RAP Pépinières ornementales 2016 Avertissement N° 4, page 2
Description de l’insecte
La punaise terne est un insecte piqueur-suceur mesurant de 5 à 6 mm de longueur. Les jeunes nymphes sont
jaune verdâtre et mesurent environ 1 mm de longueur. Elles ressemblent beaucoup à des pucerons sans
cornicules. Le meilleur moyen pour différencier la nymphe de punaise terne d’un puceron est sa vélocité. En
effet, le puceron ne se déplace que de façon très ardue ou est complètement fixé à la tige lorsqu’on l’observe
sur la plante. La punaise présente 5 stades immatures causant tous des dommages aux plantes.
L’adulte de la punaise terne a une forme ovale. Sa couleur varie du vert au brun-noir avec des marbrures
jaunes en forme de « Y » au centre de son dos et une zone angulaire jaunâtre à l’extrémité de chaque aile
antérieure.
Éléments de diagnostic
La salive de la punaise terne est toxique pour les feuillus et cause :
Le flétrissement de l’extrémité des tiges.
Une perte des bourgeons terminaux.
Une déformation des bourgeons.
Un nanisme de l’apex des tiges.
Des petits trous à bordure brune sur les feuilles.
Une baisse de rendement.
Dans le cas des conifères, les piqûres des punaises sur les nouvelles pousses provoquent :
La perte de la dominance de la tige et le développement de tiges axillaires.
Une déformation des bourgeons et des nouvelles pousses.
L’apparition d’aiguilles plus petites et déformées.
Le jaunissement des pousses terminales qui deviennent difformes et touffues.
La nécrose et la perte des bourgeons terminaux.
Stratégie d'intervention
Lutte préventive
Éliminer les mauvaises herbes autour des aires de production qui peuvent héberger les punaises ternes.
Faucher régulièrement les hautes herbes au pourtour des brise-vents, ruisseaux, fossés.
L’utilisation de pièges collants blancs peut s’avérer un outil intéressant pour la détection et la capture. Un
piège à chaque 10 pieds est recommandé.
Lutte chimique
Faire une application et refaire un traitement 10 jours plus tard si d’autres individus sont observés.
Afin de réduire les quantités de pesticides employés, il est possible de planter des haies de sarrasin, de
luzerne, de chrysanthème ou d’érigéron entre les rangs d’arbres ou en bordure des cultures de vivaces pour
attirer les punaises. Ces haies constituent des plantes-trappes. Les traitements de pesticides ne se font alors
que sur ces dernières plantes.