Le Baroque

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Le Baroque
Définition
Art de mouvement fait de contrastes, d'ornements et d'illusions.
C'est un style à la fois très structuré (il joue abondamment de la symétrie) et très dynamique
(il insère ses formes dans un puissant mouvement de volutes et de spirales).
Le style baroque est également influencé – comme le classicisme – par l'art antique grec et
romain, et il use volontiers de la représentation idéalisée de l'être humain.
Née vers la fin du XVIe siècle en Italie, l’esthétique du Baroque va connaître une
progressive extension au cours du XVIIe siècle, sur la plus grande partie de l’Europe et
même au-delà.
Architecture et Peinture
C’est par ces deux arts que se définissent le mieux les caractéristiques du style baroque.
•
L’art de la construction se fonde sur l’impression de mouvement dont l’expression
principale réside dans le contour. La ligne disparaît dans le mouvement des masses de
lumière et d’ombre. La force du contraste illustrée par la technique spécifique du clairobscur (technique dans laquelle des parties claires côtoient immédiatement des parties très
sombres), que ce soit en architecture ou en peinture, rehausse l’impression de mouvement.
•
C’est donc la notion de perspective qui va occuper une place prépondérante
dans des effets de trompe-l’œil. Les jeux de l’illusion vont donc s’emparer des
sens pour faire sens.
•
Dans l’architecture, la sculpture ou la peinture baroques, c’est le détail
ornemental qui accapare le regard en premier lieu, en l’impressionnant par son
raffinement.
Musique
En musique, l’esthétique du Baroque musical débute avec l’apparition de
l’Opéra (soit vers 1600) et s’achève avec la mort de Johann-Sebastian Bach
(soit en 1750).
J.B. Lully (1732-1787)
Grâce à Lully, renégat magnifique, la France sera la seule en Europe à posséder un opéra, de
tout point indépendant de l’Italie. Lully s’est nourri dans le sérail de la danse ; il a donc
repris à son compte le ballet de cour, en lui adjoignant chant et symphonie. Sa Comédie
ballet et sa Tragédie en musique vont donc fonder l’ordonnance d’un spectacle sur
l’équilibre entre lyrisme et plastique. Il comprend aussi, dans le caractère modéré de la
déclamation française, qu’il lui faut atténuer la trop brutale opposition qui sépare la
sécheresse des récitatifs de l’emphase des airs. L’édifice construit par Lully va s’avérer
vaste et solide : il durera plus de cent ans… !
Lully s’est parfaitement approprié la fascination française pour la langue et ses règles du
bien dire. À l’école de Racine, il va modeler les accents musicaux sur l’alexandrin, mais
en leur apportant toujours une belle simplicité mélodique. Même les airs répugneront
aux grandes envolées et à l’ornementation superflue. Le credo esthétique de cette fierté
nationale est d’abord de savoir bellement dire les choses avant que de les chanter et de
savoir pourtant les dire en chantant.
J.S. Bach (1685-1750)
Quand J. S. Bach naît, en 1685, d’une famille de musiciens
modestes et consciencieux, l’Allemagne n’a pas encore tenu
sa partie dans le concert européen. La musique allemande va
pourtant prendre corps avec lui.
Les compositeurs allemands étoufferont le conflit culturel
entre l’art baroque Italien et l’art baroque français par la
systématique cohabitation, puis par la fusion stylistique, qui
mènera l’histoire de la musique européenne du Baroque au
Classique. Telemann représente, à ce titre, un musicien au rôle
majeur, mais J. S. Bach, lui-même, se fait déjà l’apôtre d’une
synthèse.
Le Choral
Si le choral constitue pour l’Allemagne un véritable socle de la mémoire
collective, c’est, en majeure partie par des musiciens qui ont tenu à sublimer le
précepte luthérien : « La Musique est le langage de l’âme ».
L’âme allemande s’est ainsi forgée à l’ombre de la musique, ce qui va bientôt faire
d’elle la première nation musicienne, supplantant du même coup l’hégémonie
longtemps partagée par la France et l’Italie.
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