La Névrose hystérique

publicité
La Névrose hystérique
Dr Olivier Sartre
5 secteur
CHD G.Daumezon
La névrose hystérique regroupe
• La personnalité histrionique
• Le trouble de conversion
• Les troubles dissociatifs
• Le concept de névrose hystérique a été
abandonné car il faisait référence à une
théorie explicative, la psychanalyse
• Les troubles conversifs et dissociatifs
touchent des gens non atteints d’un
trouble de personnalité type histrionique
Définition d’un trouble de la
personnalité (DSM IV)
• A. Modalité durable de l'expérience vécue et des conduites qui dévie
•
•
•
•
•
•
notablement de ce qui est attendu dans la culture de l'individu. Cette
déviation est manifeste dans au moins deux des domaines suivants :
(1) la cognition (c'est-à-dire la perception et la vision de soi-même, d'autrui
et des événements)
(2) l'affectivité (c'est-à-dire la diversité, l'intensité, la labilité et l'adéquation
de la réponse émotionnelle)
(3) le fonctionnement interpersonnel
(4) le contrôle des impulsions
B. Ces modalités durables sont rigides et envahissent des situations
personnelles et sociales très diverses
C. Ce mode durable entraîne une souffrance cliniquement significative ou
une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres
domaines importants.
La personnalité histrionique
• La personnalité histrionique est
caractérisée par des réponses
émotionnelles excessives et une quête
d’attention
• La caractéristique essentielle de la
Personnalité histrionique est un mode
général de comportement fait de réponses
émotionnelles et de quête d'attention
excessives et envahissantes. Ce mode
apparaît au début de l'âge adulte et est
présent dans des contextes divers.
• Les individus qui ont une Personnalité histrionique sont
mal à l'aise et ne se sentent pas appréciés quand ils ne
sont pas au centre de l'attention d'autrui (Critère 1).
Avec une présentation animée et théâtrale, ils tendent à
attirer l'attention sur eux et peuvent initialement
charmer leurs nouvelles connaissances par leur
enthousiasme, leur aspect ouvert et flirteur. Ces qualités
deviennent toutefois moins appréciées au fur et à
mesure que ces personnes continuent à réclamer
l'attention. Ces sujets veulent absolument être le point
de mire.
• Ils peuvent éventuellement faire quelque chose
de théâtral pour que l'attention soit centrée sur
eux (p. ex., faire une scène ou inventer des
histoires). Ce besoin est souvent apparent dans
leur relation avec le médecin (avec p. ex., des
flatteries, des cadeaux, des descriptions
théâtrales de symptômes physiques et
psychologiques qui sont toujours remplacés par
de nouveaux maux à chaque visite).
• L'aspect et le comportement de ces individus
sont souvent caractérisés par une attitude
provocante et une séduction sexuelle
inappropriées (Critère 2). Ce comportement
n'est pas seulement dirigé vers les personnes
pour lesquelles le sujet a un intérêt amoureux
ou sexuel mais survient dans un large éventail
de relations sociales ou professionnelles sans
que cela soit adapté au contexte. L'expression
émotionnelle peut être superficielle et labile
(Critère 3).
• Ces individus utilisent régulièrement leur aspect
physique pour attirer l'attention sur eux (Critère
4). Il est excessivement important pour eux
d'impressionner les autres par leur aspect et ils
dépensent énormément de temps, d'énergie et
d'argent pour leur habillement, leurs toilettes ou
leur maquillage. Ils peuvent être en quête de
compliments sur leur toilette et ils peuvent être
trop facilement bouleversés par une remarque
critique sur leur aspect ou par une photo d'eux
qu'ils ne trouvent pas assez flatteuse.
• Ces personnes ont une manière de parler qui est très
subjective mais pauvre en détails (Critère 5). Des
opinions fortes sont exprimées avec beaucoup de
panache dramatique mais les arguments sous-jacents
sont habituellement vagues et imprécis et ne sont pas
étayés par des faits ou des détails. Un individu qui a une
Personnalité histrionique peut par exemple affirmer que
quelqu'un est un être fantastique mais peut être
incapable de citer en pratique une qualité positive pour
étayer cet avis. On observe chez ces sujets une
dramatisation, un théâtralisme et une exagération de
l'expression émotionnelle (Critère 6).
• Ils peuvent embarrasser leurs amis ou leurs
connaissances en faisant un étalage public de
leurs émotions (en embrassant p. ex., des
connaissances avec une ardeur excessive, en
sanglotant de manière incontrôlée à propos
d’événements sentimentaux mineurs ou en
ayant des accès de colère). Leurs émotions
semblent toutefois pouvoir être déclenchées et
interrompues trop vite pour correspondre à des
sentiments profonds, ce qui conduit les autres à
les accuser de simulation.
• Les individus qui ont une Personnalité
histrionique sont très suggestibles (critère 7).
Leurs opinions et leurs sentiments sont
facilement influencés par les autres ou par les
modes. Ils peuvent être trop confiants,
notamment avec les personnages qui ont une
forte position d'autorité et qui peuvent être
perçus comme capables de résoudre
magiquement leurs problèmes. Ils ont tendance
à suivre leurs intuitions et à adhérer rapidement
à une conviction.
