ELEC 2670 cours n° 13 MHD 2014 - Université catholique de Louvain Principe 2014 - Université catholique de Louvain La Magnéto-Hydro-Dynamique (MHD) est la filière la plus proche de la conversion électromécanique classique. La différence fondamentale vient de ce que la matière en mouvement n’est pas un corps solide mais un fluide. Un fluide n’a pas de saillance magnétique (?). Donc, il faut qu’il y ait passage d’un courant dans le fluide pour qu’il y ait conversion d’énergie. Le fluide doit donc être conducteur. Cela élimine les gaz non ionisés. On distingue • La MHD en phase liquide • La MHD à plasma (gaz ionisé) 3 2014 - Université catholique de Louvain Les équations de base sont celles du magnétisme quasistatique. Pour rappel, ces équations sont associées au changement de référentiel de Galilée. On retiendra E E' v x B et F J x B E est le champ électrique dans le référentiel du laboratoire, E’ le champ électrique dans un référentiel propre à la matière, v la vitesse de la matière (par rapport au référentiel du laboratoire) B le champ d’induction magnétique, F la densité de force, J la densité de courant. Les trois dernières grandeurs sont les mêmes dans tous les référentiels galiléens. 4 2014 - Université catholique de Louvain E E' v x B et F J x B Note : le fait d’avoir un canal divergent dans la figure ci-dessus vient de ce que le fluide se dilate au fur et à mesure que sa pression diminue. Il faut donc une tuyère divergente si l’on veut une vitesse constante dans le convertisseur MHD. 5 2014 - Université catholique de Louvain Dans l’équation E E' v x B le champ E’ se réduit souvent à une chute ohmique J E' où est la conductivité électrique du milieu. Il y a un écart significatif dans le cas de la MHD à plasma parce que, dans ce cas, l’effet Hall joue un rôle non négligeable. Ceci vient du fait que le libre parcourt moyen des porteurs de charge est plus long dans ce cas. 6 2014 - Université catholique de Louvain E E' v x B et F J x B Comme dans le cas des convertisseurs électromécaniques, le phénomène à la base de la MHD est réversible : la MHD convient aussi bien pour réaliser des pompes que des générateurs électriques. On notera que, en supposant E’ purement résistif, 2 E.J E' J v x B.J E' v.JxB et v.F v.J x B 7 donc E.J v.F E '2 La puissance électrique correspond à la puissance mécanique aux pertes ohmiques près ! 2014 - Université catholique de Louvain Tesla aurait déjà eu l’idée d’un dispositif capable d’extraire l’énergie de l’air. 8 2014 - Université catholique de Louvain La conversion électrique vers mécanique est largement utilisée pour pomper des fluides conducteurs. Elle est envisagée pour la propulsion de navires et de torpilles en profitant de la conductivité électrique de l’eau de mer. Les sites Internet dédiés aux OVNI citent souvent la propulsion MHD comme une explication de certains phénomènes. 9 2014 - Université catholique de Louvain Les fluides conducteurs Les liquides qui ont la résistivité électrique la plus basse sont les métaux liquides (mercure déjà à température ambiante, sodium ou potassium fondus…). La MHD à métal liquide est utilisée sous la forme de pompes MHD. Ces pompes sont utilisée notamment pour faire circuler le sodium liquide utilisé pour le refroidissement des réacteurs nucléaires surgénérateurs. Pour utiliser ces convertisseurs en générateur, la difficulté est de mettre le fluide en mouvement. Les liquides se dilatent peu en fonction de la température, et ne sont donc pas adaptés à la réalisation de cycles thermodynamiques. Nous citons pour mémoire une tentative de mettre du mercure en oscillation par effet thermoacoustique : le mouvement oscillant peut alors être utilisé dans un générateur MHD. Les recherches se sont (s’étaient ?) plutôt orientées vers l’utilisation d’émulsions formées d’un métal liquide (phase continue) et d’un gaz inerte, comme l’argon, (phase discontinue). 