Cancer et Environnement : Introduction Thierry Philip Coordonnateur Département Cancer et Environnement / Axe Economie de la Santé GATE-LSE 18ème Journée de Cancérologie-Chénieux Environnement et Cancer - 29 mars 2012 1 Département Cancer et Environnement / Economie de la Santé Département Cancer et Environnement / Economie de la Santé Professeur Thierry Philip (PU-PH, CLB) Coordonnateur Unité Cancer et Environnement Laboratoire S.I.S. EA 4129 Axe Economie de la Santé GATE, UMR 5824 CNRS Docteur Béatrice Fervers Médecin, CLB, PhD, inscrite en HDR Responsable Unité Nora Moumjid MCU, Université Lyon 1 Responsable Unité Evalué A+ en 2010 2 Unité Cancer et Environnement Objectifs Favoriser la prise en charge des facteurs environnementaux, professionnels et nutritionnels chez les patients atteints de cancer, Développer une recherche interdisciplinaire sur les facteurs de risques environnementaux (y compris en milieu professionnel) et nutritionnels Informer 3 Pôle des sciences cliniques Pôle Médical DISSPO Information des publics Barbara Charbotel Cancers professionnels et facteurs environnementaux Françoise Clavel-Chapelon Nutrition 4 Axe 1 : Information des publics Pôle des sciences cliniques Pôle Médical DISSPO Information des publics Julien Carretier Barbara Charbotel Cancers professionnels et facteurs environnementaux Béatrice Fervers Françoise Clavel-Chapelon Nutrition Patrick Bachmann / Marina Touillaud 5 Information des publics : éléments de contexte (2/2) Objectif : Répondre aux interrogations et besoins d’information des différents publics Mesures des plans de santé publique (Plan Cancer 2, PNSE2, PNNS) L’unité participe à l’expérimentation des centres interétablissement de soins, de recherche clinique et d’éducation à la santé environnement du PNSE 2 6 Information des publics : activités pôle médical Elaboration d’un portail d’information : * Conformité avec les données www.cancer-environnement.fr scientifiques, médicales et techniques disponibles * Référencement des sources * Porte d’entrée unique par fiches synthétiques et liens vers ressources complémentaires structurées en fonction des publics cibles * Comité éditorial * Veille Personnel affecté pour le développement du portail et sa mise à jour : 2 ETP 7 Structuration des fiches thématiques Synthèse des informations Accès autres fiches en lien avec le thème Traductions françaises des synthèses des monographies du CIRC Liens vers ressources complément. pour les profess., les patients ou public 8 Axe 2 : Améliorer le diagnostic des étiologies professionnelles des cancers et prendre en compte les facteurs environnementaux Pôle des sciences cliniques Pôle Médical DISSPO Information des publics Julien Carretier Barbara Charbotel Cancers professionnels et facteurs environnementaux Béatrice Fervers Françoise Clavel-Chapelon Nutrition Patrick Bachmann / Marina Touillaud 9 9 Axe 2 : Améliorer le diagnostic des étiologies professionnelles des cancers et prendre en compte les facteurs environnementaux Pôle des sciences cliniques Pôle Médical DISSPO Mise en place d’une consultation « cancers professionnels » au CLB Barbara Charbotel Cancer du testicule Rôle potentiel des expositions in utero aux perturbateurs endocriniens dans le développement des cancers du testicule 10 Axe 3 : Nutrition et Cancer Etude de l’impact d’une prise en charge nutritionnelle chez des patientes atteintes de cancer du sein Pôle des sciences cliniques Pôle Médical DISSPO Information des publics Julien Carretier Barbara Charbotel Cancers professionnels et facteurs environnementaux Béatrice Fervers Nutrition Patrick Bachmann / Marina Touillaud Françoise Clavel-Chapelon 11 11 Contexte Cancer du sein : axe prioritaire du projet médico-scientifique Cohorte de 272 patientes atteintes d’un cancer du sein, traitées au CLB en 2004-2006 (Trédan et al. 2010) 41% en surpoids/obèses au diagnostic 60% ont pris du poids 12 mois post-chimiothérapie Facteurs connus de mauvais pronostic, de moindre qualité de vie et de dégradation de l’estime de soi Insuffisance d’activité physique : un des facteurs probables de la prise de poids après cancer du sein Une prise en charge nutritionnelle pourrait augmenter de façon significative la survie après cancer du sein 12 Action clinique : consultation diététique Consultation existant depuis octobre 2009 Information nutritionnelle aux patientes remise de conseils adaptés au mode de vie et au mode alimentaire prise en charge personnalisée en cas de surpoids / obésité Brochure d’information labellisée par la DGS : « Document conforme aux recommandations du PNNS » 13 Action clinique : activité physique adaptée Séances existant depuis mai 2010 Activité physique d’intensité modérée, adaptée grâce à de nombreux critères (situation clinique, condition physique de départ, sensation de fatigue, …) marche nordique : 1/sem, Parc de Parilly gymnastique douce : 1/sem, MJC Monplaisir échauffement 10’, corps de séance 20-30’ Programmes « RESTER ACTIVE » : 2/sem pendant 3 mois « DÉCOUVERTE » : 1 ou 2 séance(s) 14 CANCER ET ENVIRONNEMENT Contexte Le point de départ de l’unité 15 Les déterminants de la santé Infection Environnement (Eau, air, sol, habitat…) Comportements individuels (Tabagisme, alcool, alimentation, activité physique…) Déterminants socioéconomiques (Education, emploi…) Génétique 16 Cancer et déterminants de la santé 4à8%? Infection Environnement (Eau, air, sol, habitat…) 30% ? Comportements individuels 4 à 8,5% ? Déterminants socioéconomiques (Education, emploi…) (Tabagisme, alcool, alimentation, activité physique…) 10% ? Génétique 17 Les déterminants de la santé (où il n’y a pas que le cancer) Infection Environnement (Eau, air, sol, habitat…) Comportements individuels (Tabagisme, alcool, alimentation, activité physique…) Déterminants socioéconomiques (Education, emploi…) Génétique 18 Le point de départ : Une interrogation à partir d’un paradoxe 19 Augmentation de l’espérance de vie en France grâce à l’amélioration de l’environnement 1900 48 ans 2000 79 ans Augmentation + 65 % En 2010, l’espérance de vie a dépassé 80 ans : 84,5 ans pour les femmes* 77,8 ans pour les hommes* * Données INSEE 2009 20 L’incidence des cancers augmente avec l’âge Par rapport au nombre total de cancers, la proportion de cancers chez le sujet âgé est très importante. Âge moyen au diagnostic en 2005 = 67 ans chez l’homme et 64 ans chez la femme. 70% des décès par cancer surviennent après 65 ans Le vieillissement démographique : le nombre absolu de malades cancéreux âgés augmente Hommes 65 ans 61% des cancers Incidence x 7 Femmes 65 ans 56% des cancers Incidence x 4 B.J. Kennedy. Aging and cancer 1998 21 L’incidence des cancers augmente 1980 2005 Augmentation + 89 % 170 000 320 000 Hommes + 93 % Femmes + 84 % 22% Evolution Démographique * 18% La population vieillit* 49% Dépistage et diagnostic précoce ET +89 % Augmentation du risque * Taux standardisé : on ne compte pas 2 fois le vieillissement D’après Belot et al. Incidence et mortalité des cancers en France durant la période 1980–2005. Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique 2008; 56: 159-175 22 Revenons au 89% d’augmentation d’incidence. 49% ne s’expliquent ni par la démographie ni par le vieillissement. Le Dépistage ? 23 L’incidence de certains cancers augmente Hommes : Cancer de la prostate = 70 % des cas supplémentaires Femmes : Cancer du sein = 50 % des cas supplémentaires 24 Chez l’homme 1980 : 95 100 nx cas 2005 : 183 500 nx cas + 88 400 (+ 93%) + 45 400 (48%) = + 43 000 (45%) Démographie + Cancers dont le risque a = - 14 400 Cancers dont le risque a = + 59 800 dont 41 000 cancers de la prostate Soit 68 % 25 Remarques finales : chez l’homme Prostate L’essai randomisé européen (ERSPC) a montré une baisse de mortalité par cancer de la prostate. L’essai américain est négatif. Aucun ne permet d’apprécier le rapport Benéfice/risque. 26 Chez la femme 1980 2005 : 74 000 nx cas + 62 000 nx (+ 85%) 136 000 nx cas + 34 400 (47%) = + + 27 000 (38%) Démographie Cancers dont le risque a = - 5 800 Cancers dont le risque a = + 40 200 dont 18 700 sont des cancers du sein Soit 47% 27 Remarques finales : chez la femme Sein Décroissance de la mortalité depuis la fin des années 1990 (rôle du dépistage organisé, individuel ? – rôle de l’amélioration des traitements ?) Baisse d’incidence publiée en Europe, aux Etats Unis et aussi en France d’après les données ALD30. 28 RESULTATS Le poids du cancer: incidence 1980 vs 2005 170 000 cas en 1980 320 000 cas en 2005 + 89% Parce que… et le dépistage y participe Presque la moitié des nouveaux cas de cancers sont attribuables aux changements démographiques L’autre moitié (Sein et Prostate) explique 50 à 70% 29 49% Dépistage, 16% chez l’homme, 25% chez la femme après le Dépistage, on ne pourra pas continuer à calculer avec précisions Rôle des progrès diagnostics Rôle des progrès dans les autres maladies Rôle du dépistage Donc ne cherchez pas le 1+1 30 49% : Reste 16% chez l’Homme et 25% chez la Femme en dehors du dépistage. Une concentration sur certaines maladies seulement ? Des facteurs environnementaux sont suspectés aussi pour le cancer du sein et de la prostate. 31 Recherche du rôle possible des facteurs environnementaux - INVS Critères, indicateurs et poids (Clusters) Source : Institut de Veille Sanitaire – Rapport Cancers prioritaires à surveiller et étudier en lien avec l’environnement 2006 32 Classement des localisations cancéreuses Classement prenant en compte l’ensemble des critères Score et classement final prenant en compte les 16 critères Localisation Score Rang Tumeurs du système nerveux central 30 1 Poumon 29 2 Lymphome malin non hodgkinien 27,5 3 Mésothéliome de la plèvre 25,8 4 Leucémies 24,5 5 Mélanome/ cancers de la peau 24 6 Foie 23,3 7 Myélome multiple et mal. im. 23,3 8 Pancréas 21,8 9 Rein 21 10 Vessie 21 10 Lèvre Bouche Pharynx 20,3 12 Sein 19,5 13 Œsophage 19,3 14 Estomac 19 15 Prostate 