INTRODUCTION - Tunisia Business

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République Tunisienne
Ministère de la Santé Publique
JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’INFIRMIER 12 MAI 2007
Prévention du cancer
de la prostate
Réalisé par :
Mme Ghadhab Latifa INF de psy EPS de Monastir
Mr Missaoui Belgacem INF Principal EPS de Monastir
Mme Ktari Meriem INF d’Urologie EPS de Monastir
Enacdré par :
Mr Mounir Lefi
(AHU) d’Urologie EPS de Monastir
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier :
 Mr. le Ministre de la santé Publique.
 Mr. le Directeur Régional de la santé publique de Monastir.
 Mr. le Directeur de l’institut de Formation Continue du personnel de la
santé de Monastir.
 Dr. LOTFI GAHA médecin chef de service de psychiatrie de Monastir.
 Dr. MOUNIR LEFI (AHU) d’urologie - EPS de Monastir.
 Mrs les membres de jurys.
 Mr. DOUADI CHOUAIEB S/G de l’EPS de Monastir.
 Mr. AMOR BACCAR surveillant de psychiatrie de l’EPS de Monastir.
 Mr. ALI ZBOUTCH Président des Associations Tunisiennes des Infirmiers.
 Mme. ZOUBEIDA SLIM Présidente de la Cellule Régionale de
 L’Association Tunisienne des infirmiers de Monastir.
 Les membres du comité d’organisation.
 A tout le Personnel Para médical.
 A tous ceux qui nous ont encouragé pour réaliser ce travail.
PLAN
 Introduction
 Définition
 Facteurs de risques
 Examen cliniques
 Examen Complémentaires
 Traitement
 Complications
 Etude analytique
 Analyses des résultats
 Prévention et dépistage
 Rôle de l’infirmier
 Recommandation
 Conclusion
INTRODUCTION
 En général, le cancer est une maladie chronique dont l’étiologie
est mal connue, mais dont on admet qu’elle est multifactorielle et
multiphasique. Le cancer constitue pour la Tunisie un problème
de santé publique. Avec l’allongement de l’espérance de vie,
l’urbanisation rapide, les changements dans les habitudes
alimentaires ainsi que la prévalence de plus en plus importante de
certains facteurs de risque tels que Tabac, alcool, situation en
matière de planification familiale et de comportement sexuel, on
s’entend à observer des taux d’incidence des cancers de plus en
plus élevés dans notre pays.
 Le cancer de la prostate constitue le cancer le plus fréquent
chez l’homme. Il est la deuxième cause de mortalité après le
cancer des poumons.
 L’espérance de vie varie entre 19,4 et 7,1 % pour les patients
âgés entre 60 à 80 ans..
DEFINITION
 Le cancer de prostate est une tumeur épithéliale
maligne qui se développe au dépens des canaux et des
acini des glandes prostatiques.
 C’est une tumeur polymorphe, composée de
plusieurs contingents cellulaires.
 L’adénocarcinome est la forme histologique la plus
fréquente (> 90% des cas).
FACTEURS DE RISQUES
1. Alimentation et cancer de la prostate
 L’alimentation a des effets sur l’incidence totale des
cancers. Il existe un certain nombre d’indications
expérimentales et épidémiologiques qui montrent qu’une
alimentation pauvre en légumes et riche en viandes ou en
graisses d’origine animales est généralement associée à une
augmentation de risque du cancer.
 Le mécanisme par lequel les graisses pourraient induire le
cancer de la prostate n’est pas bien établi.
 Un régime pauvre en lipides totaux et en graisses saturés
diminuer les risques de cancer de la prostate.
 Le régime alimentaire dans notre échantillon d’étude est
conforme à celui de la littérature. Ceci est illustré dans le
tableau ci-dessous :
FACTEURS DE RISQUES
2. Autres facteurs
 L’âge : L’amélioration de l’espérance de vie chez l’homme a
entrainé une augmentation de la prévalence du cancer de la prostate.
 Facteurs génétiques : Ce risque augmente de 1,5 à 10 fois en
fonction du nombre et du degré des parents proches atteints
(antécédents familiaux)
 Race : L’incidence du cancer de la prostate est beaucoup plus
important pour la population de race noire (surtout les noirs
américains par contre elle est très faible chez les asiatiques en chine)
 Pollution atmosphérique : L’exposition à la poussière de cadmium a
été incriminée dans la genèse du cancer de la prostate.
 Origine virale : Certains virus à ARN sont incriminés dans la genèse
de cancer.
 Obésité : On soupçonne qu’il pourrait y avoir un lien entre l’obésité
et le cancer de la prostate.
 Facteurs hormonaux : Il semble plus fréquent chez les sujets plus
actifs sexuellement et plus fertiles.