• Ces sujets considèrent souvent que leurs
relations sont plus intimes qu'elles ne le sont en
réalité et peuvent parler de chaque
connaissance comme d'un «ami très cher» ou
encore appeler par leur prénom des gens qu'ils
n'ont rencontrés qu'une ou deux fois dans un
cadre professionnel (critère 8). Ils peuvent
souvent se perdre dans des fantasmes
romantiques.
• Les individus qui ont une Personnalité
histrionique peuvent avoir du mal à arriver à un
stade d'intimité émotionnelle dans les relations
amoureuses ou sexuelles. Sans en être
conscients, ils jouent souvent un rôle (p. ex.,
celui d'une «victime» ou d'une « princesse »)
dans leurs relations avec les autres. Ils peuvent
chercher à contrôler leur partenaire d'une
certaine manière en le manipulant
émotionnellement ou en le séduisant, tout en
étant très dépendant de lui par ailleurs
• Ces sujets ont souvent une relation altérée avec
leurs amis du même sexe car, aux yeux de leurs
amis, leur style de provocation sexuelle dans la
relation interpersonnelle les font paraître
menaçants pour les relations de ces derniers. Ils
peuvent s'aliéner leurs amis par leur
revendication constante d'attention. Quand ils ne
sont pas le centre de l'attention ils deviennent
souvent déprimés et affligés.
• Ils peuvent avoir un besoin intense de nouveauté, de
stimulation et d'excitation et ont tendance à être
ennuyés par la routine. Ces individus sont souvent
intolérants ou frustrés quand la gratification n'est pas
immédiate et leurs actions visent souvent à obtenir une
satisfaction sans délai. Ils démarrent souvent un travail
ou des projets avec beaucoup d'enthousiasme mais leur
intérêt fléchit vite. Des relations durables peuvent être
négligées au profit de relations dont la nouveauté est
plus excitante
Critères DSM IV
• Mode général de réponses émotionnelles excessives et de quête d'attention,
•
•
•
•
•
•
•
•
qui apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans des contextes
divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :
(1) le sujet est mal à l'aise dans les situations où il n'est pas au centre de
l'attention d'autrui
(2) l'interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement
de séduction sexuelle inadaptée ou une attitude provocante
(3) expression émotionnelle superficielle et rapidement changeante
(4) utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l'attention sur soi
(5) manière de parler trop subjective mais pauvre en détails
(6) dramatisation, théâtralisme et exagération de l'expression émotionnelle
(7) suggestibilité, est facilement influencé par autrui ou par les
circonstances
(8) considère que ses relations sont plus intimes qu’en réalité
Les troubles somatoformes
• Les troubles somatoformes comportent
• Le trouble somatisation
• Le trouble de conversion
Le trouble somatisation
• Trouble poly symptomatique, survenant
avant l’age de trente ans, persistant
plusieurs années et caractérisé par
l’association de douleurs, de symptômes
gastro intestinaux, sexuels et pseudo
neurologiques
Critères DSM IV
• A. Antécédents de plaintes somatiques
multiples, débutant avant l'âge de 30 ans,
se manifestant pendant une période de
plusieurs années et aboutissant à une
demande de traitement ou bien à une
altération significative du fonctionnement
social, professionnel ou dans d'autres
domaines importants.
• B. Chacun des critères suivants doit avoir
été rempli, les symptômes eux-mêmes
survenant à n'importe quel moment de
l'évolution de la perturbation :
• (1) quatre symptômes douloureux :
antécédents de douleur touchant au moins
quatre localisations ou fonctions du corps
(p. ex. la tête, le dos, les articulations, les
extrémités, la poitrine, le rectum, la
menstruation, les rapports sexuels, la
miction)
• (2) deux symptômes gastro-intestinaux:
antécédents d'au moins deux symptômes
gastro-intestinaux autres que des douleurs
(p. ex. nausées, ballonnements,
vomissements en dehors de la grossesse,
diarrhée ou intolérance à plusieurs
aliments différents)
• (3) un symptôme sexuel : antécédents
d'au moins un symptôme sexuel ou de
l'appareil génital autre qu'une douleur (p.
ex. désintérêt sexuel, anomalies de
l'érection ou de l'éjaculation, règles
irrégulières, règles excessives,
vomissements tout au long de la
grossesse)
• (4) un symptôme pseudo neurologique : antécédents
d'au moins un symptôme ou d'un déficit évoquant une
affection neurologique, autre qu'une douleur
(symptômes de conversion comme un trouble de la
coordination ou de l'équilibre, une paralysie ou une
faiblesse musculaire localisée, des difficultés de
déglutition ou une « boule dans la gorge », une aphonie,
une rétention urinaire, des hallucinations, une perte de
la sensibilité tactile ou douloureuse, une diplopie, une
cécité, une surdité, des crises convulsives ; des symptômes dissociatifs comme une amnésie ; une perte de
conscience autre qu'un évanouissement)
• C. soit (1) soit (2) :
• (1) après des examens médicaux appropriés,
aucun des symptômes du critère B ne peut
s'expliquer complètement ni par une affection
médicale générale connue, ni par les effets
directs d'une substance (p. ex. une substance
donnant lieu à abus, un médicament)
• (2) quand il existe une relation avec une
affection médicale générale, les
symptômes physiques ou l'altération du
fonctionnement social ou professionnel qui
en résultent sont nettement
disproportionnés par rapport à ce que
laisseraient prévoir l'histoire de la maladie,
l'examen physique ou les examens
complémentaires.