17,5 16 Larynx 16,8 17 Colon rectum 14,5 18 Testicule 12,5 19 Ovaire 10,3 20 Thyroïde 10 21 Col de l’utérus 8 22 Corps de l’utérus 7,3 23 Maladie de Hodgkin 6,3 24 33 Score ne prenant en compte que les critères de lien avec l’environnement et les critères de perception (critères 1 à 8 et 15 à 16) Localisation Score Rang Tumeurs du système nerveux central 20 1 De 2 à 3 Lymphome malin non hodgkinien 17 3 Poumon 16 2 De 5 à 4 Leucémies 16 4 De 6 à 5 Mélanome/ cancers de la peau 15 5 Vessie 15 5 Mésothéliome de la plèvre 14,8 7 Myélome multiple et mal. im. 12,8 8 Rein 12,5 9 Foie 12,3 10 Estomac 11 11 Larynx 10,3 12 Pancréas 9,8 13 Sein 9,5 14 Testicule 9,5 14 Prostate 9,5 14 Lèvre Bouche Pharynx 9,3 17 Œsophage 8,3 18 Ovaire 7,3 19 Colon rectum 6,5 20 Maladie de Hodgkin 6,3 21 Thyroïde 5 22 Corps de l’utérus 3,3 23 Col de l’utérus 2 24 De 11 à 6 De 4 à 7 34 Score ne prenant en compte que les critères de lien avec l’environnement (critères 1 à 8) Localisation Score Rang Tumeurs du système nerveux central 17 1 Poumon 15 2 Lymphome malin non hodgkinien 14 3 Vessie 14 3 Mésothéliome de la plèvre 13,8 5 Leucémies 13 6 Mélanome/ cancers de la peau 12 7 Foie 11,3 9 Rein 10,5 8 Myélome multiple et mal. im. 9,8 10 Prostate 8,5 11 Larynx 8,3 12 Estomac 8 13 Sein 7,5 14 Lèvre Bouche Pharynx 7,3 15 Œsophage 7,3 15 Pancréas 6,8 17 Testicule 6,5 18 Colon rectum 6,5 18 Ovaire 4,3 20 Corps de l’utérus 3,3 21 Maladie de Hodgkin 3,3 21 Thyroïde 3 22 Col de l’utérus 2 24 35 OUI, il y a une Concentration sur 8 cancers - LEUCEMIE - LMNH - MESOTHELIOME - PEAU - POUMON - SEIN - SNC - TESTICULE D’après l’InVS et l’INSERM Note : il n’y a pas la prostate 36 Le score très important de la localisation «Système nerveux central» reflète à la fois le poids de ces tumeurs en termes de santé publique, de lien établi ou suspecté avec l’environnement et de perception sociale. De plus aucun facteur de risque classique ne paraît impliqué. Un registre spécialisé s’est récemment mis en place en Gironde, et une tentative de registre national est en cours. Il paraît hautement souhaitable de l’encourager. 37 Le score également très important de la localisation «Poumon» peut paraître surprenant étant donné le poids écrasant du tabagisme dans son étiologie. Ce score reflète en particulier les interrogations et les préoccupations relatives au cancer du poumon chez la femme, dont l’incidence et la gravité augmentent. Une étude française a montré récemment que 32,3 % des cancers du poumon chez les femmes survenaient chez des non fumeuses (55). 38 La troisième place de la localisation «Lymphomes malins non hodgkiniens» reflète leur importance croissante en termes de santé publique et de lien suspecté ou établi avec l’environnement, qui est relativement récente et fait suspecter le rôle de divers facteurs environnementaux émergents (pesticides, dioxines, benzène etc.) dans leur étiologie. 39 La quatrième place de la localisation «Mésothéliome» traduit à la fois le lien largement établi de ce cancer avec l’environnement (amiante), ainsi que la fréquence croissante et la gravité de cette pathologie, pour laquelle il est impossible de retrouver une exposition à l’amiante dans 20% à 30 % des cas (56). 40 La cinquième place occupée par la localisation «Leucémies» reflète essentiellement, comme nous l’avons vu, le cas des leucémies aigues. Elle traduit le fait que cette localisation revienne souvent dans les monographies du Circ pour les agents classés 1 ou 2A et soit suspectée d’être liée à un certain nombre d’agents persistants ou prévalent ou de facteurs émergents. 41 Quant à la sixième place de la localisation «Peau», elle traduit un lien bien établi avec l’environnement physique (rayonnements solaires) mais aussi chimique pour les carcinomes qui représentent un poids important en santé publique du fait de leur fréquence et de leur augmentation d’incidence partiellement expliquée par un dépistage précoce - même si leur malignité est faible du fait qu’ils ne métastasent pas. 42 Si l’on prend en compte les résultats obtenus en appliquant la méthode de hiérarchisation, on peut considérer que 6 localisations constituent, de façon nette et dans cet ordre, le groupe prioritaire à surveiller et étudier en lien avec l’environnement. 1. 2. 3. 4. 5. 6. SNC Lymphome malin non hodgkinien Poumon Leucémies Peau Mésothéliome Sein et Testicule (InVS, INSERM) A discuter Vessie et Myélome (critères) 43 Quelles étapes pour quels agents ? 44 Le développement d’une cellule cancéreuse : plusieurs facteurs et plusieurs étapes qui peuvent durer 40 ans Cancérogènes et substances génotoxiques Elimination Métabolisme Plusieurs altérations nécessaires (âge et prédispositions) Effets réversibles, autorégulation, mort cellulaire Facteurs de prolifération Rôle de p53 Source : Afsset – Pathologies « Cancer et Environnement » 45 Quelles substances peuvent jouer sur Initiation/ Promotion/ Prolifération/ Progression ? 