II.1 - Biotechnologies Animales - Culture cellulaires

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Les cultures cellulaires
•Passage d’un organisme à des cellules isolées dans un
milieu et des conditions de croissance artificiels
•Intérêts et limites
•Définition de « in vitro »
Notion de stérilité
Culture ne contenant que les cellules que l’on souhaite y trouver
et aucun autre organisme (autre cellule eucaryote, bactéries, champignons, levure, virus)
Pourquoi?
•Induit du stress par déprivation (le contaminant prolifère plus vite et consomme
les nutriments du milieu)
•Stress par des signaux de danger qui modifient les réactions d’une cellule
Les contaminants les plus courants
•Les bactéries de notre peau, E. Coli, S. Aereus
•Levures
•Mycoplasmes
•Autres types cellulaires (quand un même expérimentateur travaille au même endroit
avec plusieurs types cellulaires)
Eviter les contaminations
• filtre 0,22 mm (ne laisse passer que les virus)
• autoclavage
Une pièce de culture cellulaire
Laboratoire type L2 assurant la protection
des manipulateurs et de l’environnement
contre les risques biologiques
•SAS d’entrée
•Les hottes sont des PSM (poste de sécurité
microbiologique)
•Une différence de pression limite les échanges d’air
L’air est filtré avant d’être rejeté vers l’extérieur
Détecter une contamination
•Le plus souvent la contamination se perçoit à cause de la turbidité du milieu et de sa
couleur
Le contaminant (bactérie ou levure) prolifère plus vite que des cellules de
mammifères
Comme il est plus petit, il va flotter dans le milieu et lui donner un aspect opalescent
La plupart des milieux de culture incluent un indicateur de pH
Généralement la présence de bactéries acidifie le milieu, celle des levures le rend
plus basique
•La contamination par les mycoplasmes est plus pernicieuse. Ce sont des parasites
intracellulaires, capables de coloniser toutes les cellules de mammifère, avec les
mêmes conséquences que toute autre contamination. Pour déceler leur présence, il
faut une microscopie à fluorescence, qui permettra de voir les noyaux des parasites
dans le cytoplasme des cellules, ou un kit de détection (par technique ELISA ou par
PCR) commercial
Les milieux de culture
Les milieux de culture doivent répondre aux exigences multiples et complexes des
cellules eucaryotes:
- eau
- ions minéraux nombreux et variés à des concentrations adéquates. L'osmolarité
du milieu doit être celle du sérum physiologique
- source de carbone et d'énergie
- source d'azote : acides aminés obligatoirement
- facteurs de croissance
- gaz : le dioxygène, les cellules étant aérobies strictes
- pH maintenu constant vers 7,4
On évite la multiplication microbienne par l'ajout d'antibiotiques.
Les milieux de culture (suite)
Les facteurs de croissance cellulaires sont en général apportés par le
sérum de veau foetal 1,5 à 10 % (SVF=FCS)
Ces facteurs de croissance sont notamment:
- l'EGF (facteur de croissance épidermique),
- le FGF (facteur de croissance fibroblastique),
- le PDGF (facteur de croissance dérivé des plaquettes),
- l’ IL2 (facteur de croissance des cellules T)...
Ce sont en règle générale des mitogènes.
Le sérum de veau foetal apporte aussi : de l'insuline et de la fibronectine qui
permet l'ancrage des cellules aux parois du flacon
Conservation des cellules
On utilise le DMSO pour les congeler. Ce produit protège les membranes
lysosomiales et empêche le relargage des protéines.On congèle une
suspension de 3 à 4 106 cellules par ml de milieu en phase exponentielle,
à -40°C lentement (1 à 4°C par min) puis dans l’azote liquide. La
décongélation est rapide à 37°C suivie d'un lavage et d'un contrôle de
viabilité.
Contrôle de viabilité des cellules
• soit grâce à des colorants vitaux tels que le rouge neutre incorporé
dans les lysosomes des cellules vivantes
• soit grâce à des colorants d'exclusion tels que le bleu Trypan
pénétrant dans les cellules mortes .
