chapitre 1 : convergence et subduction

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Partie 5 : Convergence
lithosphérique et ses effets.
chapitre 1 : convergence et subduction
• PLAN
• A Un processus aux manifestations spectaculaires
1. Des marqueurs morphologiques caractéristiques
a) un relief négatif
b) des reliefs positifs
2. Une signature géologique
a) sismique
b) magmatisme particulier
c) anomalies thermiques
B La cause de la subduction.
C Les conséquences de la subduction.
1)Un magmatisme caractéristique
a)Le métamorphisme hydrothermal.
b) Les transformations minéralogiques lors de la
subduction.
2)Les transformations métamorphiques de la lithosphère
océanique en subduction.
3) Le prisme d'accrétion sédimentaire
A Un processus aux manifestations
spectaculaires
• La subduction est le phénomène géodynamique
d'enfoncement de la lithosphère océanique dans
le manteau sous-jacent.
• Ce processus caractérise les frontières de
convergence entre deux lithosphères dont
toujours une lithosphère océanique au moins.
• La subduction se repère par les conséquences
géologiques immanquables concentrées le long
de zones très étroites.
Document livre p 202
Document livre p 202
Document p 213 coupes récapitulatives
des altitudes en zones de subduction
1. Des marqueurs morphologiques caractéristiques
a) un relief négatif
• Les frontières convergentes en subduction
sont toujours caractérisées par la
présence d'une fosse océanique étroite,
longue et de grande profondeur, des
milliers de mètres sous le niveau de
l’océan(- Il 000 m dans la fosse des
Mariannes, - 8 000 m dans la fosse du
Pérou-Chili...).
b) des reliefs positifs
• Les subductions intra-océaniques sont
jalonnées d'un arc d'îles volcaniques, arc
parallèle à la fosse ;
• les subductions situées en bordure d'une
lithosphère continentale, appelées marges
continentales actives, créent des reliefs
montagneux comme les Andes avec des
volcans.
Doc p localisation et force des séismes
Doc p 216 schéma plan de Bénioff
Doc p 217 le pendage de la L.O.
Doc p 217 le pendage de la L.O.
Une carte de l’âge des L.O. p 233 exo 2
pour comprendre la différence de pendage
2. Une signature géologique
a) sismique
• Régions de fréquents et violents séismes.
• Distribution géométrique des foyers sismiques matérialise le plan de
subduction, appelé plan de Bénioff. Ce plan indique l'orientation
géographique du plongement de la plaque en subduction.
• Le plongement de la lithosphère océanique froide donc dense et
rigide crée de nombreux et violents séismes jusqu'à 670 Km de
profondeur. Au-delà, les roches se réchauffent assez pour se
comporter de manière plastique et le glissement de la lithosphère
océanique n'engendre plus de séismes.
• C'est donc un panneau froid et dense qui s'enfonce dans le
manteau plus chaud, provoquant et des anomalies de vitesse des
ondes sismiques décelables en tomographie sismique.
• La lithosphère océanique conduit mal la chaleur ce qui explique son
réchauffement lent et sa rigidité encore en profondeur.
• Le pendage de la L.O en subduction dépend de son âge donc de sa
densité: plus elle est vieille plus le pendage est fort.
Doc p 221 roches magmatiques
liées à la subduction
Doc p 221 la composition de ces
roches magmatiques
b) magmatisme particulier
• Le volcanisme des zones de subduction est
un volcanisme explosif.
• Le magma est de type andésitique car riche
en silice, magma plus basique et pâteux
que le basaltique.
• Le caractère pâteux du magma explique le
caractère explosif des volcans.
• Les volcans sont alignés parallèles à la
fosse océanique.
Doc. p 218 Les isothermes
Doc. p 218 flux géothermique
Exercice 1 p 233
c) anomalies thermiques
• La Terre produit de l’énergie. Cette énergie se
libère entre autre par un flux de chaleur à la
surface des croûtes. Au niveau des zones de
subductions ce flux est modifié : il diminue à la
fosse puis augmente pour devenir supérieur à la
moyenne en arrière de la fosse en aplomb des
volcans, plus loin il redevient égal à la moyenne.