EXAMEN CLINIQUE
Signes fonctionnels :
 Troubles urinaires (non spécifiques):
- Mictions fréquentes, difficiles ou douloureuses
- Rétention vésicale complète
- Présence du sang ou de pus dans l’urine
- Anurie (10 – 20 %)
- Une douleur dans le bas du dos, le bassin ou le haut des
cuisses
 Troubles génitaux :
- Hémospermie
- Une éjaculation douloureuse
- Baisse de l’activité sexuelle
 Néanmoins, la plupart du temps, il n’y a au départ, aucun symptôme
et aucune douleur ; les troubles mictionnels sont donc tardifs. En
effet, ces troubles ont la caractéristique d’être d’installation récente
et d’évolution rapide.
TR : le temps capital de l’examen : trouve un nodule dur de l’un des
deux lobes prostatiques ou prostate pierreuse dans sa totalité.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
 Pour obtenir un diagnostic précis de cancer de la
prostate, l’examen s’appuie sur les étapes suivantes :
 PSA (prostate specific antigen) : le taux normal est
inférieur à 4 mg/ml, plus le taux de PSA est élevé, plus
le risque de cancer de la prostate augmente .
 Echographie transrectale
 Biopsies prostatique échoguidées (dont les résultats
confirment la certitude du diagnostic de cancer de la
prostate)
CLASSIFICATION DES TUMEURS DE PROSTATE
 T : Tumeur primitive
 T0 : absence de tumeur primitive
 T1 : Tumeur non palpable ou non visible à l’imagerie
- T1a < 5% du tissu réséqué
- T1b > 5% du tissu réséqué
- T1c découverte par élévation du PSA
Le grade de Gleason n’est pas pris en compte dans la classification
de l’UICC. La classification de l’American Joint Commitee intègre
le score de Gleason pour différencier T1a et T1b:
* T1a < 5% du tissu réséqué avec un score de Gleason < 7 ou
absence de grade 4 ou 5.
* T1b < 5% du tissu réséqué et/ou un score de Gleason > 7 ou
présence de grade 4 ou 5.
CLASSIFICATION DES TUMEURS DE PROSTATE
 T2 : Tumeur limitée à la prostate (apex et capsule compris).
- T2a: atteinte d’un lobe
- T2b atteinte des deux lobes
 T3 : Extension au-delà de la capsule
- T3a: extension extracapsulaire
- T3b: extension aux vésicules séminales
 T4 : extension aux organes adjacentes (col vésical, sphincter urétral,
rectum, paroi pelvienne) ou tumeur fixée.
 N : Ganglion régionaux
 N0 : absence de métastase ganglionnaire
 N1 : Atteinte ganglionnaire régionale
 M : Métastases à distance
 M0 : absence de métastase à distance
 M1 : métastases à distance
- M1a : ganglions non régionaux
- M1 b : os
- M1c : autres sites
LES TRAITEMENTS POSSIBLES
 La prostatectomie totale
 La radiothérapie
 A visée curative
 Le traitement hormonal
 La castration chirurgicale
 A visée palliative
 La chimiothérapie
 Le choix du traitement est basé sur :
- Le stade clinique du cancer
- L’âge du patient au moment du diagnostic
- L’état général du patient
COMPLICATIONS LIÉS AUX TRAITEMENTS
 La chirurgie : Les complications à court terme de la chirurgie
carcinologique sont celles de toute chirurgie.
 La radiothérapie : la radiothérapie peut entrainer une réaction
inflammatoire rapide en regard de la zone irradiée telle qu’une
pollakiurie dans les cancers de la prostate
 L’hormonothérapie : Le par anti androgènes doit prendre en
compte les effets toxiques possibles (hépatiques, pulmonaires,
oculaires, vasculaires)
 La chimiothérapie :
Elle peut entrainer l’apparition de :
- L’alopécie
- Des nausées et vomissements
- Des mucites
- Des troubles du transit
- Les neuropathies
- Les infections
ETUDE ANALYTIQUE
 D’après l’étude réalisée sur 30 malades atteints de cancer
de la prostate ayant été hospitalisés au service.
Fig. : Répartition des patients selon l’âge
53.33%
60%
Pourcentage
50%
40%
31.11%
30%
16.66%
20%
10%
0%
[62-70]
[71-80]
[81-98]
Age
ANALYSE DES RÉSULTATS
Globalement on constate que :
 Le nombre total des malades atteints de cancer de la
prostate ayant été hospitalisés au service d’urologie
Monastir durant la période du mois de janvier 2005 à
décembre 2006 est de 30 cas.
 L’âge des sujets varie entre 62 et 98 ans.
Le nombre de sujets dont l’âge varie entre 62 et 70 ans
représente 31.11%
 Le nombre de sujets dont l’âge varie entre 71 et 80 ans
représente 53.33% de taux total des malades.
 Le nombre de sujets dont l’âge varie entre 81 et 98 ans
représente 16.66% du taux total des malades.
