Les dons de l`Esprit - Pentecôte - Site de Jacky du bearn/Jacky

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LA SAGESSE
Dans la tradition biblique ce mot évoque
une manière juste de conduire sa vie, l’attitude fondamentale de l’homme qui sait
ajuster son existence, son être et son agir
au vouloir profond de Dieu, répondant ainsi
à sa vocation.
Le don de sagesse confère à tout homme
en état de grâce la rectitude de jugement
nécessaire pour contempler les choses
divines et ordonner sa propre vie au salut
éternel. (cf.Jn 2 ,27)
Si on veut entendre ce mot dans son sens
étymologique, sagesse vient du latin ‘sapere’ : goûter, trouver de la saveur, qu’il
s’agisse d’un aliment, d’une amitié ou d’un
paysage.
La sagesse nous donne d’avoir du goût
pour agir avec compétence. Le don de
sagesse, c’est l’Esprit Saint qui nous
donne à goûter les choses de Dieu, la
Parole de Dieu, et de mener notre vie en
référence à Lui.
La sagesse est presque un autre nom de
l’Esprit divin. Elles est le couronnement
des dons parce qu’elle fait aimer Dieu de
tout son cœur et de toute son âme.
La Sagesse révèle à l’âme la saveur de
Dieu et de ce qui est Dieu. L’Esprit Saint la
donne à l’âme fidèle dans l’action.
L’INTELLIGENCE
A ne pas confondre avec le quotient
intellectuel ! C’est cette attitude profonde
qui nous fait considérer les choses avec
discernement. Là encore, on peut recourir
au sens premier du mot : il s’agit
d’apprendre à lire (ligere) de l’intérieur
(intus) ainsi devient-on intelligent parce
qu’on connait les choses de l’intérieur, et
non plus d’après la façade, les ‘on dit’ ou
une première impression. On ne découvre
la beauté des vitraux d’une église qu’en les
voyant de l’intérieur, traversés par la lumière. Vus de l’extérieur, ils sont opaques
et insignifiants. Le Saint Esprit, rend intelligent quand il nous fait pénétrer de l’intérieur le mystère de la foi et ses conséquences.
L’intelligence cherche à pénétrer jusqu’à
l’intérieur des choses, à découvrir sous
leurs apparences leur réalité, sous les paroles leur sens, sous les effets leur cause.
L’intelligence n’est autre chose que l’amour
attentif à considérer et pénétrer la beauté
des vérités de la foi, pour y connaître Dieu
en lui-même et puis de là, en descendant, le
considérer dans les créatures.
Le don de l’intelligence répand aussi dans
l’âme la connaissance de sa propre voie.
Il lui fait comprendre combien ont été sages
et miséricordieux les desseins d’en haut qui
l’ont parfois brisée et transportée là où elle
ne comptait pas aller.
Elle voit que si elle eût été maîtresse de
disposer elle-même de son existence, elle
eût manqué son but, et que Dieu la fait
arriver en lui cachant d’abord les desseins
de sa paternelle sagesse.
Saint Jean de la Croix nous dit «Nourris-toi
davantage de ce que tu ne comprends pas
encore de Dieu que de ce que tu comprends
déjà».
LE CONSEIL
"Ne vous inquiétez pas de savoir comment
vous défendre ou que dire car le Saint Esprit
vous enseignera au moment-même ce qu’il
faut dire." (le 12, 11-12)
C’est par le don de conseil que l’Esprit Saint
nous dit ce que nous devons faire et ce que
nous devons éviter, ce que nous devons dire
et ce que nous devons taire, ce que nous
pouvons conserver et ce à quoi nous devons
renoncer. Ce don précieux s’applique à la vie
entière car il nous faut sans cesse nous déterminer pour un parti ou pour un autre et ce
nous est un grand sujet de reconnaissance
envers l’Esprit divin de penser qu’il ne nous
laisse jamais à nous même tant que nous
sommes disposés à suivre la direction qu’il
nous imprime. Que de pièges il peut nous
éviter ! Que d’illusions il peut détruire en
nous ! Que de réalités il nous découvre !
Il faut nous garder de la passion, de la précipitation, de l’insouciance et de la paresse à
chercher ce qui est le mieux pour nous.
L’Esprit Saint nous fait entrer dans le conseil de Dieu, il nous fait découvrir le sens
profond de sa volonté. Rappelons que la
volonté de Dieu, c’est sa bienveillance, c’est
à dire tout le bien que Dieu désire pour
nous, mais non pas sans nous.
Comment connaître le conseil de Dieu ? En
prenant le temps et les moyens de discerner, en sachant prendre conseil avant de
s’engager dans une décision, en s’ouvrant à
l’avis d’autres personnes avisées, capables
de nous éclairer en nous donnant le recul
nécessaire.
S’ouvrir à un autre, c’est tout le sens de
l’accompagnement spirituel, qui n’est pas
une manière de s’inféoder à l’opinion d’autrui, mais la capacité de prendre conseil
pour décider avec le recul nécessaire.
