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Morisson [12] sur 200 dissections nerveuses et indépendamment du côté, a trouvé
un nerf rétro-artériel dans 46 % des cas avec une prédominance sur le côté gauche,
un nerf pré-artériel dans 7 % des cas avec une prédominance sur le côté droit, un
nerf entre les branches de l’artère dans 26 % des cas. Dans 17 % des cas, le nerf
était parallèle aux branches artérielles.
Flament [6] a proposé une compilation de 18 statistiques (1131 nerfs laryngés
inférieurs droits et 1228 gauches) et a trouvé un nerf pré-artériel dans 36,1 % des
cas à droite et 17,6 % des cas à gauche, un nerf rétro-artériel dans 32,2 % des cas
à droite et 58,5 % des cas à gauche et le nerf entremêlé dans les branches
artérielles dans 31,7 % des cas à droite et 23,9 % des cas à gauche.
Echeverria Monares, cité par Tran Ba Huy [18], a réalisé une étude anatomique
très précise sur les rapports entre le nerf laryngé inférieur et l’artère thyroïdienne
inférieure. Ainsi, dans 75 % des cas le nerf croisait les branches artérielles, dans
14 % des cas il croisait le tronc artériel et dans 11 % des cas il croisait la division
artérielle.
En fait, seule la dissection sur pièce anatomique autorise une étude extrêmement
fine des structures anatomiques. La chirurgie n’autorise pas une telle précision.
Néanmoins, en ce qui concerne le nerf laryngé inférieur et l’artère thyroïdienne
inférieure, nous avons envisagé deux cas de figure aisément identifiables : le nerf
était globalement en arrière ou en avant de l’artère thyroïdienne inférieure (ou de
ses branches de division). Nos résultats sur ce sujet sont concordants avec les
données de la littérature : à droite le nerf était superficiel par rapport à l’artère
dans environ deux tiers des cas alors qu’à gauche il était plus constamment
profond (90 % des cas). Cependant nous avons noté une différence entre les
hommes et les femmes à droite : chez les hommes, le nerf était superficiel dans
environ un cas sur deux, tandis que chez les femmes il était superficiel dans
environ 70 % des cas.