au format PPT - Académie de Bordeaux

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Une candidature d’adhésion à
l’Union européenne : la Turquie
Nadine BORDATTO
Rémy FAUTHOUX
Académie de Bordeaux
Une candidature d’adhésion à l’Union
européenne : la Turquie
• Partie IV du programme de géographie de Troisième
Thème 2 : Réalité et limites de la puissance de l’Union
européenne
- Étude de cas : 2 heures
Problématique : qu’est ce qui pousse un pays à vouloir adhérer
à l’Ue ? En quoi cette candidature montre t-elle à la fois la
puissance et les limites de la puissance européenne ?
Programme officiel
La candidature turque révèle à la fois la puissance
européenne et ses limites.
La relation entre la Turquie et l’U.e.
depuis la fin des années 50 tourne
autour de ces trois idées: échanges,
coopérations et demande d’adhésion
Insertion dans la Partie et dans le Thème
La partie IV évoque le rôle mondial de la France et de l’Ue (20% du temps consacré à la géographie) :
7h à 8h.
Thème 1 : La France, une influence mondiale : 3 heures
Thème 2 :
réalités et limites de la puissance de l’Ue : étude de cas introductive : 2 heures
La construction de l’Ue a été abordée dés ses débuts en cours d’Histoire avec les différents pays entrant dans
cet ensemble.
Mise en perspective : le rayonnement de l’Ue : 2 heures
1) Une puissance économique attractive(économique-commerciale-financière)
2) Mais encore limitée(Politique-militaire-diplomatique)
Objectifs de l’étude de cas
- Montrer que l’Ue est une puissance attractive, rayonnante
- Dégager les raisons qui poussent un pays à demander
l’adhésion, relever les enjeux géopolitiques d’une demande
d’adhésion
- Montrer la multiplicité des rapports entretenus entre un
pays et l’Ue avant l’adhésion
- Relever les limites de cette puissance dans le cas d’une
demande d’adhésion à enjeu majeur.
Démarche
1- Présenter les relations entre la Turquie et l’Union
européenne sur le temps long
2- Relever les raisons principales qui poussent la Turquie
à vouloir adhérer
3- Les moyens mis en œuvre par la Turquie pour y
parvenir
4- Dégager les raisons à la fois internes et externes à
l’Union européenne expliquant que le dossier turc peine à
avancer
I – Des relations anciennes
Document 1 :
Maurice Schumann, ministre
français des Affaires étrangères,
Ihsan Sabri Çaglayangil, ministre
turc des Affaires étrangères, et
Walter Scheel, ministre fédéral
allemand des Affaires étrangères,
lors de la signature du protocole
entre la Communauté européenne
et la Turquie visant à
l’établissement d’une union
douanière, novembre 1970.
14 avril 1987 :
Candidature
pour l’adhésion
31 juillet 1959 :
Demande d’association à
la CEE
18 décembre 1989 : Avis
négatif de la Commission
européenne sur l’ouverture des
négociations d’adhésion
6 mars 1995 :
Accord d’union
douanière UeTurquie
17 décembre 2004 :
L’Ue donne son
accord pour
l’ouverture des
négociations
d’adhésion
I – Des relations anciennes
Document 2 : Accord créant une association entre la Communauté économique européenne et la
Turquie, 12 septembre 1963 (Extrait)
« PREAMBULE
Sa Majesté le Roi des Belges , Le Président de la république fédérale d'Allemagne , Le Président de la
République française , Le Président de la République italienne , Son Altesse Royale la Grande-Duchesse de
Luxembourg , Sa Majesté la Reine des Pays-Bas , et le Conseil de la Communauté économique européenne ,
d'une part , et le Président de la république de Turquie , d'autre part ,
déterminés à établir des liens de plus en plus étroits entre le peuple turc et les peuples réunis au sein de la
Communauté économique européenne ; décidés à assurer l'amélioration constante des conditions de vie en
Turquie et dans la Communauté économique européenne par un progrès économique accéléré et par une
expansion harmonieuse des échanges , ainsi qu'à réduire l'écart entre l'économie de la Turquie et celle des
Etats membres de la Communauté ; prenant en considération les problèmes particuliers que posent le
développement de l'économie turque et la nécessité d'accorder une aide économique à la Turquie pendant une
période déterminée ; reconnaissant que l'appui apporté par la Communauté économique européenne aux
efforts du peuple turc pour améliorer son niveau de vie facilitera ultérieurement l'adhésion de la Turquie à la
Communauté ; résolus à affermir les sauvegardes de la paix et de la liberté par la poursuite commune de
l'idéal qui a inspiré le traité instituant la Communauté économique européenne , ont décidé de conclure un
accord créant une association entre la Communauté économique européenne et la Turquie , conformément à
l'article 238 du traité instituant la Communauté économique européenne… »
I – Des relations anciennes
Document 3 : Demande officielle d’adhésion, 14 avril 1987
« Au nom du Gouvernement de la République de Turquie, j’ai l’honneur d’informer Votre Excellence que,