46 Classification des substances cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) Quatre groupes pour classifier les substances au terme d’un examen des données scientifiques par des experts scientifiques internationaux Groupe 1 L’exposition cause le cancer chez l’humain Groupe 2A L’exposition cause probablement le cancer chez l’humain Groupe 2B L’exposition cause peut-être le cancer chez l’humain Groupe 3 Les chercheurs ne sont pas en mesure d’établir ou d’évaluer si l’exposition cause ou non le cancer chez l’humain Groupe 4 L’exposition ne cause probablement pas le cancer chez l’humain 47 Evaluation des risques de cancérogénicité pour l’Homme : les monographies du CIRC (1) Quels types d’agents sont évalués ? Produits ou groupes de produits chimiques Mélanges complexes Expositions dans le milieu professionnel Agents physiques Agents biologiques Médicaments Facteurs comportementaux Source : CIRC 48 AGENTS CANCERIGENES Le CIRC depuis 1972 a évalué 900 substances ou expositions dont 419 ont été classées cancérigènes – certains (1) - probable (2) ou possible (3) n : 105 n : 66 n : 248 La plupart des données humaines proviennent d’expositions à fortes doses (accident, travail…). Un cancérogène certaine 1 ie, on est sur qu’à fortes doses il entraine un cancer. Le potentiel cancérogène à faible dose dans la population générale est difficile à cerner. 49 Evaluation des risques de cancérogénicité pour l’Homme : les monographies du CIRC (4) Agent Localisations avec indications suffisantes chez l'Homme Localisations avec indications limitées chez l'Homme Tabac Cancer du colon et du rectum Cancer de l'ovaire, Cancers VADS, Poumon, Estomac, Foie, Pancréas, Fosses nasales, Cancer du col, Vessie, Rein, Leucémie myéloïde Cancer du sein Tabagisme passif Poumon Cancers du larynx et du pharynx Combustion domestique de charbon pour la cuisine et le chauffage Poumon Amiante Cancer du larynx, Cancer de l’ovaire Poumon, mésothéliome Colorectum, pharynx, estomac Dioxine (2,3,7,8-TCDD) Tous types de cancers confondus Poumon, STM, LNH Benzène LAL LANL, LLC, MM, LNH Formaldéhyde Nasopharynx Leucémie Cancer des fosses nasales et des sinus de la face Poumon, vessie, mésothéliome pleural Leucémie de l'enfant PCB 126 Exposition professionnelle chez le peintre 50 Classification européenne (directive 2009/2/CE du 15 janvier 2009) 1ère catégorie : substances que l’on sait être cancérogène pour l’homme 2ème catégorie : substances devant être assimilées à des substances cancérogènes pour l’homme 3ème catégorie : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets cancérogènes possibles mais pour lesquelles les informations disponibles ne permettent pas une évaluation satisfaisante http://www.prc.cnrs-gif.fr/en_telechargement/cmr31.pdf 51 REACH - Registration Evaluation and Autorisation of CHemicals Evaluation et enregistrement des substances dangereuses sur les produits manufacturés hors cosmétique, pharmaceutique et produits naturels non transformés. Evaluer les dangers pour la santé humaine (ex : ingestion, contact cutané, inhalation…). Evaluer les dangers physicochimiques (ex : densité densité, produit visqueux ou non…). Evaluer les dangers pour l’environnement. Evaluation des caractères persistants (CMR – COV), bio-accumulables et toxiques (PBT) et des caractères très persistants et très bioaccumulables (vPvB). Enregistrement des substances auprès de REACH : CMR : cancérigène, mutagène, repro-toxique COV : composé organique volatile. PBT : substance persistante bioaccumulable et toxique. vPvB : substance très persistante et très bioaccumulable. 52 La question d’établissement de courbes dose/réponse à faibles doses ou très faibles doses pour les agents potentiellement cancérogène est un problème scientifique majeur. 2 approches possibles : a/ l’approche à seuil : on postule qu’il n’y aura pas de cancer avant une certaine dose b/ l’approche sans seuil : on postule que toute unité de dose peut entrainer un cancer a. est la plus opérationnelle quand il s’agit de prendre des décisions (directives) b. est la plus cohérente avec les connaissances fondamentales 53 Mise à jour des évaluations du CIRC 2009 : Quelques nouveautés Tabac Cancer du colon et du rectum (1) Cancer de l'ovaire (1) Cancer du sein (2A) Tabagisme parental Cancer de l’enfant: hépatoblastome, leucémie Tabagisme passif Cancers du larynx et du pharynx (Groupe 2) Combustion domestique de charbon pour la cuisine et le chauffage Groupe 1 Amiante Kc du larynx (Groupe 1) Kc de l’ovaire (Groupe 1) Formaldéhyde Leucémie (Groupe 1) PCB 126 Groupe 1 54 Les études de migrants 100 Taux d’incidence standardisé de cancer du sein Evolution de l’incidence études de populations migrantes, qui acquièrent très vite l’incidence du pays d’accueil En faveur d’un rôle de facteurs environnementaux et comportementaux. 