Les cellules sont ensuite comptées sous microscope.
Évolution d'une culture cellulaire
au cours du temps
Cas général: Après un certain nombre de repiquages, variable mais constant selon
les espèces, on constate que les cellules cessent de se multiplier et meurent :
c'est le phénomène de mort cellulaire programmée ou apoptose.
Très rapidement, il est apparu que certaines cellules tumorales, se multipliant
activement ne présentent plus ce mécanisme de mort programmée: ces cellules
sont dites transformées.
Les lignées cellulaires
Les lignées cellulaires sont des cellules "immortelles", c'est-à-dire que l'on peut
maintenir en culture indéfiniment. Ce sont des cellules qui ont été rendues immortelles
car :
•elles sont cancéreuses
•elles sont contaminées par un virus qui les rend immortelles (comme un virus du
groupe Herpès ou le SV40)
•elles ont été modifiées par génie génétique pour être immortelles ; le plus simple
étant de leur injecter le gène codant pour la protéine rendant immortel (comme le
gène T du virus SV40).
Les lignées cellulaires (suite)
Leur culture est considérée comme facile, car elles échappent à tout phénomène
de sénescence, et échappent plus ou moins à l'apoptose. Elles s'adaptent donc
facilement aux conditions de culture artificielles.
En conséquence, les lignées sont exposées au risque de dérivation de souche, qui
pose des problèmes de reproductibilité entre deux laboratoires différents.
En pratique, une lignée est isolée dans un laboratoire X. Ses caractéristiques sont
publiées et la lignée est distribuée ou vendue dans le monde entier. Chaque
laboratoire va avoir ses propres conditions et habitudes de manipulation, qui vont
induire des pressions de sélection différentes. Les lignées sont très adaptables, et
vont donc suivre la pression pour s'adapter. Il en résulte que tous les laboratoires
qui pensent travailler sur la souche du laboratoire X, travaillent en fait sur des
souches légèrement différentes. Plus le temps passe, et plus les habitudes de
manipulation sont éloignées des standards, et plus les souches dérivent, ce qui
conduit parfois à des querelles entre laboratoires de recherche. Pour cette raison,
les laboratoires doivent constituer des banques de lignées, conservées dans
l'azote liquide, avec le plus petit nombre de passages possible. Le cas échéant, il
faut re-faire une expérience avec une lignée "jeune" pour valider ce qu'on a pu
obtenir avec une lignée passée des dizaines de fois.
Les lignées cellulaires adhérentes
Les cellules adhérentes occupent la surface du flacon de culture, et sont donc soumises
à l'inhibition de contact, c'est-à-dire que lorsque la culture approche de la confluence
(c'est-à-dire que toute la surface ou presque est occupée par les cellules), les cellules
cessent de pousser ou se différencient. Dans les deux cas, la manière avec laquelle les
cellules poussent va changer, ce qui perturbera la culture.
Il faut donc passer les cellules avant la confluence. Il faut pour cela les détacher du
support pour pouvoir les resuspendre dans du milieu de culture neuf. Pour les détacher,
il existe plusieurs méthodes :
•L'utilisation d'un grattoir, qui va racler les cellules ;
•L'utilisation de trypsine, qui va opérer une digestion enzymatique des protéines
d'adhésion ;
•L'utilisation d'un chélateur du calcium, type EDTA, qui va empêcher l'action des
lectines.
De toutes ces méthodes, la chélation du calcium stresse le moins les cellules, mais ne
suffit pas toujours. De plus, cela va empêcher les cellules de coller au plastique ou au
verre, mais pas de coller entre elles. De ce point de vue là, l'utilisation de la trypsine
sera d'une efficacité maximale
Les lignées cellulaires flottantes
Les cellules flottantes occupent le volume de milieu disponible. Elles ne sont pas
directement concernées par l'inhibition de contact, mais par la déprivation du milieu en
nutriments. Il faut donc surveiller leur densité, la plupart des cellules de type
lymphocytaire supportant bien des densités de 105 à 106 cellules par mL. Certains types
de cellules, notamment les hybridomes, sont cultivés de manière très dense, pour forcer
la production de la protéine d'intérêt
Bases moléculaires du cancer :
les oncogènes
Mise en évidence des oncogènes par transfection d’ADN de tumeurs humaines
dans des lignées cellulaires de souris.