par la présente, la Turquie demande officiellement à devenir membre de la Communauté économique
européenne, conformément aux dispositions de l’article 237 du traité instituant la Communauté économique
européenne.Dans ce contexte, je voudrais insister sur la vocation européenne de la Turquie et son attachement
à l’unité européenne ainsi qu’aux idéaux qui ont donné naissance aux traités instituant les Communautés
européennes. »
Turgut Özal, demande officielle d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne
II - Les raisons de la demande d’adhésion
Document 4 : Abdullah Gül, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de Turquie (LE MONDE, 26/09/06):
« La dimension européenne de mon pays a de profondes racines historiques, que l’on ignore trop souvent. C’est dès 1495 que la Turquie envoie
son premier représentant diplomatique en France. Celle-ci, de son côté, inaugure au XVIe siècle à Istanbul sa première représentation
diplomatique dans un pays étranger. Depuis, les influences et relations mutuelles n’ont cessé de se développer, en même temps que notre peuple
participait à l’histoire de l’Europe. Au reste, la Turquie figure parmi les pays fondateurs ou les plus anciens membres d’organisations
transatlantiques ou européennes telles que l’OTAN, le Conseil de l’Europe ou l’OSCE.
Ensuite, l’adhésion à l’UE est l’assurance d’une démocratie plus forte et plus stable, d’une économie plus saine, d’une protection sociale plus
équitable, et d’un développement durable. C’est aussi un gage de pérennisation de la paix. Sans doute n’est-il pas impossible de remplir ces
objectifs en dehors de l’Union, mais il n’en reste pas moins que notre volonté d’en devenir membre traduit avant tout un choix politique et
philosophique en faveur des idéaux et des principes qui la fondent.
Réciproquement, l’intégration de mon pays fera bénéficier pleinement l’Europe de nos atouts considérables, grâce auxquels celle-ci sera en bien
meilleure position pour s’imposer face à la concurrence mondiale. Notre population jeune, cultivée, ouverte, la dynamique de notre société, la
vigueur de son économie et son adaptabilité face aux défis de la mondialisation sont souvent citées comme les principaux atouts de la candidature
turque. Un autre atout majeur est celui de la contribution de la Turquie à la sécurité énergétique de l’Europe, avec le rôle central qui dorénavant
lui incombe en ce secteur, notamment à travers la réalisation de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan.
A ces facteurs socio-économiques, il convient d’ajouter l’apport géostratégique de la Turquie, le lien privilégié qu’elle établit entre l’Asie centrale
et l’ouest de l’Europe. La convergence de vues est remarquable entre les politiques étrangères turque et française. Les récents événements au
Proche-Orient ont mis encore une fois en évidence la similitude de nos analyses s’agissant des principales questions internationales. En ce
domaine, dans la quasi-totalité des cas (94 % exactement), la Turquie agit conformément aux orientations de politique étrangère et de sécurité
commune de l’Union. Indépendamment du processus d’adhésion, la Turquie a dès à présent participé aux opérations militaires conduites par l’UE
dans un large espace géographique allant des Balkans à la République démocratique du Congo(…)
Je n’ignore pas que des différences d’analyses subsistent sur certains dossiers : c’est le cas, notamment, de la question chypriote(…) notre vision
est celle d’un axe de coopération, au sein de l’UE, entre la Grèce, la Turquie et un Etat de Chypre réunifié. Dans cette perspective, nous
continuons de soutenir les efforts du secrétaire général des Nations unies tendant à apporter un règlement global au problème.
J’observe qu’un autre sujet revient souvent dans les débats concernant la Turquie : la question arménienne. Pour dégager enfin les principes d’une
réconciliation sur un conflit de mémoires entre deux peuples qui ont partagé près de dix siècles de vie commune en harmonie, notre
gouvernement propose, avec l’appui unanime du Parlement turc, de créer une commission mixte d’historiens turcs et arméniens dont les travaux
seront ouverts aux contributions des historiens de pays tiers qui le souhaiteraient. L’objectif de cette commission sera de faire toute la lumière,
d’une façon objective et impartiale, sur les événements tragiques de 1915, causes de tant de souffrances pour les Arméniens et les Turcs. Nous
nous engageons d’avance à accepter les conclusions des experts et à y répondre par des initiatives appropriées. Le respect scrupuleux de l’histoire
est la condition d’un authentique exercice du devoir de mémoire ».
II - Les raisons de la demande d’adhésion
Document 5 : Les relations économiques, les principaux partenaires commerciaux de la Turquie
Manuel Hachette Éducation,
2012, p. 406.
