Un quiz de Jacques Drillon (4)

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Le jeu de la langue française
Un quiz de Jacques Drillon (4)
1. Ce sont devant eux que je
m’incline.
a.
b.
c.
Il faut dire « ce sont »
Il faut dire « c’est »
On peut dire l’un ou l’autre.
2. Naître, vivre, mourir…
a.
b.
c.
Est le destin de l’homme
Sont le destin de l’homme
L’un ou l’autre.
Les trois verbes naître, vivre, mourir forment
le destin et ne sont pas séparables.
3. Plus d’un blessé…
a.
b.
c.
A succombé
Ont succombé
L’un ou l’autre.


Après plus d’un, le verbe se met ordinairement
au singulier ; après moins de deux, il se met
au pluriel : ce n’est pas, en effet, sur la valeur
numérique de ces expressions que la pensée
s’arrête, c’est sur le complément de plus ou de
moins : Plus d’un se rappela… (Flaubert). Moins
de deux ans lui suffirent (J. d’Ormesson).
Le verbe se met au pluriel si plus d’un est répété
ou encore si l’on exprime la réciprocité : Je suis
sûr que plus d’une anguille, plus d’un barbeau,
plus d’une truite suivaient le courant (F. Fabre).
A Paris on voit plus d’un fripon qui se dupent
l’un l’autre (Marmontel).
4. Equinoxe est…
a.
b.
c.
Du masculin
Du féminin
Des deux genres.
5. Banal au pluriel fait :
a.
b.
c.
Banals
Banaux
Les deux.
Banal au sens de « ordinaire » fait banals au
pluriel : Des propos banals.
Banal au sens de « communal » fait banaux
au pluriel : Des fours banaux.
6. D’où vient l’adjectif « féru de » ?
a.
b.
c.
De Georges Féru, passionné
d’astronomie
Du verbe férir
De la férule, dont les coups étaient
censés donner le goût des études.



Féru, ue adjectif
étym. xve; de férir « frapper »
passionné; fam. fana, mordu.
Férule nom féminin
étym. 1372; latin ferula
1. Plante herbacée (ombellifères) aux racines
énormes, dont une espèce fournit l'assa-fœtida.
2. (1385; peut-être du bois de la férule) Petite
palette de bois ou de cuir avec laquelle on
frappait la main des écoliers en faute.
. Georges Féru n’existe pas.
7. Qu’est-ce qu’un dol ?
a.
b.
c.
Une souffrance
Un dommage subi
Une tromperie.

dol nom masculin
étym. 1248; latin dolus « ruse »
Dr. Manœuvres frauduleuses, agissements
malhonnêtes destinés à surprendre et
tromper une personne pour lui faire
prendre un engagement qu'elle n'aurait
pas pris. Captation, fraude, tromperie. Le
dol, vice du consentement. Contrat
entaché de dol.
8. Où est l’information exacte ?
a.
b.
c.
Staline est éponyme de Stalingrad
« Le Mépris » est le film éponyme du
roman « le Mépris »
Eponyme et homonyme sont synonymes.

éponyme adjectif
étym. 1751; grec epônumos, de epi « sur
» et onoma « nom »
■ Antiq. gr. Qui donne son nom à (qqn,
qqch.). Athéna, déesse éponyme
d'Athènes. Mod. Tenir le rôle éponyme
d'une pièce, d'un film (ex. le rôle d'Ondine
dans la pièce du même nom).
▫ Subst. L'éponyme.
9. Comment accorde-t-on ?
a.
b.
c.
Les cent kilos qu’il a pesé avant son
régime
Les cent kilos qu’il a pesés avant son
régime
Les deux.
Participe passé de certains verbes intransitifs

Certains verbes intransitifs : coûter, valoir, peser,
mesurer, marcher, courir, vivre, dormir, régner,
durer, reposer, etc., peuvent être accompagnés
d’un complément circonstanciel de prix, de
valeur, de poids, de durée, de distance, etc., qu’il
faut se garder de prendre pour un objet direct.
Le participe passé de ces verbes est invariable.
Les trois mille francs que ce meuble m’a coûté…
Ce cheval ne vaut plus la somme qu’il a valu
autrefois. Les dix grammes que cette lettre a
pesé… Les vingt minutes que j’ai marché,
couru…

Certains verbes intransitifs peuvent devenir
transitifs (en changeant de sens) : leur participe
passé est alors variable. Tels sont notamment :
coûter = être cause de quelque douleur ou de
quelque peine ;
valoir = faire obtenir, procurer, produire ;
peser = constater le poids ; examiner ;
courir = poursuivre en courant ; s’exposer à ;
parcourir.
Les efforts que ce travail m’a coûtés… La gloire
que cette action lui a value… Les paquets que
j’ai pesés… Les dangers que j’ai courus…
[M. Grévisse, Le Bon Usage]
10. Le suffixe –morphe signifie :
a.
b.
c.
Force
Forme
Sommeil.


morph(o)-, -morphe, -morphique,
-morphisme
■ Éléments, du grec morphê « forme ».
Morphologie. Anthropomorphisme.
Morphée : dieu du sommeil. Morphine.
11. Comment nomme-t-on la
pastille de cuir collée au bout d’une
queue de billard ?
a.
b.
c.
Façon
Manière
Procédé.
12. On dit (deux réponses) :
a.
b.
c.
d.
Il ne se départissait pas de sa bonne
humeur
Il ne se départait pas de sa bonne
humeur
Cela ressortissait à l’humour plus qu’à la
doctrine
Cela ressortait à l’humour plus qu’à la
doctrine

Se départir v. pron. Conjugaison : 3e
groupe.
Se séparer (de), abandonner (surtout une
attitude). Renoncer (à). Se départir de son


calme.
Ressortir v. intr. et tr. dir. Conjugaison : 3e
groupe.
Sortir pour la seconde fois.
Ressortir v. tr. ind. Conjugaison : 2e
groupe.
Être relatif à, appartenir à, se rattacher à.
13. On parle (pas dans les
dictionnaires) d’hybris ou d’ubris
grecque. C’est :
a.
b.
c.
Le mélange, la mixité
La démocratie, la voix du peuple
La démesure, la passion.

