Diaporama - Café

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La construction du tronçon d'autoroute entre Le Mans et Tours inauguré le 12
décembre 2005 a été bloquée pendant six ans en raison de la présence du scarabée
pique-prune, protégé par la convention de Berne !
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Progrès / Risques ?
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Prudence / Principe de précaution ?
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Responsabilité / Culpabilité ?
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Humanisme / Ecologie ?
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Progrès :
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Un progrès est un changement vers le mieux.
Il n’est de progrès que par rapport aux valeurs.
Il n’est de valeurs que pour autant qu’on les désire.
Les sciences sont toujours en progrès car elles ne sont pas de l’ordre des valeurs mais de la
vérité (les sciences sont amorales).
Les technologies (l’usage qu’on fait des sciences) ne constituent un progrès que si elles sont
conformes à nos valeurs.
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Risques :
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Toute action présente des risques de dommage (le risque zéro n’existe pas).
Plus l’action est entropique (accroissement du désordre), plus elle est présente de risques.
Vivre c’est courir des risques.
Le risque zéro n’existe pas, toute action, présente des risques de dommage.
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Prudence:
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La prudence ne se réduit pas au simple évitement des dangers, ce qui serait lâcheté ou
immobilisme.
« La prudence ne choisit pas le but, elle indique le chemin quand aucune science ou technique n’y
suffit » dit Comte-Sponville.
Le désir fixe les fins. La prudence qui provient de la raison fixe les moyens.
Vertu intellectuelle disait Aristote : la prudence c‘est l’art de vivre et d’agir le plus intelligemment possible.
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Principe de précaution :
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Loi du 2 fév 95 dite loi Barbier : ‘’L’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement
à un coup économiquement acceptable.’’
Le principe de précaution, ce n’est pas ne rien faire en cas d’incertitude car on ne ferait jamais rien;
mais c’est prendre des dispositions pour prévenir ou limiter les risques.
En situation d’incertitude, le principe de précaution est la prudence même.
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Responsabilité :
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Etre responsable, c’est pouvoir et devoir répondre de ses actes.
La responsabilité est le prix à payer de la liberté.
On est responsable de ses erreurs (une idée fausse qu’on croit vraie) et de ses échecs sans pour
autant en être coupable
On est responsable de ses actes et de ses erreurs.
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Culpabilité :
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Etre coupable, c’est être responsable d’une faute accomplie volontairement et délibérément.
Une faute est une erreur qui s’écarte moins du vrai que du bien ou du juste.
Toute faute suppose une norme de référence transgressée délibérément.
On est coupable de ses fautes.
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Ecologie :
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C’est l’étude des milieux ou des habitats, spécialement des biotopes (les milieux vivants).
On la confond souvent avec l’écologisme qui est l’idéologie qui s’en réclame ou avec la protection
de l’environnement qui l’utilise. Ce qui fait que le mot écologie prend souvent un sens normatif ou
prescriptif.
L’écologie doit-elle être au service de l’humanité (écologie humaniste)
ou l’humanité doit-elle être au service de l’écologie (écologie radicale) ?
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Humanisme :
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Etre humaniste, c’est considérer l’humanité comme une valeur, voire comme la valeur suprême.
Ce peut être un absolu qui se donne à connaître comme une foi (humanisme théorique)
ou une simple morale pour l’action par fidélité à ce que nous sommes (humanisme pratique)
Est-ce parce que les hommes sont bons qu’ils faut les aimer (humanisme théorique)
ou n’est-il pas nécessaire de les aimer pour qu’ils soient bons (humanisme pratique) ?
Qu’importe : être humaniste c’est placer l’amour au sommet des valeurs.
L’humanité, les sciences et les technologies sont-elles contre-nature ?
S’abstenir de faire ce qu’on sait faire, n’est-ce pas renoncer au savoir ?
Sciences et technologies d’une part, morale et éthique de l’autre,
sont-elles du même ordre ?
L’écologie doit-elle se mettre au service de l’humanité
ou l’humanité au service de l’écologie ?
Quelle éthique pourrait bien concilier humanisme et écologie ?
« Tout jugement est humain, et subjectif par là.
Seule la vérité, qui ne juge pas, est objective.
Mais nul ne la connaît que par ses jugements, qui restent subjectifs »
Dit Comte-Sponville.
Aussi Cavaillès n’a-t-il pas raison de dire :
« Je crois malhonnête tout recours à un a priori quelconque » ?
....Les
quelques fûts d'arbres à cavités où vivaient les scarabées pique-brune ont été
transférés sur des sites spécialement aménagés.
Cofiroute a pris en charge pendant dix ans un suivi scientifique du scarabée, confié à
l'Office du génie écologique. Plusieurs scarabées ont été équipés de microémetteurs qui
permettent d'étudier leurs déplacements.
Prochains cafés-philo
Médiathèque André Malraux mercredi 9 décembre à 19h :
« Tous égaux, tous différents ? » animé par Daniel Mercier
Maison des Savoirs d’Agde de 18h30 à 20h :
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mardi
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8 décembre : « Espérance »
12 janvier : « Désir »
9 février : « Jugement » et choix des sujets du 2em trimestre 2010.
9 mars : « Orgueil »
Informations et documents sont disponibles sur :
http://www.cafe-philo.eu/
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