFC (Molten Carbonate Fuel Cell) utilise comme électrolyte un mélange de carbonates et est capable d’oxyder le monoxyde de carbone. La température de fonctionnement est d’environ 650°C. Cette technologie de pile est encore au stade de développement a cause de son coût élevé. 22 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC La AFC (Alkaline Fuel Cell) basée sur le principe de Bacon, elle est l'une des plus développes des piles a combustible au stade de développement et commercialisation. Sa température de fonctionnement est comprise entre 60°C et 90°C. Son principal handicap est sa sensibilité au dioxyde de carbone (CO2). La DMFC (Direct Methanol Fuel Cell) est proche du fonctionnement de la pile PEFC. La température de fonctionnement est d’environ 70°C. L’anode est alimentée directement par un mélange de méthanol et d’eau et l’électrolyte est une membrane polymère (ou électrolyte liquide) qui transporte les protons H+ [35][37]. Dans les travaux de cette thèse on s’intéresse particulièrement à la pile SOFC. La pile représente un avantage par rapport aux autres piles au niveau rendement et température de fonctionnement. Le couplage SOFC permet à la fois une alimentation via l’hydrogène. La haute température de la SOFC permet aussi la cogénération. Un tel couplage devrait permettre d’augmenter considérablement le rendement global du système. I.4.2.6 La pile à Oxydes Solides (SOFC) La technologie SOFC est une technologie prometteuse ; elle est basée essentiellement sur l’utilisation d’un électrolyte solide (ex. électrolyte en céramique) et d’une température élevée. Par rapport aux piles à basse et à moyenne température, elle est potentiellement plus intéressante par son rendement électrique élevé (50 % à 70 %), une moindre sensibilité au type de combustible, le remplacement des métaux précieux aux électrodes par d'autres moins chers, un reformage interne possible et l'utilisation de la chaleur produite (cogénération), l'efficacité thermique peut atteindre 60% et 80% dans les applications de cogénération [35][42]. I.4.2.6.1 Principe de fonctionnement Une cellule SOFC se compose d’une anode, d’un électrolyte, d’une cathode et les interconnexions. L’anode est alimentée en hydrogène ou en mélange de gaz (carburant) et la cathode est alimentée par l’air (comburant). Le principe de fonctionnement de la SOFC est base sur le mécanisme suivant : l’oxygène est dissocie a la cathode en O2-, puis le cation migre a travers l’électrolyte conducteur ionique a haute température (a partir de 700°C) et va se combiner a l’anode avec l’hydrogène pour former de l’eau et libérer des électrons qui traversent un circuit électrique externe (Figure I-12)[43]. Figure I-12 : Schéma de principe d’une cellule SOFC 23 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Les réactions chimiques présentes dans les sites catalytiques de l’anode et de la cathode sont [35] : Anode Oxydation de l’hydrogène : H 2 O 2 H 2 O 2e 2 Réaction de gaz a l’eau : CO H 2 O H 2 CO2 (en mélange de gaz) Équation I-13 Équation I-14 Cathode Réduction de l’oxygène : O2 4e 2O 2 Réaction globale : H 2 1 O2 H 2 0 2 Équation I-15 Équation I-16 La réaction d’oxydation du CO en cas de mélange de gaz n’est pas prise en compte. On considère que le CO entre uniquement dans la réaction du gaz à l’eau pour produire l’hydrogène. I.4.2.6.2 Les composants d’une cellule SOFC A. Electrolyte C’est un électrolyte solide qui caractérise la pile SOFC. Celui-ci doit être un bon conducteur ionique pour les ions O2- et doit avoir de bonnes résistances chimique et mécanique. L’électrolyte généralement utilise est compose de Zircone Yttriee (YSZ, yttria stabilized zirconia) – (ZrO2)0.92(Y2O3)0.08 [28]. La zircone yttriee est très stable dans les milieux oxydant et réducteur et présente une conductivité ionique aux alentours de 0.02 Scm-1 à 800°C et 0.1 Scm-1 à 1000°C. La conductivité ionique est assurée par la mobilité de l’oxygène a travers des lacunes anioniques de la zircone yttriee [35]&[43-45]. B. Anode Le matériau utilisé dans l’anode de la SOFC est un cermet de Nickel/ Zircone avec proportion du nickel voisin de 50% et une porosité de l’ordre de 40%, il présente une bonne activité catalytique. Le mélange (Nickel-YSZ) peut fonctionner à des températures basses proches de 500°C [44-45]. C. Cathode Les matériaux de la cathode fonctionnent en conditions très oxydantes (air ou oxygène + haute température), ce qui interdit l’emploi de matériaux classiques et oblige a l’utilisation de matériaux nobles (oxydes semi-conducteurs, oxydes métalliques conducteurs). Le matériau le plus utilise a la cathode est un manganite de lanthane dopée au strontium (La0.84Sr0.16MnO3) [44-45]. 24 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC D. Interconnexion Les interconnexions dans la SOFC doivent jouer le rôle du collecteur de courant et aussi assurer l’étanchéité. En raison de la température élevée de fonctionnement, les interconnexions doivent avoir une bonne résistance en milieux oxydant et réducteur. On utilise en général un métal à base de chrome [44-45]. I.4.2.6.3 Les grandes technologies de la SOFC Actuellement, il existe quatre technologies de pile au niveau de la géométrie : tubulaire, plane (classique et monolithique) et Sulzer Hexis, on s’intéresse dans notre étude à SOFC tubulaire. A. Technologie tubulaire La technologie a géométrie tubulaire a été développe essentiellement par le groupe Westinghouse Electric Corp. et Mitsubishi Heavy Industries. Dans cette technologie, un cylindre en céramique poreuse (environ 50% de porosité) ferme a une extrémité, de diamètre 15 a 20 mm et de longueur pouvant atteindre 1,5 m sert de support et est recouvert extérieurement de couches successives (Manganite de Lanthane dope au Strontium ((La,Sr)MnO3) faisant office de cathode. L’anode est principalement du Nickel (bonne activité catalytique et moins cher) et enfin, un dépôt de matériau stable dans les milieux oxydant et réducteur, qui à une bonne conductivité électronique (LaCrO3) servant d’interconnexions (Figure I-13). L’intérieur du tube support sert à la distribution d’air, tandis que le combustible est amène par l’extérieur [46]. Figure I-13 : Cellule élémentaire tubulaire avec tube support en zircone stabilisée (SiemensWestinghouse) - La technologie cylindrique (air au centre, combustible à l’extérieur) [35] La dégradation de performance est voisine de 0,2%/1000 heures pour une alimentation en air et la montée en température est voisine de 200°C/heure, ce qui nécessite 5 heures pour un démarrage. Le rendement de cette technologie atteint 60% (pile couplée à une turbine à gaz) et la puissance est de l’ordre de quelques dizaines de kilowatts. L’inconvénient majeur de cette technologie est le coût élevé de fabrication. Un des avantages de la technologie tubulaire 25 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC est la bonne étanchéité ce qui permet de réduire les contraintes mécaniques issues des contraintes thermiques et améliorer ainsi la fiabilité [35][43][45]. B. Technologie plane classique Cette technologie est plus récente et plus compacte comparée a la précédente. Elle présente une meilleure puissance par unité de volume. Tous ses composants étant actifs (contrairement a la technologie tubulaire ou certains composants, comme les supports de tube, ne sont pas actifs), elle permet d’obtenir des blocs plus compacts conduisant aux améliorations suivantes : abaissement de la masse, de l’encombrement, des pertes thermiques et donc montée plus rapide en température. La difficulté de cette technologie réside dans la mise au point de plaques d’interconnexion assurant a la fois une bonne conduction électrique, une bonne tenue mécanique, une bonne tenue a la corrosion et une bonne étanchéité. La figure I.14 montre la structure de cette Technologie [43]: Figure 1-14 : Technologie plane classique [35] C. Technologie plane monolithique Cette technologie est une variante de la technologie plane. La surface active est augmentée par repliement des supports d’électrode, ce qui offre une meilleure densité de puissance (environ 4kW/dm3). Elle est présentée pour la première fois par Argone National Laboratory en 1984. La figure I.15 montre la structure de cette technologie [43] : Figure 1-15 : Technologie plane monolithique [35] 26 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC D. Technologie Sulzer Hexis C’est une technologie développée par Sulzer3. Elle est à la fois plane et circulaire. La société Sulzer à présente en 2001 une chaudière a gaz pour maison individuelle, qui délivre une puissance de 1kW (électrique) et 3kW (thermique) [35]. Figure 1.16 : Technologie Sulzer [35] I.4.2.7 Performances de la pile à combustible I.3.2.7.1 Tension de la pile à combustible La variation d’enthalpie de la réaction globale (équation I-7) se traduit par un dégagement de chaleur lie à la variation d’entropie et par la variation de l’énergie libre de Gibbs (ΔG). Cette dernière se calcule par la différence entre l’énergie libre de Gibbs des produits et l’énergie libre de Gibbs des réactifs. La variation de l’énergie libre de Gibbs est alors donnée par [35][47]: 1 G G produit Gréactifs GH 2 0 GH 2 GO2 2 Équation I-17 Comme tous les composants sont gazeux, la variation de l’énergie libre de Gibbs est fonction de la température et de la pression : 1 2 p H p02 G G0 T RT ln 2 p H 2O Équation I-18 Ou, ΔG0 est la variation de l’énergie libre de Gibbs dans les conditions standard de pression (1 bar) et de température (25°C), T est la température de la pile en Kelvin, pO2 est la pression partielle de l’oxygène a la cathode, pH2 et pH2O sont respectivement les pressions partielles de l’hydrogène et de l’eau a l’anode et R est la constante des gaz parfait (8,3143 J.K-1.mol-1). 27 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC A chaque mole d’hydrogène, deux moles d’électrons passent par le circuit électrique extérieur de la pile. La variation de l’énergie libre de Gibbs réversible correspond au travail électrique fourni au circuit extérieur et est donnée par l’expression suivante : W G 2FE Équation I-19 Ou, E est le potentiel réversible de la pile et F la constante de Faraday (= 96485 C). Le potentiel réversible de Nernst est donné par l’expression suivante : 1 G0 T RT p H 2 p 022 G E ln 2F 2F 2 F p H 2O Équation I-20 Lorsque le courant est non nul, la tension de la pile sera inférieure à la tension E. Ceci est du principalement aux sources d’irréversibilité ou aux surtensions : ohmique, de concentration et d’activation. La tension de la pile est alors donnée par l’expression [48]-[49] : U pile N cell ( E ohm con act ) Équation I-21 Où, Ncell est le nombre de cellules, ηohm, ηcon et ηact sont respectivement les surtensions ohmiques, les surtensions de concentration et les surtensions d’activation. Les différentes surtensions seront détaillées dans le troisième chapitre. I.4.2.7.2 Influence des paramètres Les performances de la pile sont influencées par des paramètres de fonctionnement (température, pression, composition de gaz, densité de courant) ainsi que par d’autres facteurs (les impuretés de gaz et l’état de vieillissement de la pile). Ces paramètres influencent directement la tension idéale de la pile et les surtensions. A. Influence de la température Lorsque la température de fonctionnement de la pile augmente, les surtensions ohmiques diminuent et la densité de courant augmente. Des tests expérimentaux ont permis de donner la corrélation suivante [50] : VT mV K T T2 T1 C i mA / cm 2 Équation I-22 Où, KT est une constante calculée par corrélation des tests expérimentaux a différentes températures et différentes densités de courant. D’après Companari et al [50], la constante KT est égale à 0.008 entre 900°C et 1050°C avec une densité de courant de 180mA/cm² en mélange de gaz. La figure 1.9 montre des résultats expérimentaux réalises sur le stack Rdesign4 (3 cellules – 50cm²). La constante K est égal à 0.003 entre 700°C et 800°C avec une densité de courant de 300mA/cm². 28 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I-17 : Courbes de polarisation à différentes températures du stack R-design (H2/air) B. Influence de la pression Comme les autres piles, la pression influence directement les performances de la pile. Des tests expérimentaux ont été réalisés par Siemens Westinghouse sur une cellule AES sur une plage de pression [1 atm-15 atm] à une température de fonctionnement voisine de 1000°C. Les résultats expérimentaux ont permis d’établir la corrélation suivante : V P mV 59 log P2 P1 Équation I-23 P1 et P2 sont les pressions de la cellule. Lorsque la pression de la cellule augmente de 1 atm à 3 atm, la tension de la cellule augmente de 28 mV. Pour certaines piles (Figure I-18), l’augmentation de la pression provoque une détérioration des joints d’étanchéité et par conséquent les performances de la pile diminuent. Figure I-18 : Influence de la pression sur les performances de la cellule AES a 1000°C [51] 29 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC C. Influence de la composition de gaz cathodique L’utilisation de l’oxygène pur au lieu de l’air ou un mélange d’oxygène avec d’autres gaz change la pression partielle de l’oxygène a la cathode ce qui influence la tension de Nernst ainsi que les surtensions de concentration. La différence entre la tension de la pile en oxygène pur et en air augmente lorsque la densité de courant augmente. La Figure-19 montre l’influence de la composition du gaz anodique sur les performances de la pile [52]. L’anode est alimentée en mélange de gaz (67% H2, 22% CO2 et 11% H2O) à 1000°C. La différence de tension entre les deux conditions de fonctionnement est donnée par : Vcathode mV K cathode log P P O2 2 Équation I-24 O2 1 Avec (PO2)i la pression partielle d’oxygène dans le mélange i et Kcathode est une constante obtenue expérimentalement (Kcathode=63[52] , Kcathode=92[50]). Figure 1-19 D. Influence de la composition de gaz anodique Les performances de la pile sont meilleures avec un mélange de gaz à plus forte fraction molaire d’hydrogène (Figure 1-19). Lorsque la composition de gaz anodique passe d’un état 1 à l’état 2, la différence de tension entre les deux cas est calculée par l’équation I-19 : Vanode mV K anod PH 2 PH 2O 2 log PH 2 P H 2 O 1 Équation I-25 Kanode est une constante obtenue expérimentalement (Kanode=172[50] , Kanode=126 [35]). 30 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.2.8 Applications et considérations économiques Trois type de structures de piles SOFC existent : tubulaire, plane et monolithique. La technologie à géométrie tubulaire à été développée depuis plus de vingt ans aux Etats-Unis par le groupe Westinghouse, repris par siemens pour devenir siemens westinghouse. Depuis 1998, ce groupe investi 200 millions d’euro sur cette technologie afin de proposer commercialement en 2003 pour des générateurs de 25O kW de puissance à prix avoisinant les 1000 – 1500 euro le kWe. Ainsi leader incontesté des SOFC, il s’apprête à lancer sur le marché une technologie à des prix compétitifs pour la génération de puissance de type industriel. Un exemple d’application pourrait être l’assemblage de modules de 250 kW pour réaliser, couplés à une usine de 3 MWe dont le rendement global atteindrait 70 – 75%. Plusieurs protutypes ont été testé sur une longue durée. Le plus récent, un démonstrateur de 105 kWe installé à Nuon (Pays-Bas), a fourni un rendement global de 76% et fonctionné sans incident pendant 4000 heures [43]. I.4.3 L’ELECTROLYSEUR ELECTROLYSEUR D’EAU - PRODUCTION DE D’HYDROGENE PAR Nicolas et Carliste sont les premiers à produire de l’hydrogène et de l’oxygène par une un électrolyse d’eau en 1800. En 1832 faraday établit les lois quantitatives de l’électrolyse. Cependant, le premier électrolyseur n’est commercialisé qu’un siècle plus tard, en 1902 par la société Oerlikon Engineering Company. En 1939, le premier électrolyseur dédié à la production d’oxygène à la grande échelle (production des gaz > 104 m3/h) est installé au Canada. Il est de technologie alcaline à plaques monopolaires. En 1948, le fabricant Lurgi apport une innovation majeur en développant le procédé d’électrolyse sous pression, ce qui permettait de s’affranchir d’une unité de compression pour le stockage des gaz produits et de fonctionner à plus haute température. La première installation de ce type est mise en place au Péro à Cuzco en 1958. Le tableau I-4 ci dessous résume les caractéristiques de ces différents électrolyseurs [17]. Implantation Fabricant Année d’installation Colombie Britannique, Canada Nangal, inde Assouan Rjukan, Norvège Cominco 1939 Production d’hydrogène (Nm3/h) 17000 De Nora Demag Norsk Hydro Lurgi 1958 1960 /1977 1927/1965 26000 41000/21600 90000 1958 5000 Cuzco, Péro Tableau I-4 : Principales installations d'hydrogène à forte capacité en service en 1975. Depuis les années 60, le champ d’application de l’électrolyse s’est élargi, incitant les industriels et la recherche à développer des technologies innovantes. 31 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.3.1 Principe général de l’électrolyse de l’eau L’électrolyse de l’eau est une réaction électrochimique de décomposition de l’eau en hydrogène et en oxygène. Elle est rendue possible par le passage d’un courant continu à travers deux électrodes immergées dans un électrolyte liquide ou solide. A. Tension de cellule H 2 O H 2 1 O2 2 Équation I-26 H 0 298 K 286 kJ / mol G 0 298 K 273 kJ / mol B. Tension réversible et tension thermoneutre La tension minimale ou réversible Erev [53] d’une cellule d’électrolyseur correspond à l’énergie libre ( G) nécessaire pour décomposer la molécule d’eau. Ces deux grandeurs sont reliées par la formule suivante : E rev G 0 nF Équation I-27 Erev : voltage réversible pour électrolyser l’eau (V) G : énergie libre de la réaction d’électrolyse (J/mol) F : constante de Faraday ; F = 96487 C/mol n : nombre d’électrons échangés lors de la réaction (ici n=2) Erev = 1,23 V à 298K La tension thermoneutre (Eth) correspond au fonctionnement isotherme de l’électrolyseur. Cette tension ne dépend que faiblement de la température. Elle est donnée par la formule suivante : E rev H 0 nF Équation I-28 Eth : tension thermoneutre (V) H : enthalpie libre de la réaction d’électrolyse (J/mol) F : constante de Faraday (C/mol) n : nombre d’électrons échangés lors de la réaction Eth = 1,48 V à 298K 32 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC On constate que deux types de fonctionnement sont possibles en fonction de la tension de l’électrolyseur : Erev < U < Eth : un apport extérieur de chaleur est nécessaire aux cellules d’électrolyse. U > Eth : la chaleur est alors produite par la réaction. I.4.3.2 Performances de l’électrolyseur A. Tension pratique Pratiquement, la tension d’électrolyse est toujours supérieure à la tension réversible à cause de l’ensemble des irréversibilités présentes dans le procédé. La figure I-20 présente de manière schématique l’ensemble de ces irréversibilités. Figure I-20 : Irréversibilités présentes dans une cellule d'électrolyse [54]. O. Ulleberg propose de représenter la tension pratique d’un électrolyseur de la manière suivante [54] : U elec ( Erev R0 I con act ) Équation I-29 Avec : Erev : tension réversible (V) ; ηc : surtension cathodique (V) ; ηa : surtension anodique (V) ; Ro : résistance électronique et ionique de l’ensemble électrodes-membranes électrolyte (Ω) ; I : intensité de cellules (A). Le détail de la tension de l’électrolyseur ainsi que les équations électrochimiques seront présentés dans le chapitre de modélisation de l’électrolyseur (chapitre IV). B. Effet de la température sur la tension d’électrolyse Des études expérimentales menées sur l’électrolyse montrent que l’ensemble des irréversibilités présentes dans une cellule d’électrolyse diminue lorsque la température de fonctionnement de l’électrolyseur augmente. La résistance ionique, qui est prépondérante, 33 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC diminue alors, permettant de diminuer la tension pratique de l’électrolyseur et donc sa consommation énergétique. En outre les réactions comme l’oxydation de l’eau en oxygène nécessitant d’être catalysées en raison de leur forte irréversibilité sont de même favorisées par un accroissement de la température. Figure I-21 : Influence de la température sur la tension de cellule d’un électrolyseur alcalin [55]. L’augmentation de température est limitée par la tenue des matériaux de l’électrolyseur. Au delà d’une certaine température, il est nécessaire d’opérer l’électrolyse sous pression afin de réduire les pertes d’eau par évaporation. On peut observer sur cette figure la possibilité d’obtenir des rendements élevés, voire supérieurs à 100 % (à faible intensité) dans le cas où la chaleur serait apportée à la réaction de manière externe. C. Effet de la pression sur la tension d’électrolyse Bien que pour des raisons thermodynamiques, une augmentation de la pression tende à augmenter la tension de l’électrolyseur et donc à diminuer son rendement énergétique (Figure I-22), en pratique, l’influence de la pression sur la tension de cellule à densité de courant et température constantes dépend de la technologie de l’électrolyseur. Pour la technologie dite « zéro gap » (plaques bipolaires), on n’observe aucune influence de la pression et ce, dans une large gamme. Cette constatation pousse les industriels à développer des électrolyseurs à plaques bipolaires dont la pression de fonctionnement est supérieure à 30 bar. Ils peuvent ainsi s’affranchir d’un étage de compression, très énergivore, pour conditionner les gaz produits à 200 bar. 34 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I-22 : Influence de la pression sur la tension de cellule d’un électrolyseur alcalin à technologie ‘zéro gap’ [55]. En revanche, pour les électrolyseurs à diaphragme, à haute pression, la taille des bulles de gaz produites fait chuter la résistance de l’électrolyte et donc la tension d’électrolyse [55]. D. Effet de la pression sur la pureté des gaz produits La pureté des gaz (principalement l’oxygène) dépend à la fois de l’intensité et de la pression. La Figure I-23 nous montre que la concentration de l’hydrogène dans l’oxygène augmente avec la pression. A faible intensité et à pression constante, le débit d’hydrogène produit est faible. Du fait de la petite taille des molécules d’H2, ce gaz diffuse à travers la membrane pour se rendre du côté anodique où est produit l’oxygène. Ce phénomène est constant quelle que soit l’intensité. L’oxygène produit est donc moins pur lorsque l’intensité est faible. Cette diffusion peut entraîner un risque d’explosion (si la concentration d’hydrogène dans l’oxygène atteint la valeur critique de 4% en volume). C’est pourquoi on équipe habituellement les électrolyseurs de capteurs pour mesurer la concentration d’hydrogène dans l’oxygène produit. Enfin, on limite généralement le fonctionnement de l’électrolyseur à une intensité minimale et donc à une puissance minimale pour éviter la production d’un mélange explosif. Ce régime minimal augmente lui aussi avec la pression. Bien que l’augmentation de la pression de fonctionnement de l’électrolyseur soit favorable d’un point de vue énergétique (on peut s’affranchir d’une unité de compression pour le stockage des gaz produits, réduisant ainsi la consommation électrique du système), elle pénalise la qualité des gaz produits, à faible régime. 35 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I-23 : Influence de la pression et de l’intensité sur la pureté des gaz produits par électrolyse alcaline [56]. I.4.3.3 Les différentes technologies d’électrolyseurs Différentes technologies Il existe trois technologies d’électrolyseurs schématisées Figure I-24 : la technologie alcaline, la plus développée et la plus mature, la technologie à membrane, équivalente aux PEMFC et la technologie à vapeur d’eau à haute température, équivalente aux SOFC. Figure I-24 : Schéma de principe de fonctionnement des 3 types d’électrolyseurs : alcalin, à membrane et à vapeur d’eau [56]. La Figure I-25 compare les caractéristiques électriques des trois technologies [56]. Les électrolyseurs alcalins « améliorés », utilisant entre autre, une nouvelle géométrie des cellules appelée « zero-gap », ont des performances comparables aux électrolyseurs à membrane. Ces derniers commencent actuellement à être commercialisés [57] [58]. Les électrolyseurs haute température ont une tension par cellule plus basse que les autres technologies (l’énergie de dissociation de la vapeur d’eau est plus faible que celle de l’eau) mais la densité de courant maximale atteinte est faible. De plus, le développement de cette technologie rencontre des problèmes de matériaux et de fabrication. Il n’existe que des prototypes. 36 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Figure I-25 : Compare les caractéristiques électriques des trois technologies [56] Les électrolyseurs alcalins sont actuellement les plus utilisés. Les performances de cette technologie se sont beaucoup améliorées par : Changement de la géométrie et de la configuration des cellules (plaques bipolaires, appelées « zéro gap ») permettant une diminution des pertes ohmiques et une augmentation de la densité volumique de puissance, Augmentation de la température entraînant une augmentation de la conductivité de l’électrolyte et une diminution des surtensions aux électrodes, Développement de nouveaux catalyseurs diminuant aussi les surtensions, Augmentation de la pression permettant d’augmenter la conductivité de l’électrolyte. I.4.3.3.1 Electrolyseurs alcalins A. Principe L’électrolyse alcaline est la technologie la plus répandue pour la production d’hydrogène électrolytique mais également pour la production de nombreux composés chimiques dont le chlore. Elle bénéficie ainsi d’une très grande maturité industrielle. + - 2e1/2O2 H2 Électrolyte 2OH- Anode Diaphragme Cathode Figure I-26 : Principe de l'électrolyse Alcaline. 