Les oncogènes sont des gènes cellulaires impliqués dans la prolifération
cellulaire. Lorsque ces gènes sont mutés ou que leurs régulateurs sont mutés, la
prolifération cellulaire devient anarchique et se fait au détriment de la
différenciation cellulaire.
Deux classes d’oncogènes ont ainsi été caractérisées :
Classe I: oncogène immortalisant
Classe II: oncogène transformant
2 types de lignées cellulaires
Les lignées cellulaires immortalisées :
- nombre de génération infini
- maintien de l’inhibition de contact
- dépendance d’ancrage
Les lignées cellulaires transformées :
- nombre de génération infini
- perte de l’inhibition de contact
- indépendance d’ancrage : croissance en agar
Exemples de lignées transformées
ou immortalisées
- cellules Hela provenant d'une tumeur utérine
- cellules KB provenant d'un carcinome oral humain
- cellules Jurkatt provenant d’un lymphome humain
- cellules 3T3 provenant d'un embryon de souris
- cellules Véro et Cos provenant de rein de singe
- cellules MRC-5 provenant de poumons de foetus humain
Les cultures primaires
La notion de culture primaire est simple: il s'agit d'aller chercher une cellule dans un
organisme pluricellulaire et de la faire pousser in vitro. En pratique, c'est un peu plus
compliqué.
Difficultés de la culture primaire
•Obtention des cellules
•Leur maintien en culture
•Les cellules primaires ne sont pas immortelles, phénomène de sénescence
Obtention de cellules primaires
Deux sources de cellules sont possibles :
-des cellules isolées dans les liquides biologiques comme le sang (lymphocytes sur
gradient de Ficoll avec centrifugation).
-des cellules isolées à partir de tissus ou d'organes. Un tissu est formé d'un
ensemble de cellules et éventuellement d'une matrice extracellulaire. Les tissus
appartiennent en général à un organe constitué d'un tissu principal et de nombreux
tissus accessoires : tissus conjonctifs d'emballages, tissus des vaisseaux
sanguins, neurones...).
Dans un tissu, il existe plusieurs types de cellules
• Parfois il y a intérêt à conserver les différents types de cellules qui conservent
certaines interactions.
• Parfois il y a nécessité de séparer un type cellulaire. Cela est réalisé:
- par méthode de clonage
- par méthodes de séparation physique
Les cultures primaires flottantes
Les cellules hématopoïétiques, telles que certaines cellules du sang ou de la moelle
osseuse, sont des cellules à développement rapide et faciles à prélever sur un animal
ou un humain.
•La moelle osseuse est particulièrement riche en précurseurs, qui vont reconstituer une
moelle osseuse in vitro, et générer quelques générations de cellules avant de péricliter.
•Les cellules du sang sont également faciles à prélever: une prise de sang sur
anticoagulant (type héparine/EDTA) permettra d'en récupérer des quantités plus ou
moins importante selon le volume de sang et la cellule d'intérêt
Les cultures primaires adhérentes
Les cellules d'intérêt peuvent aussi faire partie d'un organe, qu'il va falloir dissocier. Les
méthode diffèrent selon les organes et les cellules à en extraire, mais généralement, il
faut détruire l'architecture de l'organe, mécaniquement ou enzymatiquement, puis
séparer les cellules d'intérêt des cellules gênantes.
Conditions de cultures primaires
Les cellules primaires sont très sensibles à leur environnement. Mis à part les
cellules à développement rapide, de moelle osseuse ou d'intestin par exemple,
qui sont capables de se développer en formant spontanément une matrice, les
autres cellules, comme les lymphocytes par exemple, sont incapables de se
développer en culture dans du milieu de culture standard. Dans ces conditions,
il faut trouver :
•un facteur de croissance spécifique, qui dépend du type de cellule à
privilégier.