90 80 white japanese chinese 70 60 50 40 30 20 10 0 In country of origin Adapté par J Estève de Ziegler et al. JNCI 1993 risque relatif in U.S 2 1,8 1,6 1,4 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 sujet et parents nés au pays sujet né US, parents nés au pays sujet et parents nés US 55 Le cas particulier des perturbateurs endocriniens 56 57 L’Académie nationale de médecine s’est auto-saisie de ce sujet dans la mesure il s’agit d’une question de santé publique devenue un sujet majeur d’inquiétude mais aussi d’incompréhension, pour deux raisons : 1° Une augmentation considérable et continue depuis 30 ans de l’incidence de certains cancers, même après correction du vieillissement de la population mais pouvant être en partie due à l’augmentation du dépistage. Cette augmentation est sélective ; elle touche principalement les cancers hormono dépendants (cancers du sein et de la prostate) ainsi que des cancers beaucoup moins fréquents 58 L’Académie nationale de médecine s’est auto-saisie de ce sujet dans la mesure il s’agit d’une question de santé publique devenue un sujet majeur d’inquiétude mais aussi d’incompréhension, pour deux raisons : 2° Des polémiques et des informations contradictoires sur l’évaluation des risques des PEs pour la santé humaine entre les conclusions des agences sanitaires et les annonces alarmistes et médiatiques de certaines ONG. Il s’agit, d’une part, de dénoncer des amalgames avec d’autres produits, tels que certains OGM utilisés en agriculture et pour lesquels il n’existe à ce jour aucune indication de nocivité pour la santé. D’autre part, sans nier la nécessité d’alertes comme celles du Réseau Environnement Santé, par ailleurs relativement bien informé par les publications internationales, il convient de mettre en garde contre le risque de prendre dans la précipitation des mesures de gestion des risques, sous la pression de l’opinion, avant de disposer d’une évaluation au niveau de tous les acteurs concernés des possibilités d’action pragmatiques et fondées sur une réelle argumentation scientifique. 59 L’analogie de structure et d’activité biologique de plusieurs dérivés phénoliques dont le Bisphénol A (BPA) avec le distilbène a attiré l’attention sur les conséquences retardées possibles pour la santé de l’exposition in utero de certains PEs (Herbst 1971). Rappelons que, malgré les premières observations aux USA et avant l’interdiction du distilbène, de 1948 à 1977, environ 200.000 femmes ont été traitées par le distilbène pendant leur grossesse en France et 160.000 enfants nés de ces grossesses peuvent développer et transmettre à leur descendance des malformations pouvant conduire à des cancers ou des malformations de la sphère génitale ; les petits enfants sont également concernés.(Kalfa et al 2011) 60 Deux définitions ont été proposées: 1. Un perturbateur endocrinien est un agent exogène qui interfère avec la production, la libération, le transport, le métabolisme, la liaison, l’action ou l’élimination des ligands naturels responsables du maintien de l’homéostasie et de la régulation du développement de l’organisme. Ils peuvent être nocifs ou bénéfiques.(Définition de US-EPA Environmental Protection Agency avec l’accord de l’industrie) 2. Substance ou mélange exogène modifiant la (les) fonction(s) du système endocrinien et provoquant ainsi des effets sanitaires nocifs dans un organisme intact, sa descendance, ou sur des populations. (Définition de l’International Program for Chemical Safety, qui exclut les effets bénéfiques de certains phyto oestrogènes comme la génistéine et le resveratrol que nous n’envisagerons pas ici) 61 Les PEs peuvent perturber les fonctions de plusieurs hormones naturelles en mimant, inhibant ou amplifiant leurs effets physiologiques. La majorité des PEs ont des activités estrogéniques démontrées associées ou non à des activités anti-androgéniques, mais pour des doses in vivo et des concentrations in vitro variables selon les cas, ce qui entraîne des polémiques conduisant à revoir les règles classiques de la toxicologie. Certains modulent aussi l’activité des hormones thyroïdiennes. Les PEs agissent en se liant à divers récepteurs hormonaux ou en modulant l’activité d’enzymes qui participent aux métabolismes d’hormones ou de xénobiotiques (dont les PEs eux-mêmes). 62 Le nombre de PEs est très élevé: Environ 100 000 molécules synthétiques différentes sont libérées dans l’environnement, 900 nouvelles sont introduites par an du fait de l’ingéniosité des chimistes et du potentiel de la chimie organique, contrastant avec la très grande complexité de la biologie et de l’épidémiologie tendant au contraire à ralentir les conclusions. 63 De plus, la nature des PEs utilisés varie dans le temps. Nombre d’entre eux (lindane, chlordécone, dioxine, PCB, DDT ..) ont été interdits du fait de leur nocivité sur l’environnement et de leur effet reprotoxique chez les oiseaux et animaux aquatiques. Cependant, certains, du fait de leur hydrophobicité, persistent dans l’environnement et se concentrent via la chaîne alimentaire dans le tissu adipeux ou se stockent dans les glaces polaires, pour un effet retardé (rémanence). De nouveaux produits apparaissent qui nécessiteront du recul pour évaluer leur innocuité. 