TD 1 : STRUCTURES ET FONCTIONS DES MOLÉCULES DU VIVANT
Objectifs de la séance. Notions clé à assimiler
Comprendre comment les propriétés physiques et chimiques des molécules qui constituent les
cellules sont étroitement liées aux structures qu’elles composent et aux fonctions qu’elles
remplissent.
L’un des objectifs majeurs de ce TD est de vous convaincre qu’on ne peut pas comprendre
correctement les processus du monde du vivant sans avoir des notions de base de chimie et de
physique.
1. L’EAU
L’eau : • Est le solvant de la plupart des substances cellulaires
• Est le substrat ou le produit de très nombreuses réactions enzymatiques (ex : synthèse et
dégradation des protéines, synthèse et hydrolyse de l’ATP)
• Interagit avec de nombreuses molécules hydrophiles (littéralement « qui aime l’eau » du fait
de ses propriétés électrostatiques).
La molécule d’eau est polaire. Elle n’est pas biologiquement inerte, elle interagit avec d’autres
molécules chargées ou avec des ions.
2. LES GLUCIDES
cf cours/conférence de Christelle Breton et TD associés, + TD/exposés spécifiques.
Les glucides ont pour synonyme « sucres » ou « hydrates de carbone ». Les glucides ont 4
fonctions principales.
1. source d’énergie fondamentale pour la cellule (glycogène pour les animaux, amidon
dans les cellules végétales).
2. molécules structurales les plus abondantes sur la terre.
3. éléments essentiels des acides nucléiques
4. Les lipides et les protéines contiennent des chaînes latérales glucidiques. La présence
de ces extensions glucidiques modifie leurs propriétés physico-chimiques.
3. LES LIPIDES
La structure, les propriétés et les fonctions des lipides seront abordées dans plus de détails
dans un TD sur les membranes. Voici les notions principales à retenir sur les lipides.
4. LES ACIDES NUCLEIQUES
ADN et ARN sont composés par l’enchaînement de nucléotides. Un nucléotide comprend :
une base azotée (Adénine, Thymine, Guanosine, Cytosine, Uracile pour l’ARN).
Un sucre à 5 carbone (ribose)
Un ou plusieurs groupements phosphates.
ADN et ARN possèdent 2 propriétés fondamentales communes.
la séquence nucléotidique est spécifique et contient une information codée par la succession
des bases azotées, qui sont complémentaires (A/T, G/C, A/U)
La chaîne de nucléotides est orientée 5’ 3’
La structure de l’ADN.
L’ADN est une molécule chargée négativement, ce qui est très important pour ses
interactions avec les protéines (qui sont elles aussi chargées).
A l’exception de quelques rares chromosomes viraux, toutes les molécules d’ADN sont
composées de 2 brins anti-parallèles.
Dans le noyau des cellules eucaryotes, l’ADN peut être très condensé (hétérochromatine), ou peu
condensé (euchromatine). Cette différence de condensation est importante car elle module
l’accessibilité de l’ADN à différentes protéines régulatrices ou à des enzymes.
La structure de l’ARN.
A l’exception de quelques ARN viraux, les ARN sont formés d’une seule chaîne nucléotidique. Via
les interactions entre les bases complémentaires (GC, AU) les ARN se replient sur eux-mêmes et
forment des molécules très complexes.
5. LES PROTEINES
Une protéine est une molécule composée d’un ou plusieurs polypeptides, et possédant une
activité biologique. La succession des acides aminés est déterminée par la séquence
nucléotidique des gènes.
Ce sont les propriétés de la chaîne latérale des Aa qui sont essentielles dans la structure
et les fonctions des protéines.
Par exemple :
certaines chaînes latérales sont ionisées à pH physiologique.
certaines chaînes latérales sont polaires et interagissent avec l’eau. A l’opposé certains Aa
sont hydrophobes et n’interagissent pas avec le solvant aqueux.
Certaines chaînes latérales sont modifiables. Par exemple, par le greffage d’un groupement
phosphate PO3- (phosphorylation) ou de glucides (glycosylation). L’ensemble de ces
modifications sont appelées modifications post-traductionnelles.
