Diapositive 1

publicité
La vaccination des personnels de santé
Nouveaux enjeux
Dr Cécile Mourlan, Praticien coordonateur
ARLIN CCLIN FELIN
En pratique,
tout devrait être simple
• Calendrier vaccinal :
www.invs.sante.fr/beh/2010/14_15/beh_14_15.pdf
Vaccinations obligatoires
Vaccinations recommandées
• Vaccins efficaces
Contre des maladies infectieuses parfois sévères
Situations épidémiques persistantes
• Effets secondaires significatifs exceptionnels
Si respect des contre-indications
Pharmacovigilance mondialisée
Processus de fabrication très contrôlés
• Vaccins professionnels gratuits
Plan national IAS 2009-2013
• Programme d’action : renforcer la prévention du
risque infectieux soignants-soignés:
 En 2012, 100 % des ets ont mis en place, avec la
médecin du travail, une surveillance du taux de
couverture vaccinale pour la grippe, la
coqueluche, la rougeole et l’hépatite B
 Vérifier, en liaison avec les services de médecine du
travail, le statut de vacciné et/ou d’immunisé des
professionnels vis-à vis du VHB, de la coqueluche, de
la rougeole et de la grippe
L’hépatite B
Contaminations par le VHB des patients par les
soignants
• + de 50 cas publiés de soignants HVB ayant contaminé
environ 500 patients identifiés.
• Dans tous les cas expertisés, ces soignants sont porteurs
d’une charge virale élevée.
• Parfois, l’hépatite active est méconnue, masquée par une
vaccination. La présence d’Ac anti HBs fait oublier qu’ un
Ag HBs peut coexister…si on ne l’a pas expressément
dépisté.
L’hépatite B
Exemples de transmissions soignants-soignés
• Chirurgien vacciné en 1985, non répondeur : doses
additionnelles : non-réponse persistante. Contamination
silencieuse par le VHB, avec charge virale élevée > 1milliard
de copies/ml : Contamination d’un patient en 1998.
•
En février 2005, une patiente de 35 ans subit une double
saphènectomie:11 semaines plus tard,elle présente une
hépatite B aiguë.L’investigation a déterminé que l’IADE
présente ce jour là était porteuse d’une hépatite B active
répliquante, qu’elle piquait les voies veineuses sans gants, et
qu’elle ne déclarait pas ses AES. La comparaison des
génotypes des virus de la patiente et de l’infirmière ont
montré qu’il s’agissait de la même souche virale.
L’hépatite B
Immunisation contre l’hépatite virale B
Obligatoire dans les milieux de soins,si
activité susceptible de mettre en contact avec
des patients , des produits biologiques ,du
linge ou des déchets à risque infectieux .
Article L 3111-4 du code de la santé publique et
arrêté du 6 mars 2007
L’hépatite B
Sont considérés comme immunisés
1. vaccination complète avant les âges limites : Pas de
revaccination ni dosage des anticorps
– 13 ans : médecin, IDE, dentiste, pharmacien, SF,
technicien labo
– 25 ans : AS, auxi-puer, ambulancier, MER, kiné,
podologue, pédicure
2. vaccination complète après âges limites
 Dosage des anticorps anti HBS
– Pas de revaccination si Ac anti-HBS > 100mU/ml
– Pas de revaccination si Ac anti-HBS compris entre 10 et
100mU/ml et antigène HBS indétectable
L’hépatite B
Autres cas : Si antigène HBS non détectable
et Ac anti-HBS < 10mU/ml
Revaccination jusqu’à détection des
anticorps (max. 6 injections au total).
Si échec à produire des Ac anti-HBs, maintien
au poste de travail, mais surveillance annuelle
de : Ac anti-HBs et Ag HBs. (arrêté du 6 mars
2007).
La Rougeole
Recrudescence depuis 2006, nombreuses épidémies de rougeole recensées en
France
• 2000 cas de janvier à mai
2010 dont 700 hospitalisés,
• adulte de plus de 20 ans =25%
• Collectivités, hôpitaux
•Contaminations nosocomiales
à partir des cas hospitalisés
(Reims, 2enfants, 1 elève
Infirmière et 1 médecin)
La Rougeole
• La rougeole a été choisie comme thème national de la Semaine
européenne de la vaccination en 2009.
• L’enjeu est d’augmenter la couverture vaccinale des nourrissons qui
ne sont protégés qu’à 87%.
La Rougeole
recommandations pour les soignants
• Les personnes nées avant 1980 non vaccinées,
sans antécédent de rougeole et dont la
sérologie est négative et qui exercent dans
des unités qui accueillent des patients
rougeoleux doivent recevoir une dose de
vaccin R.O.R. (Ci : grossesse)
La Varicelle
Vaccins recommandés pour les Services à
risque de varicelle grave
Professionnels sans ATCD de varicelle et
sérologie négative :
Vaccination par vaccin vivant
Possibilité de rash cutané nécessitant une
éviction professionnelle
La Coqueluche
• Le nombre de cas a très fortement baissé
depuis l’introduction du vaccin .