37 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC Dans un électrolyseur à technologie alcaline (Figure I-26), l’électrolyte est une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium (KOH). La conduction ionique est alors assurée par les ions hydroxyde (OH-) et potassium (K+). Les réactions anodiques et cathodiques sont décrites ci dessous : à l’anode : 2OH 1 O2 H 2 0 2e 2 Équation I-30 à la cathode : 2 H 2 0 2e H 2 2OH Équation I-31 A. Les matériaux L’anode est généralement en nickel ou en acier doux. Un dépôt surfacique catalytique est utilisé pour réduire les surtensions cathodiques. Il est constitué d’alliages de Nickel (NickelSoufre, Nickel de Raney, Nickel-Zinc) ou d’oxydes métalliques (alliages de Fer, Cobalt et Tungstène). En 2002, de nombreuses recherches ont encore lieu pour développer de nouveaux alliages de Nickel. Les alliages associés aux métaux de transition tels que : Al, Zn, Fe, Co, Cr et Mo sont présentés comme les plus prometteurs. La cathode est en acier nickelé ou en nickel massif. Le dépôt catalytique est un alliage Ni-Co avec une structure spinelle [59]. Le diaphragme apparaît comme un élément clé des électrolyseurs alcalins au même titre que les électrodes. Jusqu’au milieu des années 90, le matériau le plus utilisé pour constituer le diaphragme est l’amiante. Les problèmes de santé relatifs à l’amiante ont conduit au développement de matériaux de substitution. La Zircone était proposée mais non compatible avec une utilisation industrielle en raison de son coût élevé. Aujourd’hui, le matériau de base des diaphragmes semble être le nickel, sous formes d’oxydes. On peut également noter l’emploi de membranes alcalines telles que IMET® (Inorganic Membrane Electrolysis Technology) proposées par "Hydrogen Systems". La pression d’utilisation de tels systèmes est de 4 à 30 bar pour une consommation spécifique de 4,2 kWh/Nm3. Les débits d’hydrogène sont dans la gamme 1 à 60 Nm3/h [17]. L’électrolyte est généralement constitué d’une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium (KOH). Sa concentration massique est déterminée afin que l’électrolyte présente une conductivité maximale à la température de fonctionnement de l’électrolyseur. On peut ainsi noter les concentrations typiques suivantes : 25% en masse pour une température de 80 à 90°C ; 30-35% à 120°C ; 40% à 160°C. B. Caractéristiques de fonctionnement Actuellement, les électrolyseurs à technologie alcaline commercialement disponibles ont des températures de fonctionnement comprises entre 80 et 90 °C. Pour des températures de fonctionnement supérieures, on parle d’électrolyse alcaline dite avancée. Dans les années 90, la technologie alcaline dite avancée avait une température de fonctionnement d’au plus 38 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC 180°C. Au-delà, la tenue mécanique et chimique des matériaux n’est pas suffisante [54]. Il faut également noter que de tels niveaux de températures en technologie alcaline avancée nécessitent un fonctionnement sous pression. Cette technologie n’a véritablement pas pu être développée commercialement notamment à cause de la mauvaise tenue des matériaux à ce niveau de température. La pression de fonctionnement de la plupart des électrolyseurs industriels à technologie alcaline s’échelonne de 1 jusqu’à environ 30 bar (absolus). Une unité de compression est ainsi nécessaire en sortie d’électrolyseur si l’on veut stocker l’hydrogène produit à plus haute pression. Un fonctionnement à une pression plus élevée permettrait de s’affranchir de cet organe de compression. Des recherches sont actuellement en cours pour optimiser la filière de production d’hydrogène électrolytique (optimisation des électrolyseurs notamment en technologie alcaline ; adaptation des auxiliaires à la technologie ; stockage à haute pression de l’hydrogène produit ; stockage de l’oxygène produit). Le développement d’électrolyseurs à technologie alcaline fonctionnant sous pression (30 bar) est actuellement mené par MTU Friedrickshafe GmbH. Cette étude devra conduire d’ici septembre 2006 à un prototype d’une puissance de l’ordre du MW et avec un objectif de prix inférieur à 500 €/kW installé [60]. Finalement, les électrolyseurs à technologie alcaline présentent une gamme de puissance allant du kW au MW. Les températures de fonctionnement sont généralement incluses dans l’intervalle 80- 90°C pour des pressions inférieures à 30 bar. Les rendements énergétiques de tels électrolyseurs sont de l’ordre de 75 à 90 %, pour une durée de vie supérieure à 80 000 heures de fonctionnement, pouvant même aller jusqu’à 160 000 heures (soit environ 18 ans) [17]. I.4.4 CONVERTISSEURS Dans un SEH, des convertisseurs sont utilisés pour charger des batteries de stockage et pour transformer le CC en CA et vice-versa. Trois types de convertisseurs sont souvent rencontrés dans les SEH : les redresseurs, les onduleurs et les hacheurs. Les redresseurs réalisent la conversion CA/CC. Dans le SEH, ils sont souvent utilisés pour charger des batteries à partir d’une source à CA. Ce sont des appareils relativement simples, pas chers et à bon rendement. Les onduleurs convertissent le CC en CA. Ils peuvent fonctionner en autonome pour alimenter des charges à CA ou en parallèle avec des sources à CA. Les onduleurs sont autonomes lorsqu’ils imposent leur propre fréquence à la charge. L’onduleur non autonome exige la présence d’une source à CA pour fonctionner. Il y a aussi des onduleurs qui peuvent assurer les deux régimes de fonctionnement : autonome ou en parallèle avec un autre générateur. Ceux-ci sont les plus flexibles, mais sont aussi les plus chers. Parfois, les fonctions de redresseur et d’onduleur sont réalisées par un seul appareil. Les hacheurs, le troisième type de convertisseurs, permettent de réaliser la conversion CC/CC, par exemple, pour adapter la tension entre deux sources. 39 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.5 CHARGES Les charges électriques rendent utile la puissance électrique. Il existe des charges à caractère résistif et inductif. Les charges résistives incluent les ampoules à incandescence, les chauffeeau etc. Les appareils utilisant des machines électriques sont des charges résistives et inductives. Elles sont les principaux consommateurs de puissance réactive. Les charges à CC peuvent avoir aussi des composants inductifs, mais les seuls effets introduits par ceux-ci sont les variations transitoires de tension et courant pendant les changements dans le fonctionnement du système. I.4.6 CONFIGURATION ELECTRIQUE DES SEH Les générateurs électriques d’un SEH peuvent être connectés en différentes configurations. Deux configurations s’imposent parmi les systèmes d’énergie hybrides constitués par des sources d’énergie renouvelable, des batteries et des générateurs diesels : architecture à bus CC et architecture mixte à bus CC-CA. I.4.6.1 Architecture à bus à CC Dans le système hybride présenté dans la Figure I-27, la puissance fournie par chaque source est centralisée sur un bus à CC. Ainsi, les systèmes de conversion d’énergie à CA fournissent d’abord leur puissance à un redresseur pour être convertie en CC [61]. L’onduleur doit alimenter les charges à CA à partir du bus à CC et doit suivre la consigne fixée pour l’amplitude et la fréquence. Les batteries et l’onduleur sont dimensionnés pour alimenter des pics de charge. Les avantages et les désavantages d’un tel système sont présentés ci-après. Avantage : La connexion de toutes les sources sur un bus à CC simplifie le système de commande. Désavantage : Le rendement de l’ensemble du système est faible, parce qu’une certaine quantité d’énergie est perdue à cause des batteries et des pertes dans les convertisseurs. Source d’énergie renouvelable Système stockage de = ~ Charge CC Figure I-27 : Configuration du SEH à bus CC 40 Charge CA Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.4.6.2 Architecture mixte à bus à CC/CA La configuration à deux bus, à CC et à CA, est présentée dans la Figure I-28. Celle-ci a des performances supérieures par rapport à la configuration antérieure. Dans cette configuration, les sources d’énergie renouvelable peuvent alimenter une partie de la charge à CA directement, ce qui permet d’augmenter le rendement du système. Les convertisseurs situés entre les deux bus (le redresseur et l’onduleur) peuvent être remplacés par un convertisseur bidirectionnel, qui, en fonctionnement normal, réalise la conversion CC/CA (fonctionnement onduleur). Quand il y a un surplus d’énergie de la part du générateur renouvelables, il peut aussi charger les batteries (fonctionner en redresseur) [61-62]. Générateurs à CC Sources d’énergie Renouvelable = ~ Générateurs à CA Sources d’énergie Renouvelable = Système de Stockage ~ = Charges CC ~ Charges CA Figure I-28 : Configuration du SEH à deux bus à CC et à CA I.4.7 SYSTEMES DE STOCKAGE Le stockage d’énergie est souvent utilisé dans les petits systèmes hybrides à fin de pouvoir alimenter la charge pour une durée relativement longue (des heures ou même des jours). Il est parfois aussi utilisé avec les SEH connectés à des grands réseaux de courant alternatif isolés. Le stockage d’énergie est généralement réalisé grâce aux batteries. Les batteries sont, d’habitude, du type plomb – acide. Les batteries nickel – cadmium sont rarement utilisées. Il y a d’autres formes de stockage via l’hydrogène. L'hydrogène alimente les piles à combustible. Il possède un grand pouvoir énergétique gravimétrique (120 MJ/kg) en comparaison au pétrole (45 MJ/kg), au méthanol (20 MJ/kg) et au gaz naturel (50 MJ/kg). Cependant, il est aussi le gaz le plus léger [17]. I.4.7.1 Le stockage de l’hydrogène Il existe stockage satisfont stockage de multiples modes de stockage de l'hydrogène. Si les deux premiers modes de (comprimé et liquéfié) sont actuellement les plus utilisés, leurs performances ne pas totalement aux critères techniques qui définissent aujourd’hui le marché du d’H2. D’autres modes sont donc étudiés. L'évaluation des performances se fait 41 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC surtout au niveau des densités volumétriques et gravimétriques (de l'hydrogène et de son dispositif de stockage) et des conditions générales de stockage et de déstockage de l'hydrogène (efficacité, vitesse, dispositif auxiliaire). Enfin, les critères de sécurité et de coût sont souvent déterminants pour convenir de la viabilité du mode de stockage. Parmi les différents modes de stockage, il existe : des procédés physiques comme la compression, la liquéfaction ou l’adsorption sur des matériaux carbonés (charbons actifs, nanofibres et nanotubes de carbone) ; des procédés chimiques (NaBH4, hydrures métalliques, fullerènes, NH3, méthanol). I.4.7.1.1 Les procédés physiques A. La compression Le stockage sous forme comprimée est l'un des plus utilisés actuellement (Air liquide, Linde Gas, Air Product) : la pression varie entre 200-350 et 700 bar pour les pressions de stockage les plus élevées. La compression adiabatique à plusieurs étages avec un refroidissement entre chaque étage est généralement effectuée. Lors d'un remplissage rapide, on assiste à une augmentation de température. On peut évaluer à 10% du PCI de l’hydrogène l'énergie nécessaire pour comprimer ce gaz de 1 à 700 bar. L’hydrogène peut être stocké dans des bouteilles de 10 litres jusqu'à des réservoirs de 10000 m3. Les bouteilles commercialisées actuellement (50 litres) permettent un stockage jusqu’à 350 bar. Il existe des réservoirs ronds ou cylindriques. Le réservoir est fait d’alliages métalliques très résistants à la corrosion. Pour réduire davantage le poids, on tente d'introduire des polymères et des fibres de carbone dans la structure. Les principaux inconvénients dont souffre cette technique sont : sa faible densité volumétrique, pour le stockage à hautes pressions, l'adaptation des auxiliaires : valves, capteurs, détendeurs. On peut aussi stocker l’hydrogène sous terre sous forme comprimée. De même que pour le gaz naturel, les aquifères ou les cavernes apparaissant suite à la place libérée sur les gisements de sel gemme (salt cavern) peuvent et sont déjà utilisés. En Allemagne, la ville de Kiel stocke du gaz de ville depuis 1971, en France, GdF stocke un mélange de gaz naturel riche en hydrogène et au Royaume Uni, la société ICI (Imperial Chemical Industries) le stocke dans les mines de sel. Cette méthode n'est intéressante que pour les quantités importantes d'hydrogène [62-63]. B. Liquéfaction Dans cette méthode, l'hydrogène est stocké sous forme liquide à -253°C. Le réservoir a souvent deux parois séparées par un espace pour éviter les pertes thermiques par convection. Cet espace peut être sous vide, ou bien constitué de matériaux super-isolants ou enfin rempl d'air liquide (Linde Gas). Le réservoir est généralement en acier mais des matériaux 42 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC composites sont développés afin de l’alléger. On atteint des densités énergétiques de 22 MJ/kg (rapporté au réservoir). Au vu de la faible température, les pertes thermiques sont inévitables de même que l'évaporation d'une partie de l'hydrogène (phénomène de boil off). Néanmoins, les progrès techniques ont permis d'amener ce boil off à 1% d'évaporation/jour. Malgré tout, ce procédé reste très gourmand en énergie, puisque le coût énergétique de la liquéfaction de l’hydrogène est estimé à 30% de son pouvoir calorifique inférieur [62-63]. C. Adsorption sur des matériaux carbonés Le stockage de l'hydrogène dans du charbon actif est connu depuis longtemps. Le remplissage se fait par adsorption. A température et pression ambiante, on atteint des densités énergétiques de 0,5 % massique, mais à très basse température (-186°C) et haute pression (60 bar), on peut atteindre des densités de 8% massique. Plus récemment, on a découvert des méthodes de stockage dans les nanofibres et dans les nanotubes en carbone dont l’efficacité reste encore à prouver. Le stockage dans les nanotubes et dans les nanofibres de carbone repose sur le principe suivant : un gaz peut être adsorbé en surface d'un solide où il est retenu par les forces de Van der Waals. Des travaux ont prouvé que les nanotubes et les nanofibres de carbone ont des propriétés intéressantes d'adsorption. Ce mode de stockage reste à l'état de recherche, notamment pour améliorer les performances grâce à l'utilisation de dopants et à l'amélioration de la fabrication de masse [17][62-63]. I.4.7.1.2 Les procédés chimiques A. Les hydrures Certains éléments ont la propriété de former des liaisons (covalentes ou ioniques) avec l’hydrogène, permettant ainsi son stockage puisque le phénomène est réversible sous certaines conditions opératoires. Il s'agit par exemple du Palladium Pd, du Magnésium Mg, de ZrMn2, Mg2Ni ou d'alliages comme FeTiH, LaNiH6, Mg-Mg2Ni. Il existe deux classes d'hydrures : les hydrures hauts et basse température. Le stockage s'effectue à haute pression avec évacuation de chaleur. La pression de dissociation est fonction de la température : pour des températures entre 0 et 100°C, les pressions se situent entre 2 et 10 bar, mais elles atteignent 30 à 50 bar avec des températures plus élevées. Le déstockage a lieu à basse pression avec apport de chaleur. La densité d’énergie massique est faible pour les hydrures basse température : 1,5 MJ/kg (elle est plus intéressante d’un point de vue volumique : environ 3,5 MJ/l) ; elle augmente cependant pour les hydrures haute température : 4 MJ/kg (3,5% massique). Ovonics avance même des chiffres autour de 8 MJ/kg (7% massique). Le principal avantage de cette méthode réside dans le fait que l’hydrogène est stocké à l’état atomique, ce qui réduit considérablement les problèmes de sécurité liés à l’hydrogène gazeux. Mais les densités énergétiques sont encore limitées, la cinétique de remplissage est encore très lente et le coût de certains hydrures est encore trop élevé. Un système de 30 Nm3 (90 kWh) coûte entre 80 et 280 € / kWh pour une masse de 230 à 420 kg et un volume de 60 à 90 litres [17][62-63]. 43 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC B. NaBH4 : Hydrogen on demand™ Cette méthode de stockage est celle mise au point par ‘Millenium Cell’, qui envisage ce type de stockage pour des applications portables, stationnaires et automobiles. Déjà PSA avec son prototype ‘H2O’ et Ford avec l’ ‘Explorer’ et la ‘Crown Victoria’ utilisent cette méthode de stockage. Ford étudie la faisabilité du projet visant une autonomie de 300 miles avec un plein de 35 gallons de mélange au lieu de 50 gallons [17]. Le procédé est fondé sur la réaction entre le borohydrure de sodium NaBH4 et l'eau qui produit de l'hydrogène et du borate de sodium NaBO2. Elle nécessite la présence d'un catalyseur qui peut être à base de cobalt ou de ruthénium. Ce procédé permet l'utilisation d'un fluide non toxique, non inflammable, facilement manipulable qui peut être utilisé dans les applications automobiles et stationnaires ; il peut d'ailleurs être stocké dans des réservoirs traditionnels. Cette technologie offre aussi l'avantage d'être à température ambiante et faible pression et surtout de produire un hydrogène totalement pur de CO et autres impuretés. Des challenges technologiques doivent encore être relevés. Des émissions spontanées d'hydrogène sont à éviter, des catalyseurs moins coûteux que le ruthénium doivent être développés (le cobalt requiert une température plus élevée). Enfin, le recyclage du NaBO2 doit être envisagé [17][62-63]. I.5 DIMENSIONNEMENT DES SEH La conception des SEH exige la sélection et le dimensionnement de la combinaison la plus appropriée des sources d’énergie, des convertisseurs et du système de stockage, ainsi que l’implémentation d’une stratégie de fonctionnement efficace. De plus, pour obtenir un taux de pénétration important des sources d’énergie renouvelable, sans la dégradation de la qualité de l’énergie fournie, une étude de dimensionnement du système hybride s’impose. Les logiciels de dimensionnement sont des outils indispensables pour l’analyse et la comparaison des différentes combinaisons possibles des sources utilisées dans les SEH. Les principaux facteurs du dimensionnement sont : Les conditions environnementales du site (vitesse du vent, éclairement énergétique, température, humidité) ; Le profil de charge ; Les préférences et les demandes du client ; Les ressources financières ; La disponibilité de la technologie et le support technique. 44 Chapitre I. Système Hybride d’Énergie SHE : PV-H2-PAC I.6 PROBLEMES RENCONTRES DANS LE FONCTIONNEMENT DES SEH Les systèmes d’énergie en site isolé rencontrent en général les mêmes problèmes que les réseaux faibles. Ces difficultés, qui ne se présentent pas dans les grands réseaux interconnectés, sont en général causées par : 1. Les variations de l’énergie d’origine renouvelable (indépendamment de la charge), 2. Le manque de connaissances dans le domaine de la qualité de l’énergie en réseau faible. Compte tenu de la nature stochastique des sources d’énergie renouvelable, la difficulté principale des SEH comportant ce type de sources est de pouvoir produire à chaque instant l’énergie demandée par la charge. Le moyen le plus simple d’éviter une augmentation du risque de ne pas satisfaire complètement la charge est de faire fonctionner les sources d’énergie renouvelable en parallèle, de façon continue. I.7 CONCLUSION Une brève description des SEH a été réalisée dans ce chapitre. Dans ce contexte, les principales notions liées à la technologie utilisée dans les SEH ont été données. Notre travail portant sur un SEH composé des panneaux photovoltaïques, une pile à combustible et un électrolyseur et de stockage. Une attention particulière a été consacrée l’étude de performance de ces composantes. Les différents types d’architectures existants, les outils de dimensionnement, ainsi que les problèmes et les stratégies de commande habituelles des SEH ont également été présentés. 45 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.2 INTRODUCTION Dans la plupart des régions isolées, le générateur photovoltaïque est la source principale d’énergie électrique. Pour ces régions, le prix d’extension du réseau électrique est prohibitif et le prix du combustible augmente radicalement avec l’isolement. La baisse continue des prix des générateurs basés sur l’énergie renouvelable et la fiabilité croissante de ces systèmes ont mené à une plus grande utilisation des sources d'énergie renouvelable pour la génération d’énergie électrique dans les régions isolées. Une des propriétés qui limite l’utilisation de l’énergie renouvelable est liée à la variabilité des ressources. Les fluctuations de la charge selon les périodes annuelles ou journalières ne sont pas forcément corrélées avec les ressources. Pour les régions isolées, la solution à retenir est certainement le couplage entre plusieurs sources, par exemple des éoliennes, des panneaux photovoltaïque et de la pile à combustible. Nous décrivons dans la première partie les différentes études réalisées sur les systèmes PV H2, utilisant l’hydrogène pour le stockage saisonnier. La deuxième partie de ce chapitre décrit la conception du système PV-H2, du dimensionnement de l’installation à la description des paramètres de composants les plus adaptés à notre application. Nous décrivons une solution technologique permettant d’exploiter les ressources renouvelables en site isolé, ainsi que les moyens de dimensionnement du PV-H2. 46 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.2 SYSTEMES AUTONOMES D’ENERGIE HYBRIDE PV-H2 EXISTANT Les systèmes d’énergie hybride de faible puissance, basés sur un générateur renouvelable photovoltaïque et une pile à combustible via un système de stockage par l’hydrogène sont étudiés par différentes laboratoire de recherche, le premier projet est réalisé en 1986 (Allemagne Solar Wasserstoff Bayern) par Compagnie d’électricité SWB, Bayernwerk, BMW, Linde et Siemens, Neunburg Vorm Wald, de puissance (370 kWc), projet HYSOLAR par DLR, Stuttgart, Allemagne de puissance maximale 350 kWc , et le projet PHOEBUS en 1993 par Forschungszentrum Jülich GmbH, Jülich, Allemagne [10]. Certaines études ont évalué les rendements de conversion et déterminé les problèmes techniques des appareils électrochimiques. D’autres études se sont concentrées sur l’optimisation des systèmes en terme de dimensionnement et de stratégie de contrôle. L’évaluation technique des projets réalisés au cours des dernières années montrent que, la possibilité technique de produire de l’hydrogène solaire et d’utiliser l’hydrogène pour alimenter une charge variable. II.2.1 Description technique Les électrolyseurs utilisés sont de technologie alcaline ou à membrane. Les pressions de fonctionnement sont comprises entre 1 et 30 bar. Les gaz sont stockés avec ou sans compression supplémentaire dans des bouteilles ou des containers, parfois dans des stockages d’hydrure permettant d’augmenter la densité volumique. Certaines installations (PHOEBUS) stockent l’oxygène produit par l’électrolyseur. Les piles à combustibles utilisées sont de différentes technologies : alcalin, acide, phosphorique et PEM [10]. II.2.2 Rendement et résultant du système A. Système complet Le rendement électrique du système complet est le rapport entre l’énergie consommée par l’utilisateur et l’énergie fournie par les générateurs. Il est évalué entre 44 % à 65 % dans un système PHOEBUS optimisé [10][64]. B. Système de stockage par l’hydrogène Le rendement du système de stockage par l’hydrogène est le rapport de l’énergie produite par la pile à combustible sur l’énergie consommée par l’électrolyseur. Dans le projet PHOEBUS, le système de stockage par l’hydrogène a un rendement de 3 % mais cette faible performance est liée à l’unité de stockage des gaz, notamment au compresseur (importantes fuites et faible rendement). En ne prenant en compte que les composants électrochimiques, le rendement est de 35 % [10]. Au cours de l’étude réalisée à Oldenburg, l’auteur annonce qu’un système optimisé pourrait atteindre 42 % [64]. Ce système peut encore être amélioré et atteindre 50 % en éliminant les éléments de compression des gaz. L’optimisation des systèmes est réalisée principalement grâce à la diminution de la consommation intrinsèque des périphériques des composants électrochimiques. 47 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC C. Couplage PV-EL : production d’hydrogène solaire Ce couplage a été étudié particulièrement dès l’émergence de ces systèmes. Le rendement de la conversion solaire en hydrogène est de l’ordre de 6-7 % (INTA : 7 % ; SSHP : 6,2 %). Les pertes sont au niveau des PV essentiellement (90 %), du système électrolyseur (30 %) et du couplage (5 %) [64]. D. Réponse transitoire Le temps de réponse des composants et leur aptitude à un fonctionnement variable sont essentiels pour ces systèmes. En effet, l’ensoleillement est une source variable et la charge peut avoir des évolutions importantes et instantanées. Pour avoir un réseau électrique de bonne qualité, la pile à combustible doit être capable de répondre à une variation brusque de charge. De même, afin de stocker la majorité de l’excédent solaire, l’électrolyseur doit convertir une puissance électrique variable. Un électrolyseur accepte parfaitement les fortes variations d’un générateur solaire (toutes les études l’ont montré). Un article sur un électrolyseur alcalin fonctionnant à 30 bar développé par ELWATEC [65], montre tout de même un délai de réponse de l’ordre de 40 s lié à des contraintes de fonctionnement de température et de différence de pression autour de la membrane. Une pile à combustible PEMFC en fonctionnement peut répondre à une variation brusque en moins de 50 µs [66] (annoncé par les constructeurs à 1 µs). Par contre, si la pile est arrêtée, il faut compter en plus le temps de démarrage (de l’ordre de 12 s pour la pile Ballard NEXA de 1,2 kW, essais réalisés au laboratoire). Dans le projet SWB, la pile alcaline répond à une charge variable avec un délai de l’ordre de 100 ms. Dans les systèmes Solaire-Hydrogène, les batteries permettent de compenser ces différents temps de réponse des composants. II.2.3 Principaux problèmes rencontrés Leurs systèmes ont tous vécu de nombreux arrêts causés par des défaillances des composants ou de leurs auxiliaires. Les problèmes mentionnés dans la littérature sont [64] : 1. Fragilité des auxiliaires: pompe à électrolyte (potasse), instrumentations, compresseur d’air, unité de purification de l’eau, électrovannes… 2. Consommation des auxiliaires: de l’ordre de 5 à 10 % de la puissance convertie selon l’optimisation. Au cours du projet réalisé à Oldenburg, la consommation intrinsèque à vide remet en question l’intérêt du système de stockage par l’hydrogène. 3. Fiabilité limitée des piles PEM: rupture de membranes, problèmes d’évacuation d’eau, corrosion, problèmes de démarrage à froid, problèmes consécutifs à des arrêts prolongés de la pile. 4. Sécurité trop importante de fonctionnement des composants électrochimiques entraînant des arrêts inutiles des systèmes. Les périphériques nécessaires au fonctionnement des appareils électrochimiques sont le point faible à la fois en terme de complexité, de fiabilité, de durabilité et de rendement global. Les différents projets ont prouvé la sécurité des installations. Des mesures de sécurité sont impératives notamment celles liées à l’utilisation de l’hydrogène. 