supportmicrosoft2007

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Microsoft : une entreprise en
position dominante dans le
secteur de l’informatique
Thierry Pénard
Stratégie d’entreprise
Question
1. L'industrie du logiciel présente-t-elle selon vous
des externalités de réseau ? Quelles pourraient
être les sources de ces externalités ?
2. Qu'est-ce-qu'un monopole naturel ? L'entreprise
Microsoft est-elle, selon vous, dans une situation
de monopole naturel ?
3. Quelles sont les caractéristiques d'un logiciel libre
(par opposition aux logiciels propriétaires) ?
Quelle est la stratégie de MS face à ces logiciels ?
Historique de Microsoft
• Fondée en 1975 par deux étudiants américains
– Bill Gates et Paul Allen
• En 1980, IBM sous-traite à Microsoft le système
d’exploitation de ses PC
– lancement du MS-DOS
• 1985 lancement de Windows 1.0 (échec)
– Succès commercial à partir de 1990 avec Windows 3.0, puis 95,
98, NT, XP
• 1986 introduction de Microsoft en Bourse
• 1996 lancement d’Internet Explorer
• 2001 lancement de la Xbox
– puis en 2005, lancement de Xbox360
•
•
•
•
2006 lancement du baladeur MP3 Zune
2007 lancement de VISTA et Office 2007
2008 échec pour racheter Yahoo, mais alliance en 2009
2009 lancement de Windows 7 et du moteur Bing
Microsoft en chiffres
• 91 000 employés en 2009 dont 36000 R&D
– plan de réduction d’effectifs de 5% en 2009
• Résultats financiers (2008-9)
– Notation « AAA » depuis 2008
– CA = 58.44 milliards de dollars (-3%)
– Résultat net = 14.57 milliards de dollars (-18%)
• Marge nette = 24% (en baisse de 4 points)
• Principaux coûts opérationnels (en % du CA)
–
–
–
–
coût de R&D : 15%
coût lié à l’activité de production : 21%
coût de marketing : 22%
frais généraux : 6.5%
Évolution du chiffre d’affaires de
Microsoft
70 000
en million de dollars
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1988
1987
1986
1985
en million de dollars
Évolution du bénéfice net de Microsoft
20 000
18 000
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
Évolution de la marge nette de Microsoft
45,0%
41,0%
40,0%
35,0%
30,8%
30,0%
28,9%
29,0%
28,5%
25,5%
25,0%
23,5%
24,7%
23,9%
23,4%
21,0%
20,0%
19,7%
18,9%
17,1%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
29,3%
Marge nette=Résultat net/CA
Cours de Bourse de Microsoft
Les activités de Microsoft
• Les activités cœur de métier de Microsoft
–
–
–
–
Systèmes d’exploitations Windows pour PC : licences
Serveurs et bases de données : licences, services et formation
Bureautique : licences Office
Applications/solutions professionnelles : systèmes
d’information
• Les diversifications de Microsoft
– MSN : accès et services Internet (portail, messagerie, moteur de
recherche…)
– Système d’exploitation pour mobile et PDA
– Loisirs : jeux vidéos (console Xbox360), lecteur MP3 (Zune)
Répartition du CA par activité 2009
13%
25%
CLIENT
SERVEUR & OUTILS
SERVICES EN LIGNE (MSN,
INTERNET,...)
APPLICATIONS
PROFESSIONNELLES
33%
LOISIRS/JEUX
24%
5%
Résultat d’exploitation par activité 2009
14 000
11 904
en millions de dollars
12 000
10 435
10 000
8 000
6 000
5 047
4 000
2 000
-2 391
5
0
-2 000
-4 000
CLIENT
SERVEUR & OUTILS
SERVICES EN LIGNE
APPLICATIONS
(MSN, INTERNET,...) PROFESSIONNELLES
LOISIRS/JEUX
Le marché de la publicité sur
Internet (internet advertising)
• Déplacement du marché de la
publicité traditionnelle (TV
notamment) vers la pub en ligne
• Différentes ‘supports’ de
publicité sur Internet :
– Bannières, bandeau publicitaire
– Affiliation
– Liens sponsorisés (50% du
marché)
• Sur ce marché, Google détient
60% de part de marché, Yahoo
14% et Microsoft seulement 7%
– 91% en Europe !
Les relations Microsoft/Google
• Google search contre Bing
• Web communautaire
(YouTube/Orkut)
• Applications : Explorer contre
Crome, Microsoft Office vs
Google Apps
• Marché des systèmes
d’exploitation : Google Android
vs Windows
• Concurrence multi-marchés,
subventions croisées
Double menace pour
Microsoft :
1.
2.
Retard pris sur les
activités Internet
(vente de publicité
sur Internet)
Tendance à
distribuer/utiliser des
logiciels directement
via Internet : vers
un marché moins
captif ?