• D. Les symptômes ne sont pas produits
intentionnellement ou feints (comme dans
le Trouble factice ou la Simulation).
Le trouble de conversion
• Le syndrome de conversion comporte des
symptômes ou des déficits inexpliqués
touchant la motricité volontaire ou les
fonctions sensorielles , suggérant une
affection neurologique ou une affection
médicale générale. Des facteurs
psychologiques sont considérés comme
étant associés aux symptômes et aux
déficits
Critères diagnostiques
• A. Un ou plusieurs symptômes ou déficits
•
touchant la motricité volontaire ou les fonctions
sensitives ou sensorielles suggérant une
affection neurologique ou une affection médicale
générale.
B. On estime que des facteurs psychologiques
sont associés au symptôme ou au déficit parce
que la survenue ou l'aggravation du symptôme
est précédée par des conflits ou d'autres
facteurs de stress.
• C. Le symptôme ou déficit n'est pas produit
•
intentionnellement ou feint (comme dans le
Trouble factice ou la Simulation).
D. Après des examens médicaux appropriés, le
symptôme ou le déficit ne peut pas s'expliquer
complètement par une affection médicale
générale, ou par les effets directs d'une
substance, ou être assimilé à un comportement
ou une expérience culturellement déterminés.
• E. Le symptôme ou le déficit est à l'origine d'une
•
souffrance cliniquement significative ou d'une altération
du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres
domaines importants, ou bien justifie une évaluation
médicale.
F. Les symptômes ou le déficit ne se limitent pas à une
douleur ou à une dysfonction sexuelle, ne surviennent
pas exclusivement au cours de l'évolution d'un Trouble
somatisation et ne sont pas mieux expliqués par un
autre trouble mental.
• Spécifier le type de symptôme ou de déficit :
• .4 Avec symptôme ou déficit moteur (p. ex. trouble de la
coordination ou de l'équilibre, paralysie ou faiblesse musculaire
localisée, difficultés de déglutition ou « boule dans la gorge »,
aphonie et rétention urinaire).
• .6 Avec symptôme ou déficit sensitif ou sensoriel (p. ex.
perte de sensibilité tactile ou douloureuse, diplopie, cécité, surdité
et hallucinations).
• .5 Avec crises épileptiques ou convulsions. Comprend des
crises épileptiques ou des crises comitiales avec manifestations
motrices ou sensitives.
• .7 Avec présentation mixte : s'il existe des symptômes de
plusieurs catégories
Les troubles dissociatifs
• La caractéristique essentielle des
Troubles dissociatifs est la survenue
d'une perturbation touchant des fonctions
qui sont normalement intégrées, comme
la conscience, la mémoire, l'identité ou la
perception de l'environnement. La
perturbation peut être soudaine ou
progressive, transitoire ou chronique.
L’amnésie dissociative
• L'Amnésie dissociative est caractérisée
par une incapacité à évoquer des
souvenirs personnels importants,
habituellement traumatiques ou
stressants. Cette incapacité est trop
importante pour s'expliquer par une
simple « mauvaise mémoire ».
La fugue dissociative
• la Fugue dissociative est caractérisée
par un départ soudain et inattendu du
domicile ou du lieu de travail habituel,
s'accompagnant d'une incapacité à se
souvenir de son passé et d'une confusion
concernant son identité personnelle ou
bien l'adoption d’une nouvelle identité.
Le trouble dissociatif de l’identité
auparavant Personnalité multiple
• Le Trouble dissociatif de l'identité (auparavant
Personnalité multiple) est caractérisé par la présence de
deux ou plusieurs identités ou « états de personnalité »
distinct qui prennent tour à tour le contrôle du
comportement du sujet, s'accompagnant d'une
incapacité à évoquer des souvenirs personnels. Cette
incapacité est trop importante pour s'expliquer par une
simple « mauvaise mémoire ». Ce trouble se caractérise
plus par une fragmentation de l'identité que par une
prolifération de personnalités distinctes.
Le trouble de dépersonnalisation
• Le Trouble de dépersonnalisation est
caractérisé par un sentiment prolongé ou
récurrent de détachement de son propre
fonctionnement mental ou de son propre
corps, l'appréciation de la réalité
demeurant intacte.
Prise en charge
• Personnalité histrionique: thérapie
cognitive et comportementale parfois
• Troubles somatoformes et dissociatifs: pas
de prise en charge spécifique en dehors
des complications ( troubles de l’humeurs
etc…)
Téléchargement