MÉDECINE INTÉGREE

Merci pour votre
invitation
•« Ils ont voulu soigner son
cancer avec du citron »
Le Parisien
•« J’ai déposé plainte en septembre pour homicide.
... »
•La « thérapeute », elle, consulte
tranquillement en France, dans le
Périgord, comme homéopathe,
kinésiologue, radiesthésiste et
géobiologiste.
« Elle m'a dit que ce n'était pas grave car
de toute façon sa patiente était morte
guérie. »
Etude européenne, menée dans 14 pays auprès
d'un échantillon de 956 patients en 2004,
40 à 80% des malades, selon les affections
cancéreuses et selon l'âge des patients, ont
recours à d'autres traitements.
En moyenne, environ 50 % des malades y
ont recours à un moment ou à un autre, soit
pendant soit après un traitement, soit à titre
préventif, pour éviter que la maladie ne
revienne….
Sémantique…
La médecine traditionnelle est la somme des connaissances,
compétences et pratiques qui reposent sur les théories,
croyances et expériences propres à une culture et qui sont
utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé
ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des
maladies physiques et mentales.
Elle est parfois qualifiée de médecine "parallèle ou "douce".
médecine alternative ?
Complémentaire ?
Remède
Remedium (re - med -ium) signifiait «moyen de soigner en rétablissant » a
donné remède et son dérivé « remediare « guerir » et ce qu’on ne pouvait
guérir est irrémédiable
1. une substance qui sert à guérir un mal
ou une maladie au sens médical du terme
2. c’est aussi au sens figuré ce qui sert à guérir les
maladies de l’âme
3. c’est également ce qui sert à prévenir, surmonter ou
faire cesser un malheur, un inconvénient ou une
disgrâce.
remède = substances et des pratiques.
MÉDECINE INTÉGREE
• médecine intégrée =
– l’association de ce qu’il y a de meilleur en
médecine conventionnelle (allopathique) et dans
les thérapies ou médecines complémentaires et
alternatives (MCA).
• intégrer =
– « unir à quelque chose d’autre »,
– « incorporer à une entité plus grande ».
MÉDECINE INTÉGREE
• Mais…….prééminence (en valeur et en
puissance) de l’approche conventionnelle
sur les MCA.
• chaque intervention des MCA, une fois
testée et validée, peut être intégrée au
système de soins tel qu’il se pratique
actuellement.
quelques approches multidisciplinaires
de la médecine intégrée
• en gériatrie : optimiser la
qualité de vie dans les hospices
• dans le traitement des douleurs
chroniques : qualité de vie du
patient et la connaissance de
ses propres capacités
quelques approches multidisciplinaires
de la médecine intégrée
• psychiatrie : l’association de
l’aide sociale, de la
psychothérapie et des
médicaments, ainsi que la mise
en valeur de la responsabilité du
patient pour son propre
rétablissement ;
• psychologie/médecine comportementale encourager le
patient à assurer lui-même ses soins et à s’en remettre à ses
propres capacités, dans le traitement du diabète ou de
l’arthrite.
quelques approches multidisciplinaires
de la médecine intégrée
• médecine de
famille : la
valorisation de
bonnes relations
médecin-patient et
de la prévention ;
Cinq domaines pour les approches
non conventionnelles
• 1-Systèmes de santé fondés sur une philosophie des
théories et des pratiques propres
– Médecine ayurvédique
– Homéopathie
– Naturopathie
• 2-Thérapie biologiques utilisant
–
–
–
–
les plantes et substance naturelles,
vitamines
compléments alimentaires à des doses différentes
et celles prescrites par la médecine conventionnelle
Cinq domaines pour les approches
non conventionnelles
• 3-Médecine corps-esprit qui regroupe des approches
permettant la pensée d’influencer les symptômes
physiques et les fonctions physiologiques
• Certaines psychothérapies
• Prière
• Méditation
• Visualisation
• Hypnose
• Bio-feedback
Cinq domaines pour les approches
non conventionnelles
• 4-Méthodes centrées sur le corps utilisant le
mouvement et les manipulations physiques
–
–
–
–
–
Massage
Chiropraxie
Ostéopathie
Technique d’Alexander
Tecnique de Feldenkrais
Cinq domaines pour les approches
non conventionnelles
• 5-Les thérapie énergétiques agissant sur les
champs bioéléctromagnétiques
– Thérapie par champs magnétiques
– Toucher thérapeutique
– Reiki (méthode de soins non conventionnele fondée sur des soins
dits » énergétiques » par apposition des mains)
MCA= soigner la personne comme un
tout
• cadres conceptuels inspirés par une
philosophie visant à l’équilibre, à l’harmonie
et à un flux d’énergie convenable dans le
patient,
• ils diagnostiquent et traitent des dysfonctions
au sein de la personne entière en tant que
système indivisible.
MCA= soigner la personne comme un
tout
• MAIS: point de vue de la science occidentale, les
systèmes de MCA :
– n’offrent quasiment aucune méthode scientifique
standard suffisamment réductionniste permettant de
les étudier,
– ni aucun moyen évident de les incorporer à la
pratique conventionnelle,
– et il n’existe aucun cadre conceptuel occidental dans
lequel ils pourraient eux-mêmes s’intégrer, même si
certaines techniques de soins sont considérées
comme utiles.
la recherche médicale occidentale suppose habituellement que
le diagnostic nosologique est le meilleur moyen de caractériser
un patient.
