République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Abderrahmane MIRA de Bejaia Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Département des Sciences Biologiques de l’Environnement Mémoire Présenté par Mme AITECHE Tassadit Pour l’obtention du diplôme de Magister Thème Evolution de la banque de graines du sol des cistes et des légumineuses après incendie d’une communauté à Pinus halepensis et propositions de restauration contre l’érosion hydrique Mr. BEKDOUCHE F. Rapporteur Introduction Partie théorique Méthodologie et présentation de la zone d’étude Résultats et discussion Conclusion Le feu est parmi les facteurs qui menacent les forêts dans le monde; Cependant, le feu à toujours existé en région Méditerranéenne ; En revanche, des feux répétés conduisent à un appauvrissement floristique marqué et ils peuvent également provoquer un appauvrissement des sols, notamment par les phénomènes d’érosion qu’ils entraînent; Objectif : suivre la dynamique de la banque de graines du sol, après Le facteur le plus critique susceptible d’affecter le risque de l’érosion du sol est le couvert végétal; incendie durant période deles 2 ans sur deux Dans les écosystèmes de typeune méditerranéen, incendies sontsituations récurrents et les végétaux en place sont adaptés à cette perturbation; différentes d’une pinède à Pinus halepensis, l’une topographiques Parmi les semenciers retrouvons bon nombre de légumineuses et leslaespèces du genre située surobligatoires, un plateaunous l’autre sur uneun pente. Les aspects analysés sont Cistus; germination des graines de cistes et légumineuses, la richesse et la En Afrique du Nord, aucune donnée relative à ce sujet n’est disponible, exception faite des travaux relatifs diversité floristiques ainsi que la distribution d’abondance des espèces. à l’effet de l’incendie sur la flore et la végétation en général; ANALYSE DES INCENDIES En Algérie DE FORÊT Evolution annuelle des nombres de feux et des superficies parcourues par les incendies en Algérie (période 1876-2014) La période coloniale (1876-1962) et celle de l’Algérie indépendante (19632014). But : appréhender l’évolution temporelle des feux de forêts en Algérie et de déceler les tendances générales de cette évolution et en particulier de mettre en évidence s’il y a ou non aggravation des feux de forêts. 250000 superficié incendiée/ha • 3 506 942 ha • 41 258 ha/an 204220 200000 169056 150000 Les incendies 135574 141141 138191 116484 125822 105604 catastrophiques, de 100000 plus de 100 000 ha/an: 50000 Durant la guerre de 1961), 0 1876 1880 1884 1888 1892 1896 1900 1904 1908 1912 1916 1920 1924 1928 1932 1936 1940 1944 1948 1952 1956 1960 libération (1954- Nbres de feux 800 •Total de 11 135 700 feux 600 500 400 475 482 409 300 200 100 0 1876 1878 1880 1882 1884 1886 1888 1890 1892 1894 1896 1898 1900 1902 1904 1906 1908 1910 1912 1914 • 278 feux/an 696 Une augmentation notable de la fréquence annuelle des feux lors de cette période • 1 797 491 ha • 34 567 ha/an superficié incendiée/ha 300000 271598 250000 221367 200000 150000 100000 climatiques très favorables au déclenchement et à la propagation du feu. 50000 77000 52732 57835 50152 58681 55782 0 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014 • Conditions Nbres de feux 6000 5000 5000 Grand nombre de 4600 4000 3439 petits feux consumant une 3000 2392 2378 superficie très faible 2000 1000 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 0 Les incendies de forêts ne sont pas nouveaux à l’écosystème forestier algérien La nouvelle tendance de l’évolution des incendies est marquée par la baisse des superficies incendiées et l’importance du nombre d’éclosion; Indiquant une sérieuse prise en charge du problème des feux de forêts en Algérie depuis les trois dernières décennies Une certaine efficacité de la lutte contre les feux de forêts. Les Méthodes de Restauration des Terrains Incendiés L’érosion du sol est parmi les processus post-incendie les plus dommageables. La dégradation des sols et les risques d’érosion peuvent être grandement accentués par les incendies grâce à l’effet combiné de chauffage direct du sol et la perte temporelle de la couverture végétale qui protègent le sol de l’impact direct des gouttes de pluie. -Offre une couverture Rapidité de mise en œuvre L’ensemencement - L’utilisation de (aérien grainesou au sol) - Couverture rapide et dense immédiate -Sécuriser les graines -Humidité favorable à la germination Le paillage -Pas de concurrence Les différentes méthodes radiculaire Développement Le fascinage de végétation Ces «barrages»Les ouvrages prennent du temps construites pour êtres planifiés et réalisés Le choix des stations Description de la zone d’étude le plus La même Brûler à la Importance exposé au même date formation écologique du risque végétale pin d’Alep d’incendie (pinède) En vue d’expérimenté l’effet de la topographie, deux stations ont été sélectionnées, l’une sur un plateau l’autre sur une pente d’environ 25%. Les deux stations sont localisées à Ain -Skhoun située sur les hauteurs de la ville de Bejaïa. Les espèces dominantes sont représentées par Phillyrea latifolia, Erica multiflora et Cistus monspeliensis. L'altitude moyenne est d’environ 180 m. Synthèse climatique • Le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen: évaluer Description de la zone d’étude La température : La région de Bejaia se caractérise 140 par une température moyenne annuelle de 18,20oC 120 avec de fortes variations saisonnières (25,70oC en Août et 12,02oC en Janvier). la durée de la saison sèche= 4 mois 100 Les précipitations: L’examen des hauteurs de pluies 80 fait apparaître que la région de Bejaia reçoit uneP (mm) 60 L’indice Q =120,43 , situer la région 2T (°C) quantité importante précipitation une moyenne Sais Hiver Printe de Eté Aut avecType Total 40 annuelle de 799,85 mm. d’Ain Skhoun dans l’étage P 326,91 200,57 31,66 240,71 H A P E 799,85 20 bioclimatique Sub-humide à hiver mm) 41% 4% 0 chaud. J F M A M J J A S O N D • Le climagramme d’Emberger: Echantillonnage Reconnaissance des zones brûlées (la même date) Observations mensuelles de la dynamique de recolonisation du milieu par les cistes et les légumineuses Pour chacune des deux stations, les nouvelles plantules ont été arrachées et dénombrées chaque mois sur 5 parcelles de 1 m2, réparties régulièrement sur un transect de 100 m et distantes entre elles de 25 m. Réalisation des relevés floristiques lors du printemps de la première année ,sur des lignes de 3 mètres chacune, à raison de 4 par station Les données relatives à la comparaison entre les mois au sein de chaque communauté sont traitées par l’ANOVA à mesures répétées suivie du test de Tukey pour la comparaison multiple (P = 0,95) et le test t de Student pour la comparaison entre les deux communautés (P = 0,95). La relation entre les distributions d’abondance des espèces des deux situations topographiques est mesurée à l’aide d’une corrélation de Pearson. Les résultats présentés constituent les premières données sur le rôle des cistes et des légumineuses dans la recolonisation des communautés végétales après incendie de forêt pour la rive sud de la Méditerranée. La recolonisation du terrain devient de plus en plus manifeste à partir du deuxième mois après la perturbation (novembre 2011) 2.500 pente) et décembre (80 ± 38.62 pour Même la station sur plateauest et 7.8 dynamique pour la ± 4.53enregistrer pour la station en pente) deuxième de la première année station 1 a A 2.000 Log(nombre de plantules +1) • Maximum de germination en décembre Taux importants de germination •La germination les mois de novembre s’arrête (24.8 ± 11.20 pourtotalement la station suràplateau partir de mai et 6 ± 2.83 pour la station en station 2 b bc bc 1.500 B cd BC CD BCD de 1.000 BCD C D BCD ef fg fg CD ef D CD fg D D fg g 0.500 0.000 2 3 4 5 6 7 12 13 14 15 nombre de mois après feu 16 17 18 2.500 a a A 2.000 Log(nombre de plantules +1 l’essentiel des germinations apparait en décembre-janvier Durant les deux premiers mois suivant l’incendie et au delà du quatrième mois (janvier 2012), la germination est quasi absente Au cours de la deuxième année, aucune reprise substantielle n’a été observée station 1 station 2 A b B 1.500 B b b 1.000 B bc bc B B B B 0.500 c c 0.000 2 3 4 5 6 7 12 nombre de mois après feu 13 15 Les facteurs qui stimulent germination des cistesdeetlades Légumineuses La la distribution temporelle germination de lasont: pinède étudiée présente un modèle à trois phases Le choc thermique ou l’insolation forte des milieux dénudés; L’apport de cendre; les conditions climatiques: précipitations régulières et températures douces; Ouverture du milieu. La première phase La deuxième phase : une : délai de forte poussée de la germination germination La troisième phase: une baisse et stabilisation de la germination Le délai de germination qui correspond aux mois d’octobre-novembre : La conséquence d’une phase de latence propre à la graine : La densité de la Des températures plus végétation d’avant le élevées et des forme d’adaptation des précipitations tardives; feu qui a favorisé graines; l’intensité de