64 La cancérogenèse est un processus multifactoriel multiétapes qui peut être très lent (20 à 40 ans). Il faut aussi tenir compte de nouveaux mécanismes, tels que des modifications épigénétiques ouvrant la possibilité d’effets trans-générationnels après exposition des parents. 65 La difficulté à obtenir des preuves épidémiologiques dans ce domaine n’est donc pas étonnante surtout si le risque est modéré. Il faut du recul en cancérologie (voire plusieurs générations) et il faut pouvoir identifier le produit ou l’activité responsable. Comme les PEs sont distribués de façon ubiquitaire dans l’environnement et que leur nature varie dans le temps, il existe de nombreux facteurs de confusion. 66 Cancer du testicule ? Le cancer du testicule n’est pas un cancer hormono-dépendant comme le cancer de la prostate ou le cancer du sein. Cependant, des facteurs hormonaux agissant soit pendant la vie fœtale ou au moment de la puberté pourraient favoriser son apparition. Malgré les quelques études épidémiologiques menées dans le domaine, le rôle que pourraient jouer des substances exogènes agissant comme des perturbateurs endocriniens reste encore à démontrer. 67 Cancer de la thyroïde L’incidence des cancers thyroïdiens s’accroît régulièrement depuis plusieurs décennies conduisant à s’interroger sur la nature des facteurs responsables de cette progression. L’amélioration du dépistage est une cause très probable, mais cela ne peut exclure le rôle de certains agents environnementaux. Il existe des preuves indiscutables du rôle des radiations ionisantes et des irradiations externes dans la cancérigenèse thyroïdienne chez les enfants. En revanche, il n’est pas possible en l’état actuel des connaissances de retenir formellement la responsabilité d’autres agents polluants même s’ils perturbent à un niveau ou un autre le métabolisme des hormones thyroïdiennes. 68 Sein et Prostate La contribution de l’ensemble des PEs à une partie de l’augmentation sélective de l’incidence des cancers hormono dépendants du sein et de la prostate est possible voire probable sans qu’on puisse chiffrer l’importance de cette contribution. 69 Des interdictions, mais seulement quand on disposera de produits de remplacement bien contrôles. 70 Cependant, alors que ce rapport se terminait, la loi du 12 octobre 2011, votée à l’Assemblée Nationale, suspend en France l’utilisation du bisphénol A (BPA) dans tous les contenants alimentaires dès 2014, et 2013 pour ceux destinés aux nourrissons. 71 La pollution des eaux par les médicaments 72 Eau = Vie 73 Plusieurs milliers de tonnes de substances pharmaceutiques à usage humain ou vétérinaire sont utilisées chaque année dans le monde. Lorsqu’elles sont consommées, ces substances sont éliminées par voie fécale ou urinaire, parfois sous une forme active. Certains modes d’élimination des médicaments inutilisés entrainent une pollution des eaux de surface et souterraines. 74 Des concentrations très faibles de nombreuses substances pharmaceutiques sont retrouvées à la sortie des stations d’épuration des eaux usées, dans les eaux de surface et souterraines, et dans certains échantillons d’eau de boisson. Cette micropollution peut induire des effets biologiques sur certaines espèces aquatiques. Les effets sur les humains sont inconnus. 75 76 Les stations d’épuration ne sont pas conçues pour éliminer tous les médicaments. Tous les polluants organiques ne sont pas éliminés avec la même efficacité lors de leur passage dans les stations d’épuration. Si les substances d’origines naturelles sont très souvent biodégradables, il n’en est pas de même pour certains produits organiques de synthèse, dont font partie les médicaments. Certains, comme la cabamazépine et les produits de contraste, ne sont pas dégradés ou ne le sont que partiellement, et sont finalement rejetés dans les eaux de surface avec les effluents de la station d’épuration. Par ailleurs, des métabolites inactifs redeviennent parfois actifs sous l’effet de bactéries présentes dans le stations d’épuration. 77 Les résidus de médicaments, surtout s’ils sont lipophiles, peuvent également être présents dans les boues des stations d’épuration. Lorsque les boues sont utilisées pour l’épandage, sur les sols agricoles, les substances pharmaceutiques sont susceptibles d’être entrainées vers les eaux de surface ou de s’infiltrer dans le sol vers les eaux souterraines. Il y a donc plusieurs voies d’accès des médicaments et de leurs métabolites vers les eaux de surface et les eaux souterraines utilisées pour l’alimentation en eau potable. 78 79 Un recensement des substances présentes en aval des stations d’épuration a été mené en France, en Grèce, en Italie, en Suède. 26 substances pharmaceutiques appartenant aux 6 classes thérapeutiques suivantes ont été trouvées : - antibiotiques, - bêtabloquants, - antiseptiques, - antiépileptiques, - anti-inflammatoires, - hypolipidémiants. 