10 2014 - Université catholique de Louvain Plusieurs expressions ont été proposées dans la littérature pour calculer la résistivité électrique « macroscopique » d’une émulsion en fonction du taux a (en volume) de la phase dispersée. En fait, les formules récentes ne sont pas meilleures que la plus ancienne, due à Maxwell. Si nous désignons par l’indice 1 la phase continue et par l’indice 2 la phase dispersée, la formule de Maxwell s’écrit 1 2 2 1 2 1 2 1 a 1 2 1 2 1 2a J’ai montré que la formule de Maxwell peut s’obtenir par un calcul d’homogénéisation à l’approximation sphérique. E. Matagne, La correspondance entre modèles microscopiques et macroscopiques, Portugaliae Physica, 9,4 (1975) 141-176 Dans le cas qui nous intéresse, 2 = 0 . 11 2014 - Université catholique de Louvain Les émulsions ont des propriétés thermodynamiques. A noter que, lors de la dilatation du gaz, le métal liquide sert de réservoir de chaleur. Pour la production d’électricité à grande échelle, les générateurs MHD pourraient être intéressant comme premier étage (entre la température de la chaudière et la température du générateur de vapeur d’un cycle classique). Mais • La température des réacteurs nucléaires est trop basse pour que le dispositif soit intéressant • Le processus est difficile à gérer fuites agressivité des oxydes de sodium et de potassium difficultés pour éviter la séparation des constituants de l’émulsion Cette loge économique est actuellement prise par les turbines à gaz (centrales TGV) ! 12 2014 - Université catholique de Louvain Une autre catégorie de liquides conducteurs sont les électrolytes. Les inconvénients de ces liquides sont • qu’ils sont des conducteurs médiocres, • que le passage d’un courant s’accompagne de réactions chimiques aux électrodes Le second inconvénient peut être contourné en utilisant des dispositifs sans électrodes. Les seuls courants qui traversent le fluide sont alors des courants induits… mais la mauvaise conductivité des électrolytes rend difficile l’obtention de courants importants. La MHD est utilisée pour pomper des liquides électrolytes. Elle est envisagée pour la propulsion de navires militaires en mer. Pourquoi pas pour la production d’énergie électrique à partir de l’énergie des courants marins ? 13 2014 - Université catholique de Louvain En ce qui concerne les gaz, ils sont isolants et ne deviennent des plasmas qu’à des températures très élevées. On a pu abaisser ces températures à 2200°C – 2800°C par adjonction de vapeurs métalliques de césium et de potassium (agents ionisants). On distingue deux types de générateurs MHD à plasma, selon que le cycle thermodynamique est ouvert ou fermé. 14 2014 - Université catholique de Louvain Dans le cas d’un cycle ouvert, on introduit dans la chambre de combustion l’air préchauffé et l’agent ionisant. Après passage dans le générateur MHD, les gaz sont utilisés pour préchauffer l’air, puis pour alimenter une chaudière classique. Ils sont ensuite rejetés. 15 2014 - Université catholique de Louvain Pour éviter la perte dans l’atmosphère de l’agent ionisant, on peut réaliser un circuit fermé où circule le fluide ionisé à haute température. Le fluide est alors un gaz rare (argon ou hélium) chauffé dans un échangeur à très haute température. Actuellement, les générateurs MHD à plasma, tout comme ceux à émulsion d’un métal liquide, ont été supplantés par les turbines à gaz ! 16 2014 - Université catholique de Louvain Aspect circuit du convertisseur Plutôt que de décrire le fonctionnement du convertisseur MHD en termes de champ, l’utilisateur préfère une description en termes de circuit. Si la zone utile était rectangulaire et si les champs étaient uniformes (champ de vitesse, champ magnétique et champ électrique), la correspondance entre champs et circuit serait triviale. Avec I = J L 1 L2 U = E L3 Q = v L 2 L3 Dp = F L1 On obtiendrait I L3 Q B LL U B L3 1 2 L3 Q I L 2 L3 L2 L1L 2 Dp 17 I B B L1 I L1L 2 L2 Ce sont des formules simples analogues à celles d’une machine DC. Malheureusement, • les géométries sont plus complexes, • les champs, notamment le champ de vitesse qui doit être nul contre les parois, ne sont pas uniformes, • pertes dues à la viscosité du fluide. 