convergence lithospherique et subduction

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CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE
ET SUBDUCTION
I. Caractéristiques des zones de convergence.
I/ Des plaques lithosphériques sont
en convergences
TP1: Convergence et données GPS
Les mouvements des plaques tectoniques peuvent être
mis en évidence par des mesures de positionnement
GPS (Global Positioning System). Les mesures
réalisées quotidiennement par un ensemble de
satellites depuis une dizaine d'années donnent la
position en longitude et en latitude des stations au sol
qui sont des repères fixes. On observe que, de part et
d'autre des fosses océaniques et des chaînes de
montagne avec ou sans fosses océaniques, les
vecteurs GPS sont convergents et les plaques se
rapprochent.
II/ Les sones de convergences sont des zones de subduction
À partir des documents et activités proposés, préciser les
caractéristiques des zones de subduction : reliefs, magmatisme,
mouvements, flux thermique.
Matériel :
Logiciel Sismolog.
Logiciel Tectoglob et site
http://sideshow.jpl.nasa.gov/mbh/series.html
Carte géologique de la côte ouest andine (doc 2p181)
Profil sismique et colonne stratigraphique de La Barbade (doc
3p183)
Flux géothermique d'amérique du Nord (doc 1p186)
On n'oubliera pas de prouver que chaque zone étudiée fait bien
partie du sujet.
Un schéma-bilan rassemblant toutes les informations est attendu.
A/ Ces zones de convergences s caractérisent par
la présence de reliefs caractéristiques.
Au niveau d'une zone de subduction, la frontière des plaques est marquée par la
présence de :
•
Reliefs négatifs : les fosses océaniques .
A leur niveau le fond océanique dont la profondeur moyenne est de 4000 mètres dans les
plaines abyssales s'abaisse nettement et dessine une zone étroite et profonde
pouvant dépasser 10 000 mètres.(10 Km) (faire schéma fonds des océans)
•
Reliefs positifs qui peuvent être
- les chaînes de montagne de subduction (= cordillères) qui marquent le rebord d'un
continent
- les arcs magmatiques aussi appelés arcs insulaires qui sont des suites d'îles
volcaniques alignées le long d'une fosse et disposées en arcs (ex: Japon, NouvelleZélande)
Remarque : On observe parfois à l'arrière de l'arc insulaire sur la plaque chevauchante
un autre relief négatif qualifié de bassin d'arrière arc : il forme par exemple la mer du
Japon. C)
B)
Ces zones de convergence se caractérisent par
la présence de séismes profonds
C'est au niveau des zones de subduction que les 3/4 de l'énergie sismique
globale de la Terre sont dissipés. Les foyers sismiques se répartissent en
profondeur sur une surface inclinée appelée le plan de Wadati-Benioff, qui
part à l'aplomb de la fosse et s'enfonce sous le continent ou sous l'arc
insulaire.
L'existence de foyers sismiques profonds ( 100 à 700 Km)
démontre l'existence d'une plaque lithosphérique cassante qui
s'enfonce dans l'asthénosphère plus chaud et ductile.
L'inclinaison du plan de Bénioff qui forme un angle avec la surface varie entre 20
et 80 ° : une lithosphère océanique plus âgée, plus dense s'enfoncera avec un
angle plus fort qu'une lithosphère océanique moins dense.
La distribution géométrique des séismes matérialise le plongement d'une
portion rigide de lithosphère à l'intérieur du manteau plus chaud et ductile.
C/ Ces zones de convergence se caractérisent par la
présence d’une double anomalie thermique avec un
volcanisme explosif.
Le flux de chaleur d'origine interne est relativement constant à la surface du
globe. On observe cependant au niveau des zones de subduction une
double anomalie thermique :
• Le flux de chaleur est faible au voisinage des fosses. Ceci confirme la
subduction de la lithosphère océanique froide.
Cette dernière reste froide parce que la vitesse à laquelle elle s'enfonce
est trop importante pour qu'elle puisse atteindre l'équilibre thermique avec
son environnement.
• En revanche, le flux de chaleur est élevé au niveau des reliefs positifs. Il
reflète l'ascension et l'accumulation des magmas à la base de la plaque
chevauchante.
• Doc 2 page 187: Conséquence du refroidissement de la lithosphère
océanique
Ccl: Lévolution de la lithosphère océanique qui s’éloigne de la dorsale
s’accompagne d’une augmentation de sa densité, jusqu’à dépasser la
densité de l’asthénosphère: cette différence de densité est l’un des
principaux moteurs de la subductiion.
Plus l'angle de plongée de la plaque plongeante est important plus la zone de
volcanisme actif est proche de la fosse.
L'activité magmatique est importante dans les zones de subduction. Elle se
manifeste en surface par du volcanisme de type explosif.
D/ Ces zones de convergence se caractérisent
par des déformations lithosphériques
La subduction génère des déformations tectoniques instantanées
qui se manifestent par les séismes, mais elle génère aussi des
déformations plus lentes et permanentes telles que les plis, les
chevauchements, les failles inverses que l'on retrouve dans
les matériaux de la plaque chevauchante.