48 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.3 ARCHITECTURE DES SYSTEMES Architecture générale d’un système hybride d’énergie PV-FC est présenté dans figure II-1, Dans tout système électrique, les divers appareils qui le compose sont généralement raccordés à un réseau. Le type de réseau (continu ou alternatif) dépend de sa taille et de l’application choisie. Dans le cas du système isolé de petite taille, l’architecture avec réseau ou ‘bus’ continu DC peut être utilisée. Tous les composants y sont connectés selon la figure suivante. Les pertes dans le réseau sont limitées du fait même de sa taille. De plus, ce type d’architecture permet de limiter les pertes dues aux onduleurs, dont la présence est inévitable dans le cas du réseau alternatif AC. Ici, seul l‘utilisateur est relié au bus via un onduleur. Les composants du stockage ainsi que le champ PV sont connectés au bus via des convertisseurs DC/DC qui présentent un meilleur rendement que celui d’un onduleur (voir paragraphe suivant). Générateur photovoltaïque PV – 5kW Charge Onduleur DC/AC Convertisseur DC/DC = ~ = = = = = = Batterie Electrolyseur 5kW Pile à combustible 5kW Stockage O2 / Air H2 Figure II -1 : Architecture des systèmes étudiés et les différents types de stockage. 49 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Nous avons donc étudié un système qui diffère par le type de stockage utilisé. Ils sont tous composés : d’un générateur photovoltaïque comme source principale d’énergie; une pile à combustible de haute température ; d’une charge simulant la consommation de l’utilisateur final; d’un bus continu ; de convertisseurs permettant d’ajuster les tensions à celle du bus continu ; d’une unité de stockage d’énergie qui peut être constituée : batterie de sécurité (stockage électrique) système de génération et stockage électrochimique Tous les composants du système exceptées les batteries sont connectés à un bus continu via des convertisseurs (DC/DC pour le stockage d’énergie ou le champ PV et DC/AC pour la charge). Dans le cas de l’utilisation de PV-H2 comme stockage unique, nous faisons l’hypothèse de la présence d’un stockage batteries de très faible capacité permettant d’assurer le maintien de la tension du bus. II.4 CHOIX DU SYSTEME DE STOCKAGE PAR L’HYDROGENE Le choix du système était essentiel en terme de rendements et de prix. Des conseils sont formulés pour le choix des composants électrochimiques et pour l’architecture du système complet. A. Electrolyseur Les électrolyseurs alcalins ont de très bonnes performances au niveau des cellules (rendement potentiel : 80 %, rendement faradique : 99 %) mais le périphérique nécessaire induit une forte consommation intrinsèque. Les électrolyseurs à membrane ont de mauvaises performances de cellules (rendement potentiel : 70 %, rendement faradique : 90 %). Par contre, leur contrôle est plus simple. Les durées de vie annoncées sont équivalentes pour les deux technologies (25 ans pour l’électrolyseur alcalin et 150 000 h pour le PEM) [17]. La technologie alcaline nous semble préférable car l’optimisation du périphérique permettra d’obtenir les meilleurs rendements globaux. Il est préférable d’utiliser un électrolyseur haute pression afin d’éviter l’utilisation d’un compresseur énergivore pour réduire la taille de l’unité de stockage de gaz. B. Pile à combustible Les piles à combustibles type PEM est conseillé dans les systèmes stationnaires de génération d’énergie. Or le rendement annoncé par les projets est faible, pour améliorer ce dernier, il est préférable d’utiliser une pile à combustible à haute température. La pile à combustible SOFC est conseillée pour application stationnaire. 50 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.5 ARCHITECTURE DU SYSTEME COMPLET Dans un système hybride d’énergie, trois paramètres doivent être étudiés minutieusement pour optimiser le système : Le dimensionnement du système permet de définir la puissance des composants et la taille du stockage afin de répondre à la demande électrique. Le choix de l’architecture électrique est très important en terme de rendement. Enfin, une bonne stratégie de gestion d’énergie au sein du système permet une utilisation rationnelle des différents composants. II.6 DIMENSIONNEMENT ET OPTIMISATION DU SYSTEME Les lois de dimensionnement permettent de déterminer la puissance de chaque composant et la capacité des unités de stockage. Dans les systèmes PV-H2, le dimensionnement permet aussi d’utiliser au maximum le stockage saisonnier de haut rendement (batteries) et au minimum le stockage saisonnier (hydrogène). Les lois de dimensionnement sont les suivantes : La surface solaire est dimensionnée pour que le système soit autonome. Le stockage batterie correspond à n jours d’autonomie. Cette capacité permet limiter le temps d’utilisation de la pile à combustible. Le nombre de jours d’autonomie est variable en fonction système et au profile de la charge. Le volume de stockage de gaz dépend du site, de la puissance solaire et de la capacité des batteries. Il est surtout sensible à la différence d’ensoleillement entre l’été et l’hiver. La puissance de l’électrolyseur est la différence entre la puissance du PV et la puissance minimale de la charge afin de convertir tout l’excédent de la production solaire. La puissance de la pile à combustible doit correspondre à la puissance maximale de la charge plus la puissance nécessaire à la recharge rapide des batteries de sécurité. 51 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.7 METHODES DE DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES SIMULÈS Les composants du système doivent être dimensionnés. Les paramètres suivants doivent être définis : la puissance crête du champ photovoltaïque, la puissance nominale des composants électrolyseur et pile à combustible, la capacité nominale du stockage batteries, le volume de stockage de gaz. L’analyse du fonctionnement du système et de ses composants permet de fixer préalablement les paramètres est déterminé par des routines d’optimisation afin de compléter la définition du système en terme de dimensionnement. Les hypothèses et critères utilisés seront détaillés dans les paragraphes suivants. II.7.1 Hypothèses de dimensionnement pour les composants du stockage II.7.1.1 Le système électrolyseur La puissance nominale du système électrolyseur Pnomel est fixée, proportionnelle à la puissance crête du champ PV. Équation II-1 ê Kel coefficient dépend du type de stockage utilisé. II.7.1.2 Cas du stockage d’hydrogène Dans notre cas, le stockage d’énergie se fait uniquement via l’hydrogène (système PV-H2), pour maximiser la production d’hydrogène, Pnomel doit être égale au maximum de la puissance productible par le champ PV. En effet, si toute la ressource solaire est disponible, et pour en perdre le moins possible, on doit pouvoir intégralement la fournir à l’électrolyseur (aux pertes dans les convertisseurs près) afin de la stocker. II.7.1.3 Cas du stockage hybride Il existe donc une interaction entre les paramètres dimensionnels Kel (pour l’électrolyseur) et Cnom (pour les batteries), dont les valeurs adéquates ont été déterminées suite à une étude de sensibilité. Dans notre cas, le coefficient Kel a été fixé égal à est proche de 1. Le tableau suivant présente les valeurs du paramètre Kel selon le système considéré. Dans notre cas, les batteries sont disponibles pour le démarrage et la sécurité ainsi que pour l’aide à la réponse transitoire du système. Système Kel PV_H2 1 PV_H2/BATT 0.9 Tableau II-1 : Valeurs du paramètre Kel selon le système considéré. 52 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.7.1.4 Le système Pile à Combustible Quel que soit le système de stockage utilisé, la puissance nominale du système pile à combustible est fixée de telle sorte qu’il puisse en tout cas assurer la fourniture d’énergie à la charge. Ainsi on a : Équation II-2 Le coefficient Kfc a été introduit afin de tenir compte des pertes dans les convertisseurs DC/DC et DC/AC. L’observation des rendements des convertisseurs durant une année de simulation a permis d’évaluer la valeur du coefficient Kfc. Et finalement, on pose : Kfc = 1,1 II.7.1.5 Architecture électrique et stratégie de contrôle Pour optimiser le rendement du système, des règles simples de fonctionnement peuvent être édictées : 1. Le PV fournit la puissance maximale disponible. 2. La puissance du PV est privilégiée par rapport à celle de la pile à combustible qui ne sert que d’appoint. 3. L’électrolyseur et la pile ne doivent jamais fonctionner en même temps. De nombreuses configurations électriques sont possibles : le bus DC, le bus AC et toutes les configurations intermédiaires. Le bus AC offre une modularité importante mais le rendement global de l’installation peut être faible [64]. L’unique solution pour contrôler la puissance fournie par chacun des 2 générateurs, le PV et la pile à combustible, est d’intégrer deux convertisseurs de puissance alimentant un étage continu. De plus, l’étage continu doit avoir une tension élevée afin de réduire les pertes ohmiques. Cette tension est choisie à environ 300 VDC. L’architecture électrique sélectionnée est donc un bus DC à haute tension monophasé (~ 300V) sur lequel sont connectés les composants via des convertisseurs de tension. Les tensions de fonctionnement des générateurs doivent être les plus élevées possibles afin de minimiser les pertes dans les convertisseurs. Pour obtenir la puissance maximale du champ PV, on fixe simplement la tension du champ solaire évitant d’implémenter une stratégie complexe de commande (MPPT). La tension d’entrée est la tension nominale du champ solaire. Un emplacement est prévu pour la batterie de secours, nécessaire au démarrage, à la sécurité de l’installation (purge des composants électrochimiques en cas de panne d’alimentation de l’instrumentation) et pour aider à la réponse transitoire du système à une charge variable si nécessaire. 53 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.7.1.6 Dimensionnement du champ PV Le dimensionnement de la puissance crête du champ PV installée est déterminé de manière à ce que l’énergie initialement présente dans le stockage (au début de l’année de simulation) soit égale à celle présente en fin de simulation. Ceci traduit l’autonomie énergétique du système sur l’année de fonctionnement. Dans le cas du système PV-H2, la variable énergétique observée correspond à la quantité d’hydrogène (nombre de moles) dans le stockage de gaz. Cette quantité est tout d’abord fixée à un seuil élevé. La puissance crête du champ PV est alors déterminée de manière à ce que sur l’année, la production d’hydrogène par l’électrolyseur (alimenté par le champ PV) égale la consommation par le système pile à combustible (qui alimente l’utilisateur final). C’est-à-dire que la variation de la quantité d’hydrogène dans le stockage doit être globalement nulle sur l’année. Généralement, dans cas du système PV-H2, c’est l’algorithme de gestion de l’énergie qui veille à ce que l’état de charge du stockage batteries SOC ne dépasse pas les bornes minimales et maximales autorisées SOCmin et SOCmax. Cette quantité d’énergie est donc bien prise en compte par l’algorithme de gestion du champ PV. II.7.1.7 Dimensionnement du volume de stockage de gaz Une fois le dimensionnement du champ PV effectué, on doit définir la quantité initiale d’hydrogène nécessaire à l’autonomie du système. Le dimensionnement est réalisé par rapport un mois pendant une année type. Notre procéder de dimensionnement consiste à calculer la quantité totale d’hydrogène produite par l’électrolyseur d’eau et la quantité total moyenne d’hydrogène consommé par la pile à combustible. La déférence entre deux quantités dans tous les mois correspond au volume de stockage. II.7.1.8 Algorithmes de gestion de l’énergie Notre approche s’inspirant de contrôle de l’installation d’Ulleberg [66]. Un algorithme de gestion de l’énergie a été développé pour système étudié. Les bilans d’énergie sont toujours effectués au niveau du bus commun de raccordement des différents composants énergétiques du système. La priorité est la fourniture de l’énergie demandée par l’utilisateur à partir de l’énergie produite par le champ photovoltaïque. L’énergie délivrée à l’utilisateur provient principalement des panneaux photovoltaïques. L’algorithme des flux énergétiques suit les règles suivantes : 1) Si la puissance demandée par la charge est inférieure à la puissance solaire disponible : La batterie de sécurité est chargée en priorité si nécessaire. L’électrolyseur ne peut fonctionner que si les batteries ont un haut niveau de charge. En plus l’électrolyseur doit être alimenté à courant maximal disponible. Des tests de connexion sont effectués à intervalle régulier : la connexion est maintenue si le courant est supérieur au courant minimum d’électrolyse. 54 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Si l’excédent solaire ne peut être consommé ni par la batterie, ni par l’électrolyseur, la tension du champ solaire augmente, diminuant ainsi l’intensité et la puissance délivrée par le générateur renouvelable. 2) Si la puissance demandée par la charge est supérieure à la puissance solaire disponible : Sur autorisation d’emploi, la pile à combustible est connectée afin de produire la puissance complémentaire nécessaire. La batterie de sécurité fournit l’énergie nécessaire à la transition lors de changements brusques de demande de puissance par l’utilisateur. Cas du stockage hybride H2 / Batteries Comme dans le cas du stockage unique, les batteries sont sollicitées avec le respect des états de charge minimal et maximal autorisés (SOCmin et SOCmax). Dans notre cas, deux états de charge de fonctionnement intermédiaire sont introduits : SOCmin1 et SOCmax1. En ce qui concerne le stockage par hydrogène, on introduit des puissances minimales et maximales de fonctionnement pour les composants pile à combustible et électrolyseur : Pminfc, Pmaxfc, Pminel et Pmaxel . L’algorithme de gestion de l’énergie doit déterminer quel composant utiliser. Cette décision est prise selon les considérations suivantes : A. Cas où les batteries sont sollicitées en priorité Quand SOCmin1 < SOC < SOCmax1 (zone hachurée) - Figure II-2, les batteries sont déchargées ou chargées en priorité, selon l’excédent ou le déficit solaire. Les états de charge minimale et maximales intermédiaires SOCmin1 et SOCmax1 ont pour valeur respective 50 et 90 % de Cnom. SOCmin SOCmax SOC (%) 0 30 92 100 Figure II-2 : Plage de fonctionnement autorisé pour les batteries dans le cas du stockage hybride. Ici, l’état de charge maximal autorisé a été fixé à 95 % de Cnom. La zone d’état de charge comprise entre SOCmax1 et SOCmax ne sera atteinte que de manière occasionnelle. On peut donc relever la valeur du SOCmax de 92 % dans le cas des batteries seules, à 95 % dans le cas du stockage hybride, pour augmenter légèrement la plage d’utilisation des batteries et donc réduire leur dimensionnement, et ce, sans produire de dégradation notable. 55 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC B. Cas du choix entre PV-EL (H2) et les batteries Quand l’état de charge des batteries SOC est hors de cette plage (zone à damier, Figure II-3), l’algorithme décide alors qui des batteries ou de l’électrolyseur doit fonctionner. On considère alors le niveau de puissance à échanger avec le stockage. Soit a la différence entre la puissance produite par le champ PV et la puissance demandée par l’utilisateur : a Ppv Pch arg e Équation II-3 a est positif quand il y a un excédent ‘solaire’ ; a est négatif quand il y a déficit ‘solaire’. Pour les cas détaillés ci-après, on considèrera alors la quantité |a|. B.1. Les batteries sont sollicitées Quand a < Pminel ou |a| < Pminfc, les batteries sont sollicitées. B.2. PV-EL-PAC est sollicitée Quand Pminel < a < Pmaxel ou Pminfc < |a| < Pmaxfc, PV-EL- PAC est sollicitée. B.3. Les batteries et PV-EL-PAC sont sollicitées Quand a > Pmaxel ou |a| > Pmaxfc, PV-EL-PAC est sollicitée jusqu’aux puissances maximales de fonctionnement des composants (Pmaxel et Pmaxfc). Les batteries assurent la fourniture (|a| Pmaxfc) ou le stockage (a - Pmaxel) du complément de puissance restante. Le diagramme suivant illustre, dans le cas du stockage hybride, les plages de fonctionnement : des batteries seules : de la pile à combustible seule : de la pile à combustible + batterie : de l’électrolyseur seule : de l’électrolyseur +batteries : 0<|a| Pmaxfc Pminfc 0 Pminel Pmaxel a>0 Figure II-3 : Les différentes plages de fonctionnement des composants dans le cas du stockage hybride 56 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Les paramètres Pminel et Pmaxel ont respectivement été fixés à 10 % et 80 % de la puissance nominale de l’électrolyseur. Les paramètres Pminfc et Pmaxfc ont été fixés à 10 % et 100 % de la puissance nominale du système pile à combustible. II.8 LES PARAMETRES D’ENTREES ET DE SORTIES DU SIMULATEUR Pour simuler un an de fonctionnement les données d’entrées nécessaires sont : A. trois profils annuels : de charge ; d’ensoleillement ; de température ambiante ; B. les paramètres des composants. Pour la charge, le profil d’entrée est un vecteur de puissance active (en Wcrête) échantillonné par pas de temps de dix minutes. Pour l’ensoleillement, on fournit un profil annuel d’irradiation solaire globale (en W/m²), de même par pas de temps de dix minutes. De nombreux paramètres doivent être renseignés préalablement au démarrage de la simulation. On peut les classer en deux catégories : les paramètres caractéristiques des composants, fixés ; les paramètres dimensionnels des composants qui seront ajustés au cours des phases de dimensionnement. II.8.1 Profils de charge L’application ici considérée correspond à une charge destinée à alimenter un laboratoire à l’université des sciences et des technologies d’Oran (autonome sur une année de fonctionnement). La puissance du système est fixée à environ 5 kW. Le champ solaire installé est donc d’environ 5 kWc. L’électrolyseur est de même puissance afin de convertir la totalité de l’énergie solaire excédentaire. La puissance de la pile doit correspondre à la puissance maximale demandée par l’utilisateur (5kW).L’approche adoptée pour cette étude est purement déterministe. Les aléas probables au niveau de la charge (pics de consommation occasionnels) ne sont pas pris en compte, le but étant d’étudier le système proposé en fonction des conditions climatiques. Les profils de charge annuels synthétisés ont un pas de temps de dix minutes et démarrent au 1er janvier de l’année. Leur construction est basée sur une fonction sinusoïdale du temps, dont le déphasage et l’amplitude varient de manière journalière et saisonnière. Cinq paramètres définissent l’ensemble des profils de charge : 57 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC 1. la puissance moyenne annuelle (par exemple est fixée à 5 kW) ; 2. l’amplitude saisonnière (10, 20, 30, 40 et 50 % de la puissance moyenne annuelle); 3. le déphasage saisonnier (30 ou 210 jours, correspondant à une consommation plus forte en hiver ou en été) ; 4. l’amplitude journalière (20, 40, 60 et 80 % de la puissance moyenne journalière) ; 5. le déphasage journalier (0, 4, 8 et 12 heures). Cent soixante profils de charge sont ainsi générés (5× 2× 4× 4). Les figure II-4 et figure II-5 permettent de visualiser sur les profils les différentes amplitudes et les différents déphasages. 5000 4500 Pmoyen journalier 4000 PCharge (W) déphasage journalier 3500 3000 2500 2000 amplitude journalière 1500 1000 0 5 10 15 Temps (h) Figure II-4 : Profil de charge journalier. 58 20 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC 4000 3800 Pmoyen journalier 3600 3400 déphasage journalier PCharge (W) 3200 3000 2800 2600 2400 2200 amplitude journalière 2000 1800 0 50 100 150 200 250 300 350 Temps (h) Figure II-5 : Variation annuelle de la puissance moyenne journalière. 5000 4500 Pmoyen annuel 4000 Pcharge (W) 3500 3000 2500 2000 1500 1000 0 50 100 150 200 250 Temps (h) Figure II-6 : Profil de charge annuel. 59 300 350 400 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.8.2 Profils d’ensoleillement II.8.2.1 Les paramètres liés à l’ensoleillement Lors de l’installation d’un champ photovoltaïque, plusieurs paramètres doivent être préalablement définis, et parmi eux : son inclinaison par rapport à un plan horizontal ; son orientation par rapport aux points cardinaux (l’azimut) ; l’albédo du milieu environnant (indice moyen de réflexivité du lieu). Le choix de l’inclinaison et de l’azimut des panneaux photovoltaïques dépend du profil de consommation de l’installation et donc des besoins de l’utilisateur final. II.8.2.1.1 L’inclinaison L’inclinaison permet d’ajuster l’énergie solaire captée en fonction de la saison. Dans l’hémisphère nord, les faibles inclinaisons maximisent la production du champ en été, et inversement, les fortes inclinaisons maximisent la production hivernale. On peut aussi déterminer pour un lieu et un profil d’irradiation solaire annuelle donnée, une inclinaison maximisant la captation d’énergie solaire sur l’année. La figure II-7 présente un exemple des variations de l’irradiation solaire en fonction de l’inclinaison du champ PV, pour le 1er janvier d’une année typique, à 0ran (azimut : plein sud). Irradiation glabale (W/m²) 800 700 600 500 G(35°) 400 G(45°) 300 G(60°) 200 100 0 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 Temps (h) Figure II-7 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l'inclinaison des panneaux solaires ; le mois de janvier à Oran [15]. 60 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Inclinaison Energie journalière (Wh/m²/j) 35° 4636.08 45° 4237.92 60° 5074.68 Tableau II-2 : Energie journalière disponible en fonction de l’inclinaison ; le mois de janvier pour une année typique à Oran [15]. L’énergie solaire journalière disponible pour ce même jour et au même endroit est présentée dans le Tableau II-2. On vérifie bien que, en hiver, plus le champ est incliné plus l’énergie solaire disponible est importante. II.8.2.1.2 Choix de l’inclinaison Le choix de l’inclinaison des panneaux dépend donc du profil de consommation énergétique de l’utilisateur final, mais aussi du système de stockage considéré. Si un stockage saisonnier est utilisé, l’inclinaison des panneaux solaires est fixée de manière à maximiser la captation de l’énergie sur l’année. Dans le cas du stockage journalier, l’inclinaison est alors fixée de manière à maximiser la captation de l’énergie durant les périodes les plus défavorables en terme de disponibilité de la ressource renouvelable associée à une forte consommation de l’utilisateur final. En l’occurrence, ces périodes correspondent généralement à un mois d’hiver, où la disponibilité de la ressource est faible (journées d’ensoleillement courtes, conditions météorologiques défavorables) tandis que la consommation est plus importante (besoins en éclairage plus importants). II.8.2.1.3 L’azimut L’azimut permet d’ajuster la captation au niveau journalier. L’irradiation solaire maximale survenant généralement le midi (soleil au zénith), une orientation plein sud (dans l’hémisphère nord) permet donc de collecter le maximum d’énergie solaire au moment où l’irradiation est maximale. En utilisant directement l’énergie captée par le champ, si les besoins d’un utilisateur sont plus importants le matin, on préférera orienter les panneaux au sud-est pour maximiser la captation à cet instant de la journée. La Figure II-8 présente les variations de l’irradiation solaire en fonction de l’azimut du champ PV, pour le 1er juin d’une année typique, à Oran (inclinaison : 45°). Le champ exposé au sud-est permet de capter plus d’énergie solaire le matin. Les variations de l’énergie solaire disponible quotidiennement en fonction de l’azimut ne diffèrent que de quelques pourcents. 61 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Irradiation glabale (W/m²) 1000 900 800 700 600 500 S(0°) 400 S-E(-45°) S-O(45°) 300 200 100 0 1 4 7 10 13 16 19 22 Temps (h) Figure II-8 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l’azimut des panneaux solaires ; le mois de juin pour une année typique à Oran [15]. Irradiation globale (W/m²) 700 600 500 G(0°) 400 G(45°) 300 G(-45°) 200 100 0 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 Temps (h) Figure II-9 : Variation de l'irradiation solaire en fonction de l’azimut des panneaux solaires ; le mois de janvier pour une année typique à Oran [15]. 62 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Azimut Energie journalière (Wh/m²/j) Sud-est (-45°) 6484.08 Sud (0°) 6165.84 Sud-Ouest (+45°) 6484.08 Tableau II-3 : Énergie journalière disponible en fonction de l’azimut ; le mois de juin pour une année typique à Oran [15]. II.8.2.1.4 Les profils d’ensoleillement Les profils d’ensoleillement utilisés dans nos simulations proviennent de la base de données PVGIS [15]. Il s’agit de profils d’années « type », synthétisés à partir de mesures réelles relevées sur plusieurs années. Les données collectées avec un pas horaire sont l’ensoleillement global (W/m²) et la température ambiante (°C) - (Figure II-10). Une situation géographique a été choisie. Elle a une longitude (5,5° de longitude Est), et l’azimut (plein sud). Irradiation golobale (W/m²) 1200 1000 800 600 400 200 0 1 781 1561 2341 3121 3901 4681 5461 6241 7021 7801 8581 Heures (h) Figure II-10 : Profils annuels d’Irradiation globale avec inclinaison 35° [15] En réalité, Il y aura donc deux profils d’ensoleillement, correspondant aux inclinaisons maximisant la captation d’énergie : sur l’année (inclinaison 1), ou sur la période la plus défavorable (inclinaison 2). Les inclinaisons en question sont déterminées par un service de la base de données Photovoltaic Geographical Information System (PVGIS). 