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La ventilation calme et normale
Le rythme respiratoire est établi par le groupe respiratoire dorsal du bulbe rachidien. Ces neurones émettent un
influx nerveux 12 à 18 fois par minute, ce qui créé le rythme respiratoire normal au repos.
L?inspiration calme et normale est déclenchée par les neurones du GRD. Ceux-ci stimulent le diaphragme et les
muscles intercostaux externes. L?abaissement du diaphragme augmente la hauteur de la cavité thoracique. Le
soulèvement des côtes augmente la hauteur de la cavité, mais aussi son diamètre. Cette augmentation de volume
entraîne une diminution de la pression qui permet l?écoulement de l?air dans les poumons. Environ 500 ml d?air
pénètrent ainsi dans les poumons à chaque inspiration. L?expiration calme et normale est produite par l?arrêt de la
stimulation par les neurones du GRD; les muscles se relâchent et les poumons s?affaissent passivement grâce à leur
élasticité importante. Le gradient de pression s?inverse et l?air est expulsé.
L?inspiration forcée repose sur la stimulation des muscles accessoires de la respiration (scalènes,
sterno-cléïdo-mastoïdiens et petit pectoral) par le GRD ainsi que par l?exercice même ; les muscles accessoires de
la respiration contribuent à élever encore plus la cage thoracique. L?expiration forcée repose sur l?activation des
neurones expiratoires du GRV. Les abdominaux et les intercostaux internes sont alors contractés, entraînant une
augmentation de la pression intra-abdominale qui pousse contre le diaphragme et un abaissement de la cage
thoracique. L?expiration forcée est typique de l?exercice, mais est parfois nécessaire lors de certains états
pathologiques faisant perdre aux poumons leur élasticité naturelle.
Volumes et espaces morts
La capacité pulmonaire et l?état de santé peuvent être évalués par certaines mesures. Le volume courant est le
volume entrant et sortant des poumons à chaque inspiration. Le volume de réserve inspiratoire est le volume
inspiratoire supplémentaire avec inspiration forcée. Le volume de réserve expiratoire est le volume expiratoire
supplémentaire avec expiration forcée. Finalement, le volume résiduel est le volume restant après l?expiration
forcée.
Une partie du volume courant ne participe pas aux échanges respiratoires en raison de l?espace mort anatomique
correspondant à la zone de conduction. Pour un volume courant de 500 ml, environ 350 ml atteignent les alvéoles
et participent aux échanges; les 150 ml restant demeurent dans l?espace mort anatomique. À l?expiration, 350 ml
sont évacués des poumons, incluant les 150 ml n?ayant pas eu accès aux alvéoles; 150 ml d?air sortant des alvéoles
demeurent dans l?espace mort anatomique. À l?inspiration suivante, l?air « usé » demeuré dans l?espace mort
anatomique entre dans les alvéoles avec 350 ml d?air neuf. Bien que l?air expiré ne soit pas complètement
désoxygéné, sa pO2 est tout de même diminué et le mélange entraîne une diminution de la pO2 alvéolaire.
À cause de la présence de cet espace mort anatomique, une augmentation de la profondeur de la respiration est plus
efficace pour augmenter les échanges gazeux qu?une augmentation de la fréquence respiratoire. En effet,
l?augmentation de la profondeur de la ventilation permet de diminué l?espace mort alvéolaire, i.e. celui dû aux
alvéoles affaissées ou moins irriguées (augmenter la profondeur augmente le recrutement alvéolaire).
Le_contrôle_de_la_ventilation_pulmonaire
La ventilation calme et normale 1