III - Les moyens mis en œuvre par la Turquie
pour y parvenir
Document 6 : Logo du secrétariat Turc pour les affaires européennes.
http://www.abgs.gov.tr
III - Les moyens mis en œuvre par la Turquie
pour y parvenir
Document 7 :«Donnez-nous l'Euro 2020», Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, conclusion de son
discours lors de l'ouverture du 36e Congrès de l'UEFA à Istanbul, mars 2012.
http://www.francefootball.fr
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 8: La Turquie, un État européen ?
Carte : DK/RFI
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 9: Le génocide arménien
Critères d’adhésion formulés par le
Conseil européen lors du sommet
de Copenhague, juin 1993, manuel
Hatier 2012, page 374
Source : Fuat Dündar, historien turc.
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 10: Le sort de la minorité Kurde
« Trente cinq villageois kurdes ont été tués et un autre blessé dans un raid mené mercredi soir par l'aviation
turque en territoire irakien, à la lisière de la frontière turque, a confirmé jeudi le gouvernement de la province
de Sirnak (sud-est),située en face de la zone où se sont produits les faits. Si l'armée turque a confirmé le
bombardement, elle se défend de toute bavure en expliquant avoir ciblé selon elle un groupe de rebelles
séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui tentaient de s'infiltrer en Turquie pour y mener
des attaques. L'aviation mène depuis des jours des opérations contre les rebelles kurdes dans cette zone, où
elle fait face depuis l'été à une flambée de violence du PKK qui utilise ses bases arrières dans le nord de l'Irak
pour lancer des attaques en territoire turc ».
http://www.lefigaro.fr, 29 décembre 2011.
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 11 : La partition de Chypre
Source La Documentation
française
Ancienne colonie britannique, Chypre accède à l'indépendance en 1960. Trois ans après, les premières
violences éclatent entre les communautés grecque et turque vivant sur l'île, un point culminant étant atteint en
1974 avec une tentative grecque de prise de contrôle de l'appareil d'État de l'île et une réplique militaire
immédiate d'Ankara. En 1983, la partie nord de l'île, contrôlée par la Turquie, proclame son indépendance
sous le nom de "République turque de Chypre nord" (RTCN). De toutes les capitales internationales, Ankara
est la seule à reconnaître le nouvel État.
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 12 : Une opposition interne à l’union Européenne
Caricature de Chappatte dans le journal Suisse NZZ am Sonntag, 13 juin 2006.
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 13 : Une opposition interne à l’union Européenne
Caricature de Plantu, le Monde, 09 novembre
2002.
IV – Les problèmes liés à l’adhésion
Document 14 : Les turcs face aux atermoiements européens
Utilisation des documents
- Les documents 1, 9, 10 et 11 se prêtent particulièrement au récit du professeur.
-Le document 4 se prête à un travail en petits groupes :
1. le texte peut être divisé en plusieurs parties, chaque groupe doit
- relever les raisons de la demande d’adhésion contenue dans sa partie de
texte
- donner un titre qui caractérise ces raisons.
Une mise en commun permettra de lister la multiplicité des raisons.
2. On peut également envisager donner le texte entier à chaque groupe, avec
la consigne de relever, classer et caractériser les motivations de la Turquie
pour entrer dans l’Ue. La mise en commun doit alors permettre aux groupes
d’argumenter et de défendre les choix qu’ils ont faits.
- La variété des documents permet de travailler la pratique de différents
langages : cartes, graphique, textes, caricatures, image…
Il peut être intéressant de faire confronter des documents différents sur le
même sujet pour que les élèves puissent, par eux-mêmes, comprendre les apports
de tel ou tel type de document et leurs limites.
Réponse à la problématique
Qu’est ce qui pousse un pays à vouloir adhérer à l’UE ?
- La puissance économique de l’Union
- Les valeurs, autour des notions de démocratie, de droits de
l’Homme, de développement durable et de recherche de la paix.
- Des enjeux géostratégiques
En quoi cette candidature montre t-elle à la fois la puissance et les
limites de la puissance européenne ?
- L’opiniâtreté turque prouve à quel point, malgré la lenteur du
processus, l’envie de rejoindre un ensemble puissant est forte.
- Les atermoiements voire les contradictions européens sur la
question turque entraînent une lassitude en Turquie. La question du nombre
de pays à accueillir dans l’Union est toujours ouverte.
Tout ceci montre une insuffisance d’ordre politique au sein de l’Union
Européenne.
Sitographie
http://europa.eu : pour la législation, les traités et les statistiques
Site de l’IFRI : http://www.ifri.org : sur les questions géostratégiques
et sur celles relatives aux minorités
Site Diploweb avec notamment des ressources sur les pays candidats à
l’entrée dans l’Ue : http://www.diploweb.com/-Pays-candidats-.html
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