2014 - Université catholique de Louvain Quelle topologie pour le convertisseur ? Entrefer cylindrique La solution la plus proche des machines classiques consiste à utiliser un entrefer cylindrique. Dans ce cas, il n’y a pas d’effet d’extrémité (le champ tournant se mord la queue), mais il y a des effets de bord. Le conduit ne peut pas être purement longitudinal : le tube contenant le fluide en mouvement est enroulé en spirale dans l’entrefer. Le courant doit donc traverser plusieurs fois le tube : on prend un tube rectangulaire pour offrir une plus grande surface de contact entre les boucles de la spirale. Chercher une image ! 18 2014 - Université catholique de Louvain Entrefer plan Comme dans le cas des moteurs linéaires, on peut « dérouler » la structure cylindrique pour donner à l’entrefer la forme d’un plan. Dans ce cas, il y a à la fois des effets d’extrémité (le champ glissant ne peut pas être parfait) et des effets de bord. Le conduit peut être purement longitudinal ! 19 2014 - Université catholique de Louvain J.P. Hansen, Contribution à l’étude de la production magnétohydro dynamique d’énergie électrique en veine liquide, Thèse Paris VI, 1974 La partie inférieure de ce dispositif doit être insérée dans l’entrefer d’un stator produisant un champ glissant (analogue du champ tournant dans les machines rotatives). Il s’agit d’une variante du moteur à induction (asynchrone) à cage. Les barres de fermeture du courant sont analogues aux anneaux de court-circuit dont sont munis les rotors des machines asynchrones à cage. 20 2014 - Université catholique de Louvain Entrefer annulaire Il existe en MHD une topologie qui n’a pas son correspondant parmi les machines classiques. On l’obtient en repliant le plan d’entrefer de façon à réunir les deux bords. Dans ce cas, on garde les effets d’extrémité, mais on supprime l’effet de bord. Cette géométrie est particulièrement intéressante dans le cas des convertisseurs à induction (analogue de la machine asynchrone à cage) car les courants induits se referment sans avoir besoin d’électrodes ni de bague de court circuit. 21 2014 - Université catholique de Louvain E. DE COSTER, Étude d’un convertisseur magnétohydrodynamique à sodium liquide, TFE UCL, 1977 La forme des pièces magnétiques vient du fait qu’elles doivent être feuilletées dans la direction longitudinale. A noter le peu d’espace occupé par la veine fluide. 22 2014 - Université catholique de Louvain Autre vue de la même machine. A noter la forme très simple des bobines. 23 2014 - Université catholique de Louvain On peut aussi utiliser la topologie annulaire avec des électrodes, ce qui permet de réaliser un convertisseur à courant continu (et surtout d’utiliser des aimants permanents pour obtenir un champ magnétique sans dépense d’énergie). Rapport du stage en LEI de Nedjoua Bennecib, 2007 Communication ELECTRIMACS en 2011 Sur cette figure, le circuit magnétique extérieur à la veine liquide n’est pas représenté. Puisque le champ va partout du centre vers l’extérieur, il faut un autre tronçon où le champ va de l’extérieur vers l’intérieur. 24 2014 - Université catholique de Louvain Ici, on a un tronçon principal équipé d’électrodes, deux tronçons inactifs sous les bobines et deux tronçons de retour, qui peuvent être ou non équipés d’électrodes. 25 2014 - Université catholique de Louvain Études analytiques En toute généralité, le problème de l’analyse de tels dispositifs est 4D (3D + temps). On peut réduire la dimension du problème d’une unité en supposant • le mouvement stationnaire, • ou la symétrie de rotation (champs indépendants de j ), • ou la symétrie dans le sens longitudinal (champs indépendants de z). Nous allons utiliser les trois approximations simultanément pour obtenir un problème à une seule dimension ! Le problème est traité en coordonnées cylindriques r, j et z . Pour cela, il faut négliger les effets de bord aux frontières entre les différents tronçons du canal. On doit aussi supposer que le fluide n’adhère pas aux électrodes ainsi que • soit que les paires d’électrodes sont infiniment minces, • soit que le courant électrique circulant dans le fluide n’a pas d’effet sur le champ magnétique B (donc que ce dernier est dû uniquement à l’apport du flux F par l’armature centrale). 26 2014 - Université catholique de Louvain On suppose aussi • que le fluide est incompressible, • qu’il est caractérisé par une viscosité dynamique h et une conductivité électrique constantes, • que le mouvement est laminaire. 