Microsoft contraint de réagir face à la déconvenue
de Windows Vista (La Tribune, 9/7/2008)
Lancé en grande pompe le 30 janvier 2007, Windows Vista devait connaître une nouvelle ère. Un
an après son début de commercialisation, l'hebdomadaire américain PC World le désignait
" world biggest tech disappointment of 2007 ". Malgré les 140 millions de licences de son
système d'exploitation écoulées au 31 mai 2008, le produit peine à séduire. Les utilisateurs
ont le choix entre un système d'exploitation stable et mature, Windows XP, et son successeur
VISTA qui ne l'est pas encore. Par conséquent, les utilisateurs sont réticents à changer de
système d'exploitation, cet ensemble de programmes permettant de faire fonctionner les
logiciels sur un ordinateur. Pour Christophe Deshayes, PDG de la SSII Documental,
" Microsoft avance plus vite que les besoins de ses clients ". Le produit est une innovation,
mais ne constitue pas une révolution. Dès lors, les entreprises refusent d'équiper l'ensemble de
leur parc d'ordinateurs avec Windows Vista. Les coûts financiers de mise à jour liés au
passage d'un système d'exploitation à un autre sont conséquents.
Résultat, seuls " 8 % des développeurs d'Amérique du Nord réalisent aujourd'hui des applications
pour Windows Vista ", constate la société d'études Evans Data Corporation. Pis encore, le
produit se révèle discriminant. Windows Vista ne fonctionne convenablement que sur les
ordinateurs sortis après son lancement. Les utilisateurs de PC de plus de deux ans se retrouvent
dans l'incapacité d'utiliser correctement les fonctions du dernier-né de Microsoft.
Microsoft a réagi et lancé une opération de reconquête. Un effort a été porté sur la compétitivité
du produit. La firme de Redmond a diminué en février de 30 % le prix de ses packs et des
logiciels livrés aux constructeurs. Cette diminution du prix de Windows Vista fait suite à une
première baisse de 20 %. Depuis son lancement, le prix de Windows Vista a ainsi été diminué
de moitié. " Pour autant, le produit reste cher ", note un distributeur. Le prix du pack Windows
Vista Familial est ainsi de 94 euros chez les distributeurs en France.
ALEXANDRE DIALLO
Steve Ballmer, enfin seul (La Tribune, 27/06/2008)
" Steve Ballmer le martèle depuis des mois : le fait que Bill Gates abandonne ses dernières
fonctions quotidiennes chez Microsoft n'affaiblira pas le leader mondial des logiciels.
Sa succession a été préparée de longue date. Steve Ballmer va donc pouvoir guider le
paquebot Microsoft à sa guise... ou presque. Le directeur général, bien qu'en théorie
indépendant depuis huit ans, devra toujours composer avec son influent fondateur. Car
Bill Gates, premier actionnaire de Microsoft (avec 8,7 % du capital), restera président
" non exécutif " du conseil d'administration et consacrera une journée hebdomadaire
au groupe qu'il conseillera sur ses " projets clés ", comme les logiciels dédiés aux
écrans tactiles.
Bien qu'il occupe le poste de CEO (équivalent de notre directeur général) depuis huit ans,
Steve Ballmer doit encore convaincre de sa capacité à diriger Microsoft sans l'appui
d'un fondateur dont les créations sont devenues des standards planétaires. A Wall
Street et dans la Silicon Valley, les détracteurs de Ballmer soulignent que les
défaillances de Vista nuisent à la réputation de Microsoft au moment où éclosent les
logiciels gratuits. De plus, la diversification dans les produits de consommation, tel la
Xbox, a rencontré un succès mitigé tandis que l'échec de Ballmer est patent sur
Internet. D'anciens cadres de Microsoft accusent Ballmer d'avoir négligé MSN et de
n'avoir pas identifié à temps Google parmi les concurrents du groupe tant il était
tourmenté par l'essor du système d'exploitation libre Linux. Mais Ballmer l'assure : il
n'a pas dit son dernier mot et promet de développer Microsoft dans la recherche sur
Internet. Il doit agir vite. Alors que le cours de Bourse de l'éditeur a chuté de plus de
50 % depuis 2000, ses actionnaires s'impatientent.
ÉRIC CHALMET
Microsoft sort une nouvelle génération de baladeur Zune
DELPHINE CUNY 4 octobre 2007 La Tribune
Le géant du logiciel a dévoilé de nouveaux modèles de son baladeur numérique. Sans espérer
bousculer l'iPod d' Apple , il vise le deuxième rang mondial dès Noël. Plus habitué à la
position de leader que celle de challenger, Microsoft ne désarme pas dans la musique en
dépit de l'accueil mitigé que le public a réservé à son baladeur numérique Zune, censé
concurrencer l'iPod d'Apple, toujours ultradominant. Bill Gates et ses équipes ont dévoilé
mardi soir trois modèles de seconde génération du Zune, qui s'est écoulé à 1,2 million
d'exemplaires depuis son lancement en novembre dernier. C'est à peine 3 % du nombre
d'iPod vendus au cours de la même période.