63 Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC Le tableau suivant présente les informations relatives aux lieux choisis. Oran présente un profil régulier sur l’année. Inclinaison Latitude Inclinaison 1 Inclinaison 2 0ran 35.69° nord 35° 60° II.8.3 Paramètres de la simulation Les tableaux suivants présentent les paramètres d’entrée du simulateur pour chaque composant des systèmes étudiés. Les variables en gras correspondent aux paramètres dont les valeurs sont déterminées par les algorithmes de dimensionnement. II.8.3.1 Paramètres temporels de simulation Nom du paramètre tmax Valeur 24x365 Unité Heure Description Durée de la simulation II.8.3.2 Paramètres du champ PV Nom du paramètre Npv Pmax Valeur Unité Description 5x7 173@1KW/m²,25°C Sans unité W Mu -0.043 W/°C NOCT 43 °C PcrétePV NPVxPmax W Nombre de modules solaires Puissance maximale d’un module avec la température Coefficient de variation de la puissance du module avec la température Température de fonctionnement des modules solaires dans les conditions standard Puissance crête installée du champ PV II.8.3.3 Paramètres du block batteries au plomb Nom du paramètre Ebatterie Ubatnom Cnom Valeur 2 12 80 Unité kWh V Ah 64 Description Energie d’une batterie Tension nominale d’une batterie Capacité nominale d’un block batterie Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.8.3.4 Les déférents états de charge (SOC) du block batteries Nom du paramètre SOCmin SOCmax SOCmin1 SOCmax1 Valeur 30 95 50 90 Unité % de Cnom % de Cnom % de Cnom % de Cnom Description SOC minimal autorisé SOC maximal autorisé SOC minimal intermédiaire SOC maximal intermédiaire II.8.3.5 Paramètres de l'électrolyseur Nom du paramètre Pnomel° Ncell_el A_el P_el Valeur 5000 5 0.025 7 Unité W Sans unité m² Barabs Description Puissance nominale initiale Nombre de cellules Surface des cellules Pression de fonctionnement de l’électrolyseur II.8.3.6 Coefficient dimensionnel de l’électrolyseur Nom du paramètre Pnomel Valeur KelxPcrétePV Unité W SEH : PV-H2-PAC Comme stockage unique Kel 1 W Description Puissance nominale dimensionnement après Facteur d’échelle de l’électrolyseur II.8.3.7 Puissance de fonctionnement de l’électrolyseur Nom du paramètre Pminel Pmaxel Valeur 0.1xPnomel Pnomel Unité W W Description Puissance nominale autorisée Puissance maximale autorisée II.8.3.8 Paramètres de la pile à combustible Nom du paramètre Pnomfc° Ncell_fc A_fc P_fc/H2 Valeur 5000 96 / 3 Unité W Sans unité m² barabs P_fc/O2 3 barabs Nb_fc 1 Sans unité 65 Description Puissance nominale Nombre de cellules Surface des cellules Pression de fonctionnement coté hydrogène de la pile à combustible Pression de fonctionnement coté oxygène de la pile à combustible Nombre de piles à combustible mises en route en fonction de la charge à fournir Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.8.3.9 Puissance de fonctionnement de la pile à combustible Nom du paramètre Pminfc Valeur 0 Unité W Description Puissance minimale Unité W W Description Puissance nominale autorisée Puissance maximale autorisée II.8.3.10 Stockage hybride H2/batteries Nom du paramètre Pminel Pmaxel Valeur 0.1xPnomel Pnomel II.8.3.11 Paramètres du réservoir de stockage de gaz Nom du paramètre V P0 Valeur 4m3 1.0132 e5 Unité m3 Pa Pstock_min Pstock_max R 3 7 8.314 barabs barabs S.I Description Volume de réservoir Pression atmosphérique dans les conditions standards Pression minimale dans le réservoir Pression maximale dans le réservoir Constante des gaz parfait II.8.3.12 Paramètres des convertisseurs Nom du paramètre η10_DC/DC Valeur 93 Unité % η100_DC/DC 98 % Pnom_DC/DC_PV PmaxCharge W Pnom_DC/DC_EL Pnomel W Pnom_DC/DC_EL 1.1xPmaxCharge W Description Rendement à 10% de la puissance nominale du convertisseur DC/DC Rendement à 100% de la puissance nominale du convertisseur DC/DC Puissance nominale du convertisseur DC/DC du champ PV Puissance nominale du convertisseur DC/DC de l’électrolyseur Puissance nominale du convertisseur DC/DC de la pile à combustible II.8.3.13 Paramètres de l’onduleur Nom du paramètre η10_ond Valeur 86 Unité % η100_ond 97 % Pnom_ond PmaxCharge W 66 Description Rendement à 10% de la puissance nominale de l’onduleur Rendement à 100% de la puissance nominale de l’onduleur Puissance nominale de l’onduleur Chapitre II. Dimensionnement d’un système d’Hybride d’Énergie : PV-H2-PAC II.9 CONCLUSION L’étude bibliographique de projets réalisés a montré la faisabilité du système de stockage par l’hydrogène. Le rendement du système de stockage par l’hydrogène a un rendement de 28 %. Les systèmes complets PV-Hydrogène ont un rendement de 45 %. Ce rendement devrait atteindre 65 % grâce à l’amélioration du système de stockage par l’hydrogène. Pour atteindre ces rendements, le système doit être minutieusement sélectionné. Le dimensionnement permet d’obtenir un bon fonctionnement global et de limiter le coût de l’installation. Des règles simples déterminent les relations entre les puissances des composants. Des outils de dimensionnement permettent de définir la puissance solaire et le volume de stockage nécessaire pour répondre à une charge dans un site donné. Etroitement liées, l’architecture électrique et la stratégie de contrôle sont essentielles, permettant de limiter les pertes de conversion et d’optimiser la gestion d’énergie au sein du système. Le choix des composants électrochimiques est difficile car il faut trouver le meilleur compromis entre efficacité, fiabilité et durabilité. L’électrolyseur alcalin est préférable pour son efficacité et sa longue durée de vie. Son périphérique doit être optimisé en terme de fiabilité et de consommation intrinsèque. La pile SOFC est choisie essentiellement pour leur rendement énergétique et thermique. Le dimensionnement et le fonctionnement des composantes du système hybride doivent tenir compte des variations de la charge et des ressources renouvelables disponibles pour maximiser l’utilisation des ressources renouvelables. Dans ce but, les sources du SEH étudié sont dimensionnées puis modélisées dans le chapitre suivant. 67 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Modélisation & Simulation du Système : PV-H2-PAC III.1 INTRODUCTION Le but de ce chapitre est de présenter les modèles empiriques adopté pour rendre compte des phénomènes électrique, thermique et fluidique au sein de système hybride d’énergie. La première partie du chapitre est dédiée aux principes de modélisation appliques concernant le système photovoltaïque. La deuxième partie concerne la modélisation à la pile SOFC. Le modèle d’électrolyseur, les convertisseurs de tension et leurs simulations sont présentés dans la troisième partie. 68 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.2 ENVIRONNEMENT DE DEVELOPPEMENT En générale, chaque laboratoire de recherche a développé son propre modèle. Chaque outil contient une bibliothèque de composants (modèles électriques et thermiques). Les entrées du modèle sont les conditions climatiques et la charge électrique demandée, en fonction du temps. A un instant t, on recherche les points de fonctionnement de chaque composant, dépendant des entrées et de l’architecture électrique du système. Puis, on calcule les différents flux d’énergie et de matière ainsi que les nouvelles températures des composants. On recommence ensuite à l’instant t + dt. Un seul outil de modélisation est commercialisé (TRNSYS) [67][68]. Ce dernier est un programme de simulation utilisé principalement dans le domaine de l’ingénierie des énergies renouvelables, TRNSYS est un logiciel commercial développé à l’université du Wisconsin. Une de ses applications de départ était de réaliser une simulation dynamique du comportement d’un système de chauffe eau solaire pour une année typique météorologique de telle sorte que les économies de coûts à long terme d’un tel système puisse être établi. Les modèles de composants électriques et électrochimiques ont été développés par Ulleberg et Morner [67]. La gestion du système est faite au niveau d’un Bus DC, réalisé dans le modèle par un sous programme. Le logiciel avec sa nouvelle librairie HYDROGEMS est disponible depuis 2002. Figure III-1 : Librairie de composants dans TRNSYS. Cet outil de modélisation utilise des modèles simples présents dans la littérature. Certaines variables sont modifiables permettant d’adapter le modèle au système étudié. Le comportement électrique des composants électrochimiques n’est, par contre, pas modifiable. Ce dernier point nous semble préjudiciable car chaque module électrochimique a des performances propres dépendant du fabriquant mais aussi du système dans lequel il est intégré. De nombreux travaux de simulation ont été développés au laboratoire. Les modèles développés simulent le comportement des générateurs renouvelables, des batteries et des composants électrochimiques. Une partie de ces modèles est développée sous Matlab/Simulink. Nous avons donc décidé de développer notre propre outil de simulation. L’environnement logiciel sélectionné est Matlab/Simulink, nous permettant ainsi de compléter la bibliothèque de composants. Ce logiciel est particulièrement intéressant pour la résolution de boucles algébriques. 69 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3 CHOIX DES MODELES DES COMPOSANTS Plusieurs types de modèles existent pour simuler les composants du système : La première approche est de modéliser les phénomènes physiques précisément. Ce type de modèle aboutit souvent à des équations très complexes demandant une connaissance très précise des systèmes étudiés. proche de modélisation est de simplifier le problème en modélisant non les phénomènes physiques, mais les courbes caractéristiques par des équations paramétrées. Cette deuxième approche est performante et moins exigeante dans les données et spécifications des appareils modélisés. Les modèles empiriques sont donc préférés aux modèles théoriques dans la mesure où ils permettent une simplification du problème et une diminution du nombre de paramètres. Il existe de nombreux modèles pour chacun des composants du système. Nous présentons dans ce paragraphe, les modèles sélectionnés pour notre outil de simulation. Certains modèles proviennent de la littérature. III.3.1 Panneau photovoltaïque PV Dans cette partie, nous présentons une démarche détaillée de modélisation et des résultats obtenus d’un panneau solaire. Une attention particulière est consacrée à la caractérisation, au fonctionnement et à la procédure d’implantation du modèle du générateur photovoltaïque PV sous Matlab/Simulink. III.3.1.1 Description du modèle d’une cellule photovoltaïque Les cellules photovoltaïques ont été largement étudiées depuis plus de 30 ans. Plusieurs types de modèles existent pour simuler le comportement d’une cellule photovoltaïque. Dans ces modèles, les paramètres sont fixés arbitrairement et sans contrainte et qui réduisent l’efficacité du modèle. Un modèle empirique proche du générateur photovoltaïque est actuellement le plus utilisé en raison de sa qualité de résultats : le modèle à une diode. Ce modèle a été développé en grand partie par Townsend [69] et à été détaillée par Duffie et Beckaman (1991). La Figure III-2 décrit le circuit électrique équivalent au modèle à une diode, présenté par l’Équation III.1. Figure III-2 : Circuit équivalent pour un modèle à une diode d’un générateur PV. 70 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC La jonction servant de base à la photopile est une diode, lorsqu’elle est illuminée apparaît dans cette diode un photocourant IL(A) qui dépend de la quantité de lumière incidente G(W/m²). En effet, le circuit électrique équivalent de la cellule solaire est base d’une diode, en ajoutant deux résistances pour tenir compte des pertes interne. RS représente la résistance série qui tient compte des pertes ohmiques du matériau, des métallisations et du contact métal/semi-conducteur, RP représente une résistance de fuite provenant de courant de courants parasites entre le dessus et le dessous de la cellule, par le bord en particulier et à l’intérieur du matériau par des irrégularités ou impuretés (RP<<RS). On applique la loi de Kirchhoff, le courant de sortie de la cellule est donné par la relation suivante : I IL ID Équation III-1 Le courant d’ensoleillement IL(A) dépend de l’irradiation solaire et de la température, calculer par rapport au STC [67][69][70]. Il G G Re f I l ,Re f l.sc TC TC ,Re f Équation III-2 Où Il,ref, courant d’ensoleillement de référence (A) G ensoleillement (W.m-2) ; GeRef (1000 W.m-2) T température de la cellule (K) Tref température de référence (K) µISC est le coefficient de la température (A/K). Le courant de la diode est défini par équation de Shockley qU IRs I D I 0 exp 1 kTC Équation III-3 Où I0 courant de saturation de la diode inverse (A) RS résistance série (), k la constante de Boltzmann 1.381x10-23 J/K. q charge d’électron 1.602x10-19 U tension du module (V) I courant du module (A) qU IRs I I L I 0 exp 1 kTC Équation III-4 Le courant de saturation I0 est défini par la relation suivante [33] : q G I 0 DTC3 exp AkTC Équation III-5 71 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC I 0 I 0,Re f TC TC ,Re f 3 exp q G 1 1 kA TC ,Re f TC Équation III-6 Où G est l’énergie de Gap du matériau (1.12 eV pour le Si, 1.35 eV pour GaAs) A facteur dépend de panneau. A NCS NS Équation III-7 III.3.1.2 Facteur de Forme [31] FF PMP V I MP MP VCO I CC VOC I CC Équation III-8 Où NCS est le nombre de cellule connecté par module. NS est le nombre de modules connectés en série. III.3.1.3 Rendement énergétique Rendement énergétique est défini quand à lui comme le rapport entre la puissance potentiellement disponible à la sortie du panneau Pmp(W) qui dépend des paramètres physiques du panneau et des conditions météorologiques comme le niveau d’éclairement et la température, et la puissance du rayonnement solaire qui arrive sur le module photovoltaïque E(W/m2) [31]. PMP E S eff or FFVOC I SC E Équation III-9 La surface effective du panneau PV représentant uniquement la partie active (capteur PV) effectuant la conversion notée Seff. 72 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.1.4 Paramètres analytiques du modèle Les paramètres du modèle sont les caractéristiques dans les conditions normales du panneau solaire (le point de court circuit (Ico,0), le point à circuit ouvert (0,Vco) et le point optimum (Vop, Iop), nombre de cellules en série NCS et coefficient de variation du courant et de la tension en fonction de la température), les paramètres du générateurs photovoltaïque sont le nombre de branches et le nombres de module en série ou parallèle dans chaque branche. Pour la détermination des paramètres analytiques du modèle à quatre paramètres, nous avons appliqué la méthode explicite simplifiée, basé sur le traitement des substitutions successives des équations objectives. 3 45 X: 16.5 Y: 40.02 40 2.5 35 ICC 30 (IOPT,VOPT) 25 1.5 20 1 Power (W) Current (A) 2 15 10 0.5 VOC 0 0 5 10 15 Voltage (V) 20 5 0 30 25 Figure III-3 : Caractéristiques I-V et P-V typique d’un générateur photovoltaïque (PV) Shell 40. La relation au point stratégique telle que : A. Au circuit ouvert nous avons : I=ISC et V=0 B. I=0 et V=VOC en circuit ouvert. C. I=Imp et V=Vmp à la puissance maximale. Équation III-10 La substitution de l’équation (A) en (B) aux conditions de référence nous donne : q VOC ,Re f 0 I L ,Re f I 0,Re f exp 1 kTC ,Re f Équation III-11 La substitution de l’équation III-10 en équation III-5 nous donne : q U MP, Re f I MP, Re f R s I MP, Re f I L , Re f I 0, Re f exp 1 kTC , Re f Équation III-12 Généralement le courant de saturation inverse de la diode est très faible, de l’ordre 10 -5 à 106 A. par conséquent le courant photocourant est équivalent au courant de court circuit de référence. 73 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC I L,Re f I SC ,Re f Équation III-13 Remplacement de l’équation III-13 dans équation III-12 nous obtenons : q U MP, Re f I MP, Re f R s I MP, Re f I SC , Re f I 0, Re f exp kTC , Re f A partir de l’équation III-14, nous obtenons la relation paramètres standard : Équation III-14 de gamma γ en fonctions des qVMP,Re f I MP,Re f Rs VOC,Re f kTC ,Re f I ln 1 MP,Re f I SC ,Re f Équation III-15 La relation de I0,Ref est substitué par la relation équation III-11 : I 0,Re f I SC ,Re f / exp qVOC ,Re f kTC ,Re f Équation III-16 III.3.1.4 Température de module Afin de bien prédire la performance d’un module PV, il est nécessaire de déterminer sa température de fonctionnement. Par simplicité, la température des cellules solaires peut être supposée homogène dans le plan du module photovoltaïque. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir un modèle thermique pour une cellule par un panneau. La température du module photovoltaïque varie avec la température environnante, rayonnement, et sa sortie du courant et de tension, et peut être écrit comme suit [66][71] : C PV dTC U I G U L TC Ta dt A Où Cpv capacité thermique d’un module, J K-1 m-2 G irradiation, W m-2 Ta température ambiante, K Tc température de la cellule solaire, K UL coefficient de perte thermique, J m-2 ηc efficacité de la cellule solaire τα transmittance-absorption produite par la cellule solaire 74 Équation III-17 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.1.5 Résistance série La résistance série agit sur la pente de la caractéristique dans la zone où la photodiode se comporte comme un générateur de tension. Elle ne modifie pas la tension de circuit ouvert, mais lorsqu'elle est anormalement élevée, elle peut diminuer notablement la valeur du courant de court-circuit. La valeur de la résistance série est gouvernée par la résistivité du matériau, par les résistances de contact des électrodes et par la résistance de la grille collectrice. Le coefficient de température de la tension en circuit ouvert, µVOC est un élément d’information supplémentaire normalement déclaré le fabricant des panneaux solaire qui peut être utilisé pour nous aider à estimer la résistance série. La valeur propre de la résistance séries est choisie, et les autres paramètres sont calculés en utilisant les équations de la section précédente. L’expression analytique pour VOC simplifiée est donnée par la relation [69]: VOC , Re f kTC I SC ,Re f ln q I 0,Re f Équation III-18 La valeur propre de µVOC est obtenue par dérivation : µVOC VOC ,Re f TC ,Re f k I SC ,Re f TC µ ISC q G 3 ln q I O ,Re f I SC ,Re f AkTC ,Re f Équation III-19 Dans tel cas, la valeur déclare est redondante. La procédure est développé ou les limites inférieure et supérieure de la résistance série sont calculés (la limite inférieure pour R S doit être égale à 0 ohm). La limite supérieure de RS peut être basée sur une limite pratique imposée par un autre paramètre de cellule γ. La valeur de la résistance est obtenue par l’équation III.14. RS , Max 1 I MP, Re f kTC , Re f I MP, Re f ln 1 I q SC , Re f V0C , Re f VMP, Re f Équation III-20 La substitution de l’équation III-15 en équation III-20 aux conditions de référence nous donne équation III-21 : RS ,Max 1 I MP,Re f I SC ,Re f 2VMP,Re f VOC,Re f I SC ,Re f I MP,Re f I MP,Re f ln 1 I SC , Re f I MP,Re f ln 1 I SC ,Re f V0C ,Re f VMP,Re f Équation III -21 Dans ce travail nous présentons une nouvelle méthodologie d’optimisation de la résistance série, via un algorithme basé sur l’estimation analytique de µVOC, qui est comparée aux limites supérieures et inférieures de R. Pour une meilleure approximation d’une valeur optimale de résistance série, nous avons opté à une méthode d’analyse détaillée, en fonction des 75 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC paramètres objectifs du modèle (VMP, IMP, λ, I0, IL, IMP). Cette nouvelle approche est vérifiée par notre équipe de recherche. La limite de la résistance série est donnée par la relation suivante [72]. V V 1 1 1 RS MP pour 0<RSH<∞: RS1 MP RS 2 Équation III-22 I MP I MP I MP I L I 0 I MP Où q AkT Équation III-23 START RS,Max , RS,Min ,µVOC,Man RS=(RS,Min+RS,Max)/2 Yes FIN RS1≤RS,OPT≤RS2 No RS,Max = RS µV0C,Anal≤ µV0C,Man RS,Min= RS Figure.III.4 : Algorithme de détermination de la résistance série Rs 76 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.1.6 Les résultats de la simulation Pour modéliser le système, nous utilisons le logiciel Matlab®/Simulink permettant un programme modulaire et paramétré. Il permet de plus, la résolution de boucles algébriques et notamment d’équations du type de l’équation de la chaleur. A - Panneaux photovoltaïques La Figure III-5 et III-6 décrit le modèle du champ solaire et ses paramètres. Ce modèle est universel. Il fait appel à une S-fonction [73-70], calculant l’intensité et la puissance délivrées par le champ solaire pour une tension, un ensoleillement et une température ambiante donnés (modèle à une diode : Équation III-1). Figure III-5 : Paramètres du modèle - type de panneaux et ses paramètres, nombre de panneaux en série ou en parallèle et tension imposée par le contrôleur de tension. Les paramètres du modèle sont les caractéristiques du champ photovoltaïque : les modules utilisés, le nombre de modules en série ou en parallèle dans chaque branche et la tension imposée par le contrôleur de tension. En effet, dans notre modèle, les panneaux solaires sont associés à un contrôleur de tension qui détermine la tension du champ photovoltaïque. 77 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Figure III-6 : Modèle du champ photovoltaïque Le modèle développé a été implanté dans l’environnement MATLAB/SIMULINK, il contient, un modèle générale du module solaire et un modèle d’un générateur photovoltaïque. Les paramètres du modèle sont les caractéristiques dans les conditions normales du panneau solaire (le point de court circuit (Ico,0), le point à circuit ouvert (0,Vco) et le point optimum (Vop,Iop), nombre de cellules en série NCS et cœfficient de variation du courant et de la tension en fonction de la température), les paramètres du générateurs photovoltaïque sont le nombre de branches et le nombres de module en série ou parallèle dans chaque branche. B - Effet de radiation solaire et la température on I-V Caractéristique Nous avons effectué la simulation, à partir paramètres standard de module SHELL SP70 [75]. La figure suivante présente les caractéristiques d’un module photovoltaïque monocristallin, on a tracé la variation du courant par rapport à la tension pour plusieurs intensités d’irradiation solaire. On remarque dans la Figure III.7 que le courant est directement proportionnel au rayonnement à ces niveaux d’éclairement, par contre la tension n’est pas très dégradée lorsque la lumière baisse. Caractéristique : Module SHELL70 Puissance crête 70W Tension VMPP 16.5 V Courant IMPP 4.25 A Tension VOC 21.4V Courant ISC 4.7 A Coefficients de Température αIsc +2 mA/°C αVoc -76 mV/°C Tableau IV- 1 : Caractéristique technique d’un module solaire SHELL70 78 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 6 1000°C 800°C 600°C 400°C 200°C 5 Courant (A) 4 3 2 1 0 0 5 10 15 20 25 30 Tesion (V) Figure III-7 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire SHELL70 Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) 1000°C 800°C 600°C 400°C 200°C 70 60 Puissance (W) 50 40 30 20 10 0 0 5 10 15 20 25 30 Tesion (V) Figure III-8 : Courbes de puissance d’un panneau solaire Influence de Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) Nous avons effectué la simulation, à partir paramètres standard de module SHELL SP70. La figure suivante présente les caractéristiques d’un module photovoltaïque monocristallin, on a tracé la variation du courant par rapport à la tension pour plusieurs intensités d’irradiation solaire. On remarque que le courant est directement proportionnel au rayonnement à ces niveaux d’éclairement, par contre la tension n’est pas très dégradée lorsque la lumière baisse. 79 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 6 20°C 30°C 40° C 50°C 60°C 5 Courant (A) 4 3 2 1 0 0 5 10 15 20 25 30 Tesion (V) Figure III-9 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire SHELL70 Influence de la température ambiante à ensoleillement constant (1000 W/m²) 20°C 30°C 40° C 50°C 60°C 70 60 Puissance (W) 50 40 30 20 10 0 0 5 10 15 20 25 Tesion (V) Figure III-10 : Courbes de puissance d’un panneau solaire Influence de la température ambiante à ensoleillement constant (1000 W/m²) 80 30 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.1.7 Effet de groupement Séries/Parallèle sur la caractéristique I-V Les données d’entrée d’un système photovoltaïque sont habituellement basées sur les caractéristiques d’un seul module I-V en fonction des paramètres de référence. Pour un réseau photovoltaïque de deux ou plusieurs modules, les paramètres doivent être étendus pour d’écrire les caractéristiques I-V de nouveau réseau photovoltaïque. Array Value = Module Value x Scaling Term [69]: I L ,ch NPI L Équation III-24 I 0,ch NPI 0 Équation III-25 ch NS NS RS ,ch RS NP Équation III-26 Équation III-27 Les Figures III-11 et III-12 décrit les courbes I-U d’un panneau solaire BlueSolar 180W et les Figures III-13 et III-14 d’un champ solaire de 5 kWc, sous différentes conditions d’ensoleillement et de température ambiante. Le champ photovoltaïque est constitué 40 modules de 180 Wc (5 modules en parallèle de 7 modules en série). 6 1000 W/m² 800 W/m² 600 W/m² 400 W/m² 5 Courat (A) 4 3 2 1 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Tension (V) Figure III-11 : Courbes caractéristiques d’un panneau solaire - BlueSolar 180W Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) 81 45 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 180 160 1000 W/m² 800 W/m² 600 W/m² 400 W/m² 140 Puissance (W) 120 100 80 60 40 20 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Tension (V) Figure III-12 : Courbes de puissance d’un panneau solaire - BlueSolar 180W Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) Puissance crête Tension de circuit ouvert 180 W 44.90 V Intensité de court circuit 05.50 A Tension à MPP 36.00 V Intensité à MPP 05.01 A Tableau III-2 : Caractéristiques électriques d’un panneau photovoltaïque - BlueSolar 180W [76] 82 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 35 1000 W/m² 800 W/m² 600 W/m² 400 W/m² 30 Courant (A) 25 20 15 10 5 0 0 50 100 150 200 250 Tension (V) Figure III-13 : Courbes caractéristiques d’un champ solaire de 5 kW (BlueSolar 180W) Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) 6000 1000 W/m² 800 W/m² 600 W/m² 400 W/m² 5000 Puissance (W) 4000 3000 2000 1000 0 0 50 100 150 200 Tension (V) Figure II-14 : Courbes de puissance d’un champ solaire de 5 kW (BlueSolar 180W) Influence de l’ensoleillement à température constante (25 °C) 83 250 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC C - Simulation & Evaluation du modèle Pour évaluer les performances de modèles étudiés, nous avons décidés de choisir des panneaux solaires avec déférentes compagnies et déférentes technologies de fabrication, l’objectif est d’évaluer l’implantation du modèle en termes d’efficacité en fonction de l’ensoleillement et la température. 