•une cellule nourricière adaptée qui permettra d'habiller le plastique d'une
couche de cellules sur lesquelles les cellules d'intérêt pourront pousser et
échanger des nutriments
Les contaminations en culture
primaire
La contamination est un problème naturel dans une culture primaire, car l'organisme
dont provient les cellules n'était pas stérile. Il faut donc décontaminer les prélèvements,
ce qui induit un stress supplémentaire pour les cellules, et ajouter des antibiotiques.
Le contaminant cellulaire principal dans une culture primaire issue d'un animal sont les
fibroblastes, qui sont les cellules cicatricielles. Elles prolifèrent facilement en s'étendent
en tapis de cellule en fuseau, et forment elles-même une couche nourricière parfois
bénéfique ; mais parfois aussi elles envahissent la culture et affament les cellules
d'intérêt. Il est difficile de s'en débarrasser
Les neurones
Les cellules adipeuses
fibroblasts
myoblasts
Avantages et inconvénients des lignées
cellulaires et des cultures 1aires
A vous de répondre!
Transfection de cellules eucaryotes
-Transfection transitoire : faire exprimer de façon transitoire un
gène ou un marqueur dans une lignée cellulaire.
Analyse de promoteurs, production de protéines, recherche de
partenaires…..
Vecteurs d’expression eucaryotes, infection virale
-Transfection stable : obtenir une lignée cellulaire clonale
exprimant le gène ou le marqueur d’intérêt.
Analyse d’une fonction, d’une régulation…..
Nécessité d’un gène de sélection
Les cellules souches
Cellule indifférenciée qui a la capacité de se multiplier quasi infiniment à l’identique
(autorenouvellement) et qui a la capacité de se différencier
On parle de cellules souches chez les animaux en particulier, mais les méristèmes
des plantes en sont aussi constitués. De manière plus globale,
tous les organismes pluricellulaires possèdent des cellules souches.
Différents types de cellules souches
• totipotentes : ovule fécondé ou cellules issues des 1eres divisions de cet œuf
(morula de 2 à 8 cellules); permettent le développement d’un individu complet
à condition d’être in vivo. C’est seulement à ce stade que peut s’opérer un clonage
reproductif par scission embryonnaire
• pluripotentes : dont font partie les cellules ES. Les cellules ES ne peuvent pas
produire un organisme entier, mais peuvent se différentier en cellules issues des 3
feuillets embryonnaires y compris les cellules germinales. Elles proviennent de la
masse interne du blastocyste (au stade 40 cellules). Le clonage reproductif à partir
des cellules ES n’est pas possible.
• multipotentes : présentes dans l’embryon ou dans l’organisme adulte. Elles
conservent leur capacité à s’autorenouveler. Elles sont déjà engagées dans une
certaine direction; leurs potentialités sont plus restreintes que les cellules ES. Par ex
Les cellules hématopoïétiques
Qu’est-ce qu’une cellule souche?
Une cellule souche a la capacité unique de:
 s’auto-renouveler indéfiniment ou de
manière prolongée
 produire différentes cellules spécialisées
(différenciées)
Qu’entend-on par autorenouvellement?
Divisions asymétriques
 La division d’une cellule souche est
asymétrique - les cellules filles ne sont
pas identiques, et seule une des deux
est identique à la cellule mère
Cellules souches et différenciation cellulaire
Cellules souches : cellules ayant la double capacité de se diviser et de
se différencier
2 catégories de cellules souches selon leur origine:
- cellules souches pluripotentes : cellules embryonnaires,
pouvant se différencier en tous les types cellulaires présents dans
l ’embryon et l ’adulte
- cellules souches somatiques: chez l’adulte, cellules
multipotentes ou unipotentes spécifiques d ’organe, formant un
nombre limité de types cellulaires
Attention à ne pas confondre avec les cellules précurseurs ou
progéniteurs
Trois sources possibles de cellules souches totipotentes
Trois types de cellules souches pluripotentes isolées ches les mammifères:
- cellules de carcinome embryonnaire (EC)
- cellules germinales embryonnaires (EG)
- cellules souches embryonnaires (ES) (Evans & Kaufman; Martin - 1981)
EC
ES
EG
PGC
ICM
PGC
aneuploïde
euploïde
euploïde
soma
soma/germ
soma/germ
PA
+
+
+
Télomérase
+
+
+
OCT4
+
+
+
origine
caryotype
chimère
Cellules souches embryonnaires
Cellules dérivées de la masse cellulaire interne du blastocyste préimplantatoire.
