Progrès :
Un progrès est un changement vers le mieux.
Il n’est de progrès que par rapport aux valeurs.
Il n’est de valeurs que pour autant qu’on les désire.
Les sciences sont toujours en progrès car elles ne sont pas de l’ordre des valeurs mais de la
vérité (les sciences sont amorales).
Les technologies (l’usage qu’on fait des sciences) ne constituent un progrès que si elles sont
conformes à nos valeurs.
Risques :
Toute action présente des risques de dommage (le risque zéro n’existe pas).
Plus l’action est entropique (accroissement du désordre), plus elle est présente de risques.
Vivre c’est courir des risques.
Le risque zéro n’existe pas, toute action, présente des risques de dommage.
Prudence:
La prudence ne se réduit pas au simple évitement des dangers, ce qui serait lâcheté ou
immobilisme.
«La prudence ne choisit pas le but, elle indique le chemin quand aucune science ou technique n’y
suffit » dit Comte-Sponville.
Le désir fixe les fins. La prudence qui provient de la raison fixe les moyens.
Vertu intellectuelle disait Aristote : la prudence c‘est l’art de vivre et d’agir le plus intelligemment possible.
Principe de précaution :
Loi du 2 fév 95 dite loi Barbier : ‘’L’absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement
à un coup économiquement acceptable.’’
Le principe de précaution, ce n’est pas ne rien faire en cas d’incertitude car on ne ferait jamais rien;
mais c’est prendre des dispositions pour prévenir ou limiter les risques.
En situation d’incertitude, le principe de précaution est la prudence même.