80 Perception des Risques 81 Rester logique dans les messages ! 82 Conclusions Un enjeu constitutionnel 83 Article 1 Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 84 Article 2 Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 85 Article 3 Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptibles de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 86 Article 4 Toute personne doit, contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 87 Article 5 Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertain en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 88 Article 6 Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement économique et le progrès social. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 89 Article 7 Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 90 Article 8 L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Chartre. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 91 Article 9 La recherche et l’innovation doivent apporter leurs concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 92 Article 10 La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. Constitution française Extrait de la charte de l’environnement 93 Réserve 94 Information des publics : projets de recherche (1/6) Objectif général : Meilleure connaissance des représentations des liens entre cancers et facteurs environnementaux Analyse des dimensions cognitives et comportementales qui déterminent ces représentations en lien avec l’axe « Evaluation, perception des risques et dépistages » du CLARA 95 Information des publics : projets de recherche (2/6) Thème 1 : Analyse des comportements de recherche d’informations (Information Seeking Behaviors) des patients atteints de cancer Objectifs : 1. état des lieux et analyse des besoins d’information des patients atteints de cancer sur le thème cancer et environnement 2. analyse des sources d’information recherchées en dehors d’internet et analyse des raisons de la recherche 3. caractérisation des profils de chercheurs d’information, avec un focus sur la perception du risque 96 Information des publics : projets de recherche (3/6) Thème 1 : Analyse des comportements de recherche d’informations (Information Seeking Behaviors) des patients atteints de cancer Méthode : questionnaire posté sur le site cancer-environnement.fr analyse statistique et économétrique : caractérisation a posteriori des profils de chercheurs d'information sur la base des caractéristiques sociodémographiques, types de cancer, coping face à la maladie (échelle MAC), perception du risque de cancer, perception des séquelles, implication dans les décisions de santé Acteurs impliqués : J. Carretier, N. Moumjid-Ferdjaoui (axe Economie de la Santé du GATE) 97 Information des publics : projets de recherche (4/6) Thème 2 : étude des représentations des liens entre cancer et expositions environnementales auprès des différents publics Participation à l’enquête épidémiologique Equit’area menée sur 4 agglomérations (Lille, Lyon, Marseille, Ile-de-France) Objectifs : analyse descriptive des espaces de vie et analyse des liens entre les lieux de vie et : données environnementales (niveau de bruit, niveau de pollution atmosphérique, niveau des risques industriels) données socio-économiques (données INSEE) données sanitaires , telles que mortalité périnatale, asthme et cancer données qualitatives : étude pilote PRESA-Lyon 98 Information des publics : projets de recherche (5/6) Thème 2 : étude des représentations des liens entre cancer et expositions environnementales auprès des différents publics Participation à l’étude pilote PRESA-Lyon (Perception des Risques en Environnement–Santé sur l’Agglomération de Lyon) Objectif : analyse qualitative approfondie des déterminants sociaux, culturels et environnementaux de la perception des risques en santé-environnement Méthode : approche anthropologique sur un échantillon de population (50 foyers). Acteurs impliqués : C. Harpet, D. Zmirou (département santéenvironnement travail, EHESP), J. Carretier, B. Fervers 99 Information des publics : projets de recherche (6/6) Réflexions méthodologiques Collaboration avec le CIRC Objectif : expliquer les chiffres et controverses (travail sur les définitions, données épidémiologiques, nombre de cancers potentiellement en lien avec l’environnement, origine des controverses…) Méthode : groupe de travail interdisciplinaire 100 Recherche Tumeurs germinales du testicule Hypothèses de recherche Rôle des facteurs environnementaux Augmentation de l’incidence Disparités géographiques de l’incidence Evolution de l’incidence chez les migrants Rôle de l’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant le développement in utero 101 Tumeurs germinales du testicule Mise en place de deux études Exposition aux pesticides TESTEPERA - Cancers du TESTicule : Etude des expositions Professionnelles et