2 R. GOUX Rev. sci. Bourgogne-Nature - Hors série 5-2008
Avertissement
En nous référant étroitement à la Nouvelle Flore de Bourgogne de François
BUGNON, nous avons été conduits à dresser, pour le compte de tb-chorologie, sur le
site Internet de Tela-Botanica une liste sommaire de tous les taxons présents, non revus
ou présumés disparus de la flore nivernaise. Une tâche, à vrai dire, jamais achevée qui
demande sans cesse de nouvelles mises à jour et dans laquelle nous nous investissons
volontiers. Néanmoins nous souhaitions aller plus loin et produire un substantiel
catalogue de la flore nivernaise en étoffant notre liste, de notations biologiques,
mésologiques, phytosociologiques, bibliographiques, chorologiques.
La Nouvelle Flore de Bourgogne nous en donnait en grande partie le canevas et la
matière. Un notable acquis qu’il nous suffisait d’adapter, de compléter et éventuellement
corriger... Si ce présent Catalogue floristique de la Nièvre voit le jour, il le doit bien en
effet à la Flore de F. BUGNON qui, si nous osons dire, en était «grosse», tout comme
elle reste grosse de la Flore de Saône-et-Loire, de la Flore de Côte-d’Or et de celle
de l’Yonne. Et si une telle parturition s’imposait pour la Nièvre plus que pour tout
autre département bourguignon c’est que ceux-ci, contrairement au nôtre, s’étaient
dotés, de longue date de flores ou de catalogues spécifiques, la Nièvre n’ayant bénéficié
jusque-là que d’ouvrages restreints, telle la Topographie botanique de Cercy-la-Tour de
F. GAGNEPAIN datant de 1900 ou trop généraux telle la Flore du centre de la France de
A. BOREAU, datant de 1857- pour ne citer que les plus connus - et de toutes façons des
ouvrages trop anciens pour donner une image fidèle de la flore actuelle.
En parcourant le Catalogue de la Nouvelle Flore, il saute aux yeux que toutes les
régions naturelles de la Nièvre n’ont pas été également prospectées. Certaines, comme le
Val de Loire, le Morvan et le Pays de Fours sont surabondamment mentionnées, d’autres,
comme la Puisaye nivernaise, le Bazois, la région de La Machine etc., le sont beaucoup
moins, faute, on le sait, d’observateurs locaux. Combler ces lacunes était pour nous une
raison supplémentaire d’entreprendre cet ouvrage. Une tâche qui devait rapidement
se révéler éminemment dépendante d’autrui et de multiples sources, au point d’en
devenir plus adaptative que très originale. Parmi les diverses sources, nous retiendrons
tout d’abord Tela-Botanica, l’incontournable rond-point des connaissances botaniques
en matière de nomenclature, taxonomie, systématique, chorologie, phytosociologie,
bibliographie, etc. Nous retiendrons aussi la très appréciable contribution de
J.-F. LEGER qui, très aimablement, nous a proposé de mettre notre liste des taxons de
la Nièvre en conformité avec les données de la BDNFF v 4-02. Vient ensuite et surtout
l’important travail de prospection entrepris, au cours de ces dernières années, par le
Conservatoire Botanique National du Bassin parisien (CBNBP) sous la responsabilité
d’O. BARDET, de G. CAUSSE, de S. BELLENFANT, de L. BOUDIN notamment. Ne peut
être ignoré, non plus, le recours aux diverses Flores et ouvrages généraux rappelés en
Bibliographie. Soulignons enfin que la source des données concernant l’appartenance
phytosociologique des taxons est le Synopsis commenté des groupements végétaux de
la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne (ROYER et al., 2006).
En hommage à François BUGNON, et avec l’autorisation de son épouse que nous
en remercions, nous avons illustré cette flore de la Nièvre de 15 de ses aquarelles.
Avant-propos