Isolée chez la souris, les primates et l’homme (Thomson, 1998)
Définition:
- dérivées de l’embryon préimplantatoire
- prolifération prolongée dans un état indifférencié
- après culture prolongée, différenciation in vitro possible en cellules
méso-, ecto- ou endodermiques
Euploïdes et haut niveau d’expression de télomérase
Les conditions de culture doivent favoriser:
•l’état non différencié des cellules de la masse interne :
- l ’ajout de LIF (Leukemia inhibitor factor) empêche
efficacement la différenciation de ces cellules.
- la culture sur une couche de fibroblastes
embryonnaires dont les mitoses sont arrêtées favorise
l’étalement des cellules.
•la multiplication de ces cellules, en répondant à leurs
exigences nutritionnelles importantes.
Trois critères de totipotence
Transfert des ES dans un blastocyste murin: formation d’une souris
chimère où les ES participent à tous les tissus y compris la lignée
germinale
Transfert des ES dans des souris immunodéficientes : formation de
tératomes constitués des 3 couches germinales e
ES retirées de la couche cellulaire nourricière: différenciation et
formation d’une structure 3D appelée corps embryoïde contenant des
tissus d’origine méso-, ecto- ou endo-dermique.
En fonction des conditions de culture, obtention de cultures
enrichies en progéniteurs spécifiques de différents types
cellulaires.
Intérêt d’obtenir des cultures pures: développement de méthodes
de sélection cellulaire
Différenciation in vitro obtenue pour différents types cellulaires:
-myocytes/cardiomyocytes
-adipocytes, chondrocytes
-cell endothéliales
-neurones, glie
-cellules ß des ilots pancréatiques
Pureté des cultures - Isolement de cellules
L’obtention de lignées pures reste un problème majeur:
-identifier des marqueurs de surface : tri cellulaire au FACS
-induire l’expression de marqueurs (de surface ou non) permettant
un tri cellulaire
-induire l’expression de gènes de résistance : contre sélection des
populations non désirées
L’intérêt
 Étudier la différentiation au cours du développement embryonnaire et
identifier des facteurs impliqués dans ce processus.
 Ressource unique pour des analyses fonctionnelles du développement précoce
de l’embryon.
 Modèle pour créer des maladies humaines in vitro.
 Tester des produits tératogènes.
 Source renouvelable de cellules pour des thérapies par transplantations.
. . . etc.
Comparaison des cellules ES
humaines et murines
Établissement des
lignées
A partir d’embryon
congelé
Stade
de développement
Séparation ICM/
trophectoderme
Passage des cellules
en culture
souris
homme
-
+
blastocyste
(3.5 dpc)
séparation mécanique après
quelque jours de culture
ou par immunochirurgie
à partir des cellules isolées
par trypsination
Idem
(6eme j. après l’insémination)
uniquement
par immunochirurgie
à partir de « paquets »de cellules
isolés mécaniquement ou par
légère digestion enzymatique
Comparaison des cellules ES
humaines et murines
Caractéristiques
des lignées
morphologie
caryotype
Activité
phosphatase alcaline
Antigènes de surface
expression de OCT-4
expression de
la télomérase
Croissance clonale
souris
Des colonies de cellules
étroitement compactées
Normal, diploïde, maintenu
au cours des passage
La majorité XY, Les XXXO
homme
Des colonies « plates »,
cellules moins serrées avec des
bordures plus distinctes.
Idem, mais la majorité est
XX et stable.
+
+
SSE-1
SSE-3, SSE-4
+
Élevée dans toutes
les cellules.
+
+
Elevée uniquement dans les ES.