LA FORCE
Elle complète le précédent. L’Esprit Saint
est lui-même force et dynamisme. Nous
avons besoin de son aide. En effet il ne suffit pas de connaître la volonté de Dieu, encore faut-il l’accomplir avec détermination et
persévérance. Ce don nous permet de tenir
debout, de ne pas être rebuté par les
difficultés, les échecs, les critiques. Il donne le courage de recommencer sans cesse.
C’est pourquoi cette force qui vient d’en
haut est bien nécessaire ! C’est ce don de
force qui donne aux martyrs le courage de
rendre témoignage jusqu’ au bout !
Le don de la Force modère en nous la peur
en même temps qu’il tempère la confiance
que nous serions portés à mettre en nousmêmes.
La Force est l’amour qui encourage et anime
le cœur pour exécuter ce que le conseil a
déterminé devoir être fait.
LA SCIENCE
IL s’agit de connaître Dieu en toutes choses par
rapport à Lui.
C’est une connaissance instructive, expérimentale, l’élan irrépressible d’un cœur épris de
l’amour de Dieu, qui ne peut s’empêcher de
chercher partout dans la création des traces et
des vestiges de sa présence, des rayons épars
de sa beauté, de sa libéralité, de sa bonté.
Il regardera avec les yeux de Jésus les lys des
champs plus beaux que Salomon ; avec Lui il
aimera prier dans la nuit étoilée, avec Lui il se
réjouira à la naissance d’un Enfant, de ce "qu’
un homme est entré dans le monde."
Comme à un Saint François d’Assise ou à
un Saint Jean de la Croix toutes choses lui
seront signes de Dieu. Elles crieront vers
Dieu.
La science que donne le Saint-Esprit est
cette expérience intérieure du mystère de
Dieu ; une connaissance ce Dieu qui n’est
pas d’abord intellectuelle, mais amoureuse.
On pourrait aussi appeler ce don le réalisme
de la foi, à l’image de l’extraordinaire réalisme de Jésus dans les évangiles.
LA PIETE
Le don de piété est répandu dans nos âmes
par le Saint-Esprit pour combattre l’égoïsme.
L’Esprit Saint produit donc en l’homme le don
de piété en lui inspirant un retour filial vers son
créateur. "Vous avez reçu l’Esprit d’adoption et
c’est par cet Esprit que nous crions à Dieu :
Père, Père" (Rom 8,15).
La piété fait prendre conscience à l’homme de
ses péchés à la vue de l’infinie bonté de Dieu,
qui daigne le supporter et lui pardonner.
Rempli d’une soumission filiale envers ce père
universel qui est aux cieux, elle est prête à
toutes ses volontés. Elle se résigne de cœur à
toutes les dispositions de sa Providence.
Sa foi est simple et vive. Elle se tient
amoureusement soumise à l’église, toujours
prête à renoncer à ses idées les plus chères si
elles s’écartent en quelque chose de son
enseignement ou de sa pratique.
La piété inspire une bienveillance universelle
envers nos frères. Elle dispose notre cœur au
pardon des injures, au support des
imperfections d’autrui, à l’excuse pour les
torts du prochain.
A l’inverse, toutes les représentations et
images de Dieu, plus fausses que vraies, que
nous véhiculons nous empêchent d’exercer
cette attitude.
Elles obscurcissent et déforment la paternité
de Dieu. Comment, dès lors, se comporter en
fils tant qu’on ne perçoit pas vraiment Dieu
comme Père, mais qu’on l’imagine plutôt
comme "père fouettard«
ou comme trop
permissif ? Le grand obstacle réside à la fois
dans l’orgueil (de l’intelligence) et dans la
méfiance (du cœur). "Si vous ne devenez pas
comme de petits enfants, vous n’entrerez pas
dans le Royaume." (Mt 18,3)
LA CRAINTE
Il est évident que cette crainte du Seigneur
n’est pas la peur. "N’aie pas peur" ne
cesse de redire le Seigneur à tous ceux et à
toutes celles auxquels il s’adresse. Cette
"crainte" c’est le sentiment de la grandeur
de Dieu, un émerveillement qui laisse
bouche bée, le sentiment profond qu’éprouve la créature devant le Créateur.
L’obstacle au bien en nous est l’orgueil.
C’est lui qui nous porte à résister à Dieu, à
mettre notre fin en nous-mêmes, à nous
perdre. L’humilité seule peut nous sauver
d’un si grand péril. Qui nous donnera
l’humilité ? L’ Esprit Saint en répandant en
nous le don de la crainte de Dieu.
C’est aussi la crainte d’avoir offensé l’Amour. Inspirée par le respect de la majesté
divine, par le sentiment de la sainteté
infinie, la crainte met la créature à sa vraie
place.
Voilà donc, nettement expliqués, les sept
dons de l’Esprit.
A nous d’analyser comment nous disposons
notre cœur pour les recevoir et y répondre…
Kaléidoscopes réalisés avec Painter
Texte de Mgr Jean-Joseph Gaume trouvé
sur la revue Magnificat
Musique : Sophie Bréguier, harpe : Elégie
pour la mort d’un berger.
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice
de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/
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