La Lettre du Plan Séisme – 2e trimestre 2014 2
« Essaims de séismes » de la haute vallée
de l'Ubaye de 2003-2004 (en blanc), de
2012-2014 (en rose) et depuis le 7 avril
2014 (en rouge) (Source : SISMALP)
dans le Piémont et la Lombardie, jusqu’à Milan. En particulier, ce séisme a donné lieu à de
très nombreux témoignages le long de la Côte-d’Azur, avec des intensités variant de III à IV.
Ces témoignages mettent en évidence des effets de directivité et de propagation
préférentielle vers le sud similaires à ceux soulignés suite au séisme survenu en février 2012.
Un précédent récent : le séisme du 26 février 2012
Le 26 février 2012, un séisme de magnitude locale établie à 4.5 par le LDG était survenu au
même endroit. Egalement superficiel, ce séisme avait été largement ressenti dans la région
épicentrale, sans générer de dégâts notables. Ce séisme avait fait l’objet d’un article dans la
lettre du Plan Séisme du 2ème trimestre 2012.
Ce séisme du 26 février 2012 a marqué le début d’une intense activité sismique dans la
vallée de l’Ubaye qui a perduré jusqu’à l’événement majeur du 7 avril 2014. Ainsi le réseau
régional de surveillance sismique SISMALP a fait état de plusieurs milliers de séismes
détectés entre les deux événements, dont plusieurs dizaines ont été ressentis plus ou moins
fortement par la population.
Une crise sismique en essaim très surveillée
La région de l’Ubaye présente une sismicité
remarquable caractérisée par des crises
sismiques dites « en essaim » qui se traduisent
par une succession très localisée de séismes. Si
après la survenue d’un séisme il est très
fréquent d’observer pendant une période plus
ou moins longue une succession de secousses de
moindre importance dites « répliques », les
essaims de séismes se distinguent par le fait que
la magnitude des séismes observés ne suit
aucune évolution claire et que l’on ne sait pas,
au cours de la crise, si la magnitude maximale de
cette crise a été atteinte. Il est ainsi impossible
de prévoir précisément la manière dont va
évoluer la crise sismique en cours.
Afin d’obtenir une meilleure visibilité de cette
crise sismique, et dans le but de mieux
comprendre le phénomène de sismicité en
essaim, sept stations sismologiques temporaires
ont été déployées dans la région épicentrale
conjointement par les équipes de l’université de
Grenoble (SISMALP, ISTerre) et de GéoAzur.
Un retour d’expérience essentiel
Ce type d’événement étant relativement rare sur le territoire métropolitain, plusieurs
missions d’expertise complémentaires ont été organisées pour acquérir un retour