• Pour autant, la bactérie continue à circuler
car, ni le vaccin, ni la maladie ne protègent à
vie.
• Les sujets touchés sont les nourrissons trop
jeunes pour être vaccinés et les adultes qui
ont perdu la protection conférée par le vaccin
ou la maladie.
La Coqueluche
• Entre 2000 et 2007, 68 épisodes de
coqueluche dont 53 cas groupés ont été
notifiés par des établissements de santé à
l’INVS : 34 provenaient de service de
maternité, pédiatrie et néonatologie : le
personnel était souvent la source de
l'infection.
La Coqueluche
La Coqueluche
Recommandations pour les soignants, synthèse de l’avis du
HCSP sur la vaccination coqueluche du 19/03/08:
extension des recommandations à l’ensemble du personnel
soignant y compris ceux exerçant en EHPAD*,
• aux étudiants des filières médicales et paramédicales (lors du
rappel décennal dTP) .
• En rattrapage, pour les professionnels en contact avec des
nourrissons trop jeunes pour avoir reçu 3 doses de vaccin
coqueluche (personnel médical et paramédical et personnel de la
petite enfance.)
Pour ces personnes, le délai minimal entre une vaccination dTP et une
vaccination dTcaP peut être ramené à 2 ans.
 En cas de survenue d’un ou plusieurs cas de coqueluche,
une vaccination d’urgence du personnel exposé peut être
pratiquée.
La grippe en milieu de soins
Entre 2001et 2007 : 43 épisodes, 601 cas, 20
décès
• 95 % cas groupés, 86% caractère nosocomial
Vaccination des personnels de 7,6 à 41,6%
La grippe en milieu de soins
Marie Reine Mallaret Grenoble
La grippe en milieu de soins
Marie Reine Mallaret Grenoble
La grippe en milieu de soins
Marie Reine Mallaret Grenoble
La grippe en milieu de soins
Marie Reine Mallaret Grenoble
Tuberculose
Avis du HCSP du 5 mars 2010
 Professionnels de santé : risque de tuberculose X 2
– Pas de sur-incidence chez les travailleurs sociaux
– Cas graves chez employés des services funéraires : Interdiction des
opérations funéraires chez patients DCD VIH, VHB, VHC et tuberculose
traitée moins de 30 j
 Pays à faible incidence de tuberculose; Aucun n’impose le BCG
 BCG :
 Efficacité encore discutée,
 Effets secondaires,
 Difficultés de surveillance de la politique vaccinale
 Positivation de l’IDR par le BCG
Balance bénéfice-risque non favorable à la vaccination généralisée par BCG
de l’ensemble des professions de santé
Tuberculose
• Recommandations (1)
 Levée de l’obligation de vaccination par le BCG
 Maintien d’un test tuberculinique à l’embauche
 Maintien sans obligation de la vaccination
– Après analyse de risque au cas par cas
– Personnels de soins avec contacts répétés avec des
patients tuberculeux, notamment BK multirésistants
– Personnels de laboratoires travaillant sur les cultures
de mycobactéries
 Vaccination BCG non recommandée pour les autres
professions de santé, professionnels de secours et étudiants
des filières santé
Tuberculose
• Recommandations (2)
 Renforcement du dépistage précoce et recherche
active de l’infection
 Personnel pénitentiaire
 Personnel travaillant avec des populations où l’incidence
de la tuberculose est élevée
 Personnels au contact des enfants en bas âge
 Étudiants des filaires sanitaires et sociales
 Employés funéraires pratiquant des actes de
thanatopraxie
Autres vaccins obligatoires
• Diphtérie Tétanos Polio : 1 rappel /10 ans
• Typhoïde : professionnels des laboratoires
manipulant les selles
Conclusion
• Vaccination des soignants
Au nom de quel principe d’exception les soignants ne
seraient -ils pas concernés par les principes
thérapeutiques qu’ils appliquent eux-mêmes à leurs
patients ?
« Primum non nocere »
• Responsabilité éthique du soignant dans la chaîne de
transmission des infections aux patients, à ses
proches, à son équipe de travail.
• Responsabilité juridique, dans certains cas
(contaminations par le VHB)…
Conclusion
• Efficacité des vaccinations
• Evolutivité permanente du calendrier vaccinal;
Nouveaux vaccins
• Réflexion collective
– Protection de groupe
– Respect des individualités
• Importance de la première approche lors des
formations initiales des professionnels de santé
Téléchargement