Environnementales Etude cas-témoin en Rhône-Alpes Exposition in utero aux DES DESTEST- Prise de DES pendant la grossesse et risque de cancer du TESTicule Etude cas-témoins au sein de la cohorte E3N 102 TESTEPERA : Etude « exposition aux pesticides » notamment in utero (1) Objectif Etudier l’association entre les tumeurs germinales du testicule et l’exposition aux pesticides, notamment in utéro Méthode Etude cas-témoins : objectif 480 cas – 960 témoins Cas incidents de tumeurs germinales du testicule (non séminomateuse ou séminomateuse) en Région RhôneAlpes en 2011, 2012, 2013 Témoins de la population de la Région Rhône-Alpes, Stratification sur l’âge des cas 103 TESTEPERA : Etude « exposition aux pesticides » notamment in utero (2) Evaluation de l’exposition Description détaillée du parcours professionnel du père (avant la grossesse) de la mère (avant et pendant la grossesse) Caractérisation des expositions environnementales 104 TESTEPERA : Etude « exposition aux pesticides » notamment in utero (3) Caractérisation des expositions environnementales Histoire résidentielle des patients et des témoins Construction d’un Système d’Information Géographique (SIG) Outil de cartographie et d’analyse spatiale Caractérisation des expositions environnementales à une échelle fine (adresse individuelle, commune) à partir de bases de données spatialisées Caractérisation des territoires (typologie rural/urbain, modes d’occupation des sols, types de cultures, profil socioéconomique) – Corine Land Cover Bases de données nationales de pollution des milieux Intégration de données non spatialisées Utilisation historique de produits phytosanitaires par types de culture et année (PESTEXPO) Poster présenté en 2010 au congrès Territoires et Santé des Populations, Lyon 105 Testepera : Etude « exposition aux pesticides » notamment in utero (4) Volet biologique Collaboration David Cox, CR2 Inserm, Centre de Recherche de Cancérologie de Lyon Génotypage des polymorphismes récemment identifiés dans des études GWAS chromosome 5 (OR = 1.37 (95% CI = 1.19-1.58), P = 3 x 10(-13)) chromosome 6 (OR = 1.50 (95% CI = 1.28-1.75), P = 10(-13)) chromosome 12 (OR = 2.55 (95% CI = 2.05-3.19), P = 10(-31)) 106 DESTEST : Etude « exposition au DES » (1) Objectif principal Etudier au sein de la cohorte E3N, l’association entre exposition in utero au DES et risque de tumeur germinale du testicule secondaire Etudier de façon détaillée les facteurs de reproduction et le risque de cancer du testicule 107 DESTEST : Etude « exposition au DES » (2) E3N : Cohorte prospective (Françoise Clavel-Chapelon, IGR, INSERMUMR 1018 Équipe Nutrition, Hormones et santé de la femme) 98 997 femmes de la MGEN, nées entre 1925 et 1950 Suivies depuis 1990 Étude des facteurs de risque de cancer chez la femme : alimentation, facteurs reproductifs, traitements hormonaux … 9 Questionnaires Q1 1990 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7 Q8 Q9 DEST EST 1992 1993 1995 1997 2000 2002 2005 2008 2011 Recueil d’informations sur la grossesse et les traitements hormonaux pd la grossesse Recueil d’informations sur les cancers dans la famille: 669 femmes ont déclaré avoir au moins un fils atteint de Kc du testicule Recueil d’informations spécifiques à DESTEST: Cryptorchidie, Complications obstétricales, Poids de 108 naissance DESTEST : Etude « exposition au DES » (3) Cas Fils atteints de tumeur germinale non séminomateuse ou séminomateuse pure du testicule confirmée histologiquement (obtention du CR anatomopathologique) Témoins Fils indemnes de cancer, des femmes de la cohorte E3N (Ratio 1:2) Variables d’appariement année et rang de naissance âge de la mère 109 Perspectives Etude de l’association entre cancer et exposition aux perturbateurs endocriniens, notamment aux pesticides TESTEPERA Collaboration avec le CIRC - Doctorant en « co-tutelle » Recherche de biomarqueurs d’exposition et d’effet lmpact de l’exposition aux pesticides sur les profils de méthylation de l’ADN Axe Environnement et Cancer du programme 2011-2014 du CLARA Etude des mécanismes moléculaires associés à une exposition faible dose et chronique sur le tissu mammaire à partir d’un modèle de progression tumorale Pascale Cohen 110 Etude pilote PASAPAS Déroulement (18 mois) inclusion : 60 patientes (~6 mois), randomisation 2:1 programme d’APA : x3/sem pendant 6 mois suivi à 6 mois post-APA Objectifs principal : faisabilité Objectifs secondaires : standardisation des interventions, tolérance des patientes, impact médico-économique 111 Etude pilote PASAPAS Etudes biologiques ancillaires en 2 axes principaux : Comparaison des profils métaboliques (métabolomiques et adipokiniques) entre la tumeur et le sang circulant Analyse dynamique de plusieurs paramètres métaboliques : métabolites circulants (métabolomique), facteurs cytokiniques (adipokines, IGF1, TNFa, …), facteurs endocriniens plasmatiques (insuline, estradiol, SHBG, …) et profils des acides gras sériques (lipidomique) 112