27 2014 - Université catholique de Louvain On suppose que les limites r = r1 et r = r2 sont isolantes. Compte tenu de la symétrie, il ne peut y avoir de courant radial, donc la composante radiale du champ électrique n’a pas d’effet et n’a pas besoin d’être calculée. La composante azimutale du champ électrique vaut • soit Ejˆ m 2 r U où U est la tension et m le nombre de paires d’électrodes, donc le nombre de subdivision du canal. 28 2014 - Université catholique de Louvain Par ailleurs, puisque le champ magnétique ne dépend pas de z, la symétrie cylindrique et la loi de Gauss nous donnent l’expression du champ d’entrefer radial : F B 2Lr r̂ où F est le flux qui traverse l’entrefer dans le tronçon considéré et L sa longueur. Pour que cette approximation soit valide, il faut que le champ de réaction d’induit (celui qui est associé au courant circulant dans le fluide) soit négligeable. 29 2014 - Université catholique de Louvain A cause de la symétrie cylindrique du problème, les forces électromagnétiques ne dépendent ni de j ni de z . Le seul résultat des forces radiales sera l’apparition d’un gradient de pression dans la direction radiale, sans influence sur le mouvement. On peut donc supposer que la seule composante de la vitesse est vz = - v(r) où le signe – a été introduit pour tenir compte du fait que, pour un fonctionnement normal en pompe avec I et F positifs, vz est négative. La loi d’Ohm permet d’écrire ˆ j J (E v B ) 30 r̂ 2014 - Université catholique de Louvain Les forces radiales ne pouvant produire de mouvement, nous ne nous intéressons qu’à la force dans la direction longitudinale Fẑ J(r) B (r) r̂ Cette densité de force doit, en régime permanent, être égalée à la densité de force mécanique. Cette dernière est la divergence du tenseur de contrainte. Celui-ci comporte comme éléments • la pression p , • et le cisaillement h r̂ v h r v ẑ 31 2014 - Université catholique de Louvain L’équation d’équilibre s’écrira donc 1 F z p r ( r h r v) J ( r ) r L2r Soit, en remplaçant p et J par leur expression 1 F 2 Dp Um F r ( r h r v) ( ) v r L2r L 2r L 2 r 32 2014 - Université catholique de Louvain Solution exacte (du modèle simplifié !) 1 F 2 Dp Um F r ( r h r v) ( ) v r L2r L 2r L 2 r Il s’agit d’une équation différentielle du premier ordre. La solution s’obtient en superposant une solution générale de l’équation homogène et une solution particulière. La partie homogène de l’équation peut être mise sous la forme d’une équation d’Euler-Cauchy : F 2 r r v r rv ( ) v0 h L2 2 2 Sa solution générale est v C exp( ln r) D exp ( ln r) C r D r où C et D sont des coefficients à déterminer et 33 F L2 h 2014 - Université catholique de Louvain En ajoutant à la solution générale une solution particulière de l’équation initiale, on obtient Dp / L UmL 2 vCr Dr r F 2 F 4h ( ) 2L F L2 h Le calcul des coefficients C et D devient incommode lorsque F est faible. Nous allons donc étudier l’équation directement dans le cas F = 0 . 34 2014 - Université catholique de Louvain Cas particulier Nous cherchons un cas particulier plus simple à résoudre afin de pouvoir par la suite introduire des hypothèses simplificatrices supplémentaires de façon rationnelle. Nous étudions pour cela le cas F = 0 en détail, bien que ce cas ne soit directement applicable que pour l’étude des tronçons inactifs du convertisseur. L’équation différentielle devient simplement 1 Dp r ( r h r v) r L La solution de cette équation est très simple, puisqu’il suffit pour la trouver d’intégrer deux fois l’équation. On trouve successivement r hr v puis Dp 2 r C 2L 1 Dp 2 v ( r C ln r D ) h 4L où C et D sont deux constantes d’intégration. 