Transparents - indico in2p3

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Qu’est-ce qu’un accélérateur de
particules ?
Julien Donini
Laboratoire de Physique
Corpusculaire
Master Class
20/03/2015
Objectif
• But: provoquer des collisions de particules
(électrons, protons, …)
• Durant cette collision, l'énergie cinétique
des particules est convertie en matière
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Objectif
• But: provoquer des collisions de particules
(électrons, protons, …)
Petite masse, grande
énergie
Particule de grande
masse
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Création de nouvelles particules
 explorer les forces et les particules
fondamentales de la nature
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Avant de les accélérer il faut les produire !
• Exemple: électrons
• Un filament chauffé
émet des électrons
• Si un champ électrique
est appliqué on peut
arracher ces électrons
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Comment accélérer les particules ?
• On peut accélérer une particule chargée avec
un champ électrique
DV = 1 Volt
-
e-
+
Energie acquise : 1eV = 1,6 10-19 Joules
Accélérateurs limités à quelques MégaVolts alors
qu’on a besoin de centaines de GigaVolts
6
6
Accélération: champ alternatif
• Cavités
accélératrices
• Les particules
peuvent être
accélérées à des
énergies beaucoup
plus grande
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Cavités accélératrices
• Ce système marche aussi
pour accélérer des protons
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Synchrotron: accélérateurs circulaires
• Accélérateur
circulaire: il est
possible de réutiliser
plusieurs fois une
cavité accélératrice
• C’est le cas de la
plupart des
accélérateurs
modernes
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Mais pas si simple…
• Les particules accélérées
perdent de l’énergie lors
de leur rotation:
• Solutions ?
• Augmenter la masse (m) des particules
accélérées: protons au lieu d’électrons
• Augmenter le rayon (R) de l’accélérateur
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Contrôle de la trajectoire
• Des aimants permettent
de courber la trajectoire
des particules
• Il faut aussi contrôler la
taille du faisceau de
particules: focalisation à
l’aide de quadrupoles
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Résumé: accélérateur
Il est constitué
• d’aimants dipolaires
– maintien de la trajectoire
circulaire)
• d’aimants quadripolaires
– assurent la focalisation du
faisceau)
• des systèmes d’accélération
radiofréquence.
• De zones d’interaction du
faisceau
Q
D
IP
RF
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Le CERN
Organisation Européenne de la Recherche Nucléaire
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Le LHC: Large Hadron Collider
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Succession d’accélérateurs
• Energie augmentée
graduellement par
différents
accélérateurs :
–
–
–
–
1,4 GeV
25 GeV
450 GeV
3,5 TeV
• 1 GeV = 109 eV
• 1 TeV = 1012 eV
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Le LHC
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Le LHC en chiffres
• La plus grande machine du monde: 27km de
circonférence, 9600 aimants, 10 000 t d’azote
liquide, 120 t d’He
• Température: -271° C, plus froid que l’espace
interstellaire !
• Vide extrêmement poussé: 1/10 de la pression
sur la lune
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Le faisceau du LHC
• 2800 paquets contenant chacun 100 milliards de protons
• Energie totale d’un faisceau ≈ 350 Méga Joules
= 1 TGV à 150 km/h !
• Point de collision de la taille d’un diamètre de cheveux
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Un accélérateur c’est bien beau, ça fait collisionner
des particules MAIS cela ne suffit pas
Il faut un détecteur, pour regarder
ce que cela donne
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Atlas
LHCb
20
CMS
Alice
20
Contraintes pour le détecteur
• Les particules produites sont TRES petites (100
milliards de fois plus petites qu’une fourmi ou 1
milliard de fois plus petite qu’une cellule) et pour
certaines instables (durées de vie très courtes)
• On veut reconnaître des centaines de particules
différentes
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Comment s’y prend-on ?
• On va utiliser les propriétés des particules
pour construire des détecteurs dédiés.
•
•
•
•
•
•
Façons d’interagir avec la matière
Trajectoires
Charge
Vitesse (ou plutôt impulsion masse x vitesse)
Masse
Energie
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Façons d’interagir avec la matière :
qu’est-ce que cela veut dire ?
• Certaines particules interagissent beaucoup :
peu de matière suffit à les arrêter ( ex :
électrons, photons)
• D’autres interagissent moins : il faut plus de
matière (ex: protons, neutrons)
• Certaines n’interagissent (presque) pas
(muon, neutrino) il va falloir ruser ! Façon
d’interagir avec la matière
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Mesure de la vitesse et de la charge
• Pour mesurer la charge et la vitesse
on utilise un aimant.
• En effet les particules chargées,
soumises à l’action d’un champ
magnétique, ont une trajectoire en
forme de spirale autour de la
direction du champ.
• Le rayon de courbure R=mv/qB
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Mesure de la trajectoire
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Mesure de l’énergie: calorimètres
La mesure de l’énergie des particules se fait dans des milieux très
denses et instrumentés : les calorimètres. Les particules y
déposent toute leur énergie sauf les muons et les neutrinos.
Ils sont construits comme un sandwich d’absorbeurs (milieu
dense) et de volumes sensibles.
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Les muons
Les muons sont des particules chargées, on les voit dans le
détecteur de traces, mais ils ne s’arrêtent pas dans les
calorimètres.
Les chambres à muons sont placées « après tout le reste » il y a
donc une grande quantité de matière en amont. Les particules
autres que les muons (et les neutrinos) ne les atteignent pas.
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Les neutrinos: des particules (presque)
invisibles !
On peut déduire son passage des lois de conservation. En particulier la loi de
conservation du vecteur M v.
28
Résumé
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L’empilement d’événements
•
Fenêtre
d’observation des
détecteurs : 20 ns
(1 ns = un milliardième
de seconde)
•
En 2011, le LHC
créait environ 10
collisions en 20 ns
•
Le détecteur les
voit simultanément
•
L’analyse va se
focaliser sur une
seule collision ( un
vertex )
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Les filtres rapides
• Le volume de données de mesures
– 250 Tb/sec. par détecteur
• Un premier tri est indispensable
– Système de sélection propre à chaque
détecteur
• Par exemple : autorise l’enregistrement de
la collision s’il existe au moins une particule
de haute énergie
– A partir de 600 000 000 collisions / sec.
On sélectionne 200 collisions / sec.
• Volume 300 Mb/sec.
• Correspond à 15 Pb/an
(1000 fois les livres de la terre…)
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La grille de calcul
• Mise en commun des ressources informatiques des différents laboratoires
participant au LHC (centaines de milliers de processeurs)
• Connexion ultra-rapide de ces ressources pour former une grille
• Partager de gros volumes de données expérimentales de manière
automatisée et rapide
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Merci !
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