Le jeu de la langue française Un quiz de Jacques Drillon (1) 1. On accorde : C’est son humour et non son savoir que nous avons… a. b. c. Aimé Aimés L’un ou l’autre. 2. On écrit : a. b. c. Et tout ce qui s’ensuit Et tout ce qui s’en suit Les deux. ensuivre (s’) v. pron. (En loc.) Et tout ce qui s'ensuit : et tout ce qui vient après, accompagne la chose. 2. Littér. Survenir en tant qu'effet naturel ou en tant que conséquence logique. => découler, résulter. Loc. cour. Jusqu'à ce que mort s'ensuive, jusqu'à la mort du supplicié. Impers. Il s'ensuit qu'il a tort; il ne s'ensuit pas 1. qu'elle doive refuser. 3. Egayement, c’est : a. b. c. Le fait de se disperser Le fait de rendre gai Les deux. égaiement ou égayement : Rare Action d'égayer ; fait de s'égayer, c’est-à-dire de rendre gai ou de se réjouir. Ne pas confondre avec s’égailler (= se disperser, s’éparpiller). 4. On sait qu’il faut écrire au temps pour moi ; mais comment écrit-on : a. b. c. Jusqu'à temps qu’il arrive Jusqu'à tant qu’il arrive L’un ou l’autre. Jusqu’à tant que (et le subj.) Jusqu'à tant que cela cesse. « Plusieurs années s'écoulèrent ainsi […] jusqu'à tant que la mère mourût » (Henriot). 5. Malraux a-t-il raison d’écrire que les tableaux du Douanier Rousseau sont « à mille lieux de la couleur naïve » ? a. b. c. Oui Non Oui et non. Il faudrait écrire : à mille lieues 6. L’alouette : a. b. c. Grésille Graille Tirelire. Le grillon grésille. La corneille graille, craille ou croasse. L’alouette grisolle, turlute ou tirelire. 7. Handball se prononce : a. b. c. Handbal Handbol Comme on veut. Le mot handball vient de l’allemand. 8. Qu’est-ce que des paronymes ? a. b. c. Des mots qui s’écrivent presque de la même manière (prodige/prodigue) Des mots qui ont un sens opposé (vrai/faux) Des mots qui vont souvent ensemble (bel et bien). Paronyme, adjectif et nom masculin Didact. Se dit de mots presque homonymes qui peuvent être confondus (ex. conjecture, conjoncture; éminent, imminent). 9. « Sucrer les fraises » signifie : a. b. c. Trembler Ajouter un élément superfétatoire Oublier le superflu au profit du nécessaire. Fam. Sucrer les fraises : être agité d'un tremblement. « Je tremble de partout, regardez mes mains, je sucre les fraises » (Aymé). Par ext. Être gâteux. Il commence à sucrer les fraises. 10. Le « Stentor » de la « voix de stentor » était : a. b. c. Un chanteur romain Le conseiller d’Alexandre le Grand Un personnage de l’Iliade. Dans la mythologie grecque, Stentor est le crieur de l'armée des Grecs lors de la guerre de Troie (« Stentor, qui, de sa voix de bronze, faisait autant de bruit que cinquante hommes »). Son nom vient du verbe στένειν / sténein qui signifie « gémir profondément et bruyamment, mugir ». Il reste dans l'expression populaire « avoir une voix de Stentor » qui, dès l'Antiquité, signifie avoir une voix très puissante, retentissante et parfaitement audible. Le conseiller d’Alexandre le Grand s’appelle Cratère. 11. On écrit : a. b. c. Vous allez avoir affaire à lui Vous allez avoir à faire à lui L’un ou l’autre. Avoir affaire. (fin XIIe s.) Vx Avoir affaire de, besoin de. « Qu'un lion d'un rat eût affaire » (La Fontaine). « Qu'ai-je affaire d'aller me tuer pour des gens ? » (Montesquieu). ▫ Mod. Avoir affaire à qqn : se trouver en rapport avec qqn. J'ai déjà eu affaire à lui. Avoir affaire à forte partie. Vous aurez affaire à moi ! formule de menace (cf. Vous aurez de mes nouvelles). Avoir à faire avec, à : avoir à faire un travail avec qqn. ▫ Par ext. Je n'ai rien à faire avec lui, je ne veux avoir aucune relation. Nous n'avons plus rien à faire ensemble, séparons-nous. Avoir fort à faire avec qqn. 12. Dans « mœurs »… a. b. c. On prononce le s final On ne prononce pas le s final On fait comme on veut. mœurs [mœʀ(s)] nom féminin pluriel 13. Comment accorde-t-on ? a. b. c. Elle s’est promise de lui écrire Elle s’est promis de lui écrire Cela dépend. Elle s’est promis de lui écrire. Sens : elle a promis à elle-même de… Le pronom s’ est complément d’objet indirect. Le participe passé ne s’accorde pas. 14. Comment accorde-t-on ? a. b. c. Elle s’est attendue à cet échec Elle s’est attendu à cet échec Cela dépend. S’attendre à… est un verbe pronominal subjectif (ou non réfléchi). Le pronom s’ n’est pas analysable. Le participe passé s’accorde avec le sujet. 15. Comment accorde-t-on ? a. b. c. Elle s’est vue mourir Elle s’est vu mourir Cela dépend. Elle s’est vue mourir. Sens : elle s’est vue en train de mourir. Le pronom s’ est à la fois complément d’objet direct du verbe voir et sujet du verbe mourir. Le participe passé s’accorde avec ce pronom. 16. Le pantoiement, qu’on trouve cité dans les anciens dictionnaires, c’est : a. b. c. Le refus d’avancer, pour un âne Le phénomène du recul, pour un canon L’asthme des oiseaux de proie. 17. Comment accorde-t-on ? a. b. c. Des chansons, j’en ai chanté Des chansons, j’en ai chantées Les deux sont possibles. On laisse invariable le participe passé précédé de en. 18. Comment accorde-t-on ? a. b. c. Les conclusions que j’en ai tiré Les conclusions que j’en ai tirées Les deux sont possibles. Sens : Les conclusions que j’ai tirées de cela. Ici, le complément d’objet direct est le pronom relatif que. L’accord se fait avec ce pronom. 19. Puisqu’on peut dire « un concierge » ou « une concierge », « un enfant » ou « une enfant », ces mots sont : a. b. c. Epicènes Ambicynes Bigenriques. Epicène, adj. : Dont la forme ne varie pas selon le genre. Adjectif (habile), pronom (tu) et substantif (enfant) épicènes. Ambicynes et bigenriques n’existent pas. 20. Un haut-relief, comme celui-ci, est : a. b. c. Plus haut placé qu’un bas-relief Plus en relief qu’un bas-relief Plus ancien qu’un bas-relief. Bas-relief : Ouvrage de sculpture en faible saillie sur un fond uni. Haut-relief : Sculpture présentant un relief très saillant sans se détacher toutefois du fond dans toute son épaisseur (intermédiaire entre le bas-relief et la ronde-bosse). Ronde-bosse : Ouvrage de sculpture en relief, qui se détache du fond (et autour duquel on peut tourner).