35 2014 - Université catholique de Louvain En imposant la nullité de la vitesse en r1 et r2 , on a un système d’équations linéaires en C et D. En réintroduisant les expressions de C et D dans l’expression de la vitesse, on a finalement 1 (r2 r1 ) r Dp 2 2 v [( r r1 ) ln ] r2 4h r1 L ln r1 2 2 En fait, ce qui intéresse l’utilisateur est le débit Q . On l’obtient en intégrant le profil de vitesse sur la section de la veine liquide, soit r2 Q r1 36 2 2 Dp 1 4 1 2 2 (r2 r1 ) 1 2 r 1 2 2 r2 2 r v(r ) dr [ r r1 r ( r ln r ) ] r r1 2Lh 4 2 2 r1 4 ln 2 r1 2014 - Université catholique de Louvain Après quelques simplifications, on obtient Dp (r2 r1 ) 4 4 Q [ (r2 r1 )] r2 8Lh ln r1 2 soit Q 2 1 Dp R hy avec comme expression de la résistance hydraulique d’un conduit annulaire R hy 37 8Lh 2 2 (r2 r1 ) 2 4 4 [( r2 r1 ) ] r2 ln r1 2014 - Université catholique de Louvain R hy 8Lh 2 2 (r2 r1 ) 2 4 4 [( r2 r1 ) ] r2 ln r1 Test Si r1 tend vers 0, on retrouve l’expression bien connue de la résistance hydraulique d’un tube (expérience de Poiseuille) : 8Lh R hy 4 r2 38 2014 - Université catholique de Louvain Lorsque F est nul, le calcul de la densité de courant devient également simple. En effet, il n’y a pas de force électromotrice due au mouvement, de sorte que la répartition de courant se réduit à m J E jˆ U 2r jˆ L’intégrale de cette densité de courant fournit le courant : ln( r2 / r1 ) L Im U 2 2 soit avec 39 U I R elec 2 R elec m 2 ln( r2 / r1 ) L 2014 - Université catholique de Louvain En utilisant la relation entre Q et Dp, on peut exprimer la répartition de vitesse en fonction de Q : (r2 r1 ) r 2 [ ln (r 2 r1 )] r2 r1 ln 2 r1 v( r ) Q 2 2 2 (r2 r1 ) 4 4 [( r2 r1 ) ] r2 ln r1 2 2 De même, en utilisant la relation entre I et U, on peut exprimer la répartition du courant en fonction de I, soit 1 J I r m ln( r2 / r1 ) L 40 2014 - Université catholique de Louvain Correspondance avec un modèle « circuit » Le nombre de degrés de liberté des variables de type champ (champ de vitesse, champ de densité de courant…) est infini. On peut obtenir une solution approchée en supposant connue la forme des répartitions de vitesse et de courant. On peut ainsi réduire le nombre de degrés de liberté (infini dans le modèle de départ) à un nombre fini (Q, I …). On peut obtenir des répartitions de vitesse et de courant « réalistes » en prenant celles correspondant au cas particulier où F = 0 . On définit ainsi un « circuit hydraulique » par une « densité de filets de débit » (r r1 ) r 2 [ 2 ln (r 2 r1 )] r r1 ln 2 2 r1 zˆ N hydraulique 2 2 (r2 r1 ) 2 4 4 [( r2 r1 ) ] r2 ln r1 2 41 2 2014 - Université catholique de Louvain On définit de même un « circuit électrique » par une « densité de filets de courants » N 42 jˆ électrique 1 r m ln( r2 / r1 ) L 2014 - Université catholique de Louvain Pour trouver l’équation électrique du convertisseur, on commence alors par écrire l’expression du champ électrique en terme de I et Q . L’équation J jˆ (Ejˆ v Br̂ ) devient, compte tenu des expressions précédentes, (r2 r1 ) r 2 [ ln (r 2 r1 )] r2 r1 ln 1 2 F r1 Ejˆ I Q 2 2 2 r m ln( r2 / r1 ) L L 2 r (r2 r1 ) 4 4 [( r2 r1 ) ] r2 ln r1 2 43 2 Cette expression étant approchée, l’intégrale de ligne de E entre deux électrodes dépend du chemin d’intégration choisi. On évite ce problème en utilisant la notion de « densité de filets de courant » introduite aux transparents précédent pour obtenir une valeur « moyenne ». 2014 - Université catholique de Louvain Pour obtenir une expression de U en fonction de I et Q, on peut en effet appliquer une procédure « standard » consistant à multiplier l’expression de E par la densité de filets de courants Nelec et effectuer l’intégrale sur tout le volume de la veine concernée. On obtient ainsi une équation analogue à l’équation électrique d’une machine DC U R elec I k F Q où l’on a retrouvé pour Relec l’expression déjà introduite plus haut, et où 1 k 2 2 L m (r2 r1 ) L’expression de k est aussi celle que l’on obtiendrait en faisant l’hypothèse d’une vitesse uniforme sur toute la section de la veine. Nous l’avons obtenue ici sans faire cette approximation. 44 2014 - Université catholique de Louvain L’équation hydraulique approchée s’obtient de façon similaire. On commence par exprimer le gradient de pression en fonction de Q et I. On obtient 8 1 1 1 zp h Q FI 2 2 2 (r2 r1 ) r m ln( r2 / r1 ) L L 2 r 4 4 [ (r2 r1 )] r ln 2 r1 En multipliant cette expression par la densité de filets de débit, puis en intégrant sur le volume de la veine liquide, on obtient Dp R hy Q k F I redécouvrant ainsi les expressions déjà connues de Rhy et k ! Cette expression est similaire à celle du couple d’une machine DC avec un terme de frottement visqueux. 45 2014 - Université catholique de Louvain