On retrouve également des structures appelées des prismes
d'accrétions (prisme tectonique, prisme sédimentaire). Ces
prismes sont le plus souvent caractéristiques des zones de
subduction où le plan de bénioff est peu incliné. Lorsque la
lithosphère s'enfonce, les sédiments océaniques qu'elle porte
sont comprimés, se déforment et s'empilent sous forme
d'écaillés en éventail qui se redressent formant un bourrelet qui
s'épaissit jusqu'à émerger totalement (Barbade aux caraïbes).
Un prisme est donc une accumulation de matériaux
sédimentaires déformés, localisés à la frontière entre la plaque
plongeante et plaque chevauchante, ces matériaux sont «
rabotés » par la plaque chevauchante.
Toutes ces structures démontrent le raccourcissement et
l'épaississement imposés par la convergence dans les zones de
subduction.
III)
La formation du magma au dessus
de la plaque plongeante
TP3: les magmas associés au zone de subduction
A la verticale de la colonne de fusion partielle du manteau lithosphérique de la
plaque chevauchante, on rencontre des températures plus élevées.
Les magmas formés chauds remontent donc à la surface soit :
• lentement et prennent la forme de grosses bulles appelées des plutons, et
ils n'arrivent jamais à la surface. Ils cristallisent donc en profondeur et forment des
roches plutoniques de texture grenue, c'est à dire entièrement cristallisée (tous les
cristaux sont visibles à l'œil nu) ex ; granité, diorite.
• rapidement et forment la lave produite dans les volcans explosifs de la
surface.
Cette lave refroidit brutalement et tous les cristaux n'ont pas le temps de se
former. On obtient des roches volcaniques à texture microlitique, composée d'un
verre (substance minérale non cristallisée) contenant des microcristaux et quelques
phénocristaux (gros cristaux), ex : rhyolite, andésite.
C'est donc la subduction qui est à l'origine de la formation des roches granitoïdes
de la croûte continentale.
TP4: Devenir de la croûte océanique au niveau des la
zone de subduction
Schéma rappel 1ere S
Construction de la colonne stratigraphique de la faille de
Vema
Sédiments
Basaltes en coussins (microlithique) px + Pg d= 2,9
Basaltes en filons (microlithique) px + Pg
Gabbros (grenue) px+ Pg
Péridotite (grenue) Px + ol
Les roches de la lithosphère océanique plongeante se sont
hydratées durant leur « voyage » depuis l'axe de la dorsale
jusqu'à la fosse.
Devenir minéralogique de la lithosphère océanique
1ère étape: Lors de cette hydratation elles ont subies des
transformations minéralogiques avec apparition de
minéraux (amphiboles) tels que : la hornblende, la
chlorite et l'actinote.
Gabbro
Metagabbro
Px + Pg + eau
Hornblende (facies amphibolite)
Hb + Pg + eau
Chlorite (+ actinote)
Ces minéraux, qui sont des minéraux hydratés (riches
en OH) sont des témoins d'un métamorphisme de
basse pression et de basse température.
• 2ème étape: Formation des meta basalte ou meta gabbro à
Glaucophane et jadéite (facies schiste bleu)
• D= 3,1 HP-basse température
• Albite + chlorite + actinote
Glaucophane + eau
3ème étape: Formation des roches meta basalte ou meta gabbro à
Grenat et Jadéite (Facies des Eclogites)
D= 3,5 HP-basse température
Albite + glaucophane
Grenat + Jadeite + EAU
CCL: Dans les 2 dernières étapes, les minéraux sont de plus en plus
pauvres en OH car ils se déshydratent au cours de ces transformations
minéralogiques de HP et BT.
CCL TP4: Le long du plan de Bénioff les roches
de la lithosphère océanique (possédant des
minéraux hydratés) sont alors soumises à des
conditions de pression différentes de celles de
leur formation. Elles se déshydratent dès 50 Km
de profondeur et se transforment par
métamorphisme (transformation très lente à
l'état solide d'une roche par changement de P
et/ou T avec apparition de nouveaux minéraux).
Rôle de l’eau dans le magmatisme de zone de subduction
• La déshydratation de ces minéraux est à l'origine de l'eau qui
hydrate le manteau sus-jacent.
Le magma provient de la fusion partielle des
péridotites situées au dessus du plan de Bénioff.
La déshydratation des roches de la plaque
lithosphérique plongeante permet d’abaisser le
point de fusion des péridotites: les conditions de
P et T sont modifiées. Le manteau susjacent de
la plaque chevauchante rentre en fusion: le
magma se forme à l’aplomb.
IV/ Le principal moteur de la subduction est une
différence de densité des roches
TP5:
Au niveau de la dorsale, la lithosphère océanique nouvellement
formée est mince et chaude. A mesure qu'elle s'éloigne de la
dorsale elle se refroidit et son épaisseur augmente. L'épaisseur
de la croûte océanique ne varie pas, c'est l'épaisseur du
manteau lithosphérique qui augmente au dépend du manteau
asthénosphérique. Le manteau lithosphérique plus froid que le
manteau asthénosphérique pourtant de même nature est en
conséquence plus dense. A partir de 50 Ma environ, la
lithosphère a une densité plus forte que l'asthénosphère et à
tendance à plonger dans l'asthénosphère.
La différence de densité entre la lithosphère et l'asthénosphère
permet donc d'amorcer la subduction. Elle est ensuite
entretenue par l'augmentation de la densité des roches
subduites, provoquée au cours de leurs transformations
minéralogiques par le métamorphisme de haute pression.
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