La séquence en Aa détermine à elle seule la structure tridimensionnelle d’une protéine.
TD 2 : MEMBRANES ET PAROIS
Une membrane plasmique est composée dune bicouche lipidique et de protéines. Les
protéines enchâssées dans la membrane ont des propriétés particulières (elles sont partiellement
ou totalement hydrophobes, c’est-à-dire soluble dans un environnement apolaire, lipidique). Rôle
des lipides : non miscibles à l’eau, ils forment une séparation entre deux phases aqueuses. Les
lipides membranaires sont bipolaires, responsables de l’organisation en bicouche et de la
séparation de 2 milieux aqueux.
Une paroi est une structure protectrice rigide facultative enveloppant une cellule. Cette
structure est en particulier absente chez les animaux.
Nature biochimique : polymères saccharidiques et protéines (paroi pectocellulosique des
végétaux : pectine + cellulose ; peptidoglycane des bactéries) donc les capacités d’échange sont
très différentes par rapport aux membranes : les parois sont en général perméables aux composés
hydrosolubles
La membrane plasmique est au même titre que le matériel génétique et les enzymes du
métabolisme à la base de la définition d’une cellule. C’est elle qui en fait une unité structurale du
vivant.
La compartimentation cellulaire, spécifique des eucaryotes, permet une meilleure efficacité du
fonctionnement cellulaire en délimitant des subdivisions fonctionnelles au sein de la
cellule.
TD 3: LES CELLULES ET LEUR ENVIRONNEMENT : LA COMMUNICATION
INTERCELLULAIRE
la jonction communicante (jonction gap et plasmodesmes desgétaux). Ex : muscle lisse et
cardiaque, synapse électrique de certains neurones, épithélium embryonnaire transmission directe
de certains ions entre cellules adjacentes ;
La communication cellulaire est l'ensemble descanismes qui permettent à une cellule, un
tissu et un organisme de recevoir, interpréter et répondre aux signaux émis par d'autres cellules ou
par son environnement. L'émission des messages, leur réception, leur traduction et les réponses
appropriées à ceux-ci nécessitent des molécules informatives, stockées ou non dans des
vésicules spécialisées ; le message porté par ces molécules est décodé au niveau de protéines
récepteurs et traduit par des systèmes intracellulaires, avant d'être transformé en ponse
spécifique de la cellule cible.
Diffusion de molécules chimiques :
o Communication autocrine : le message agit sur la cellule émettrice et sur le groupe de
cellules voisines . Mode de communication principalement utilisé :
- au cours du développement pour permettre à un groupe de cellules identiques et voisines de
prendre la même décision développementale
- dans la réponse cellulaire à la douleur et à linflammation par la synthèse de prostaglandines et
leucotriènes :
o Communication paracrine :
le message agit sur des cellules à proximité de la cellule émettrice (c’est le cas des cytokines).
o Communication endocrine lorsque le message passe par le milieu intérieur (système
circulatoire) pour agir sur des cellules particulières situées à distance importante de la cellule
émettrice. La molécule émettrice est une hormone. (Faire trouver des exemples d’hormones :
cellules sécrétrices/cellules réceptrices et insister sur notion de communication à distance)
o Signalisation synaptique
Les mécanismes moléculaires des voies d’activation cellulaire
Il est pratique de décrire les différentes voies d’activation cellulaires en fonction de la
nature de la molécule signal. Elle peut être hydrophobe, ce qui lui permet de passer librement les
membranes. Elle peut être hydrophile ; il y a donc nécessité de l’intervention d’un récepteur
membranaire.
1 Molécule hydrophobe : hormones stéroïdes et thyroïdiennes des vertébrés
caractéristique commune : franchissement libre de la membrane plasmique
récepteurs cytoplasmiques ou nucléaires formant la superfamille des récepteurs intracellulaires
aux stéroïdes. Ces récepteurs sont en fait des facteurs de transcription dont l’activi est
modulée par la présence de l’hormone.