1. PV Cellules Monocristallin Pour cette technologie, le module photovoltaïque monocristalline SP70Wc est choisi, leurs caractéristiques sont présentées dans l’annexe 1 [75]. Les résultats de la simulation est donnée dans tableau suivant : SHELL - SP70Wc Condition Puissance Max Tension Max Courant Max 25°C / 1000°C 70.125W 16.5V 4.25A 25°C / 1000°C 70.13W 16.44V 4.26A Rendement (%) Facteur de Forme Relative Error 0.0071 on PMP 0.3607 on VMP 0.2347 on IMP 11.09 0.7083 2. PV Cellules Amorphe Pour cette technologie, le module photovoltaïque Amorphe Shell ST40Wc est choisi, leurs caractéristiques sont présentées dans l’annexe 3 [77]. Les résultats de la simulation est donnée dans tableau suivant : SHELL – SP40Wc Condition Puissance Max Tension Max Courant Max 25°C / 1000°C 40W 16.6V 2.41A 25°C / 1000°C 40.01W 16.69V 2.39A Rendement (%) Facteur de Forme Relative Error 0.0129 on PMP 0.5262 on VMP 0.5160 on IMP 6.3270 0.6523 3. PV Cellules Polycristalline Pour cette technologie, le module photovoltaïque Polycristalline PW850 est choisi, leurs caractéristiques sont présentées dans l’annexe 4 [78]. Les résultats de la simulation est donnée dans tableau suivant : PHOTOWATT – PW850Wc – 80W Condition 25°C / 1000°C Puissance Max 79.59W Tension Max 17.3V Courant Max 4.6A 25°C / 1000°C 79.58W 17.23V 4.618A Rendement (%) Facteur de Forme 84 Erreur relative (%) 0.0105 on PMP 0.3872 on VMP 0.3962 on IMP 12.59 0.7511 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.1.8 Détermination des puissance maximale paramètres (VMP,IMP) III.3.1.8.1 Méthode analytique Cette partie a pour objectif de calculer la tension et le courant au point maximum. Nous traiterons les équations nécessaires ou nous avons opté à une autre méthode de recherche numérique efficace pour calculer la puissance optimale en fonction du point de fonctionnement actuel du système photovoltaïque, au point de la puissance maximale nous avons : P V V VMP IV I I V 0 V V VMP V V VMP Équation III-28 Substitution de l’équation III- 4 dans l’équation III-28 nous donnons : qU IRs q I I I 0 exp 1 R s V kTC ,Re f kTC ,Re f V Équation III-29 L’expression explicite de la dérivée d’équation III-30 est obtenue par un simple réarrangement de l’équation III-29 : q U MP,Re f I MP,Re f Rs qVMP kTC ,Re f I L I 0 exp 1 qRs I 0 kTC ,Re f 1 kTC ,Re f 0 Équation III-30 L’élimination de VMP en équation III-30, l’équation générale équation III-12 est utilisée, avec le remplacement de IMP en I et le VMP par V, nous donnons : V MP kTC , Re f q I I MP ln L 1 I MP R s I0 Équation III-31 Il nous reste qu’à déterminer le courant au point de puissance maximum IMP a partir de l’équation suivante : I MP qI MP Rs kTC ,Re f I 0 0 qRs 1 I L I MP I 0 kTC ,Re f I MP I L I à ln I L I MP 1 Équation III-32 Or la détermination de IMP par l’équation précédente nécessite une application numérique, et pour cela nous avons opté à la méthode numérique de Newton-Raphson [79], avec la solution initiale IMP,0 : 85 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC I MP,0 G Np I MP,Re f isc T C TC ,Re f G Re f Équation III-33 III.3.1.8.2 Méthode numérique programmé L’énergie fournie par un générateur photovoltaïque dépend surtout des conditions atmosphériques (irradiation et la température), par conséquent, afin de récolter le maximum de puissance disponible du point de fonctionnement doit être suivi de manière continue à l’aide d’un algorithme MPPT (Maximum Power Point Tracker) [79]. De nombreuses techniques d MPPT ont été proposés dans la littérature dont les techniques varient dans de nombreux aspects, notamment la simplicité, la vitesse de convergence, la mise en ouvre du matériel et la gamme de l’efficacité, la vitesse de convergence, la mise en ouvre du matériel et la gamme de l’efficacité. Cependant la technique la plus largement utilisée est la méthode de perturbation et d’observation (P&O) [84]. Dans notre travail, nous avons développé un algorithme de MPPT (Figure III.15) qui peut être facilement mis en œuvre et adapté pour des applications photovoltaïques de haute performance. L’objectif est de concevoir un nouveau système de contrôle de MPPT. Cette méthode est basée sur l’observation de la tension VMP à presque une relation linéaire avec la tension en circuit ouvert (VOC) du panneau PV. V MP VOC Équation III-34 Le paramètre α facteur de tension, a des valeurs différentes pour les différents panneaux solaires allant de 71% à 86%. La méthode développé est une nouvelle approche dynamique correspond au type P&O plus efficace pour calculer la puissance optimale en fonction du point de fonctionnement actuel du système photovoltaïque. Cette méthode est itérative, elle est basée sur le principe suivant : A partir d’un certaine point initial de fonctionnement (V(t1), P(t1)), on compare les valeurs P(t1) et la puissance PStart(t0) proposé initialement égale à 0, soit P=P(t1)-PStart(t0), le sens de l’incrémentation est basé sur le signe de cette comparaison : Si P>0, on procède dans la même direction avec le même pas V, Si P<0, il faut changer la direction de variation de la tension continue en multipliant par un coefficient k le pas du gradin. Ensuite on limite la tension Vref(t1) par rapport à des tensions limites supérieur VrefH et inférieur VrefL proposé en fonction de des paramètres du panneau solaire. Si la tension de référence elle débord de l’intervalle de convergence, Vref(t1) reçoit VrefH si Vref(t1)>VrefH ou reçoit VrefL si Vref(t1)<VrefL. Et dans ce cas PStart(t2)=P(t1). Après un laps de temps t afin de permettre la stabilisation du nouveau point de fonctionnement, on contrôle la puissance P à l’instant t2, et ainsi de suite. Pour valider l'algorithme MPPT que nous avons proposé, on a comparai ce dernier avec l'algorithme MPPT basée sur la méthode observation de la perturbation sans aucune contrainte proposé. La puissance P effectivement délivrée par un générateur PV dépend en plus de la commande utilisée dans le convertisseur (MPPT, asservissement de tension, connexion direct, ….). En effet, le rendement du point de fonctionnement qui en découle que nous notons ηMPPT, soit le rendement MPPT, permet de calculer l’efficacité de la commande qui a en charge le contrôle du convertisseur statique afin que le module PV fournisse la puissance maximale. MPPT P Équation III-35 PMAX 86 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Pour le cas de panneau solaire shell 70, les résultats simulés de notre méthode ont donnée une efficacité de poursuite satisfaisante de l’ordre de 95% comparée à 88% pour la méthode P&O (Figure III-16 & Figure III-17) lorsque la tension varie entre 13-20V. START V,Vref, V,PStart,VrefH,VrefL P(t1)<PStart(t0) No Yes Incr = -Incr Vref(t1)=Vref(t0)+Inc* V No Vref(t1)>VrefH No Yes Vref(t1)<VrefL Vref(t1)=VrefH Yes Vref(t1)=VrefL PStart(t2)=P(t1) Figure III-15 : Nouvelle approche d’algorithme MPPT 87 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 17.5 M.Analytique M.Numérique 17 Tension (V) 16.5 16 15.5 15 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 Temps (s) 1 -3 x 10 Figure III-16 : Courbes de tension optimale obtenue par la méthode MPPT & analytique 4.75 M.Analytique M.Numérique 4.7 4.65 Courant (A) 4.6 4.55 4.5 4.45 4.4 4.35 4.3 4.25 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 Temps (s) 0.6 0.7 0.8 0.9 1 -3 x 10 Figure III-17 : Courbes de courant optimal obtenu par la méthode MPPT & analytique 88 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 80 70 Puissance (W) 60 50 40 30 20 10 0 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 Temps (s) 0.06 0.07 0.08 0.09 Figure III-18 : Courbes de puissance optimale obtenue par la méthode MPPT 89 0.1 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.2 MODELE D’UNE BATTERIE L'énergie électrique est une énergie qui ne peut être stockée qu'en faibles quantités. Dans les systèmes hybrides isolés, des batteries sont souvent utilisées pour garantir l’équilibre production/consommation et pour lisser les variations de puissance. Avant de passer à la description "modélisation de la batterie", il est utile de définir certaines notions sur les batteries. III.3.2.1 Concepts Toute batterie est un ensemble de cellules électrochimiques capables de stocker de l'énergie électrique sous forme chimique, puis de la restituer partiellement par la suite, grâce à la réversibilité des réactions mises en jeu. Ces réactions consistent en des oxydations et des réductions au niveau des électrodes, le courant circulant sous forme d'ions dans l'électrolyte et sous forme d'électrons dans le circuit raccordé à la batterie (Figure III-19). Les batteries utilisées dans les systèmes solaires autonomes sont en général de type plomb-acide (Pb). Les batteries cadmium-nickel (NiCd) ne sont que rarement utilisées car leur prix est beaucoup plus élevé. La réaction globale est donné par la l’équation suivante [81]: Équation III-36 A l’électrode positive Équation III-37 A l’électrode négative Équation III-38 Chaque cellule de batterie plomb fourni une tension moyenne de 2 V. Figure III-19 : Cellule électrochimique de base 90 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC La capacité énergétique de la batterie (exprimée en wattheures, Wh) dépend des quantités et de la nature des éléments chimiques compris dans la cellule. L'anode est l'électrode à laquelle l'oxydation (perte d'un ou plusieurs électrons) se produit et à partir de laquelle les électrons vont alimenter le circuit extérieur (la charge). La cathode est l'électrode à laquelle se produit la réduction (gain d'un ou plusieurs électrons); les électrons revenant de la charge arrivent sur cette électrode. En décharge, l'anode est la borne négative de la batterie et la cathode la borne positive. Par contre, en charge, l'électrode négative est la cathode et l'électrode positive est l'anode, les électrons circulant alors dans l'autre sens. Les paramètres électriques suivants sont généralement employés pour caractériser une batterie: 1. La capacité nominale qmax est le nombre maximal d'ampères-heures (Ah) qui peut être extrait de la batterie, dans des conditions de décharge prédéterminées. 2. L'état de charge SOC (State of charge) est le rapport entre la capacité présente et la capacité nominale qmax : SOC = q/qmax (0<SOC<1). Si SOC = 1, la batterie est totalement chargée si SOC = 0, la batterie est totalement déchargée. 3. Le régime de charge (ou décharge) est le paramètre qui reflète le rapport entre la capacité nominale d'une batterie et le courant auquel celle-ci est chargée (ou déchargée). Il est exprimé en heures. Par exemple, pour une batterie de 150 Ah déchargée à 5 A, le régime de décharge est 30 h. 4. La durée de vie est le nombre de cycles charge/décharge que la batterie peut soutenir avant de perdre 20% de sa capacité nominale. III.3.2.2 Modélisation de la batterie Il existe dans la littérature une large variété de modèles de batterie [83-85]. Le plus souvent, ces modèles représentent la batterie par un circuit électrique équivalent, composé de résistances, de capacités et autres éléments de valeur fixe ou variant avec des paramètres tels que l'état de charge ou la température. Ces modèles sont utilisés pour déterminer l'état de charge ou pour prédire la durée de vie des batteries. La plupart des modèles sont constitués de deux parties, l’une décrivant le model de capacité et l’autre, le model de tension de la batterie [84]. La capacité est une des caractéristiques les plus importantes d’une batterie. Cette capacité représente la quantité de courant qui peut être extraite d'une électrode via les "masses actives", c'est-à-dire l'électrolyte et les matériaux actifs des électrodes, sur une décharge. Cette capacité s'exprime en ampères-heures, Ah (1 Ah = 3600 coulombs). En pratique, cette capacité dépend du courant, ainsi que de la température. Le modèle de la tension fournit l'amplitude de la tension aux bornes de la batterie. Cette tension est influencée par la profondeur de la charge et de la décharge. Le modèle de la tension doit être capable de prévoir que la tension de la batterie baisse lentement (linéairement) pendant la première partie de décharge et rapidement à la fin, quand la batterie est presque vide. Dans le cas de la recharge, la tension augmente linéairement pendant la première partie et plus rapidement vers la fin de la charge. 91 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Les modèles de tension sont généralement basés sur des équations qui relient la tension au courant et à l'état de charge. Les différents modèles existant dans la littérature pour les batteries sont d’une mise en œuvre difficile notamment à cause du nombre élevé de paramètres à déterminer. Ces paramètres sont nécessaires pour modéliser l’évolution dans le temps de la tension aux bornes de la batterie, sur toute la phase de charge et de décharge. Par conséquent, ces types de modèles sont adéquats pour des simulations à long terme. Sachant que dans la présente étude, le modèle de la batterie servira à modéliser les modes de charge et décharge dans la partie linéaire et que l’analyse en simulation sera effectuée sur des intervalles de temps assez courts, il est plus approprié d’utiliser un modèle simplifié. Le schéma électrique d’un tel modèle est présenté dans la Figure III-24. Il s’agit d’une source idéale de tension en série, avec une résistance et une capacité. Les paramètres d'entrée du modèle de batterie sont : A. état initial de la charge: SOC1 (%) B. état maximale de charge: SOCm, maximum de charge disponible C. nombre de cellules 2V dans la série: ns D. efficacité de Charge / décharge de la batterie: K (sans unité) E. taux d'autodécharge de la batterie: D (h-1) Les paramètres D et E sont des constantes empiriques qui dépendent des caractéristiques de la batterie. L'état de charge (en %) a une relation linéaire à la tension en circuit ouvert aux bornes de la batterie. SOC1 peut être estimée sur la base des tensions actuelles en circuit ouvert borne de la batterie. La relation peut être estimée en utilisant le tableau suivant [83]: Tension 12.63 12.54 12.45 12.39 12.27 12.18 11.97 11.76 Etat de charge (%) 100 90 80 75 60 50 25 Complètement déchargé La tension aux bornes de la batterie est donnée par: Équation III-39 Où V1 et R1 sont gouvernés par un ensemble différent d'équations en fonction du mode de fonctionnement. Le courant de la batterie (Ibat) est positif lorsque la batterie est en mode de charge et négatifs lorsque la batterie est en mode décharge (Figure III-21). 92 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC R1 V1 Ibat Vbat Figure III.20 : Modèle simplifié d’une batterie [83][85] A. Mode de charge [83][85] Équation III-40 Équation III-41 Où SOC(t) sont l'état de charge actuel (%). SOC(t) sera défini par un ensemble d'équations détaillé dans la section suivante. B. Mode décharge [83][85] Équation III-42 Équation III-43 La partie la plus difficile du modèle de batterie est précisément d'estimer une valeur de SOC (t). C'est fondamentalement l'équation du bilan d'énergie en calculant la valeur de l'incrément de SOC que l'incrément de l'énergie dans un différentiel de temps en tenant compte de l'autodécharge et l'efficacité de décharge de charge. Pour cette équation, le temps est supposé avoir des unités de seconde certains termes doivent être divisés par 3600 afin que les SOC est en Wh. Cette valeur peut être modifiée pour compenser les unités de temps de minutes (60), heures (1), ou tout autre accroissement (divisions / heure). Équation III-44 Par l'intégration, on peut résoudre des SOC (t) =SOC Équation III-45 93 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.2.3 Résultat de simulation Nous avons effectué la simulation, à partir paramètres de la batterie. Les figures suivantes présentes courant & la tension de la batterie, on a tracé la variation de tension (charge /décharge) de sortie d’une batterie pour un courant donné. 20 15 10 Courant (A) 5 0 -5 -10 -15 -20 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 6 7 8 9 10 Temps (Heures) 24.2 24 Tension (V) 23.8 23.6 23.4 23.2 23 22.8 0 1 2 3 4 5 Temps (Heures) Figure III-21 : Courant & la tension de la batterie 94 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Dans cette partie, nous présentons les équations mathématiques qui régissent les phénomènes dans une pile à combustible à oxyde solide (SOFC) qui on a classé en deux parties, dans la première partie, nous décrivons le modèle qui va montrer les phénomènes électrochimique dans la pile SOFC à haute température suivant le modèle de la bibliographie, dans la deuxième partie nous démontrons un modèle qui montre les phénomènes de transfert de chaleur, de masse et de quantité de mouvement dans les différentes parties de la pile SOFC (électrolyte et électrodes) suivant les différentes type de source de chaleur. III.3.3 Modèle d’une Piles à combustible SOFC Dans littératures, il existe plusieurs modèles, mathématique, physique et électrochimique qui sont nécessaires pour simuler le comportement de SOFC. Le modèle électrique permet de calculer le point de fonctionnement en fonction de la température et de la pression. Notre étude se concentre sur l’étude de SOFC tubulaire via le modèle électrochimique. Dans cette section, un modèle dynamique d’une pile à combustible SOFC tubulaire est présenté en fonction de ces propriétés thermodynamique et électrochimiques, et sur la conservation de la masse et l’énergie. Le modèle de double couche est pris en compte dans ce modèle. Le modèle montre le potentiel d’être utile dans les études SOFC tels que le contrôle en temps réel des SOFC et de ses applications de production décentralisée. III.3.3.1 Développement du modèle dynamique Dans cette section, une approche mathématique est présentée pour la construction d’un modèle dynamique d’une pile SOFC. Pour simplifier l’analyse, les hypothèses suivantes sont faites : Anode Cathode Charge - e e- Fuel Inlet Air Inlet O2 - e H2 O2- N2 H2 Fuel outlet Air outlet O2 x 0 Figure III-22 : Diagramme de fonctionnement d’une pile O2 à combustible SOFC [86] H2O 95 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Un schéma fonctionnel d'une pile SOFC est montré dans la Figure III.22. Deux électrodes poreuses (anode et cathode) sont séparées par un électrolyte solide en céramique. Ce matériau d'électrolyte (normalement denses d'oxyde d'yttrium-zirconium stabilisé) est un excellent conducteur négativement ionisé (O =) à haute température. Analyse à une dimension O2- conduite en électrolyte sont des gaz parfaits. H2 combustible est plus stœchiométrique que d’O2- en cathode. H2 et O2- ont un uniforme de pression partiel qui est diminué le long du canal anode, tandis que la pression partielle de la vapeur d’eau sous pression partielle soit uniforme. Localement, la capacité thermique est utilisée dans l’analyse thermodynamique et la température effective de circulation de gaz dans les canaux de gaz (anode et cathode) est représentée par sa valeur moyenne arithmétique [86-87] : ch in out Tgaz Tgaz Tgas Équation III-46 2 La zone de combustible n’est pas modélisée dans le modèle thermique de SOFC. L’air est supposé être préchauffé. III.3.3.2 Pression partielle effective Dans ce modèle, les expressions pression partiel de H2, O2 et H2O en anode et cathode et leur valeur efficaces sur les sites de réaction réel sont fonction des paramètres opérationnelles de la pile à combustible (température, combustible, pression de la cathode et l’anode), paramètres physiques et électrochimique de la pile à combustible, cette pression partiel est utilisé pour calculer la tension de sortie de la pile. Comme le montre la Figure III.22, lorsque le courant de charge est en cours d’élaboration, H2 et O2 diffuse à travers les électrodes poreuses pour atteindre les sites de réaction, et le réactif H2O sera diffusé à l’anode. En conséquence, la pression partielle H2, H2O et O2 seront formé graduellement le long des canaux de l’anode et la cathode lorsque la pile à combustible est sous charge. En supposant que la variation des pressions partielles est uniforme. Les valeurs moyennes arithmétiques sont utilisées pour présenter l’ensemble effectif des pressions partielles des gaz dans les canaux. Les pressions effectives partielles de H2, O2 sur les sites de réaction réelle sera moins que ceux dans les canaux d’écoulement de gaz due à la diffusion de masse. En revanche, la vapeur partielle la pression sur les sites de réaction est plus élevée que dans le canal d’écoulement anode. Pour calculer la tension de sortie de pile à combustible, les pressions efficaces partielle de H2, H2O et O2 au les sites de réaction doivent être déterminées. Dans un mélange gazeux constitué d’espèces N, la diffusion du composant i à travers les électrodes poreuses peut être décrite par la formulation de Stefan-Maxwell [86][87]. p Hch2 p in H2 p Hout2 Équation III-47 2 96 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC p ch H2 0 p p0ch2 xi Où p in H2 0 in 02 p Hout2 0 p0out2 Équation III-48 2 Équation III-49 2 RT N xi N j x j N i D P j 1 i, j Équation III-50 xi x j fraction molaire de la matière i(j) ; D i , j diffusivité binaire effective de pair i-j (m²/s) ; N i N j flux superficielle de gaz i(j) [mol/(m² .s)] ; R constante de gaz, 8.3143 J/(mol.K) ; T température de gaz (K) ; P pression du gaz (Pa). Dans le canal de l’anode, le courant de gaz est un mélange de H2 et H2O. Dans le processus de transport à une dimension le long de l’axe des x, illustré à la Figure III-22, la diffusion de H2 peut être simplifiée [86]. dx H 2 dx RT x H 2 N H 2O x H 2 0 N H 2 DH 2 , H 2 0 Pach Équation III-51 Le flux molaire de H2 et H2O peuvent être déterminées par la loi de faraday N H2 N H2 0 idem 2F Équation III-52 Notez que x H 2 x H 2O 1 , l’équation III-52 peut être comme suit : dp H 2 dx RT DH 2 , H 2O idem 2F Équation III-53 De même, nous pouvons obtenir l’équation de diffusion à une dimension de Stephan-Maxwell pour H2O. dp H 2O dx RT D H 2 , H 2O idem 2F Équation III-54 L’intégration des équations III-53 et III-54 par rapport à x pour la surface du canal de l’anode sur le site de réaction réel. p H* 2 p Hch2 RTla idem 2FDH 2 , H 2O Équation III-55 97 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC p H* 2O p Hch2O RTla idem 2 FDH 2 , H 2O Équation III-56 Dans le canal de la cathode, l’oxydant est l’air qui se compose principalement de O2 et N2 qui est xO2 x N 2 1 , on applique la même procédure que ci-dessus, l’équation de Stephan Maxwell pour O2 est exprimer comme suit : dxO2 dx RT xO2 N N 2 x N 2 N 02 D0 2 , N 2 Pcch Équation III-57 Comme l’azote ne participe pas à la réaction chimique, le flux molaire net d’azote normal à la surface de la cathode peut être mis à zéro : N H2 0 Équation III-58 Le flux molaire d’O2 est déterminé par la loi de faraday : N 02 idem 4F Équation III-59 L’équation peut être exprimée comme suit : dxO2 dx RTidem xO2 1 4 FPcch DO2 , N 2 Équation III-60 Par similitude, à l’anode, l’effective pression de l’oxygène en site de réaction est exprimer par : RTi deml c pO* 2 Pcch Pcch POch2 exp 4 FPcch DO , N 2 2 Équation III-61 pO* 2 , pH* 2 0 et p H* 2 , est calculer à partir de Équation III-55, III-56 et III-61, sera utilisé dans l’équation de Nernst pour extraire la tension de sortie de pile à combustible. Dans le paragraphe suivant, les équations de conservation de la matière, qui seront également utilisés pour déterminer la tension de sortie de pile à combustible, qui sera être développés. 