Selon le cabinet d'études NPD, Microsoft serait numéro quatre du marché des baladeurs
numériques aux États-Unis, avec une part de marché de 3 % au premier semestre, bien loin
derrière les 71 % d'Apple. Mais Bill Gates s'est dit hier " très content " du démarrage de
son baladeur. Microsoft espère hisser le Zune à la deuxième place d'ici à la fin de l'année,
devant SanDisk et Creative (Zen). " Quand les fêtes seront passées, les gens pourront dire
il y a Apple et il y a Microsoft. La réalité des chiffres est que Apple sera toujours le
numéro un ", a confié Robbie Bach, le patron de la division divertissement de Microsoft, à
l'agence Bloomberg.
Pour ce faire, Microsoft a largement repensé le Zune, en particulier son design. Les trois
nouveaux modèles, qui seront mis sur le marché américain courant novembre, sont plus
fins, brillants et colorés (rouge, kaki, rose) : ils rappellent les premiers iPod nano. Ils sont
équipés d'une mémoire flash de 4 gigaoctets (à 149 dollars) ou 8 Go (à 199 dollars) et
peuvent se synchroniser avec un PC en wi-fi. Microsoft a aussi revu son logiciel de
téléchargement et sa plate-forme Zune Marketplace.
La justice européenne inflige un camouflet à Microsoft
FLORENCE PUYBAREAU 18 septembre 2007 La Tribune
Le tribunal de première instance de Luxembourg a confirmé la condamnation par Bruxelles de l'éditeur
de logiciels pour abus de position dominante. La décision renforce le poids de la Commission
européenne. Microsoft a deux mois pour faire appel. Après six ans d'enquêtes et trois ans de
procédure, la Commission européenne a enfin obtenu gain de cause dans la bataille qui l'oppose à
Microsoft. Hier, le tribunal de première instance (TPI) des Communautés européennes a confirmé la
condamnation de l'éditeur américain par Bruxelles pour abus de position dominante. Le TPI a
également confirmé le montant de l'amende (497 millions d'euros) versée par Microsoft en 2004.
Le groupe américain, qui partait assez confiant, se voit donc infliger un véritable camouflet. Outre le
montant de l'amende, le tribunal a également donné raison à la Commission sur les deux points
techniques qui faisaient l'objet du recours : le refus de Microsoft de vouloir faciliter l'interopérabilité
entre Windows et les autres logiciels pour serveurs informatiques et l'intégration abusive dans
Windows d'un lecteur multimédia qui aurait pour conséquence de " tuer " la concurrence. Seule
consolation pour le groupe américain : le tribunal juge que la Commission a outrepassé ses pouvoirs
en désignant son propre expert indépendant.
Grâce à cette victoire, Bruxelles va pouvoir s'attaquer en toute légitimité à de nouveaux chantiers
similaires : contre Microsoft encore, accusé par ses concurrents d'avoir voulu élargir son champ
d'action avec son nouveau système d'exploitation Vista. […] Du côté de l'éditeur américain, on s'est
dit très déçu par la décision du TPI. D'autant que " Microsoft a dépensé ces dernières années
plusieurs milliards de dollars pour la R&D en Europe et qu'il fait travailler des milliers d'entreprises
du Vieux Continent ", a rappelé Brad Smith, le directeur des affaires juridiques de Microsoft. Le
groupe a d'ailleurs laissé entendre que cette décision pourrait avoir une conséquence sur ses activités
en Europe. Mais, après avoir soufflé le froid, Brad Smith a tempéré ses propos, estimant que le
verdict du TPI avait clarifié certains éléments et que Microsoft voulait maintenant renforcer sa
collaboration avec la Commission. " En fait, le tribunal a considéré qu'il n'avait pas à statuer sur les
questions de propriété intellectuelle comme le craignait Microsoft. Mais il a posé le principe de la
licence obligatoire chaque fois qu'un produit s'impose comme un standard ", analyse Michel
Debroux, avocat chez Hogan & Hartson.
La courbe de diffusion d’un
logiciel « standard »
Taux de
diffusion dans la
population
Masse
critique
temps
Phase de démarrage
Phase de développement
Phase de maturité
Motivation au travail et GRH
• Enquête General Social Survey en 1991 aux USA
– 78 % estiment que leurs valeurs et les valeurs de leur
entreprises sont similaires
– 90 % des salariés fiers de travailler pour leur entreprise
– 86 % très ou modérément satisfait avec leur travail
• Le cas Google
– Repas servis gratuitement matin, midi et soir
– Salles de sport, gym, espace de détentes, …
– Pas de hiérarchie affirmée : projets rapides (8 semaines)
alliant des équipes de 4 personnes max
– 20% du temps des salariés est consacré à ce qu’ils
veulent !
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