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Institut national de la statistique et des études économiques
13, rue Erasme I L-1468 Luxembourg I www.statec.lu
ralentissement de l'économie, leurs activités sont réduites ou bien ils quittent le marché. Les
entreprises les plus efficaces peuvent alors exploiter leur avantage productif et accèdent à une part
plus grande des facteurs de production disponibles. Comme le poids des établissements moins
efficaces diminue dans la branche au bénéfice des plus productifs, la croissance de la productivité
globale se renforce dans l’industrie ; la dynamique d'allocation des facteurs devient moins efficace
après 2007 et la croissance de la productivité ralentit tout au long des deux dernières années de la
période étudiée.
Les nouvelles entreprises améliorent les résultats de l’industrie alimentaire, tandis que les
ressources sont réallouées aux unités les plus productives dans la métallurgie sous la pression de la
concurrence internationale.
En recourant à une méthode originale, il est possible de décomposer la productivité au niveau de la
branche selon quatre sources: premièrement, les entreprises combinent leurs propres ressources de
façon plus efficace, deuxièmement les entreprises les plus efficaces accroissent leur présence sur le
marché, troisièmement de nouvelles entreprises entrent sur le marché avec de nouveaux produits et
des processus plus productifs (entrée) et, quatrièmement, les entreprises les moins productives
quittent le marché (sortie).
Chacun de ces éléments est susceptible de doper les performances agrégées.
- Dans l'industrie de l'alimentation et des boissons, la moitié de la croissance de la productivité
est fournie par les entreprises nouvelles.
- Dans l'industrie métallurgique, les performances individuelles des entreprises sont la
principale source de croissance de la productivité. Les gains d’efficacité n’ont pas pour
principale origine la réaffectation des ressources entre les entreprises déjà présentes sur le
marché.
- L'industrie des plastiques accroit son efficacité grâce à une meilleure répartition des
ressources entre les entreprises existantes tandis que les progrès des performances
individuelles restent faibles et ont un impact négatif sur la croissance de la productivité de la
branche.
La politique économique peut influencer l’allocation efficace des facteurs de production.
La crise financière de 2007-2008 a mis fin à cette période de progrès dans l’affectation efficace des
ressources au sein des entreprises industrielles et entre les entreprises. La chute rapide observée à
partir de 2008 appelle une politique structurelle cohérente. Pour préserver le potentiel de croissance
des activités industrielles, il faut recourir à une politique pluri dimensionnelle coordonnée, alliant la
baisse des barrières à l’entrée (encouragement entrepreneuriat) et à la sortie (prévention des
faillites), et la recherche de gains de productivité au sein des entreprises (recherche, innovation,
formation, TIC, etc.).
Une version électronique de la publication « Économie et statistiques N°71 - Factor Allocation and Firm-Level Productivity Dynamics in
Luxembourg’s Manufacturing
Sector » est disponible gratuitement sur Internet à l’adresse
http://www.statistiques.public.lu/fr/publications/series/economie
-statistiques/index.html. La version imprimée est disponible au
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