l’incendie ; La majorité des La germination La différence plants apparaissent La topographie massive observée dans la juste après de novembre peutàjouer un rôledynamique de exposition au feu germination entre décembreremarquable au dans est interprétée les deux stations le les mouvement des peut être comme une moment où réaction adaptativeconditions graines: impact deexpliquée par de la végétation favorables à lal’érosion méditerranéenne germination l’intensité de l’incendie. L’emplacement des plantes mères dans la végétation d’avant l’incendie L’élévation de la température, faiblesse et irrégularité des précipitations; Dynamique de la germination pour la deuxième année L’épuisement du stock de graines susceptibles de germer; L’importance de la germination au niveau de la station en pente Les légumineuses résulte des apports à partir des persistent dans nos milieux environnants et plus stations: des herbacées particulièrement des graines des annuelles plantes de la première année Probablement due à l’épuisement du stock de graines susceptibles de l’absence germer et de quegermination les cistes pour lesà maturité cistes au qu’au cours de la n’arrivent bout deuxième de 2 à 3 années, ce année qui ne leur ayant atteint leur maturité à permet pas de reconstituer leur l’été. banque de semences Station 1 (en plateau) Paramètres Richesse floristique Diversité floristique Régularité Station 2 (en pente) Moyenne Ecart type Moyenne Ecart type 29,250 3.403 25,500 2.082 Valeur t de Student 1,880 0.114 3,710 0,763 0.502 0.079 3,745 0,803 0.350 0.059 0,812 Valeurs de la richesse floristique, diversité floristique et indice de régularité au niveau des deux stations analysées une année après l’incendie Rang des espèces Rang des espèces Distribution d’abondance des espèces de la station 1 (en plateau). Distribution d’abondance des espèces de la station 2 (en pente). Les distributions d’abondance des espèces au niveau des deux stations suivent un même modèle général, celui de la dominance d’un nombre restreint d’espèces et du partage du reste du territoire par les espèces restantes. Donnant ainsi une distribution qui concorde assez bien avec le modèle géométrique ou log-linéaire de Motomura. Station 2 (en pente) En somme, la topographie n’engendre pas une grande différence dans la composition floristique Le test de signification du coefficient de corrélation la relation est de la pinède étudiée. Néanmoins, qualitativement ce ne sont pas lesmontre mêmes que espèces qui dominent significative (P > 0.95) et que les deux d’une station à une autre. Si en pente, les Cistes occupent l’essentiel du couvert, au niveau de la distributions présentent statistiquement la deuxième station ce sont les légumineuses qui s’accaparent le maximum de l’espace horizontal. même allure Ce résultat est vraisemblablement à expliquer par les aptitudes des espèces à coloniser les deux Station 1 (enpour plateau) milieux. De ce fait, les espèces à proposer des programmes de restauration des écosystèmes Corrélation de Pearson les à se maintenir dans des situations topographiques doivent tenir compte de leursentre aptitudes distributions d’abondance des espèces des diverses. deux stations Les feux en Algérie apparaissent comme des événements courants et qui ont existé depuis fort longtemps; La topographie n’engendre pas une grande différence; Ce travail ouvre des perspectives nouvelles. En effet, pour aboutir à une proposition mélange de graines à utiliser pour éventuellement protéger la pinède Danscomplète le cas ded’un la pinède étudiée, en raison de la bonne dynamique notée pour les étudiée et les pinèdes analogues de l’érosion hydrique après incendie, le suivi de la légumineuses et les cistes, nous préconisant un mélange de graines avec des graminées dynamique de germination de la flore totale ou du moins des familles les plus annuelles, des cistes(Légumineuses, et des légumineuses pour et lutter contre l’érosion. Cependant, importantes Cistacées Graminées) est indispensable. Il seuls est les également trèsavec intéressant de quantifier l’érosion sur despourront sites incendiés sansleur essais expérimentaux les mélanges de semences proposés déterminer intervention et d’autres ayant fait l’objet d’ensemencements pour vérifier l’efficacité efficacité; de cette opération avec les différents mélanges d’espèces proposés. hydrique présenté par Mme AITECHE Tassadit Merci pour votre attention Mr. BEKDOUCHE F. Rapporteur Les Membres du Jury Mme ZEBBOUDJ A. la Présidente Mr. SAHNOUNE M. Examinateur Mr. SIDI H. Examinateur Soutenu le 21/10/2015