L’hybris (aussi écrit ubris) est une notion
grecque que l'on peut traduire par
« démesure ». C'est un sentiment violent inspiré
par les passions et plus particulièrement, par
l'orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance,
ou modération (sophrosune). Dans la Grèce
antique, l’hybris était considérée comme un
crime. Elle recouvrait des violations comme les
voies de fait, les agressions sexuelles et le vol de
propriété publique ou sacrée. [Wikipedia]
14. « Je ne vous dirai pas que… », et il
le dit quand même. Il fait une :
a.
b.
c.
Antonomase
Prétérition
Prolepse.

Prétérition : Figure de rhétorique par laquelle on attire

d'une chose par prétérition.
Antonomase : Figure de rhétorique qui consiste à

l'attention sur une chose en déclarant n'en pas parler
(ex. Je ne dirai rien de son dévouement, qui…; pour ne
pas parler de…; Dupont, pour ne pas le nommer). Parler
désigner un personnage par un nom commun ou une
périphrase qui le caractérise, ou, inversement, à
désigner un individu par le personnage dont il rappelle le
caractère typique (ex. un harpagon pour un avare, la
Dame de fer pour Mme Thatcher).
Prolepse : 1. Figure de rhétorique par laquelle on
prévient une objection, en la réfutant d'avance.
2. Dans une narration, récit anticipé d'événements qui se
produiront dans le futur.
15. On écrit :
a.
b.
c.
Il pourvoira à ses besoins
Il pourvoiera à ses besoins
Les deux.
16. On écrit :
a.
b.
c.
d.
De
De
De
De
plain-pied
plain pied
plein-pied
plein pied









plain, plaine adjectif
étym. 1155; v. 1120 a plain « sans obstacles »; latin planus
1 Vx Plat, uni, égal. « des lieux plains et sablonneux » (Rousseau).
▫ Région. (Belgique) Tapis plain : moquette.
2 N. m. Vx Le plain de l'eau : la haute mer.
▫ Mod. Mar. Niveau le plus haut de la marée. Aller au plain :
s'échouer à marée haute.
3 (1611; à plain pied) Loc. Cour. De plain-pied : au même niveau.
Pièces de plain-pied, ouvertes de plain-pied sur une terrasse. « Les
dalles de la terrasse, de plain-pied avec la chambre où je couche »
(Gide). Pavillon, maison de plain-pied, qui n'a qu'un seul niveau.
Fig. De plain-pied : sans difficulté d'accès. « il passa de plain-pied,
avec une parfaite aisance, de ses mysticités aux préoccupations les
plus plates » (Barrès).
▫ Loc. Être de plain-pied avec qqn, être sur le même plan, en
relations aisées et naturelles avec lui (cf. Être sur la même longueur
d'onde*). « les paysans nous aiment, ils se sentent de plain-pied
avec nous » (Mauriac).
17. On dit :
a.
b.
c.
Si j’ai le temps et qu’il fasse beau
Si j’ai le temps et qu’il faisait beau
Si j’ai le temps et qu’il ferait beau.

Si, comme si, dans une seconde donnée
coordonnée à une première donnée, sont très
fréquemment remplacés par que, équivalent à
en supposant que, au cas que, ce qui explique
qu’il se fait suivre du subjonctif. Si j’ai le temps
et qu’il fasse beau,…

Mais si, dans la seconde proposition on garde la
conjonction si, on garde aussi le même mode
que dans la première. Si j’ai le temps et s’il fait
beau,…
[M. Grévisse, Le Bon Usage]
18. Quelle est la bonne
concordance des temps ?
a.
b.
c.
J’arrivai après qu’il ait parlé
J’arrivai après qu’il eut parlé
Je suis arrivé après qu’il eût parlé.

Avant que régit le subjonctif, parce que le fait
exprimé par le verbe n’est pas encore réalisé,
seulement envisagé. Je partis avant qu’il eût


parlé.
Après que régit l’indicatif, parce que le fait
exprimé par le verbe est déjà passé, considéré
comme réel. J’arrivai après qu’il eut parlé.
L’analogie entre les deux conjonctions et la
ressemblance entre le passé antérieur et le
subjonctif plus-que-parfait (eut parlé, eût parlé)
ont entraîné la confusion des modes.
19. Cette séquence de film a duré :
a.
b.
c.
2 min 26 s
2’ 26’’
2 min. 26 s.
20. Pour cette toile,
Renoir a employé
« le noir d’ivoire ».
Il est obtenu :
a.
b.
c.
Par dessiccation (assèchement) de truffes
Par calcination et broyage d’os très durs
Par peroxydation de dents de cheval (ou de
bœuf).
Noir d'ivoire : poudre noire très fine
employée en peinture, faite d'ivoire et
d'os calcinés.
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