_
Comparaison des cellules ES
humaines et murines
Caractéristiques
des lignées (2)
Conditions de culture
Effet du LIF
Effet des « feeder »
fibroblastes embryonnaires
murins
souris
Empêche la différenciation
homme
Aucun effet,
nécessaire (?) dans un
milieu sans sérum
Se différencient ou entrent
Empêche la différenciation
en apoptose
Comparaison des cellules
ES humaines et murines
différenciation
Transplantation dans des
Souris SCID
(sever compromised
immunodeficient)
Mise en culture à une
densité élevée
souris
Formation de tératomes
bénins composés de
cellules différenciées
(3 feuillets embryonnaires)
Formation de corps
embryoïde
homme
idem
-Différentiation en endoderme
(-feta protéine)
-Différentiation partielle en
trophoblaste (ß-HCG)
d’expression d ’oct-4
Effet des différents
facteurs de croissance
différenciation
en un type de cellules
IL-3  macrophages
IL-6 lignée d’érythrocyte
RA  neurone
TGF-ß cellule musculaire
rarement vers un seule type
de cellule mais favorisent ou
inhibent la différenciation
d ’un type cellulaire.
Clonage
transfert de noyau d’une cellule somatique
Il est possible de produire des cellules souches
embryonnaires à partir d’une cellule somatique
adulte par transfert de noyau; le noyau d’une
cellule adulte est ainsi fusionné avec un ovule
dont on a retiré le noyau.
Transfert de noyau d’une cellule somatique
Les clonages thérapeutiques et reproductifs
commencent tous deux par un transfert de
noyau d’une cellule somatique, mais le
clonage reproductif permet au blastocyste de
se transformer en un fœtus.
•
Le clonage thérapeutique a pour but de récolter des cellules souches
embryonnaires en vue de mener des recherches sur d’éventuels
traitements
 l’embryon sert à fabriquer des cellules souches
embryonnaires.
•
Le clonage reproductif a pour but de créer un nouvel organisme,
identique à la cellule adulte donneuse
Les premières expériences de transplantation
nucléaires
Tadpole (frog larva)
Frog egg cell
Nucleus
UV
Intestinal cell
Nucleus
Transplantation
of nucleus
Nucleus
destroyed
1962
Tadpole
Eight-cell
embryo
Le clonage de têtards a montré que les noyaux de cellules
animales différenciées gardaient tout leur potentiel
Gurdon,
génétique.
1962
La première expérience de transplantation
nucléaire chez un mammifère
 Le 1er mammifère
cloné s’appelle Dolly
et a été produit en
1997
Cellules souches et cancer
Brain tumour stem cells
Première évidence de cellules issues de tumeurs du
cerveau ayant des caractéristiques de cellules souches:
2002
Reviewed in Vescovi et al., Nature reviews 2006
Brain tumour stem cells
- autorenouvellement (neurospheres)
- autorenouvellement in vivo (capacité d’initier une
tumeur)
- multipotence (astrocytes + neurones)
- expression de marqueurs de cellules souches
neurales
Origine des cellules souches cancéreuses?
• Hypothèse traditionnelle: dédifférenciation d’une
cellule neurale en réponse à des altérations génétiques
• Concept du “cancer stem cell”: similitudes entre autorenouvellement des cellules souches neurales et des
cellules cancéreuses
 Les cancers pourraient dériver d’une cellule souche dont les
mécanismes d’auto-renouvellement seraient dérégulés
Cellules souches et cancer
Figure 1. Les traitements anti-cancéreux traditionnels (en haut) tuent
rapidement les cellules tumorales en division (rouge) mais leurs effets
sont souvent transitoires, suggérant la persistance de cellules
souches cancéreuses (bleu), à l’origine de la récurrence tumorale.
L’enjeu actuel (en bas) consiste à développer des outils
thérapeutiques capables de cibler directement les cellules souches
cancéreuses, afin d’obtenir des rémissions à plus long terme.
Risques de tératomes dans les
greffes de cellules souches


L’implantation de cellules ES de souris dans
le cerveau de souris conduit à la formation de
tératomes dans 20% des cas.
Le risque est réduit si les cellules ont été
préalablement différenciées in vitro.
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