• groupes homogènes de patients avec des
diagnostics nosologiques conventionnels.
• TANDIS QUE chaque système de MCA a sa
propre méthode de catégorisation de ses
patients, fondée sur sa théorie.
la recherche médicale occidentale suppose
habituellement que le diagnostic nosologique est le
meilleur moyen de caractériser un patient.
BPCO
Critères diagnostiques
Des médecines
« complémentaires »
Vincent, C. & Furnham, A. (1997) Complementary Medicine: A Research Perspective. Chichester: Wiley & Sons. Back
• Un échantillon de patients, considéré comme
homogène par la médecine conventionnelle,
devient hétérogène du point de vue de
chaque système de MCA.
Pour préserver l’homogénéité des
échantillons, il faudrait idéalement mettre en
œuvre une double procédure de
sélection :
tout d’abord un diagnostic spécifique
conventionnel,
puis un diagnostic spécifique pour
chaque système de MCA considéré .
Procédure de sélection
Patients
Première sélection diagnostic « académique »
Groupe « homogène de patients
Deuxième sélection diagnostic « alternatif » »
Groupe « homogène de patients
Traitements et procédures
Sélection de patients
traitement
Enregistrement
Et comparaisons
Placebo
Recherche en biomédecine
conventionnelle:
La personne est le centre d’intérêt.
Mais la recherche examine les sous-systèmes
en unités séparées
= réductionnisme et limite du nombre des
variables et donc élimination du contexte
ON comprend de manière optimale chaque
partie de la personne
Recherche en médecine intégrative:
La personne est le centre d’intérêt.
Mais la recherche examine la personne
« intacte », complexe et dynamique
= variables multiples en interaction
soulignant le contexte dans lequel la
personne évolue
ON comprend de manière optimale la
personne comme un système vivant dans
un système plus large
L’un des principes de la médecine intégrative est
qu’une bonne pratique médicale s’inspire aussi bien de
la pratique conventionnelle que des MCA.
• c’est le pragmatisme économique, et
non pas l’idéalisme ou la conversion
à une philosophie intégrative (qui est
sans doute par ailleurs préférée des patients), qui
conduit au développement de la
recherche et des services liés aux
MCA.
This finding is compatible with the notion that the
clinical effects of homoeopathy are placebo effects
Science / Anti-science ?
qu’est-ce que la science ?
• «se caractérise avant toute chose par
l’esprit critique, à savoir
– l’engagement à soumettre ses assertions à la
discussion publique,
– à en tester systématiquement la validité par
l’observation ou l’expérience,
– et à réviser ou à abandonner les théories qui ne
résistent pas à cet examen ou à ces tests. »
(Bricmont 2001).
Controverses zététiques
• La démarche scientifique consisterait à observer des
faits, à les reproduire, et a essayer d’en comprendre
les mécanismes.
• Des hypothèses sont donc formulées et elles seront
testées in vitro puis in vivo sur des organismes
vivants.
• « quand le fait que l’on rencontre ne s’accorde pas
avec une théorie régnante il faut accepter le fait et
abandonner la théorie » Cl Bernard
Controverses zététiques
• deux types d’écueils majeurs :
– ne pas se positionner en terme de croyance « j’y crois/je
n’y crois pas », et de troquer ses impressions contre une
démarche heuristique.
– prendre en considération l’affect et l’engagement des
individus mêlés aux pseudosciences qui sont analysées,
pour épargner les conflits cognitifs gratuits et éviter ou
contourner un large panel de dissonances défensives.
Controverses zététiques:
Ces médecines
• Ne sont pas parallèles à des thérapeutiques scientifiques,
puisqu’elles n’empruntent pas de méthode empirique
expérimentale
• Sont rarement des alternatives efficaces. - ces médecines ne
sont pas douces : il arrive que certains patients en sortent
lésés, voire en meurent.
• Sont des techniques de soin, majoritairement non éprouvées,
et non des corpus de connaissances scientifiques et évolutifs
et le terme médecine est discutable.
semble préférable de parler, au lieu de médecines, de thérapies — c'est-à-dire des
méthodes de soin, sans référence à leur efficacité
La preuve incombe à celui qui
prétend (à une efficacité)
• On retrouve ce principe dans le Code Civil :
Actori incumbit probatio, ou Actori incumbit onus probandi.
Article 1315 Créé par Loi 1804-02-07
promulguée le 17 février 1804
Celui qui réclame l'exécution d'une
obligation doit la prouver.
Réciproquement, celui qui se prétend
libéré doit justifier le paiement ou le fait
qui a produit l'extinction de son
obligation.
Biblio….
•« Toute personne dotée d’intelligence peut étudier la littérature
médicale et comprendre quand mettre en œuvre ou ne pas mettre
en œuvre tel ou tel traitement.
•Ce qui est difficile, même pour un médecin qualifié, c’est
d’appliquer son savoir aux cas particuliers.
•Rien ne semble difficile à ceux qui ne connaissent rien des
principes fondamentaux de la science de la guérison et qui la
prennent avec désinvolture tout en se répandant en
bavardages.
•Ils n’imaginent pas que toute maladie requiert une réflexion
soigneuse. Le commun des mortels pense que la médecine peut
être apprise très facilement, alors qu’elle est en réalité
extrêmement difficile à maîtriser, même pour un médecin
consciencieux. »