98 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.3.3 Les équations de conservation de la matière Le changement instantané de l’efficacité des pressions partielles d’H2 et la vapeur d’eau dans le canal d’écoulement de gaz anodique peut être déterminé par les équations des gaz parfaits comme suit [86-87-88] : ch Va dp H 2 i M Hin2 M Hout2 RT dt 2F Équation III-62 ch Va dp H 2O i M Hin2O M Hout2O RT dt 2F Équation III-63 ch Vc dpO2 i M Oin2 M Oout2 RT dt 4F Équation III-64 Basé sur l’hypothèse (3), le débit massique de H2, H20 et O2 à l’entrée et de sortie des canaux d’écoulement peut être exprimée comme suit : M Hin2 M a x Hin2 M a M Hout2 M a x Hout2 M a p Hin2 p Hout2 Ma x M M in O2 Ma x M out O2 Ma x out H 2O in O2 out O2 Ma Ma Ma Équation III-66 Pach M Hin2O M a x Hin2O M a out H 2O Équation III-65 Pach p Hin2O Équation III-67 Pach p Hout2O Équation III-68 Pach pOin2 Équation III-69 Pach pOout2 Équation III-70 Pach En réécrivant l’équation III-62, équation III-63 et équation III-64 on trouve : dp Hch2 dt dpHch2O dt 2M a RT in 2M a RT ch RT pH2 pH2 i ch ch 2 FVa Va p a Va p a 2M a RT in 2M a RT ch RT p H 2O p H 2O i ch ch 2 FVa Va p a Va p a 99 Équation III-71 Équation III-72 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC dpOch2 dt 2M c RT in 2M c RT ch RT pO2 pO2 i ch ch 2 FVc Vc pc Vc pc Équation III-73 En mettre les équations ci-dessus en forme de Laplace, nous obtenons : in Pach 1 ch P s I s PH 2 s a PH 2 0 1 a s 4 FM a ch H2 PHch2O s in Pach 1 ch P s P 0 I s H 2O a H 2O 1 a s 4 FM a in PcchC 1 ch P s I s PO2 s a PO2 0 1 c s 4 FM c ch O2 Avec les constantes de temps : a Équation III-74 Équation III-75 Équation III-76 V P ch Va Pach c c c 2M c RT 2M a RT Les significations des constante de temps a est qu’il faudra quelques secondes pour remplir V un réservoir de volume a 2 a la pression Pach , si le débit massique est M a . De même pour c . III.3.3.4 La tension de sortie de la pile à combustible La réaction globale dans une pile à combustible SOFC est [89]: 2 H 2 O2 2 H 2 0 ( g ) L’eau produite par la réaction est sous forme gaz. L’équation de Nernst correspondante pour calculer le potentiel réversible est [86] : Ecell ch 2 ch RT p H 2 pO2 EO ,cell ln 4 F p Hch 0 2 é Équation III-77 E 0 ,celll est fonction de la température et peut être écrit par l’équation suivante : E0,celll EO0 ,cell k E T 298 Équation III-78 Avec E 0 ,celll est le potentiel standards de référence à l’état standard, 298 K et 1 atm. 100 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC E celll Calculer précédemment équation III-77, représente la tension en circuit ouvert de la pile à combustible. Toutefois, lorsque la pile est sous charge, sa tension de sortie est inférieure en raison des pertes d’activation, chute de tension ohmique de résistance et de la concentration. La tension d’une cellule peut donc s’écrire : Vout E cell Vact,cell Vohm,cell Vconc,cell Équation III-79 La tension de sortie de la pile à combustible peut être obtenue : Vout N cellVcell E Vact Vohm Vconc Équation III-80 Pour calculer la tension de sortie de la pile à combustible, nous intéresserons aux différentes chutes de tension attachées aux phénomènes dissipatifs irréversibles existant dans une pile à combustible. Les trois dessus des chutes de tension seront calculés : III.3.3.5 Phénomènes électrochimiques Nous nous intéresserons aux différentes chutes de tension attachées aux phénomènes dissipatifs irréversibles existant dans une pile à combustible. A - Chute de tension d’activation La polarisation d’activation est provoquée par une réaction d’électrode lente, nécessitant une énergie d’activation pour se produire. En effet, pour qu’une réaction chimique ou électrochimique puisse démarrer, les réactifs doivent franchir une barrière d’activation. L’équation de Buter-Volmer est utilisée pour calculer la chute de tension d’activation [86]. zFVact zFVact i i0 exp exp 1 RT RT Où Équation III-81 i0 courant d’échange apparent β coefficient de transfert d’électron i0 le courant d’échange apparent, qui est essentiellement fonction de la température i0 k a1 .T . exp k a 2 / T Équation III-82 Où ka1,ka2 sont des constantes empiriques Sous condition d’activation élevée, le premier terme d’équation III-71 est beaucoup plus élevé que le second terme et l’équation de Tafel [90] peuvent être obtenue à partir d’ d’équation III71 (on néglige second terme), ainsi : Vact,cell RT i ln zF i0 Équation III-83 101 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC L’équation III-83 donnera une valeur non raisonnable de Vact lorsque i=0. Selon la valeur β est d’environ 0.5 pour les applications de piles à combustible, et l’équation III-83 peut être écrite comme suit : Vact,cell i 2 RT sinh 1 zF 2 i 0 Équation III-84 La résistance d’activation équivalente est définie par : Ract,cell Vact,cell i i 2 RT sinh 1 zFi 2 i 0 Équation III-85 Selon l’équation III-75, la chute de tension d’activation sera égale à zéro lorsque la charge est en cours. La chute de tension ohmique et de la concentration est égale à zéro lorsque la pile à combustible n’est pas chargée (i=0). Cependant, même si la pile SOFC est en circuit ouvert, la tension de sortie est inférieure à la valeur théorique donnée par l’équation III-75. La tension d’activation est donnée par la relation suivante, cette approche est similaire au fonctionnement de la pile PEMFC : Vact,cell 0 1T iRact,cell Vact0,cell Vact1,cell Équation III-86 Où 0 constante d’activation (V) 1 coefficient de température (V/K) Vact 0,cell 0 1T est la partie de chute de l’activation affectée par température interne de la pile à combustible, tandis que Vact1,cell iRact,cell est dépendant de la température. B - La polarisation ohmique Elles sont dues à la résistance que rencontre le flux d’ions en traversant la membrane et la résistance que rencontrent les électrons dans les électrodes. La résistivité des matériaux de la pile dépend de différents facteurs tels que la température et la concentration en groupement ionique. Cette polarisation ohmique est présentée par l’équation suivante [91] Vohm,cell Vohm,elec Vohm,int rc iRohm,cell Équation III-87 Rohm ,cell normalement diminuer au fur à mesure que la température augmente, elle est exprimer par : Rohm,cell b aelecyt exp eleccyt T Acell b aint erc exp int erc T int erc elecyt Acell 102 Équation III-88 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC C - La polarisation de concentration Lorsque la demande en courant augmente, le système devient incapable de maintenir la concentration nécessaire des réactifs. Ceci conduit à un effondrement rapide de la tension aux bornes de la pile. Plusieurs facteurs contribuent à la polarisation de concentration : la faible diffusion du gaz à travers les électrodes poreuses, la dissolution des réactifs ou produits dans l’électrolyte, la diffusion des réactifs ou des produits du site de la réaction vers l’électrolyte ou l’inverse. A des densités de courants élevées, la faible vitesse de transport des réactifs ou des produits vers le site de la réaction est la contribution majeure à la polarisation de concentration. Des pertes liées aux cinétiques de transfert (d’alimentation) des réactifs peuvent être exprimées par l’équation suivante [88] : Vconc,cell Vconc,a ch 2 ch p* 2 p* RT p H 2 pO2 O2 ln H 2 ln 2 2 ch * 4F pH 0 pH 0 2 2 ch RT 1 RTla iden / 2 FDH 2 0, H 2 p H 2 0 ln 2 F 1 RTla iden / 2 FDH 2 0, H 2 p Hch2 Vconc,c RT 1 ln 4 F pOch2 Vconc,a Vconc,c RTidenl c pcch pcch pOch2 exp 4 Fpcch DO , N 2 2 Équation III-89 Équation III-90 Équation III-91 La résistance équivalente à la chute de tension de concentration peut être calculée comme suit : Rconc,c Vconc,cell Équation III-92 i III.3.3.6 Modèle dynamique de la pile à combustible Le schéma électrique équivalent de la pile à combustible est représenté dans le schéma électrique (Figure III-23), au premier ordre. Il y a un retard dans les pertes d’activation et concentration. Ceci est représenté par les résistances Ract et Rconc respectivement. Ce retard est la cause du phénomène de double couche. Le phénomène de double couche apparaît au contact entre l’électrode et l’électrolyte de différentes natures. Au mécanisme de transfert de charge se couple un processus interracial : pour tout point de fonctionnement de la pile, des électrons s’accumulent du côté de l’électrode, et des protons s’accumulent du côté électrolyte sans isolement. Il existe donc à cette interface une double couche électrochimique (phénomène de Halmolzt), qui se comporte comme un condensateur. Les pertes ohmiques ne sont pas affectées par le phénomène de double couche. Il est directement relié par le courant, représenté par la Rohmic. La capacité équivalente de la double couche C est positionnée en parallèle avec Ract et Rconc pour tenir compte de l'effet dynamique de ces chutes de tension. 103 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Ce résultat est observé lors de connexion en série avec la tension de Nernst (thermodynamique potentielle) et le voltage ohmique. i + Vohmic,cell Ract,cell C Vcell L O VC,cell A Rcon,cell D E Nernst - Figure III-23 : Modèle dynamique de la pile à combustible SOFC. La tension à la borne de la capacité est donnée par la relation suivante [88]: dVC ,cell Ract,cell Rconc,cell VC ,cell i C dt Équation III-93 Effet de la double couche de charge est intégré dans la modélisation, la tension de la pile à combustible ainsi obtenu : Vcell E cell VC ,cell Vact0,cell Vohm,cell Équation III-94 La tension de sortie de SOFC est calculer à partir de l’équation III-80 et l’équation III-94 : 104 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.3.7 Bilan énergétique de la thermodynamique Le profil de section transversale et de transfert de chaleur à l’intérieure de tube de SOFC est présenté dans la figure III-24. Un avantage de cette structure tubulaire est qu’il élimine les problèmes d’étanchéité entre les cellules puisque le support tube de chaque cellule est fermé à une extrémité. L’air est alimenté en tube par une alimentation en air central (AST). Le gaz combustible coule à l’extérieur de la cellule (surface de l’anode) et en parallèle direction à l’air [84-85]. L’analyse thermique pour le réformateur de combustible et de combustion n’est pas incluse dans ce modèle. Les échanges de chaleur entre les cellules ne sont pris en compte dans ce modèle en supposant que différences de température entre les cellules adjacentes peuvent être négligés. Le transport de chaleur à l’intérieure du pile à combustible se fait principalement au moyen de rayonnement, la convection, et le débit massique. qfeul,conv Fuel qfeul,flow Fuel cell qrad qflow,air,ann Air qflow,air,AST qconv,outer Air supply Tube qconv,inner qconv,ann qgen Fuel cell Fuel Figure III-24: Les modes de transferts thermiques au niveau de la pile à combustible SOFC [86]. La chaleur produite par la réaction chimique à l’intérieur de la pile à combustible peut être écrite comme suit [86] : q gen qchem qelec Équation III-95 L’énergie libérée pendant une réaction chimique est donnée par la relation suivante : qchem nH 2 ,consumed H Équation III-96 ou ΔH est l’enthalpie de réaction au niveau de la pile à combustible 105 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC La puissance réelle de sortie est définie : q elec Vout i Équation III-97 L’analyse d’équilibre thermodynamique et de l’énergie pour les différentes parties intérieures de la cellule est discutée ci-dessous [86-87] : A -Tube de la pile qin ,cell q gen qchem qelec Équation III-98 qout ,cell qrad qconv,ann q flow,air ,ann qconv, fuel q flow, fuel Équation III-99 q net ,cell q in ,cell q out ,cell mcell C cell dTcell dt Équation III-100 4 4 qradl *AST AAST ,outer Tcell TAST Équation III-101 qconv ,ann hcell AAST ,outer Tcell Tair ,ann Équation III-102 q flow,air ,ann M air M mw,air Cair Tin,air ,ann Tout ,air ,ann Équation III-103 qconv , fuel hcell Acell,outer Tcell T fuel Équation III-104 q flow, fuel q flow,H2 q flow, H2O Équation III-105 out in q flow, H 2 M Hin2 M Hout2 T fuel T fuel C H 2 M mw, H Équation III-106 2 out in q flow, H 2 M Hin2O M Hout2O T fuel T fuel C H 2O M mw, H O Équation III-107 2 B - Combustible qin ,cell qconv , fuel q flow, fuel Équation III-108 qout ,cell q flow, fuel Équation III-109 q net ,cell q in ,cell q out ,cell mcell C cell dT fuel dt 106 Équation III-110 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC C - L’air entre pile et air tube (AST) qin ,air ,ann qconv ,cell,ann q flow,air ,ann Équation III-111 qout ,air ,ann q flow,air ,ann Équation III-112 q net , air , ann q in , air , ann q out , air , ann m air , annl C air dTair ,ann dt Équation III-113 D -air qin , AST qrad qconv , AST ,outer Équation III-114 qout , AST qcon, AST ,inner q flow,air , AST Équation III-115 q net , AST qin , AST q out , AST m AST C AST dTAST dt Équation III-116 qconv , AST ,outer hAST ,outer AAST ,outer Tair ,cell TAST Équation III-117 qconv , AST ,inner hAST ,innerr AAST ,anner TAST Tair , AST Équation III-118 qair , flow, AST M air Cair Tin ,air , AST Tout ,air , AST Équation III-119 E-Air de AST qin ,air , AST qout , AST q fconv, AST ,inner q flow,air , AST Équation III-120 qout ,air , AST q flow ,air , AST Équation III-121 q net , air , AST q in , air , AST q out , air , AST m air C air , AST dTair , AST dt Où m masse (kg) Ci capacité thermique spécifique de matière i [J/(mole.K),or J/(kg.K)] ; h cœfficient de transfert thermique A surface (m²) Mi nombre de mole de la matière (mol/s) Mmw,i poids moléculaire de la matière (mol/s) ε l’émissivité σ stefan-Boltzmann constant, 5.6696 x 10-8 W.m-2.K-4 107 Équation III-122 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Les exposants et les indices dans les équations ci-dessus sont définis comme suit: Ann : anneau de la pile à combustible AST : l’air circulant dans le tube ch : canal de l’anode/cathode chem : chimique conv : convection consumed : matière consommé dans la réaction chimique gen : matière (énergie) générer dans la réaction chimique flow : flux thermique échangé inner/outer : Intérieure/extérieure mw : poids moléculaire (kg/mol) net : la valeur net rad : radiation * : valeur effective III.3.3.8 Résultats de simulation de la Pile à combustible SOFC Les résultats de la figure III.25 présentent la tension d'une cellule d'une pile SOFC de configuration géométrique tubulaire suivant trois températures de fonctionnement de la pile ; 800 K, 900 K et 1000 K. La tension de la cellule varie fortement avec la température lorsque la température passe de 800 à 1000 K. 1.4 1000°C 900°C 800°C 1.2 Tension Vcell (V) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 20 40 60 80 100 120 Courant (A) Figure III-25 : Courbes caractéristiques d’une cellule SOFC; Influence de la température constante 108 140 160 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 1400 Température (°C) 1350 1300 1250 1200 1150 0 20 40 60 80 100 120 140 160 Courant (A) Figure III-26 : Courbes caractéristiques de température d’une cellule SOFC L’influence de la température sur les pertes au niveau de la pile à combustible SOFC est présentée dans la figure III-27. On remarque que l’élévation de la température à un grand impacte sur la caractéristique de la cellule notamment pour les pertes ohmiques et les pertes d’activation des charges ; pour une variation de température de 700°C à 900° la tension chute grossièrement notamment pour les grandes variations de densité de courant de la pile à combustible. Tandis que, l’élévation de la température à un faible influence sur les pertes de concentration. Point de fonctionnement de la pile à combustible est fonction des paramètres des pertes (pertes ohmique, de concentration et d’activation) et de la température. 0.8 900°C 900°C 900°C 800°C 800°C 800°C 700°C 700°C 700°C 0.7 0.6 Tension (V) 0.5 Polarisation ohmique Polarisation de concentration 0.4 Chut de tension d'activation 0.3 0.2 0.1 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Courant (A) Figure III-27 : Trois pertes d’une cellule SOFC avec variation de la température. 109 160 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC La Figure III-28, représente la caractéristique tension-courant et courant-puissance d’un stack de 5kW, pour une température de fonctionnement de l’ordre 1173K sous pression de l’anode et de la cathode est égale à 3 atm. 110 6000 100 Puissance (W) 5000 90 80 4000 Tension (V) 70 60 3000 50 2000 40 30 1000 20 10 0 20 40 60 80 100 120 140 0 160 Courant (A) Figure III-28 : Courbes caractéristiques I-V et de puissance I-P d’un Stack SOFC 5kW Réponse dynamique et thermique d’une pile à combustible SOFC La charge du courant utilisé est un step qui varie de 0 à 80 A en 100 s et à 30 A en 800s. 120 100 Courant (A) 80 60 40 20 0 0 2000 4000 6000 8000 10000 Temps (s) Figure III-29 : Courbe d’un step de courant (charge) 110 12000 14000 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC 110 900°C 800°C 700°C 100 90 Tension (V) 80 70 60 50 40 30 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 Temps (s) Figure III-30 : Réponse dynamique d’une pile à combustible SOFC La température correspondante au fonctionnement de la tension dynamique de sortie de la pile SOFC est représentée dans la figure III-31 sous dessous : 900°C 800°C 700°C 1250 Tempurature (K) 1200 1150 1100 1050 1000 950 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 Temps (s) Figure III-31 : Réponse Thermique d’une pile à combustible SOFC 111 14000 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.4 Electrolyseur d’eau Un électrolyseur d’eau alcalin réelle se compose de plusieurs cellules connectées en série. Le modèle présenté est basé sur les caractéristiques d’une seule cellule. Le calcule de la tension de fonctionnement requis, les taux de production de masse de flux de l’hydrogène et l’oxygène, et la génération de chaleur interne sont tous fait sur une basse d’une cellule, tandis que la valeur correspondante d’une unité d’électrolyseur, tout simplement en multipliant par le nombre de cellules en série. Le calcule de la température de fonctionnement est basée sur un ensemble de coefficient de transfert thermique et une capacité thermique localisée pour un électrolyseur. III.3.4.1 Relation entre le changement de l’énergie de Gibbs et le potentiel de la cellule L’analyse thermodynamique nous permet de démontrer que, pour une réaction réversible le travail électrique We nécessaire pour séparer l’eau est égal à la variation de l’énergie de Gibbs ΔG. C’est Wel=ΔG. L’énergie électromotrice électrique E est relie avec le travail électrique We=q E, avec q est la charge électrique, qui circule dans le circuit de la cellule. Selon la loi de Faraday, nous avons [47]: We G qE nFE Équation III-123 Où n nombre de mole d’é transférés par mole d’eau (n=2) E fem appliqué V F constante de faraday. F=96.485 C mol-1 La fem d’un processus électrochimique réversible est appelé la tension réversible. De l’Équation III-115, on voit que la tension réversible Urev d’une cellule peut être exprimée par [64] : U rev G nF Équation III-124 De manière analogue, la demande totale d’énergie H est liée à la tension thermoneutre par l’expression suivante [64] : U tn H nF Équation III-125 Par conséquent, Urev et Utn est tout simplement la notation pour les valeurs de l’énergie G et H, respectivement. En condition standard Urev=1.229 V et Utn=1.482 V, mais ces changements avec la température et de pression, de manière analogue avec G et H. 112 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.4.2 Caractéristiques Tension-Courant d’un électrolyseur La cinétique d’électrode d’une cellule d’électrolyse peut être modélisée à l’aide d’un empirique modèle. Les modèles empiriques U-I pour l’électrolyseur ont été suggérés par Griesshaber et Sick (1991), Hug et al. (1992), Havre et al. (1995), et Vanhanen (1996). La caractéristique utilisée dans notre travail est basée sur le modèle de Griesshaber [67]. U U rev r t I s log I 1 A A Équation III-126 Avec r paramètres de la résistance ohmic de l’électrolyte (i = 1…2) s, t paramètres de surtension en électrodes (i = 1…3) A surface de l’électrode, m2 Afin de modéliser correctement la dépendance de la température de la surtension, Ulleberg (1997), proposée un modèle plus performant, qui prend en compte la température, la résistance ohmique, les cœfficients de surtension [67]. U U rev r1 r2 T I s1 s 2 T s 3T 2 A log t 1 1 t 2 T t3 T 2 I 1 A Équation III-127 Avec ri paramètres de la résistance ohmic de l’électrolyte (i = 1…2) si, ti paramètres de surtension en électrodes (i = 1…3) A surface de l’électrode, m2 T température de l’électrolyte, °C III.3.4.3 Modèles thermiques d’électrolyseur La température de l’électrolyte de l’électrolyseur à une influence direct sur les performances de l’électrolyseur. L’énergie thermique générée interne est due aux lacunes dans les cellules, une partie est stockée dans les masses entourant et une partie est transférée à la température ambiante, soit par des processus naturels ou par refroidissement auxiliaire. Ainsi, de la théorie de base de transfert de chaleur (Incropera and DeWitt, 1990), Ulleberg propose trois options pour calculer la température T pour un simple modèle thermique [67], nous proposons ici l’un des modèles : Qgen Qstore Qloss Qcool Équation III-128 Qgen nc U U tn I ncUI 1 e Équation III-129 dT dt Équation III-130 1 T Ta Rt Équation III-131 Qstore Ct Qloss Qcool Ccw Tcw,i Tcw,o Équation III-132 113 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Où nc nombre de cellule en série U tension V Utn tension thermoneutre V I courant A ηe rendement énergétique Ct capacité thermique de l’électrolyte, JK-1 T température de l’électrolyte °C Rt résistance thermique KW-1 Ta température ambiante°C Ccw capacité thermique de l’eau de refroidissement JK-1 Tcw,i,Tcw,o température de l’eau de refroidissement (in et out),°C k Tcw,o Tcm,i T Tcw,i 1 exp HX C cw Équation III-133 Avec kHX coefficient d’échange effectif thermique pour le processus de refroidissement. Est obtenu par une équation empirique suivante : k HX hcond hconv .I Équation III-134 Où hcond coefficient de conduction thermique (W/°C) hconv coefficeint de convection thermique [W/(°C.A)] III.3.4.4 Production d’hydrogène (effet de faraday) Selon la loi de faraday, le taux de production d’hydrogène dans une cellule d’électrolyseur est directement proportionnelle à la vitesse de transfert des électrons au niveau des électrodes, qui à son tour est équivalente à la courant électrique dans le circuit extérieur. Par conséquent, le taux de production totale d’hydrogène dans un électrolyseur, qui se compose de plusieurs cellules connectées en série. Les débits d’hydrogène et d’oxygène consommés par une pile ou produits par un électrolyseur (Équation III-135) et (Équation III-136) sont directement proportionnels à l’intensité et au rendement faradique de l’appareil selon les équations suivants [64]: A. Pile à combustible Fgaz nc I F n F Équation III-135 B. Electrolyseur Fgaz nc I 1 n F F Équation III-136 114 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Avec Fgaz : flux de gaz (mol/s) nc : nombre de cellules I : intensité du courant de l’appareil ηF : rendement faradique (%) et n le nombre de moles d’électrons échangées par mole d’eau (n = 2 pour l’hydrogène, n = 4 pour l’oxygène). Pour modéliser le rendement faradique, il existe un modèle universel dans littérature donnée par la relation suivante [67]: F 2 3T 4 T 1 exp 2 5 I Ac 6T 7 2 2 I A c Équation III-137 Avec ζi paramètre du faraday (i=1…….5) T température de la pile à combustible ou électrolyseur, [°C] I courant de composant, [A] Ac surface de l’électrode, [m²] III.3.4.5 Stockage gaz Notre modèle qui nous permet de modéliser le stockage des gaz est le modèle du gaz réels de Van der Waals [64] : P nRT a n 2 V nb V 2 a 27 R 2 Tcr 2 64 Pcr Équation III-138 b et R Tcr 8 Pcr Avec P est la pression (Pa) n le nombre de mole (mol) R constante des gaz parfaits (8,314 J.K-1mol-1) T température (K) V volume du stockage (m3) Tcr température critique (°K) Pcr pression critique (Pascal) 115 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.4.6 Résultats de simulation d’Electrolyseur La Figure III-32 présente le modèle de l’électrolyseur comprenant plusieurs blocs : électrique, thermique et hydraulique. La présentation du système de la pile à combustible est identique. Seuls le modèle et les paramètres diffèrent. Figure III-32 : Modèle de l’électrolyseur Les entrées du modèle sont la puissance demandée (PAC) ou fournie (EL) ainsi que la température ambiante utiliser dans le modèle thermique. Les sorties sont le courant, la tension, la température, la pression, le flux d’hydrogène et oxygène produits ou consommés. Les paramètres du modèle d’électrolyseur [67] Paramètre r1 r2 Kele t1 t2 nc krev Celec RT,elec A Kf1 Kf2 hcond hconv ncm Ccm Valeur 8.05 x 10-7 ohm.m² -2.5x10-7 ohm.m²/°C 0.185 V -1.002 m²/A 8.424 m².°C/A 40 1.93x10-3 V/°C 6.252X105 J/°C 0.167 °C/W 0.25 m² 2.5x104 A/m² 0.96 7.0 W/°C 0.02 W/(°C.A) 600 kg/h 697.67 W/°C 116 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC A. Modèle électrique Les caractéristiques tensions courant du modèle d’une cellule d’électrolyseur à des températures différentes sont illustré dans la Figure III-33. Augmentation de la température diminue la tension à l’intensité constante. Cette influence diminue pour les faibles intensités. 2.4 20°C 80°C Tension d'une cellule El, V 2.2 2 1.8 1.6 1.4 1.2 1 0 50 100 150 200 250 300 350 Densité de courant, mA/cm² Figure III-33 : Caractéristique courant tension d’une cellule électrolyseur Alcalin. B. Modèle thermique La Figure III.34 montre la réponse de la température du modèle, pour un stack d’électrolyseur comprenant 5 cellules, la température ambiante et la température d’entrée de l’eau de refroidissement sont fixé à 25°C. Pour notre cas de simulation, la l’intensité appliqué à 200 A. l’empilement des augmentations de température de 25°C à 55°C. La température augmente lentement (9 heures). Le rendement faradique est représenté dans la figure III.30. 37.5 60 Tempurature (°C) 37 55 36.5 50 Tension El (V) 36 35.5 45 35 40 34.5 35 34 30 33.5 33 0 5 10 15 20 25 Temps (s) Figure III-34 : Courbe de simulation de température au niveau d’électrolyseur 117 25 30 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC La température augmente la conductivité de l’électrolyte. Cela diminue les surtensions aux électrodes. La tension des cellules étant diminuée, le rendement potentiel est amélioré. Par contre, l’augmentation de la température diminue le rendement faradique d’un électrolyseur alcalin et la pureté des gaz (Figure III-35). 100 90 25°C 40°C 80°C 80 Rendement (%) 70 60 50 40 30 20 10 0 0 50 100 150 200 250 300 350 Densité de courant (mA/cm²) Figure III -35 : Influence de la température sur le rendement faradique d’un électrolyseur alcalin. 118 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.5 Les convertisseurs Les convertisseurs génèrent des pertes énergétiques dans le système, ce qui se traduit par un rendement de conversion inférieur à 1. On exprime le rendement de conversion selon l’équation III-139 [92][93]: PS Pe Équation III-139 Où Pe est la puissance en entrée du convertisseur et Ps, la puissance en sortie. On a alors : Pe PS Ppertes Équation III-140 Les pertes peuvent donc s’exprimer en fonction de Ps selon : Ppertes PS 1 1 Équation III-141 On peut représenter les pertes de la manière suivante : Ppertes K0 K1 PS K2 PS 2 Équation III-142 K0 est relatif aux pertes à vide K1 est relatif aux pertes par chute de tension dans les semi-conducteurs K2 est relatif aux pertes joules Macagnan propose de modéliser le rendement selon l’équation III-142. En négligeant les pertes par chute de tension (coefficient K1), et en normalisant la puissance de sortie du convertisseur par sa puissance nominale Pnom, on peut écrire : PS PS Pnom Pnom P n0 m S P nom Équation III-143 2 Avec 10 100 9 10 n0 1 99 et m 1 100 n0 1 Équation III-144 En connaissant les valeurs du rendement à 10 % et à 100 % de Pnom (η10 et η100), on détermine les valeurs des deux paramètres n0 et m qui permettent de calculer la valeur du rendement du convertisseur pour toute puissance délivrée. 119 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.5.1 Les hacheurs (DC/DC) Les niveaux de tension des appareils n’étant pas identiques, des hacheurs (convertisseurs DC/DC) connectés en série avec les appareils permettent d’ajuster leur tension à celle du bus. Ces convertisseurs entraînent bien évidemment des pertes d’énergie dans le système qui reste cependant généralement faibles, les rendements étant généralement compris entre 0,95 et 0,99 [92]. On propose les valeurs suivantes pour les rendements à 10 % et à 100 % de Pnom : 10 0.93 100 0.98 D’après les équations ci-dessus, les valeurs de n0 et m sont donc : n0 7.4 10 3 3 m 13 10 La figure suivante illustre la variation du rendement d’un convertisseur DC/DC en fonction de sa puissance de sortie normalisée. 1 0.9 Rendement convertisseur DC/DC 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 Ps/Pnom Figure III-36 : Évolution du rendement du convertisseur DC/DC en fonction de sortie normalisée III.3.5.2 L’onduleur (convertisseur DC/AC) La charge étant alimentée en courant alternatif, un onduleur est donc présent entre le bus continu et la charge (Figure III-37). Il existe diverses équations pour définir le rendement d’un onduleur en fonction de la puissance délivrée. Nous utilisons la même formule de Macagnan présentée précédemment dans l’équation III-143. Pour notre onduleur, les valeurs des rendements à 10 et 100 % de Pnom sont : 10 0.86 100 0.97 120 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC Les valeurs des paramètres n0 et m sont finalement : n0 17 10 3 3 m 18 10 La figure suivante permet d’observer qu’à 10 % de sa puissance nominale, le rendement de l’onduleur atteint environ 0,85 tandis qu’à pleine puissance, il s’élève à environ 0,96. En revanche, pour des faibles puissances (< 5 % de la valeur nominale), le rendement s’écroule dramatiquement. 