Histoire
L'Île-de-France sous l'Ancien Régime.
Article détaillé : Histoire de l'Île-de-
France.
La région Île-de-France est née du
domaine royal constitué depuis le
Xe siècle par les rois Capétiens.
Son nom peut paraître étrange, l'« île »
de France étant située en pleine terre. Il
semble que ce nom désigne la langue de
terre délimitée par l’Oise, la Marne et la
Seine[3]. Une autre explication voit en
« Île de France » une altération de
« Liddle Franke », c'est-à-dire « Petite
France » en langue franque. Cette région
est en effet une des terres
d'enracinement du peuple des Francs,
depuis leur pénétration en Gaule, lors
des grandes invasions. D'autres
expressions franques sont passées à la
postérité : la devise royale « Montjoie
Saint Denis » provient du francique
Mund Gawi (qui signifie « protection du
pays par la grâce de Saint Denis »).
Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, cette
province s'étendait vers le nord et le
nord-est, englobant les pays du
Soissonnais et du Laonnois, actuellement
situés dans l'Aisne, ainsi que le
Beauvaisis et le Valois, actuellement
situés dans l'Oise (Picardie), mais était
moins étendue vers l'est, excluant la Brie
champenoise, autour de Meaux, rattachée
à la Champagne. Vers le sud ses limites
était sensiblement les mêmes
qu'aujourd'hui englobant le Gâtinais,
tandis que vers l'ouest, la limite avec la
Normandie est restée inchangée le long
de la ligne de l'Epte. Elle correspondait à
une zone de gouvernement militaire qui
ne coïncidait pas complètement avec la
zone d'intérêts économiques des
corporations marchandes de Paris. Par
parenthèse, cette remarque historique
vient renforcer l'hypothèse d'une
étymologie franque (liddle franke) du
nom "île de France", et en affaiblir
l'hypothèse géo-fluviale.
Au XVIIe siècle, un nombre important
d'habitants vinrent coloniser la Nouvelle-
France (Québec), en particulier les
fameuses « filles du Roy ».