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comme les leucocytes (ou globules
blancs) saccrochent aux bactéries
et autres microbes. Ce phénomène
dagglutination permet alors au
système immunitaire de rassembler
et mieux éliminer du corps les élé-
ments indésirables.
Les quatre antigènes spéciques
dénissant les groupes sanguins
sont similaires à des antennes à la
surface des globules rouges. Ils sont
constitués dun sucre, le fructose,
sur lequel sajoute une sorte de ral-
longe. Le groupe O possède ainsi
du fucose. Les groupes A et B ont
en plus du fructose du N-Acétyl-
galactosamine (pour le A) et du
D-galactosamine (pour le B). Le
groupe AB quant à lui voit son an-
tenne complétée de deux rallonges,
celle de A et celle de B.
Notre système immunitaire consi-
dère les antigènes des autres groupes
sanguins comme n’étant pas « siens ».
Ce paramètre est si important que
nous sommes génétiquement pro-
grammés pour produire un anti-
corps extrêmement puissant pour
lutter contre les groupes sanguins
non compatibles. Cest le méca-
nisme immunitaire le plus puissant
du corps humain. Et pour cause,
les deux « morceaux dantennes »
dont nous avons parlé plus haut
sont des sucres assez simples que
lon retrouve en abondance dans la
nature, notamment auprès de nom-
breux microbes et bactéries.
Ainsi, et à linverse, si une bactérie
possède en sa surface lantigène imi-
tant lantigène A, elle sera recon-
nue chez une personne du groupe
A comme un élément non étranger.
Cette bactérie infectera donc plus
facilement cette personne.
DAdamo a découvert de la même
façon que nombre daliments sus-
citaient un processus dagglutina-
tion similaire à celui qui se produit
en présence dun antigène étranger,
mais rarement chez tous les grou-
pes sanguins à la fois. En dautres
termes, un aliment peut engen-
drer chez quelquun dun certain
groupe une réaction immunitaire,
alors que cette réaction naura pas
lieu chez une autre personne dun
groupe diérent. Un aliment aux
eets néfastes chez lun pourra être
bénéque chez lautre.
Et DAdamo précise : « Comme
par un fait exprès, la plupart des an-
tigènes desdits aliments ressemblent
beaucoup aux antigènes A et B. Un
lien tangible unit donc bien les grou-
pes sanguins et l’alimentation ». Et
Peter DAdamo conclut à juste titre
quil est surprenant quil ait fallu
attendre plus dun demi siècle pour
quune poignée de chercheurs, de
médecins et de nutritionnistes se
penchent enn sur les conséquen-
ces thérapeutiques dune telle dé-
couverte.
Les lectines, la clé
entre immunité
et alimentation
Une lectine est une substance
(en général une protéine)
susceptible dinteragir avec les
antigènes de surface des cellules
de lorganisme pour provoquer
un processus dagglutination. On
trouve souvent des lectines dans les
aliments, et beaucoup dentre elles
nagressent que certains groupes
sanguins.
Prenons lexemple dune personne
du groupe B qui mange un plat à
base de farine complète de sarra-
sin. Le sarrasin possède des lectines
réactives vis-à-vis de lantigène de
groupe B. Pendant la phase diges-
tive, les lectines du sarrasin résiste-
ront au processus de dégradation
moléculaire. Elles se retrouveront
ensuite dans la lumière intestinale,
en contact avec la muqueuse di-
gestive et entraîneront une inam-
mation. Assimilées ensuite dans le
sang, elles entraîneront une réac-
tion similaire sur un organe précis
et sensible dans le corps. Cest la
porte ouverte à une maladie poten-
tielle…
DAdamo a analysé la plupart des
aliments habituels et a dressé des
tableaux recoupant les groupes san-
guins avec la sensibilité potentielle
aux lectines spéciques de chaque
aliment. Ainsi (et à titre dexemple,
car nous ne pouvons pas résumer
tant dinfos en quelques lignes…) :
• Les personnes du groupe O de-
vraient éviter les céréales, et notam-
ment le blé, mais aussi languille, le
caviar, la noix, laubergine, la pom-
me de terre blanche, les germes de
luzerne, et les mûres sauvages…
2
Les groupes sanguins :
un témoin de l’évolution
de l’humanité
Les généticiens et les paléoanthro-
pologues ont découvert que l’hom-
me de Cro-Magnon, notre ancêtre
commun, était de groupe O. Pen-
dant des milliers d’années, ces hom-
mes et ces femmes se sont nourris,
entre autres, d’aliments carnés.
C’est au néolithique, qu’est appa-
rue la première révolution alimen-
taire. Des débuts de culture, et une
forme d’urbanisation, ont modiés
les habitudes ancestrales alimen-
taires. Devant ces nouveaux ali-
ments, une réaction du système im-
munitaire s’est exprimée : c’est alors
qu’apparaît le groupe A.
Plus tard, au sein de populations de-
venues nomades et ayant adopté
une économie basée sur l’élevage,
apparaît le groupe B, adapté à une
plus grande consommation de lai-
tages.
Le groupe AB serait un mariage des
antigènes A et B, apparu récem-
ment au regard de l’histoire humai-
ne.