ANALYSE DES RÉSULTATS
Tableau I : Relation entre l’alimentation riche en graisse et le cancer prostatique
Régions
Monastir Sousse Mahdia
Nbre des malades
15
Nbre des malades
dont l’aliment est
Riche en graisse
4
4
2
6
3
Autre régions
5
3
Total Pourcentage
30
12
100%
40%
 40% des malades atteints de cancer prostatique ont
généralement les habitudes alimentaires suivantes :
- Jaune d’œuf
- Graisse animal (mouton, poulet)
- Vissère (cerveau, cervelet)
- Frites
- Lait complet
- Beurre
- Viande grasse
PRÉVENTION ET DEPISTAGE
 La prévention du cancer de la prostate parait possible pour tous
les hommes à partir de 40 à 45 ans par :
1- La diminution de la consommation de viande et des
graisses animales
2- La prise de complément alimentaires contre le cancer de
la prostate dés l’âge de 40 ans (exemple : prévalon)
3- La prise quotidienne de 100 mg d’isoflarone.
4- La consommation de nombreux fruits et légumes en
particulier ceux riches en :
- Vitamines E
- Sélénium
- Vitamines A-C-D
- Lucopènes (trouvés essentiellement dans les
tomates, les pastèques…)
- Soja
5- L’éducation sanitaire sur l’influence de certains facteurs
de risques
PRÉVENTION ET DEPISTAGE
 Ce cancer est d’autant plus fréquent que l’âge avance.
 C’est le facteur de risque le plus important. Il débute à
partir de 50 ans, la plupart des cas sont diagnostiqués, au-delà
de 60 ans. On note de manière inexpliquée un accroissement
du nombre de cancers de la prostate chez les sujets de 50 à
70 ans.
 Les hommes issus de familles avec antécédent de cancer
prostatique (père ou frère) sont plus à risque que les autres.
 Le risque est doublé lorsqu’un parent du premier degré
présente ou a présenté la maladie.
 Le diagnostic précoce est fondamental pour assurer la
meilleure prise en charge. C’est ainsi que l’on trouve de
nombreux cancers de la prostate à un stade auquel la guérison
est possible.
RÔLE DE L’INFIRMIER DANS LE SUIVI
DES MALADES ATTEINTS DE CANCER DE LA PROSTATE
 Devant un patient qui vient de subir un choc, voir un
bouleversement de toute sa vie, à savoir un traitement pour cancer,
il est impératif de pouvoir le prendre en charge correctement en
1ére ligne sur le plan psychologique et de lui offrir toute l’aide
nécessaire.
 Assister le médecin lors du traitement des autres affections. En
effet, un malade ayant été traité pour cancer de la prostate peut
avoir par ailleurs une affection chronique par laquelle il est traité
depuis plusieurs années (HTA, diabète, Infarctus…).
 Dépistage d’éventuelles complications liées au développement du
processus cancéreux ou du traitement antinéoplasique.
 Prise en charge des problèmes psychologiques familiaux et
professionnels secondaires à la maladie cancéreuse.
 Il faut aider au mieux le malade pour une réinsertion familiale,
professionnelle et sociale.
 Education sanitaire
RECOMMANDATIONS
 Etant donné que le taux de survie général du cancer de la prostate
est d’autant meilleur que le diagnostic a été précoce ; il est fortement
conseillé aux hommes de :
- Pratiquer un dépistage annuel (incluant un toucher rectal) à
partir de 50 ans surtout s’il y a des antécédents familiaux
de
cancer de la prostate chez un proche parent. C’est ainsi que l’on
découvre déjà de nombreux cas susceptibles d’être
guéris.
- Veiller à son alimentation en diminuant notre
consommation de viande et de graisses (apport élevé en
lipides).
- Privilégier la consommation de fruits et de légumes.
- Freiner ou retarder la progression de la maladie par la prise de
compléments alimentaires – soja – vitamine E combinée au
sélénium.
- Suivre un mode de cuisine adéquate (cuite ou grillée).
- Il est recommandé d’informer de façon anarchique les
responsables du service d’urologie que l’alimentation riche en
graisse favorise le cancer prostatique.
CONCLUSION
 Le cancer de la prostate pose un véritable
problème de santé publique. C’est la 2ème cause de
décès par cancer chez l’homme. Le taux brut de
mortalité par cancer de la prostate est de 15 pour
10000 hommes par an.
 Le dosage du PSA combiné au TTR représente
l’approche la plus fiable pour dépister un cancer
localisé de la prostate. Le développement de
l’échographie endorectale et l’avènement des
biopsies échoguidées, permettent actuellement de
diagnostiquer le cancer de la prostate à u stade
précoce, infraclinique.
CONCLUSION
 Le cancer de la prostate est traité selon le stade.
 Nous rapportons les résultats d’une étude
analytique d’un échantillon de 30 cas de cancer de
prostate traités au service d’urologie de l’EPS
Monastir durant la période (2005 – 2006). Les sujets
dont l’âge est supérieur à 70 ans constituent 70% du
taux total des malades.
 Le régime alimentaire chez 40% des cas est riche
en graisse.
 Le dépistage précoce et l’éducation sanitaire sur
l’alimentation permettent la réduction du taux de
mortalité.
MERCI
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