1 0.9 0.8 Rendement onduleur 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 Ps/Pnom Figure III-37 : Evolution du rendement du l’onduleur en fonction de sortie normalisée Ce modèle présente l’avantage d’être simple et de représenter fidèlement les pertes énergétiques d’un convertisseur. 121 Chapitre III. Modélisation & Simulation du Système PV-H2-PAC III.3.6 PMU - Power Management Unit Le modèle du PMU permet définir les puissances de l’électrolyseur, de la pile à combustible et de la batterie, en fonction de la puissance délivrée par le PV et celle demandée par la charge. Pour les rendements de conversion, les équations utilisées sont précisées au paragraphe précédent (Équation III-139 à Équation IV-143). La charge à délivrer par le système est la somme de la puissance demandée par l’utilisateur et de la consommation intrinsèque du système. Pour la gestion d’énergie au sein du système, trois cas sont distingués : Le champ solaire ne satisfait pas la demande : la pile fournit le complément. Il y a excédent d’énergie solaire mais la puissance supplémentaire est inférieure à la puissance minimale de l’électrolyseur. L’excédent d’énergie est stocké dans la batterie. L’excédent solaire est fourni à l’électrolyseur. Aucun problème transitoire n’est pris en compte. La batterie n’est jamais déchargée. Les essais sur le système complet permettront d’évaluer la gestion réelle, les rendements de conversion et les phénomènes transitoires. L’algorithme de gestion est réalisé sur le bus DC. On calcule les puissances réelles de chaque composant sur ce bus (Figure III.38). PBatt ' PBatt Batt P PFC ' FC FC P PEL ' EL EL Pch arge P ' ch arge ch arge Ppv P' pv pv PPV ηPV ηCharge = ≈ P`charge = P`EL = PFC = PFC P`PV Pcharge P`FC P’EL = ηFC P`Batterie P = = =ρ EL = ηBatterie = PBatterie Figure III.38 : Schéma du PMU - Calcul des puissances de chaque composant sur le bus III.4 Conclusion Une étude bibliographique de modélisation détaillée a été réalisées, les modèles des composantes liées au développement du système hybride ont été étudiées et simulées. Une attention particulière a été consacrée aux générateurs de génération d’énergie. 122 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation Etude de cas - RESULTATS DE SIMULATION IV.1 INTRODUCTION Dans les deux derniers chapitres précédents, nous avons présenté les bases qui ont permis de développer sous l’environnement MATLAB/Simulink, les modèles de simulation de tous les composants du SEH PV-H2-SOFC illustré dans la Figure IV-1. Ces modèles de simulation peuvent être utilisés de manière modulaire, ce qui permet d’adapter le modèle aux objectifs des simulations. Dans ce chapitre, structuré en deux parties, les simulations font appel à des situations variées et représentatives de comportement de SEH PV-H2-SOFC. Une attention est focalisée sur le comportement du SEH face aux variations climatiques et de charge, et nous analysons l’efficacité de système d’énergie renouvelable hybride. 123 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.2 ANALYSE DU COMPORTEMENT DYNAMIQUE DU SEH-PV-H2-PAC Dans cette partie, nous allons analyser le comportement dynamique du SEH soumis à des variations climatiques (éclairement), dans le but d’étudier l’efficacité des stratégies de commande permettant aux sources d’énergie renouvelable d’optimiser le rendement énergétique. IV.3 SYSTEME SEH-PV-H2-PAC COMPLET La Figure IV-1 présente l’architecture du système complet avec tous ses composants. Les entrées du modèle sont les conditions climatiques et la charge demandée en fonction du temps. Le système complet permet de calculer les points de fonctionnement de chaque composant au cours d’une année complète (pas de temps de 10 minutes). Ce modèle est constitué de nombreuses boucles algébriques : La pile et l’électrolyseur sont pilotés en puissance. Le modèle électrique étant la tension en fonction de l’intensité, le point de fonctionnement doit être recherché pour obtenir la puissance demandée. L’autre boucle algébrique est celle du PMU. En effet, à l’instant t, on connaît la puissance du PV, sa tension et la puissance demandée par la charge. Simulink est l’outil idéal pour résoudre ce type de problème. Figure IV-1: Modèle complet de notre système SHE-PV-H2-PAC 124 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.4 SORTIES DE LA SIMULATION Une fois que les paramètres énoncés dans les tableaux des paramètres des composants sont renseignés et configurées et que les profils d’entrée sont définis (chapitre III), on peut alors démarrer la simulation d’une année de fonctionnement. Les variables de sortie du simulateur sont nombreuses. Pour chaque composant, les puissances d’entrée et de sortie sont enregistrées sur toute la durée de simulation. On peut donc a posteriori suivre l’évolution du rendement énergétique de chaque composant et évaluer les différentes pertes d’énergie dans le système. La Figure IV-2 présente l’évolution des puissances mises en jeu au niveau du bus continu du système PV-H2-PAC sur une journée de simulation. 6000 PVmppt (W) Pcons (W) Ppac (W) Pel (W) 5000 P(W) 4000 3000 2000 1000 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV-2 : Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée particulière de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. De 0 à environ 8 heures, la production d’électricité consommée par l’utilisateur est entièrement assurée par le système pile à combustible. Aux alentours de 8 heures, le champ PV prend le relais de la production pendant environ une heure. Puis, sa production étant excédentaire, il peut alors en stocker une partie sous forme d’hydrogène en alimentant le système électrolyseur. Vers 18 heures, la production du champ PV n’est plus excédentaire (l’ensoleillement n’étant plus suffisant), l’alimentation du système électrolyseur et par conséquent la production d’hydrogène s’arrêtent. Mais elle permet tout de même l’alimentation de l’utilisateur jusqu’à ne plus même lui suffire. Le système pile à combustible se met alors en marche (vers 19 heures) pour fournir le complément et finalement la totalité de la demande quand l’ensoleillement est nul. 125 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.5 ANALYSE DU SYSTEME PV-H2-PAC Nous avons choisi d’étudier le système PV-H2-PAC, uniquement dans le cas où il est autonome sur une année de fonctionnement. La puissance des composants étant fixée, on détermine la charge moyenne disponible et le volume de stockage nécessaire à l’autonomie du système étudié. Cette démarche n’est pas habituelle car on dimensionne généralement un système autonome pour une charge donnée. Nous allons évaluer l’influence des différents paramètres du système afin de déterminer les performances du banc d’essai actuel et celles des installations futures comportant les modifications proposées au chapitre III.3.2. L’influence du profil de la charge est aussi étudiée. La localisation sélectionnée : ORAN (USTO). L’ensoleillement moyen est de 5,2 kWh/m² par jour dans un plan incliné à 45° (inclinaison des panneaux photovoltaïques). La figure IV-3 décrit l’évolution de l’ensoleillement au cours de l’année [15]. Ensoleillement journalier moyen (KW/m²/jour) 5,3 5,6 6,1 6,3 6,2 6 5,7 5,1 4,6 1 2 3 4 5 6 7 4,0 8 9 10 11 4,0 12 3,7 Figure IV-3 : Ensoleillement journalier moyen à Oran (inclinaison 45°) en fonction du mois 126 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.5.1 Comportement général du système PV-H2-PAC pendant une journée type Nous allons évaluer l’influence de l’ensoleillement par rapport une charge journalière afin de déterminer les performances du système étudié. A. Par rapport au mois favorable Nous avons choisi d’étudier le système PV-H2-PAC, dans le cas où il est autonome sur une journée de fonctionnement. La journée choisie correspond à la condition climatique favorable. Dans notre cas, il s’agit le mois de juin. L’ensoleillement moyen est de 6.2 kWh/m². La Figure IV-4 décrit l’évolution de système au cours de la journée. 6000 Ppv(W) Pcharge(W) Ppac(W) Pel(W) 5000 Puissance (W) 4000 3000 2000 1000 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV-4 : Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée favorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. L’énergie fournie directement par le PV à la charge dépend du profil de charge. En favorisant l’alimentation directe, on augmente fortement l’énergie brute, par contre, on diminue la consommation journalière d’hydrogène. Le volume de stockage augmente car l’énergie brute est plus importante. 127 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation 60 qH2pac qH2el 50 Quantité (mole/h) 40 30 20 10 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV-5 : Évolution des quantités d’hydrogène produit par l’électrolyseur et consommé par la pile à combustible pour une journée favorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. B. Par rapport au mois défavorable Dans ce cas, la journée choisie correspond à la condition climatique défavorable. Le mois le plus défavorable correspond au mois de décembre : L’ensoleillement moyen est de 3.7 kWh/m². La Figure IV-6 décrit l’évolution de système au cours de la journée. 5000 Ppv(W) Pcharge(W) Ppac (W) Pel (W) 4500 4000 Puissance (W) 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV-6 : Évolution des puissances échangées au niveau du bus DC pour une journée défavorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. 128 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation 100 qH2 (mole/h) qH2 (mile/h) 90 80 Quantté H2 (mole/h) 70 60 50 40 30 20 10 0 0 5 10 15 20 Temps Figure IV-7 : Évolution des quantités d’hydrogène produit par l’électrolyseur et consommé par la pile à combustible pour une journée défavorable de fonctionnement du système SHE-PV-H2-PAC. L’énergie fournie directement par le PV à la charge est moins importante. Le fonctionnement d’électrolyseur est limité par l’énergie brute disponible. Le volume de stockage et la consommation journalière d’hydrogène sont donc légèrement plus importants. A partir de cette étude, nous pouvons signaler que pour optimiser le système le volume de stockage de gaz dépend de la puissance solaire. Il est surtout sensible à la différence d’ensoleillement entre l’été et l’hiver. 129 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.6 DIFFERENTES CHARGES A l’U.S.T.O, pour l’application visée, la charge demandée par l’utilisateur est variable, elle varie en fonction des périodes d’exploitation de laboratoire. Différentes charges sont testées afin d’évaluer l’influence du profil de charge sur le rendement du système et sur le volume de stockage nécessaire. Dans notre analyse, nous dimensionnons la charge par rapport à l’installation. Dans le cas d’une charge constante, on détermine la puissance qui permet l’autonomie de l’installation. Pour les autres profils, la démarche est la même : un facteur d’amplification de la demande de l’utilisateur est implanté permettant de modifier la consommation moyenne journalière et donc d’adapter la charge à un système donné. IV.6.1 Critère de corrélation charge-PV : PLM (PV-Load Meet) Un critère, appelé PLM, a été défini pour prendre en compte le déphasage de la charge et de l’ensoleillement. Il correspond au pourcentage de charge directement fournie par le générateur solaire. A. Charge constante 6000 5000 Puissance (W) 4000 Consommation fournie directement par le champ solaire 3000 Consommation totale de l'utilisateur 2000 1000 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV-8 : Définition du PLM, critère de corrélation entre la charge et le PV – Cas de la charge constante 260 W : PLM =39.35 % La figure IV-8 décrit l’évolution de la puissance du champ photovoltaïque du système au cours d’une journée. Le PLM est déterminé par le rapport de la consommation lorsque la puissance du PV est supérieure à la puissance de la charge (rectangle violé hachuré) et l’énergie totale consommée par l’utilisateur (rectangle rouge hachuré). Dans cet exemple de charge constante de 1300 W, le PLM est égal à 39.35 %, pour une journée de fonctionnement. 130 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation B. Charges sinus Des profils supplémentaires très éloignés des profils réels sont testés afin de mettre en évidence l’influence de la corrélation entre la charge et l’ensoleillement. Ce sont des profils de type sinus de déphasage égal à π /9 et π /5. Avec un déphasage de π /9, la charge a un profil où la consommation la plus importante se déroule la nuit. Avec un déphasage de π /5, la charge a un profil où la consommation la plus importante se déroule pendant la journée (Figure. IV-10) 6000 Ppv Sin(PI/9) Sin(PI/5) 5000 Puissance (W) 4000 3000 2000 1000 0 0 5 10 15 20 Temps (h) Figure IV- 9 : Corrélation entre la charge et le PV – Cas de la charge π/5 : PLM = 46 % & cas de la charge π/9 : PLM = 18% La Figure IV-9 décrit l’évolution journalière de la puissance photovoltaïque et de deux charges de type sinus. Lorsque la charge est en phase avec l’ensoleillement (déphasage π/5), le PLM est de 41 %. La charge (13,46 kWh/jour) est en majorité fournie par le champ solaire. Lorsque la pile à combustible fonctionne, la puissance moyenne délivrée à la charge est égale 314.49 W. Inversement, lorsque la charge n’est pas en phase avec la puissance solaire, le PLM est de 18 %, le rendement du système est plus faible : la consommation moyenne disponible est de 6.68 kWh/jour. La puissance moyenne délivrée par la pile au cours de la nuit est plus élevée (822.8387W). Par contre, comme la puissance demandée est faible dans la fenêtre d’ensoleillement, le champ photovoltaïque peut délivrer la charge complète pour de faibles ensoleillements, ce qui explique que la pile à combustible fonctionne moins longtemps lorsque le PLM est faible. La production de chaleur de la pile à combustible dépend donc de la puissance moyenne qu’elle délivre. 131 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.7 RESULTATS ET ANALYSES Le rendement de fonctionnement du système est le rapport de l’énergie annuelle consommée par la charge sur l’énergie produite par les panneaux solaires. Comme la surface solaire (30 m²) n’est pas modifiée quelle que soit le système étudié, l’énergie photovoltaïque produite au cours d’une année de fonctionnement à Oran (USTO) est constante, égale à 10248.8846 kWh. La différence entre l’énergie photovoltaïque et l’énergie consommée par l’utilisateur correspond aux pertes dans le système. Une consommation intrinsèque n’a pas pu être prise en compte par manque des modèles empiriques. En effet, l’appareil central de conversion et de gestion d’énergie, les composantes électrochimiques et le PMU, devrait avoir une consommation intrinsèque non négligeable. Pour le PMU, la consommation intrinsèque correspondant aux pertes par commutation des différents convertisseurs. IV.7.1 Consommation intrinsèque du système PV-H2-PAC La consommation intrinsèque des composants électrochimiques est très importante dans un système hybride d’énergie. Généralement, la puissance consommée par les périphériques est constante pour l’électrolyseur et dépend de l’intensité et de l’état de fonctionnement de la pile. Dans notre étude, on concèdera que la consommation intrinsèque est constante, car nous n’avons pas un modèle qui exprime en valeur la consommation intrinsèque des composantes électrochimique, nous considérons que la puissance consommé par les composantes auxiliaires varie entre 5 et 15 % de la puissance globale du système [10]. 132 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.7.2 Fonctionnement et paramètres du système PV-H2-PAC La Figure IV-10 est un schéma simplifié pour décrire le fonctionnement annuel du système PV-H2-PAC. Le fonctionnement du système et l’influence de ses paramètres décrits cidessous, proviennent de l’analyse de l’ensemble des simulations réalisées. PV Direct PV Charge Perte dans les convertisseurs EL PAC SOFC Perte dans l’électrolyseur H2 Stockage Perte dans la pile à combustible Energie électrique Energie thermique Figure IV-10 : Schéma de fonctionnement du système PV-H2-PAC L’énergie annuelle photovoltaïque (PV) est l’énergie totale qui entre dans le système. Une partie de cette énergie est fournie directement à la charge (PV Direct). La seconde partie passe par le système de stockage par l’hydrogène et est réduite par les pertes dans les cellules électrochimiques liées aux rendements énergétiques et faradiques. La somme de ces deux énergies est encore diminuée par la perte dans les convertisseurs et par la perte due à la consommation intrinsèque (composantes électrochimiques). Le rendement du système dépend de l’ensemble de ces pertes. Le volume de stockage (ST-H2) est dimensionné pour que l’énergie stockée au cours des mois favorables soit égale à l’énergie consommée au cours des mois défavorables. La flèche pointillée correspond à la quantité d’hydrogène produit par l’électrolyseur au cours de l’année qui est égale à celle consommée par la pile à combustible. Elle ne correspond pas au volume de stockage car elle prend en compte la consommation journalière d’hydrogène. Lorsque l’on augmente la consommation intrinsèque ou la perte dans les convertisseurs, on pénalise directement la charge. En fait, l’énergie qui provient du PV et de la pile ne varie pas. Le volume de stockage et la quantité d’hydrogène produit au cours de l’année n’évoluent pas. Le volume de stockage dépend uniquement du profil annuel de la charge et de l’énergie brute, c’est à dire l’énergie fournie par les PV et par la pile à combustible (tirets). 133 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation Lorsque l’on modifie les performances des composants électrochimiques, l’énergie brute est plus importante (sans pertes). Mais, comme la modification des cellules n’entraîne pas une forte augmentation de leur rendement moyen, l’énergie brute n’est que faiblement plus importante : le volume de stockage et la consommation journalière d’hydrogène sont donc légèrement plus importants. IV.7.3 Le diagramme de répartition des puissances échangées au sein du système La Figure IV-11 en pages suivantes, présente la répartition des puissances mises en jeu (Tableau IV-1) au sein du système. Les valeurs indiquées sont des puissances moyennées sur une année de fonctionnement (Energie annuelle = Puissance moyenne annuelle x 8760). Ce diagramme permet d’apprécier du point de vue énergétique le fonctionnement du système global, en donnant des informations au niveau des composants, comme leur rendement (Tableau IV-1). Champs PV PmpptPV ηdcdcPV Puissance du champ PV en sortie du convertisseur MPPT (Pmoyen) Rendement moyen du convertisseur DC/DC du champ PV (PdcdcPV / PmpptPV) PdcdcPV Puissance du champ PV en sortie du convertisseur DC/DC (Pmoyen) Ppvdirect Puissance du champ PV directement fournie à l’utilisateur (Pmoyen) Stockage BATTERIES Pbat_cons Puissance stockée dans les batteries (Pmoyen) ηbat Rendement moyen du stockage batteries (Pbat_prod / Pbat_cons) Pbat_prod Puissance produite par les batteries (Pmoyen) Système électrolyseur (EL) PtotEL Puissance fournie au système EL (W) ηdcdcEL Rendement moyen du convertisseur DC/DC du système EL (PdcdcEL / PtotEL) PdcdcEL Puissance totale du système EL en sortie du convertisseur DC/DC (Pmoyen) Système pile à combustible (PAC) PdcdcPàC Puissance du système PAC en sortie du convertisseur DC/DC (W) ηdcdcPàC Rendement moyen du convertisseur DC/DC du système PAC (PdcdcPàC / PnetPàC) PnetPàC Puissance nette produite par le cœur de pile (Pmoyen) (PtotPàC - Pci_PàC) Charge Pond ηond Pcharge Système global ηsysglobal Puissance fournie en entrée de l’onduleur (Pmoyen) (PdcdcPàC + Ppv_direct + Pbat_prod) Rendement moyen de l’onduleur (Pcharge / Eond) Puissance fournie à l’utilisateur en sortie de l’onduleur (Pmoyen) Rendement global du système (Pcharge / PmpptPV) Tableau IV-1 : Variables utilisées dans le diagramme de répartition des puissances mises en jeu au sein du système pour le cas testé. 134 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation CHAMP PV MPPT PmpptPV=4000.4 W = ηDC/DCpv= 0.98 = PDC/DCpv= 3922.7 W Ppv_Perdue W PThérmique = 404.5 W B PtotEL=1821.7 W = PDC/DCEL = 1785.4 W (0.315 Nm3) Système EL Pbat_consomé = 100.8 W ηDC/DCBatterie= 0.70 Stockage H2 PH2Cons = 215.78 W A ηDC/DCEL= 0.98 = PH2Prod = 875.7 W Ppv_Direct= 2000,2 W Batterie Pbat_produit = 70.64 W Système SOFC PnetPAC= 727 W (0.0776 Nm3) = ηDC/DCpac= 0.98 = PDC/DCpac = 712.4 W PThérmique = 101.2 W Pond= 2783.3W Rendement global du système (Pcharge / PmpptPV) = 0.68 = ηDC/ACOnd= 0.93 ~ PCharge = 2700 W Charge Figure IV-11 : Diagramme de répartition des puissances mises en jeu au sein du système pour le cas testé. Le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) de l’hydrogène dans les conditions standards est de 67,16 Wh /mol ou 2,78 kWh / Nm3. 135 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation Le rendement global du système est donc de 0,68. La moitié de l’énergie produite par le champ PV (PmpptPV) est fournie à l’utilisateur final, le reste est perdu. Les pertes sont dues à plusieurs raisons : on ne peut pas utiliser toute l’électricité produite par le champ; il y a donc une quantité perdue Pperdue de faible quantité. l’électricité stockée au niveau des différents composants de stockage subit des pertes liées à sa conversion en énergie chimique ; les différents convertisseurs DC/DC ou DC/AC engendrent des pertes liées au transport du courant (pertes joules, etc.) et à sa conversion (perte par commutation, etc.). Sur une année de fonctionnement, seulement 51.04 % (PLM) de l’électricité produite par le champ PV est directement fournie à l’utilisateur (Ppv_direct). Cette quantité d’électricité ne subit que peu de pertes et doit donc être maximisée afin d’augmenter le rendement global du système. L’énergie transitant par les composants de stockage subit des pertes importantes liées aux rendements de conversion des batteries, de l’électrolyseur et de la pile à combustible. Le tableau IV-2 suivant présente pour chacun de ces composants, leur durée d’utilisation sur l’année, ainsi que leur rendement moyen de conversion. Durée d’utilisation (h) 2420 1080 Electrolyseur Pile à combustible Tableau IV-2 : Durée d’utilisation et rendement de conversion des composants du stockage d’énergie. Enfin, on peut souligner dans le tableau ci-dessus, la faible durée d’utilisation des composants sur l’année de simulation. La pile à combustible est utilisée environ 12.5 % du temps et l’électrolyseur de 29.36 %. 2 12,5 29,35 PàC EL PV Batterie 85,2 Figure IV-12 : Répartition de durée d’utilisation des composants du stockage d’énergie. 136 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.7.4 Répartition de l’énergie photovoltaïque au cours de l’année 100 90 4.62% 4.8% 10% 3.93% 80 41.15% 70 Charge EL Batterie CI Convertisseur 32.35% 60 50 40 30 54.10% 54.10% 20 10 0 1 2 Figure IV-13 : Influence du scénario sur la répartition de l’énergie photovoltaïque au cours d’une année de fonctionnement du système PV-H2-PAC. La Figure IV-13 montre la répartition de l’énergie photovoltaïque, dans la charge et les différentes pertes du système. La charge est une demande de puissance constante. Les deux systèmes étudiés (Cologne 1 et 2) se différencient par l’existence des pertes liées à la consommation intrinsèque (CI). La perte dans les composants électrochimiques (électrolyseur et pile à combustible) ne sont pas présenter, ces derniers ont une influence importantes sur le système, la perte représente une variation de au dessus 40% de l’énergie globale, selon les performances des composantes électrochimiques. Dans un système autonome, la puissance nominale de l’onduleur est adaptée à la puissance maximale demandée par l’utilisateur. La perte dans les convertisseurs est aussi très élevée (5 %). La perte due à la consommation intrinsèque au cours d’une année de fonctionnement représente 10 % de l’énergie photovoltaïque. La puissance désignée « Batt », est une puissance potentielle liée à l’utilisation de la batterie de sécurité. La batterie est principalement chargée lorsque l’excédent solaire est inférieur à la puissance minimale de l’électrolyseur. Cette situation se produit généralement deux fois par jour, au lever et au coucher du soleil. Elle se produit aussi au cours de journées à faibles ensoleillements. L’énergie stockée dans la batterie tout au long de l’année représente 2 % de l’énergie photovoltaïque soit 99.76 kWh électrique par an. L’énergie disponible pour la charge de la batterie est donc en moyenne de 2 KWh par jour. L’énergie stockée dans la batterie représente donc la perte maximale du potentiel solaire : l’utilisation de l’énergie photovoltaïque du système PV-H2-PAC est égale ou supérieure à 98 %. 