• La lithosphère froide qui s’enfonce empêche la
chaleur de remonter, la roche conduisant mal la
chaleur à la fosse ; mais plus loin le magma qui
remonte rapidement transporte de forte quantité
de chaleur.
Tableau des valeurs des épaisseurs
premières couches de la Terre
Age de la lithosphère
6
(en 10 ans)
Épaisseur de la lithosphère
océanique (en Km)
Épaisseur de la croûte
océanique (en Km)
Épaisseur du manteau
lithosphérique
(en Km)
2
10
15
25
30
40
60
80
100
Tableau des valeurs des épaisseurs
premières couches de la Terre
Age de la lithosphère
6
(en 10 ans)
2
10
15
25
30
40
60
80
100
Épaisseur de la lithosphère
océanique (en Km)
19
95
142,5
237,5
285
380
570
760
950
Épaisseur de la croûte
océanique (en Km)
6
6
6
6
6
6
6
6
6
Épaisseur du manteau
(en Km)
13
89
136,5
231,5
279
374
564
754
944
Tableau des masses des différentes
couches superficielles internes de la Terre
Age de la lithosphère
6
(en 10 ans)
Épaisseur de la lithosphère
océanique (en Km)
Masse d'une colonne de
lithosphère océanique de
2
surface égale à 1 m
3
(en 10 tonnes)
Masse d'une colonne
d'asthénosphère de même
surface et de même
3
épaisseur (en 10 tonnes)
2
10
15
25
30
40
60
80
100
Tableau des masses des différentes
couches superficielles internes de la Terre
Age de la lithosphère
6
(en 10 ans)
2
10
15
25
30
40
60
80
100
Épaisseur de la lithosphère
océanique (en Km)
19
95
142,5
237,5
285
380
570
760
950
Masse d'une colonne de
lithosphère océanique de
2
surface égale à 1 m
3
(en 10 tonnes)
60000
310800
467550
781050
937800
1251300
1878300
2505300
3132300
Masse d'une colonne
d'asthénosphère de
même surface et de
3
même épaisseur (en 10
tonnes)
61750
1852500
2470000
308750
463125
771875
926250
1235000
3087500
B La cause de la subduction.
• Au fur et à mesure de son éloignement de l'axe de la dorsale, la
lithosphère océanique se refroidit.
• L'isotherme 1 300 °C, qui marque la base de la lithosphère
océanique s’enfonce.
• La lithosphère océanique s’épaissit en s’éloignant de la dorsale par
ajout d'une semelle de manteau froid d'épaisseur croissante.
• Cette semelle de manteau froid joue le rôle de lest qui augmente
progressivement la densité moyenne de la lithosphère océanique.
Ainsi, dès 30 millions d'années, une lithosphère océanique à croûte
océanique mince (6 Km) voit sa densité devenir supérieure à celle
de l'asthénosphère sous-jacente: sa subduction devient inexorable.
• L'asthénosphère exerce une gigantesque résistance mécanique à
l'enfoncement de la lithosphère, qui retarde la subduction de
plusieurs dizaines de millions d'années, l’âge de la lithosphère
océanique en surface n'excède cependant jamais 180 millions
d'années.
• Ainsi, la force de traction exercée par la masse de la lithosphère en
subduction constitue le moteur essentiel de la tectonique des
plaques.
C Les conséquences de la
subduction.
• 1) Un magmatisme caractéristique tp3
• Normalement il ne devrait y avoir aucun volcanisme
associé à la subduction.
• Les conditions de température et de pression ne
permettent jamais de dépasser le solidus des péridotites
anhydres.
• Indice : les volcans explosifs de cette zone se trouvent
toujours à l’aplomb de la lithosphère subduite 100 Kms
au dessus, ce qui signale qu’à cette profondeur des
conditions particulières permettent de dépasser ce
solidus des péridotites et de provoquer leur fusion
partielle.
