La recherche
Notre département est dans le peloton de tête au Canada, tant par le
nombre de ses professeurs et étudiants diplômés que par le montant de ses
subventions et contrats de recherche. Actuellement, nous avons (plus de) :
40 professeurs
100 étudiants au doctorat
200 étudiants au deuxième cycle
6 000 000 $ en fonds de recherches
15 laboratoires
Comparaison des partements d'informatique
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
5000
DIRO UQAM Concordia McGill Laval Sherbrooke UQTR
Universis québecoises
Revenus de recherche (milliers $)
(données de 1997)
Le département est dominant au Québec.
Le total des subventions et des contrats de recherche reçu annuellement par
le DIRO est de loin supérieur aux sommes reçues par les autres
départements au Québec.
DIRO
(Note : les données du graphique ci-dessus datent un peu. Mais depuis, les
sommes pour le DIRO ont augmenté de 60 % et le DIRO reste largement en tête.)
Recherche de pointe dès le début
Le Département a toujours été actif en recherche. Nos premiers professeurs travaillent au sein de groupes
multidisciplinaires comme TAUM, en traduction automatique, et GRESIGU, en informatique de gestion.
Les laboratoires sectoriels, comme on les connaît maintenant, n’existent pas encore; les chercheurs et
les étudiants utilisent le matériel du Centre de calcul.
Les premières années, plusieurs professeurs rédigent des livres, puisque les ouvrages d’enseignement
sont rares. Avec son livre sur l'analyse numérique en 1975, Neil Stewart devient le premier auteur du
Département.
Traitement du langage naturel: TAUM, METEO, PROLOG et RALI
Livres du DIRO
Depuis l'installation du premier ordinateur à l'Université, les linguistes et les
informaticiens collaborent pour développer des outils de traitement de la langue
naturelle. La recherche débute en 1965 avec le projet TAUM (Traduction Automatique
UdeM). Après 10 ans, le groupe produit METEO, un système traduisant les bulletins
météorologiques de l'anglais au français sans intervention humaine. Ce système est
une première et donne une réputation internationale à l'Université. Repris par le privé,
la version actuelle traduit plus de 80 000 mots par jour.
La première version de METEO est programmée avec les systèmes-Q, un formalisme
de règles de réécriture particulièrement adapté au traitement linguistique. Ce système
est conçu et programmé par Alain Colmerauer, un des coopérants français, qui dirige
TAUM durant son séjour au Québec. À son retour en France, M. Colmerauer crée
Prolog, un langage de programmation logique repris ensuite dans le projet de
cinquième génération IA des japonais. Selon Alain Colmerauer, le système-Q (Q pour
Québec) a été le prototype de Prolog.
Malheureusement, dans des domaines plus complexes que la météo, la traduction
totalement automatique s'avère un échec. Les fonds sont coupés et les chercheurs
se tournent vers les outils d'aide aux humains pour corriger, traduire ou résumer des
textes. Des étudiants formés au DIRO se lancent en affaires et produisent des
correcteurs d'orthographe comme le Correcteur 101 et Antidote.
En 1997, le Département intègre des chercheurs déplacés par la fermeture d'un
laboratoire fédéral et fonde le RALI (Recherche Appliquée en Linguistique
Informatique), créant ainsi le plus grand laboratoire universitaire au Canada en
traitement des langues naturelles. Le RALI est très actif dans la traduction assistée
par ordinateur et participe avec succès à plusieurs compétitions internationales de
traduction. Le laboratoire travaille également sur des systèmes de résumé d’articles
et de textes juridiques et la recherche d’information translinguistique sur Internet.
Plusieurs logiciels développés par le groupe sont largement diffusés et même
commercialisés.
Alain Colmerauer
Coopérant et inventeur
de Prolog
Mark Gold: C’est un collègue légendaire de nos premières années. Doté d’un
physique de lutteur, il réfléchit en arpentant les corridors torse nu tout en soufflant des
bulles de savons imbriquées. Mais son article théorique, Language Identification In the
Limit, qui démontre comment un langage défini par une machine de Turing peut être
appris par une autre machine Turing-complete, reste un des articles les plus cités
dans le domaine de l'apprentissage algorithmique. Après deux années au DIRO, il
enfourche sa moto et disparaît à jamais de la communauté scientifique.
1974: Armstrong's Axioms
À la conférence IFIP'74 de Stockholm, Bill Armstrong énonce
des règles qui permettent de trouver toutes les dépendances
fonctionnelles d'une base de données relationnelle. Ces
axiomes donnent une base théorique à l'approche
relationnelle et lui permettent de supplanter l'approche
hiérarchique. Bill Armstrong est aussi un pionnier de
l’apprentissage avec des circuits booléens auto-adaptatifs.
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1978: Brevet pour imprimer l’arabe
À une époque où les caractères de six bits ne permettent pas
l'emploi de majuscules et de minuscules, Syed Hyder invente
un moyen pour imprimer correctement les quelques 120
formes de l'alphabet Farsi-Arabe. Son brevet no 1 044 806
décrit un automate qui accepte un texte arabe stocké
uniquement en minuscules et décide pour chaque caractère
quelle forme imprimer selon les règles de l'écriture classique.
Il refuse 2 000 000 $ pour son invention afin qu'elle reste
accessible au monde entier.
Détenteur d'un Ph. D. en physique, M. Bochmann passe à l'informatique
et fait ses preuves rapidement en publiant Semantic Evaluation from Left
to Right (1976) dans le meilleur journal de l’époque les
Communications de l’ACM. Il applique ensuite les méthodes formelles à
la spécification et la vérification de protocoles de télécommunications.
Première chaire industrielle à l’Université de Montréal
Protocoles de communication (1989-1997)
Fellow de l’ACM, l’IEEE et la Société royale du Canada
Directeur de plus de 25 doctorats et 65 maîtrises
Gregor von Bochmann
Professeur au DIRO de 1971 à 2000
Pionnier des méthodes formelles
Contributions notables
Circuits intégrés (1984)
Les professeurs Gecsei et Cerny
s’intéressent à la conception et à la
disposition de circuits intégrés à
grande échelle. La photo montre une
puce avec trois projets conçus par
leurs étudiants. Fabriquée par
Northern Telecom, la puce contient
de 1000 à 2000 transistors.
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