Autres molécules de signalisation à diffusion libre à travers les membranes : les gaz (NO chez les
animaux, éthylène chez les végétaux)
2 Molécules hydrophiles
Ces molécules ne peuvent pas traverser librement les membranes et par conséquent, le signal
doit être transduit à l’intérieur de la cellule via un récepteur. La transmission de l’information à
l’intérieur de la cellule se fait sous forme de seconds messagers générés à la suite de lactivité
du récepteur, qui déclenche la réponse biologique.
Il existe 3 catégories principales de récepteurs associés à différents mécanismes de transduction :
les canaux ioniques ligand dépendant et flux ioniques, les récepteurs couplés aux protéines G
trimériques, les récepteurs à activité enzymatique.
TD4 : Structure, stabilité et fonctions des génomes
Un génome est le patrimoine génétique d’un individu, qu’il transmet tout ou en partie à sa
descendance.
Le support du génome est principalement lADN (Acide Désoxyribo-Nucléique), parfois l’ARN
(cas de virus à ARN Acide Ribo-Nucléique)
Localisation du génome : Chez les eucaryotes : dans le noyau, les mitochondries, les
chloroplastes (pour les plantes). Chez les procaryotes : dans le cytoplasme porté par les
chromosomes et les plasmides.
Plasmide : molécule d’ADN circulaire localisée dans le cytoplasme
Mitochondrie : organite intracellulaire provenant vraisemblablement de l’endosymbiose d’une
bactérie ancestrale. C’est le siège du cycle de Krebs, générateur d’énergie sous forme ATP. Les
mitochondries sont quasiment exclusivement héritées de la mère.
Le génome mitochondrial : est le plus souvent sous la forme d’une ou de plusieurs molécules
d’ADN circulaire double brin. Il existe en de nombreuses copies. Il contient peu de gènes qui
codent pour des protéines essentielles aux fonctions de la mitochondrie. Génome TRES variable
qui n’est pas réparé.
Chloroplaste : organite présent dans les cellules chlorophylliennes végétales, issu de
l’endosymbiose d’une cyanobactérie ancestrale. Il est le siège de la photosynthèse
Le génome chloroplastique : chromosome unique circulaire d’ADN double brin. Code pour un
nombre restreint de protéines essentielles aux fonctions du chloroplaste.
Taille des génomes. Très variable. (E.coli 4,6 Mb/ homme : 3000 MB/ Mais 6000Mb)
La stabilité du génome correspond à :
1. la stabilité de la quantité de chromosomes.
2. la stabilité de la quantité d’ADN.
3. la stabilité de la séquence d’ADN.
Les modifications de la séquence d’ADN.
1. Les mutations ponctuelles. Elles modifient 1 ou quelques nucléotides. Elles correspondent
soit en la substitution d’une base par une autre, soit en une insertion/délétion de nucléotides.
Ces mutations peuvent être induites par divers agents extra-cellulaires ou naturelles.
2. Les recombinaisons.
3. Les transpositions : sont le fait de transposons, qui insèrent et déplacent des gènes n’importe
où dans le génome.
Les systèmes de réparation. L'ADN est la seule macromolécule à être parée par les
cellules. Les cassures de l’ADN sont réparées par les ligases. Les mauvais appariements sont
réparés par l’ADN polymérase. D’autres lésions sont réparées par recombinaison.
Bilan : le devenir d’une mutation.
1. Dans le cas particulier des mutations ponctuelles,
Ces mutations peuvent être reversées, cad annulées par une 2ième mutation ponctuelle.
• la mutation est réparée.
• la mutation n’est pas réparée, mais elle est silencieuse.
• la mutation n’est pas réparée et elle est située dans une région codante ou régulatrice.
- la cellule est au moins diploïde, la copie du gène non muté compense la mutation.
- D’autres facteurs cellulaires et environnementaux sont nécessaires pour que la mutation
entraîne un phénotype.
- la cellule survit mais son fonctionnement est altéré.
- l’altération est toxique et la cellule meurt.
- La mutation provoque la sortie de la cellule du système homéostasique. Elle va avoir un
comportement anormal qui peut être pathologique.
2. Dans le cas des mutations impliquant un grand fragment d’ADN (recombinaisons,
transpositions), il n’existe pas de système de réparation. Mais certaines transpositions sont très
instables et l’ADN inséré est éliminé.
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