137 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.7.5 Production thermique Dans notre système, la génération d’énergie thermique est périodique, elle dépend du profil de la charge et des conditions météorologiques. En plus la génération thermique est liée à l’utilisation de la pile à combustible SOFC et l’électrolyseur au cours des heures d’exploitation journalière, généralement défavorable, ce cas est obtenu par exemple durant le mois de décembre et janvier. La pile à combustible SOFC utilisé, a une capacité thermique faible (740 J.Kg-1.K-1). La température maximale atteinte 1220°C (la température de fonctionnement est de l’ordre de 1173°C) correspond à l’énergie maximale demandé par la charge, soit 5 kW. Point de vue de simulation, comparé avec d’autre système à pile à combustible, par exemple PEMFC ; les résultats montrent que la diminution de la capacité thermique permet d’augmenter la production de chaleur du système mais celle-ci ne devient importante que si le coefficient d’échange avec l’extérieur est diminué. Dans notre cas, la capacité thermique d’une SOFC tubulaire est importante. Pour l’électrolyseur, la température maximale atteinte 60°C, la production annuelle moyenne de chaleur du système est de 404.5 W. La production annuelle de chaleur du système est de 13.440 kWh. Le rendement du système est augmenté de 14.2 % grâce à la production thermique. IV.7.6 Production de gaz H2 La génération d’hydrogène par notre système dépend du profil de la charge et des conditions météorologiques. La valeur moyenne journalière d’hydrogène consommé par la pile à combustible durant l’année est de l’ordre de 0.0776 Nm3. Par contre la quantité moyennée générée par l’électrolyseur est d’ordre de 0.315 Nm3. IV.7.7 Analyse du système PV-H2-PAC : Fonction de PLM Influence de PLM sur les paramètres du système telles que le rendement, volume de gaz nécessaire, production thermique et le nombre d’heures d’exploitation des systèmes électrochimiques est présenter dans ce paragraphe. Des différents profils de charges sont testés. Elles se différencient par leur profil journalier, saisonnier et par leur corrélation avec l’ensoleillement, caractérisée par le critère PLM. 80 Rendement du systéme % 70 60 Charge constante 2500 50 40 SinusPI/9 SinusPI/5 Charge Variable 30 20 10 20 30 40 50 60 PLM % Figure IV-14 : Influence du PLM sur le rendement du système 138 70 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation La figure IV-14 montre l’évolution du rendement du système et du volume de stockage en fonction du PLM. Le nom du profil est précisé sur la figure. La puissance nominale de l’onduleur est égale à la puissance maximale demandée par la charge. Le rendement du système augmente lorsque le profil de la charge est en phase avec l’ensoleillement car la puissance de l’utilisateur est principalement délivrée par le champ solaire. La fourniture directe de l’énergie photovoltaïque à la charge de puissance suffisante se fait à rendement élevé (90 %). Lorsque l’énergie est convertie en gaz avant d’être restituée à la charge, le rendement est beaucoup plus faible (40 %). Le volume d’hydrogène augmente avec le PLM car l’énergie brute est plus importante (Figure IV-15). Il est beaucoup plus important pour le profil ayant une variation annuelle de la charge (Oran). Dans cette figure, un profil de charge variable (PLM = 28 %) entraîne un comportement différent du rendement du système complet. 60 55 SinusPI/9 50 Charge constante 1300W Quantité d'H2 Nm3 45 Charge Variable 40 SinusPI/5 35 30 25 20 15 10 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 PLM % Figure IV-15 : Influence du PLM sur le volume d’hydrogène nécessaire La Figure IV-16 montre que la production de chaleur dépend du profil de charge. La génération de chaleur est moins importante lorsque le PLM augmente. Lorsque la charge est en phase avec l’ensoleillement, le système de stockage est moins sollicité. Par conséquent, la production de chaleur doit être liée au temps de fonctionnement de la pile à combustible SOFC et l’électrolyseur. 139 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation 60 Production annuelle de chaleur KWh/an 55 50 SinusPI/9 45 Charge Variable 40 35 Charge constante 1300W SinusPI/5 30 25 20 15 10 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 PLM % Figure IV-16 : Influence du PLM sur la production de chaleur du système La Figure IV-17 montre les temps de fonctionnement des composants électrochimiques en fonction du PLM. On observe que la pile à combustible fonctionne plus longtemps lorsque le PLM diminuer. Dans le système PV-H2-PAC, l’électrolyseur et la pile à combustible ne fonctionnement jamais en même temps. Il est donc tout à fait logique que le temps de fonctionnement de l’électrolyseur diminue lorsque la pile fonctionne plus longtemps. La production thermique de la pile à combustible est effectivement liée à son temps de fonctionnement mais ce dernier n’explique pas la génération de chaleur plus importante. 3000 4500 Charge constante 1300W 4000 Charge Variable 3500 2500 SinusPI/5 2000 3000 1500 2500 2000 SinusPI/9 Temps de foctionnement EL (h) 1500 1000 Temps de fonctionnement PAC (h) 500 1000 500 10 20 30 40 PLM % 50 60 0 70 Figure IV-17 : Influence du PLM sur le fonctionnement de la pile à combustible et l’électrolyseur. 140 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation IV.8 ETUDE ECONOMIQUE DE CAS Afin de confronter à la réalité du monde économique, nous proposons dans ce paragraphe de détailler les coûts du système. Il ne s’agit pas ici de faire une étude économique détaillée sur le système de stockage via l’hydrogène, mais de donner un ordre de grandeur du coût des systèmes considérés. La plupart des technologies hybride ne sont pas encore commercialement disponibles ou alors en petites séries, dans un secteur qui n’est pas encore concurrentiel. Aussi, les coûts pratiqués ne sont pas encore représentatifs d’un marché existant. L’intérêt de faire une étude économique détaillée est donc limité. IV.8.1 Les hypothèses de coût des composants Les calculs économiques concernent le coût total d’un système sur un horizon économique de 20 ans. Ce coût comprend le coût d’investissement initial (C0), le coût d’opération et maintenance et le coût de remplacement des composants sur la période considérée. Les coûts indiqués sont en dinars courants. Les taux d’inflations et d’intérêts n’ont pas été pris en compte. Nous présentons tout d’abord les hypothèses de coûts des composants sur lesquelles nous avons basé nos calculs [17]. Composant Coût d’Investissement Initial (C0) Durée de vie Coûts Opération et Maintenance (en % du CII) Stockage H2 : (@ 20 bar jusqu’à 600 Nm3) PV Batteries Pb-acide Electrolyseur PAC 780D/Wc 19500D/KWh 1040D/W 910D/W 4550W/Nm3 20 ans 5 ans 10 ans 0.5 an 5 ans 1 1 2 2.5 0.5 Tableau IV-3 : Hypothèses de coûts des composants des systèmes. IV.8.2 Fonction coût Nous pouvons définir le coût d’un élément comme celui exprimé dans l’équation suivante [94]: Équation IV-1 Nélément représente le nombre d’élément nécessaire. Pélément puissance de l’élément. C0 représente le cout unitaire (D/W). C Remplacement représente le cout d’installation ou de remplacement de l’élément. C Maintenance représente le cout annuel pour la maintenance de l’élément exprimé (D/W.an). 141 Chapitre IV. Etude de cas - Résultats de simulation DVsystème la durée de vie du système. Le cout total du système est donc donné par l’équation IV-20 [94] : Équation IV-2 IV.8.3 Résultats des calculs de coûts Dans le tableau ci-dessus, on observe que le coût total du système hybride d’énergie qui utilise hydrogène comme moyen de stockage d’énergie est de l’ordre de 4040.00 D/W. Système Coût global des systèmes (D/W) Système hybride PV-H2-PAC 4040.00 IV.9 CONCLUSION Les simulations réalisées à l’aide de l’outil développé, permettent une analyse du fonctionnement de système PV-H2-PAC et de l’influence de ses paramètres. On peut résumer les tendances observées dans ce chapitre comme suit : La réalisation d’un système hybride de génération d’énergie basé sur l’énergie solaire et électrochimique sans stockage de la batterie est possible à l’USTO (Oran), le rendement théorique atteint est appréciable, car les valeurs de corrélation (PLM) saisonnière est important. Concernant le rendement global, les résultats obtenus par simulation sur le site d’USTO dont il est question dans cette étude sont en accord avec des systèmes hybrides d’énergies (PV-H2PAC) étudiées. Cette observation permet de confirmer la démarche présentée dans ce chapitre. L’amélioration du système de stockage, notamment par l’utilisation des composantes électrochimique, cas de la pile à combustible à haute température SOFC, permet d’obtenir des performances comparables aux systèmes classiques à base de PEMFC utilisés. L’énergie thermique dans notre cas permet un gain moyen supplémentaire de 10% à 20% sur le rendement global du système, selon la charge et les conditions météorologique. La génération de chaleur, avantages du système de stockage par l’hydrogène. Cependant, la durée de vie des piles à combustible est actuellement le frein technico-économique du système PV-H2-PAC. 142 CONCLUSIONS GENERALES & PERSPECTIVES La génération d’énergie par des sources d’énergie renouvelables combinant l’énergie photovoltaïque et pile à combustible via l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau répond bien à la problématique posée par le contexte énergétique actuel. Les énergies renouvelables sont les meilleurs candidats mais l’intermittence de leur production nécessite de trouver des moyens de stockage efficaces et respectant l’environnement. Un système électrolyseur / pile à combustible permet de stocker de l’électricité par l’intermédiaire d’un stockage sous forme de gaz. De nombreuses recherches ont été réalisées dans les années 90, pour utiliser l’hydrogène comme stockage saisonnier dans des systèmes autonomes de génération d’énergie. Ce stockage par l’hydrogène était très prometteur en dépit des performances relatives des électrolyseurs et des piles à combustible. Les progrès réalisés sur les composants électrochimiques sont très importants. Mais les performances du système de stockage par l’hydrogène n’avaient pas été réévaluées. De plus, l’utilisation journalière de ce stockage permettant d’augmenter la génération de chaleur n’avait jamais été abordée. C’est dans ce cadre que nous avons décidé d’étudier afin d’évaluer le potentiel d’un système autonome de production d’énergie électrique et thermique, de faible puissance, couplant un champ photovoltaïque et un système de stockage par l’hydrogène constitué d’un électrolyseur, d’une unité de stockage des gaz et d’une pile à combustible à haute température (SOFC). L’objectif global est l’évaluation des performances en terme de rendement des systèmes PV-H2-PAC. Pour atteindre cet objectif, un outil de simulation à été développé. Pour étudier et simuler le système, une étude bibliographique a permis de rassembler les informations nécessaires au dimensionnement et au choix du système et de ses composants. L’analyse de l’outil élaboré dans l’environnement Matlab/Simulink, du système développé a permis d’évaluer le rendement du système de stockage par l’hydrogène par la détermination des différentes énergies produites ou consommés au niveau chacun des composants. Nous avons donc étudié un système non raccordé au réseau, comprenant principalement une charge (l’utilisateur final), un système de stockage d’énergie sous forme gaz et un champ photovoltaïque. L’intérêt de paramètre de corrélation PLM réside dans leur facilité d’utilisation. Ils permettent de trancher rapidement sur l’utilisation d’un certain type de stockage pour un lieu et un consommateur donnés. En outre, on peut généraliser l’utilisation de ces coefficients à n’importe quel type de ressource renouvelable. L’outil de modélisation permet de simuler le fonctionnement du système complet pour une charge et un site donnés. Ce modèle permet de modéliser tout système à partir de résultats expérimentaux des composants. L’architecture modulaire du modèle complet et de ses composants permet une détermination simple des paramètres d’ajustement et une utilisation de chaque modèle dans d’autres applications. Les résultats de simulation ont permis de 143 caractériser le fonctionnement d’une application autonome. Le rendement théorique global de fonctionnement est évalué à 40 % à 60%. La génération de chaleur est évaluée à 10 % à 20%. D’après notre étude, l’existence des cas d’application stationnaire pour lesquels l’utilisation du stockage d’énergie via des l’Hydrogène peut être préconisée, permettant d’obtenir des meilleurs rendements du système complet, de maximiser l’utilisation de ressource renouvelable et d’obtenir un dimensionnement des composants plus intéressant que si on utilisait des batteries. Les perspectives dans un futur proche sont : Après finalisation de la modélisation du système, la gestion d’énergie au sein du système et les phénomènes transitoires liés à la connexion de plusieurs composants électriques seront évalués, l’intégration d’un modèle de gestion et contrôle d’énergie adapté à l’utilisation des batteries pour le stockage journalier permettra d’évaluer les performances actuelles d’un système PV-H2-PAC et la réalisation du système stationnaire au niveau de l’université d’USTO afin d’évaluer ces performances réel. En plus, pour permettre de réaliser concrètement de tels systèmes, il faut bien évidemment prendre en compte des critères économiques. Finalement, ce travail a montré que les systèmes PV-H2-PAC pourraient atteindre des performances très intéressantes. Cependant, les freins technologiques des systèmes PV-H2FC de faibles puissances sont la durée de vie de la pile à combustible et la limite possible des performances du système de stockage par l’hydrogène pour le fonctionnement sécurisé des composants électrochimiques. 144 BIBLIOGRAPHIE [1] http://sfp.in2p3.fr/Debat/debat_energie. [2] http://www.manicore.com/documentation/equivalences.html. [3] C. Alonso, « Contribution à l’optimisation, la gestion et le traitement de l’énergie », Mémoire en vue de l’obtention de l’habilitation à diriger les recherches, université Paul Sabatier Toulouse III, Décembre 2003. [4] Loi n° 99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maitrise de l’énergie, JORA N° 51 du 02 Aout 1999. [5] Virginie schwarz, « le stockage électrochimique », directrice opérationnelle déléguée énergie, air, bruit – Ademe, page 2. [6] Hussein IBRAHIM, « générateur éolien-diesel avec stockage d’énergie : critères de choix du système de stockage », Xème Colloque Interuniversitaire Franco-Québécois sur la Thermique des Systèmes 20-22 juin 2011, Saguenay, page 3-4. [7] J. Hamelin, K. Agbossou, A. Laperriere 1, F. Laurencelle, T.K. Bose, « Dynamic behavior of a PEM fuel cell stack for stationary applications», Int. J. Hydrogen Energy, 2 (2001), 625-629. [8] A. Lehman & al., « Operating experiences with photovoltaic-hydrogen energy system», International Journal of Hydrogen Energy, Vol.22, N°5, pp. 465-470, 1997. [9] Goetzberger & al., « The PV/Hydrogen/Oxygen – system of the self-sufficient solar house Freiburg», IEEE, pp. 1152-1158, 1993. [10] Meurer & al., «PHOEBUS – An autonomous supply system with renewable energy: six years of operational experience and advanced concepts», Solar Energy, Vol.67, N°1-3, pp. 131-138, 1999. [11] «Les énergies renouvelables en Algérie», http://www.missioneco.org/algerie, Avril 2010. [12] Adel-Naser Cheigui, « Les énergies du future en Algérie : Sécurité, Enjeux et perspectives », Université joseph fourrier de Grenoble, France. [13] Lilia aiche-hamane, « Estimation de la production d’hydrogène par énergie éolienne dans le sud algérien », centre de développement des énergies renouvelables (CDER), 13 emes journées internationales de thermique, France du 28 au 30 Août 2007. 145 [14] Amine Boudghene Stambouli, «Promotion of renewable energies in Algeria: Strategies and perspectives», Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 1169–1181, 2011. [15] http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis [16] Pourquoi l'hydrogène?, N° 50/51, HIVER 2004-2005, www.cea.fr. [17] Julien LABBÉ, « l’hydrogène électrolytique comme moyen de stockage d’électricité pour systèmes photovoltaïques isolés », l’Ecole des Mines de Paris, décembre 2006. [18] Vaughn C. Nelson, Ken L. Starcher, Robert E. Foster, R. Nolon Clark, Deon Raubenheimer, «Wind hybrid systems technology characterization», West Texas AM University – AEI, New Mexico State University – SWTDI, USDA – ARS Bushland, Vista University, May 2002. [19] J. G. McGowan, J.F. Manwell, «Hybrid/PV/Diesel system experiences», Renewable. Energy, 16, 928-933, 1999. [20] C. Dennis Barley, «Hybrid Power Design Handbook (with Software)», Second Edition July 1997. [21] C. Boccaletti, G. Di Grazia, G. Fabbri, E. Nisticò, «energy models for stand alone power systems)», Department of Electrical Engineering - University of Rome "La Sapienza", Rome, Italy. [22] D.B. nelson, M.H. Nehrir, c. Wang, «unit sizing and cost analysis of stand-alone hybrid wind/pv/fuel cell power generation systems», renewable energy 31 (2006) 1641– 1656. [23] Th.F. El-Shatter, «Hybrid PV/fuel cell system design and simulation», Elsevier, Renewable Energy 27 (2002) 479–485. [24] E. Koutroulis, K. Kalaitzakis, N. C. Voulgaris, «A hybrid PV-Wind generator system using a maximum power point tracking technique», Renewable energies for islands, Chania, Crete Greece, 2001. [25] T. L. Jensen, «Renewable Energy on Small Islands», Forum for Energy and development (FED), Second Edition Denmark August 2000. [26] E. Ian Baring-Gould, L. Flowers, P. Lundsager, «Worldwide status of wind-diesel applications», Pre-Workshop Wind-Diesel 101, 2004, Anchorage, Alaska. [27] Alain Ricaud, « Photopiles solaire, de la physique de la conversion photovoltaïque aux filières, matériaux et procédés », presses polytechniques et universitaires romandes. 146 [28] L. Protin, S. Astier, « Convertisseurs photovoltaïques », Techniques de l'ingénieur, D3360. [29] www.haqsolar.com. [30] Anne labouret & Michel Villoz – « Energie Solaire Photovoltaique » deuxiéme edition. [31] Antonio Luque & Steven Hegedus, «Handbbok of Photovoltaic Science and Engineering», 2003. [32] Robert W. Miles, Guillaume Zoppi, and Ian Forbes, « Inorganic photovoltaic cells Northumbria Photovoltaics Applications Centre», Northumbria University, Ellison Building, Newcastle upon Tyne, NE1 8ST, UK. [33] Tom Markvart & Luis Castaner, « Practical Handbook of Photovoltaics, Fundamentals and Application», Elsevier 2003. [34] Adolf. Goetzberger & V.U. Hoffman, «Photovoltaic Solar Energy Generation», Optical Sciences, Springer Series. [35] «Fuel Cell Handbook», (Seventh Edition), U.S. Department of Energy Office of Fossil Energy National Energy Technology Laboratory, November 2004. [36] Kaushik Rajashekara, Fellow, IEEE, « Hybrid Fuel-Cell Strategies for Clean Power Generation», IEEE TRANSACTIONS ON INDUSTRY APPLICATIONS, VOL. 41, NO. 3, MAY/JUNE 2005 [37] Philippe STEVENS, «Piles à combustible», Techniques de l’ingénieur, D3340. [38] Laurent ANTONI, Jean-Philippe POIROT-CROUVEZIER, Francis ROY et Xavier GLIPA, « Pile à combustible GENEPAC », http://www.cea.fr, 4-2007. [39] M. A. Laughton, « fuel cells» power engineering journal february 2002, page 39. [40] Sossina M. Haile, «Fuel Cell Materials and Components», Acta Materialia 51 (2003) 5981–6000. [41] RIOJI ANAHARA, SUM10 YOKOKAWA, MEMBER, IEEE, AND MASAHIRO SAKURAI, «Present Status and Future Prospects for Fuel Cell Power Systems », PROCEEDINGS OF THE IEEE. VOL 81. NO 3, MARCH 1993, page 400. [42] R. Saisset, «Study of Thermal Imbalances in Arrangements of Solid Oxide Fuel Cells by mean of Bond Graph Modelling», Laboratoire d'Electrotechnique et d'klectronique industrielle, LEE1 - 2 rue Camichel - 31071 Toulouse cedex 7 – France, page 327. [43] Christian Latge, « LES PILES HAUTE TEMPÉRATURE SOFC », État de l’art et perspectives, CLEFS CEA - N° 44 - HIVER 2000-2001 147 [44] T. Alleau, «La pile SOFC (Solid Oxide Fuel Cell) », Fiche 5.2.6 – reçue : nov. 2003, Révision de: janvier 2004, Source : AFH2. [45] Cyril GAUDILLERE, « Développement de matériaux d’électrodes pour pile SOFC dans un fonctionnement sous gaz naturel/biogaz ». Applications dans le cadre de procédés « pré-reformeur » et « monochambre », UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE, Soutenu le 6 octobre 2010. [46] Moussa CHNANI, « Modélisation Macroscopique de piles PEFC et SOFC pour l’étude de leur couplage », Docteur de l’Université de Technologie de Belfort Montbéliard et de l’Université de Franche-Comté, octobre 2008. [47] Boucif BELHACHEMI, « Cours, excercices et problemes résolus de thermodynamique chimique », office des publications universitaires. [48] Hubert, Charles-Emile (2005), « Etude du fonctionnement et optimisation de la conception d'un système pile à combustible PEM exploité en cogénération dans le bâtiment ». Doctorat Energétique, ENSMP - CEP Centre Energétique et Procédés, ENSMP. [49] Jeferson M. Corrêa, Student Member, IEEE, « An Electrochemical-Based Fuel-Cell Model Suitable for Electrical Engineering Automation Approach», IEEE TRANSACTIONS ON INDUSTRIAL ELECTRONICS, VOL. 51, NO. 5, OCTOBER 2004. [50] Stefano Campanari, « Thermodynamic and sensitivity analysis of a tubular SOFC module », Journal of power sources, 132(2004)113-126. [51] S. C. Singhal, « Recent progress in tubular solid oxide fuel cell technology», Fifth International Symposium on Solid Oxide Fuel Cells, Electrochemical Society (USA), International Society of Electrochemistry, Aachen, 159, Germany, June 2 - 5 (1997). [52] « Data from Allied »– Signal Aerospace Company, 1992. [53] Papp R, « Cellule d’électrolyse», Techniques de l’ingénieur, J 4800, 1990 [54] Damien A, « Hydrogène par électrolyse de l’eau», Techniques de l’ingénieur, J 6366, 1992. [55] H. Janβen & al., « High pressure electrolysis. The key technology for efficient H2 production», Proceedings of Hypothesis IV, Vol.1, pp.172-176, Stralsund, 2001. [56] H. Went, B. Rohland, « Hydrogen production by water electrolysis», Kerntechnik 56 (1991) N°1. [57] www.diamondlite.com/ENGLISCH/WasserstoffE.htm [58] www.ginerinc.com/ogp.htm 148 [59] Zoulias EI, Varkaraki E, Lymberopoulos N, “State of the art on electrolysis», RES2H2 Project Deliverable to EC, 2002. [60] HYWEB, « Description du projet de développement d’un électrolyseur sous pression menée par MTU GmbH, base de données HyNet », septembre 2002. [61] M.Ashari, C. V. Nayar, « An optimum dispatch strategy using set points for a photovoltaic (PV)-diesel-battery hybrid power system », Renewable Energy, vol. 66, No. 1, pp. 1–9, Elsevier Science 1999. [62] M.Ashari, C. V. Nayar, «An optimum dispatch strategy using set points for a photovoltaic (PV)-diesel-battery hybrid power system», Renewable Energy, vol. 66, No. 1, pp. 1–9, Elsevier Science 1999. [63] Hottinen T, «Technical Review and Economic Aspects of Hydrogen Storage Technologies», Master's thesis, Helsinki University of technology, 2001. [64] Séverine BUSQUET, « étude d’un système autonome de production d’énergie couplant un champ photovoltaïque, un électrolyseur et une pile à combustible : réalisation d’un banc d’essai et modélisation », l’Ecole des Mines de Paris, décembre 2000. [65] F. Menzl, M. Wenske, « Investigation of the steady state and transient operating behaviour of 20 kW pressure electrolyser», Hydrogen Power: theoretical and engineering solutions, T.O. Saetre (ed.), 185-190, 1998. [66] F. Laurencelle & al., « Characterisation of Ballard MK-E Proton exchange membrane fuel cell stack», Fuel Cell from fundamentals to systems 2001, N°1, pp. 6671, 2001. [67] Ulleberg O, « Stand alone power systems for the future : optimal design, operation and control of solar-hydrogen energy systems», Ph-D. dissertation, Norwegian University of Science and Technology, Trondheim, December 1998. [68] http://www.trnsys.com [69] Towsend,T.U.A, «Method for estimating the long-term performance of direct- copled photovoltaic systems». MS Thesis, Solar Energy Laboratory, University of Wisconsin, 1989. [70] Ali Naci Celik, «Modelling and experimental verification of the operating current of mono-crystalline photovoltaic modules using four- and five-parameter models», Applied Energy 84 (2007) 1–15 149 [71] B.T. Griffith and P.G. Ellis; «photovoltaic and solar thermal modelling with the energyplus calculation engine; to be presented at the World Renewable Energy Congress VIII and Expo», Denver, Colorado, August 29-September 3, 2004. [72] M.K. El-Adawi, I.A. Al-Nuaim, «A method to determine the solar cell series resistance from a sigle I-V, sigle I-V. Characteristic curve considering its shunt resistance – new approach», Vacuum 64 (2002) 33-36. [73] Steven T.Karris, «Intrudction to simulink with engineering Applications», second Edition, orchad Publications. [74] Dynamic System Simulation for MATLAB, http://www.mathworks.com. [75] http://www.ecologie-shop.com [76] www.solarelectricsupply.com [77] http://telemetryhelp.com/Datasheets/ShellST40_USv1.pdf [78] www.photowatt.com [79] Alfio Quarteroni, Riccardo Sacco, Fausto Saleri, «Numerical, Mathematics»: Springer, Second Edition, p247, 2007. [80] V.Salas, «Review of the Maximum Power Point Tracking Algorithms for stand- alone photovoltaic systems», Elsevier January 2006. [81] D. Devilliers, E. Mahé, «Cellules électrochimiques: aspects thermodynamiques et cinétiques», L’actualité chimique, janvier 2003. [82] T. Tuken, R. R. Fullmer, J. VanGerpen, «Modelling, Identification, and Torque Control of a Diesel Engine for Transient Test Cycles», SAE SP, no.819, Detroit, 1990. [83] Tyson denherder, «Design And Simulation Of Photovoltaic Using Simulink», san obispo, 2006. [84] MATLAB/Simulink.www.mathworks.com/access/helpdesk/help/toolbox/physmod/ powersys/simplifiedsynchronousmachine.html, 2005. [85] Luis Castanar & Santiago Silvestre, «Modelling Photovoltaic Systems Using PSpice», JOHN WILEY & SONS, LTD, page 113-123. [86] Caisheng Wang, «modeling and control of hybrid wind/photovoltaic/fuel cell distributed generation systems», MONTANA STATE UNIVERSITY Bozeman, Montana July 2006. [87] Caisheng Wang, «Load Transient Mitigation for Stand-Alone», IEEE TRANSACTIONS ON ENERGY CONVERSION, VOL. 22, NO. 4, DECEMBER 2007. [88] Praveen Maroju, «MODELING OF A FUEL CELL», Graduate Faculty of Texas Tech University in Partial Fulfillment of the Requirements, August, 2002. 150 [89] Wei Jiang, «Parameter setting and analysis of a dynamic tubular SOFC model», Journal of Power Sources 162 (2006) 316–326. [90] Sadik Kakaç, «Areviewof numerical modeling of solid oxide fuel cells», International Journal of Hydrogen Energy 32 (2007) 761 – 786. [91] Jeferson M. Corrêa, «An Electrochemical-Based Fuel-Cell Model Suitable for Electrical Engineering Automation Approach», IEEE TRANSACTIONS ON INDUSTRIAL ELECTRONICS, VOL. 51, NO. 5, OCTOBER 2004. [92] Charles-Emile Hubert, « Etude du fonctionnement et optimisation de la conception d’un système pile a combustible PEM exploite en cogénération dans le bâtiment » l’école des Mines de Paris, 2005. [93] Abou El-Maaty Metwally Metwally Aly Abd El-Aal, « Modelling and Simulation of a Photovoltaic Fuel Cell Hybrid System», Faculty of Electrical Engineering University of Kassel, 2005. [94] Jérémy Lagorse, « Modélisation et optimisation d’alimentations électriques autonomes stationnaires multi-sources », Laboratoire SeT (Systèmes et Transports) — Université de Technologie de Belfort Montbéliard Rue Thierry Mieg, 90000 BELFORT, JCGE’08 LYON, 16 et 17 décembre 2008. 151 Annexes Annexe 1 : Module photovoltaïque SP70Wc SHELL Annexe 2 : Module photovoltaïque BlueSolar 180W Annexe 3 : Module photovoltaïque Shell ST40Wc Annexe 4 : Module photovoltaïque PHOTOWATT PW80 152 Annexe 1 : Module photovoltaïque SP70Wc SHELL 153 Annexe 2 : Module photovoltaïque BlueSolar 180W 154 Annexe 3 : Module photovoltaïque Shell ST40Wc 155 Annexe 4 : Module photovoltaïque PHOTOWATT PW80 156 157