• C’est l’hydratation de la péridotite qui permet de passer
le solidus dans les conditions de température et de
pression. D’où vient l’eau ?
Schistes verts vision macroscopique
Schistes bleus vision macroscopique
Doc. 1 page 220
Éclogites
Doc 1 p 220
Eclogite au microscope
polarisant
Éclogite
Schistes verts
Schistes bleus
Doc 1 p 222
Docs 2 et 3 P 223
a) Le métamorphisme hydrothermal.
• La lithosphère océanique lors de sa progression depuis
la dorsale se refroidit très lentement, se fracture.
• De l’eau de l’océan pénètre par ces fractures et hydrate
à chaud les gabbros et basaltes. Les minéraux de ces
deux roches s’hydratent alors et se transforment. Le
pyroxène se transforme en partie en amphibole qui luimême se transforme ensuite en actinote et chlorite en se
dotant de fonction hydroxyle.
• Les gabbros et basaltes deviennent des schistes verts
en s’hydratant à chaud.
• On parle de métamorphisme haute température et basse
pression ou hydrothermal
Doc 1 p 224
b) Les transformations minéralogiques
lors de la subduction.
• En subduction dans l'asthénosphère, les basaltes et les gabbros
subissent une faible augmentation de température et une forte
augmentation de pression, qui entraînent la transformation de leurs
minéraux en de nouveaux assemblages minéralogiques.
• Cette transformation structurale et minéralogique des roches,
appelée métamorphisme, implique des réactions chimiques à l'état
solide entre les minéraux. Apparition de nouvelles roches
caractéristiques des zones de subduction: les schistes bleus
témoignent de la formation d'une amphibole bleue, la glaucophane,
alors que les éclogites sont caractérisées par la présence de jadéite
et de grenat .
• Ces réactions minéralogiques s'accompagnent de la libération d'eau
qui percole dans le manteau de la plaque chevauchante.
• La transformation en éclogites augmente encore la densité
moyenne de la lithosphère.
2)Les causes du volcanisme explosif.
• Les roches qui se métamorphisent, sous l'effet des hautes
pressions sans modification de la température, en schistes bleus et
en éclogites libèrent de l'eau qui percole dans le manteau de la
plaque chevauchante.
• En raison de l’enrichissement en eau, la fusion partielle intervient
dès 1 000 °C, donnant naissance à un magma andésitique, à partir
des péridotites du manteau de la plaque chevauchante, qui
remonte alimenter des réservoirs de la croûte.
• La roche volcanique typique, l'andésite, se caractérise par la
présence de plagioclases et d'amphiboles.
• Lorsque ce magma cristallise lentement en profondeur, il donne
naissance à une roche de même composition minéralogique, mais
constituée de cristaux visibles à l'œil nu : la granodiorite. Dans les
Andes, les gigantesques massifs de granodiorites participent à
l'épaississement de la croûte continentale et à l'architecture de la
chaîne de montagnes.
• Lorsque le magma évolue dans les réservoirs, il peut donner
naissance à des roches volcaniques plus riches en silice et en
potassium, appelées rhyolites.
3) Le prisme d'accrétion sédimentaire
• Lorsque la sédimentation est abondante sur la lithosphère
océanique qui entre en subduction, seule une partie des sédiments
glisse avec le panneau plongeant.
• Le reste est « raboté» par le bord rigide de la plaque chevauchante
et s'accumule en écailles successives sur le versant de la fosse,
édifiant ainsi un volumineux prisme d'accrétion sédimentaire
donnant naissance à des îles dans la subduction L.O-L.O ou à une
partie du massif montagneux dans la subduction L.O-L.C. Les
roches sédimentaires sont alors plissées avec des failles inverses et
même un métamorphisme.
• Dans certains cas, les sédiments, qui ne sont pas accumulés dans
un prisme, peuvent modifier la composition chimique du magma
andésitique.
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