L_HISTOIRE_DE_L_EGYPTE_ANCIENNE_2.pps

publicité
Dans le premier volet, j’ai surtout voulu vous faire découvrir la
vie des Egyptiens, dans les grandes lignes . Dans celui-ci, nous verrons
ce que représentaient les pharaons et les dieux puis nous poursuivrons
par la construction des pyramides et des temples.
Le pharaon est à la fois un roi et un dieu. Il est reconnu comme
fils de Rê, le dieu du soleil. Il est chef d’état, chef religieux et guérisseur
suprême. Il porte une énorme responsabilité car il est le lien entre le
monde des dieux et le monde des hommes. Il est tout-puissant et infaillible,
ses jugements représentent la volonté des dieux. Il a la charge de veiller
sur son peuple et de le protéger. Sa fonction s’acquiert par sa naissance
et donc, il peut être intronisé très jeune. Il peut tout contrôler grâce aux
fonctionnaires qu’il désigne pour faire exécuter ses ordres.
En tant que chef de l’armée, le pharaon peut engager son peuple
dans de grandes batailles. Ses soldats se servent d’armes en bronze et en
bois. Leurs boucliers sont fabriqués en bois avec des poignées en cuir.
Certains sont protégés par des armures. Ces guerriers rentrent souvent
très jeunes dans l’armée.
Les attributs des pharaons sont très spécifiques et les
couronnes, selon leurs formes et couleurs, sont adaptées aux diverses
circonstances.
La couronne rouge Decheret, couronne du Nord
(Basse-Égypte), est portée également par la
déesse-cobra Ouadjet et le dieu Seth, les dieux
tutélaires du Nord.
Le pschent, appelé aussi « Double Couronne »
(Sekhemty, c'est-à-dire Les Deux Puissantes), est
l'emboîtement des couronnes blanche et rouge,
exprimant ainsi la royauté sur la Haute et la BasseÉgypte (le Double Pays).
La couronne blanche Hedjet, couronne du Sud
(Haute-Égypte), est portée également par les
dieux tutélaires du Sud, principalement Horus
et Nekhbet.
L'Atef est une couronne encadrée de deux
plumes d'autruche, deux cornes spiralées et
deux uræus, portée par le dieu Amon, par
Osiris et bien entendu par le pharaon dans
certaines cérémonies en l'honneur de ces
deux divinités.
La couronne bleue Khépresh, faussement appelé
« casque de guerre », est une couronne bombée
bleue, décorée de pastilles (dorées ou bleues) à
certaines époques. Lors des parades militaires
ou de certaines fêtes comme la fête de Min, le roi
coiffe le Khépresh. Cette couronne devient
commune au Nouvel Empire et représente la
puissance guerrière de Pharaon. Elle orne
souvent la tête des rois des XVIIIe et XIXe
dynasties lorsqu'ils sont au combat.
la crosse Héka, insigne qui signifie la
domination et la puissance du roi qui, lorsqu’il
est assis, croise sur sa poitrine le sceptre héka
et le flagellum Nekhekh.
la barbe postiche est l'un des attributs que partage le
pharaon avec les dieux et qui le différencie du
commun des mortels. Cette « barbe », qui en fait
ressemble plutôt à une longue barbiche, était placée
au menton et attachée derrière les oreilles. Le
pharaon la portait lors des cérémonies et elle était
l'un des symboles de sa puissance et une marque de
son affiliation divine.
Ce symbole est la croix de vie égyptienne, également
appelée croix ansée. Dans l’écriture égyptienne, il signifie
« vivre » ou « la vie » et s’écrit « ankh » dans notre alphabet.
Cette croix est le symbole de l’immortalité car elle est
portée à la main par tous les dieux mais elle est, de plus,
un symbole de pouvoir du pharaon. Elle peut aussi être
vue comme une clé ouvrant la porte du royaume
Représentation de Ramsès II, sur son char, pendant la bataille de Qadesh qu’il mena
contre les Hittites.
Hatchepsout est l’épouse de Thoutmès II. A
la mort de son mari, elle se proclame
pharaon. Elle se présente en public sous les
apparences d’un homme, portant même la
barbe postiche. Il y eut d’autres reines
égyptiennes mais ce fut son règne qui fut le
plus long.
Toutankhamon fut un enfant
pharaon. Marié à 9 ans, il régna
pendant une dizaine d’années
jusqu’à sa mort, à 20 ans.
Son existence ne fut connue qu’en
1922, lors de la découverte de sa
tombe renfermant de magnifiques
objets.
La religion égyptienne est polythéiste et
nombreuses sont les divinités vénérées. Ce sont des
animaux sacrés, des créatures imaginaires sous aspect mihumaine, mi-animale. Il y en aurait plus de 2000 ! Elles
expriment les forces de la nature visibles et invisibles.
Parmi les animaux les plus encensés, il y a le chat,
le lion, le scarabée, le guépard, le faucon, le vautour,
l’autruche, le crocodile, la mangouste ... La liste est longue.
Les dieux sont présents dans la vie quotidienne et
dans les maisons on peut voir des statuettes ou des
peintures les symbolisant.
Chaque région honore son propre dieu et lui dédie
une grande fête annuelle.
Rê
Thot
Rê est le dieu du soleil. Il
parcourt le ciel sur une
barque avec laquelle il
traverse les ténèbres de la
nuit, puis revient le jour.
Sur sa couronne figure le
disque solaire.
Thot est ce dieu
représenté avec une
tête d’ibis ou de singe. Il
symbolise le savoir et
l’intelligence.
Amon
Amon, dieu de Thèbes,
devient, à partir de la XIe
dynastie, le dieu de tout le
royaume sous le nom
d’Amon-Rê.
Hathor est connue en
tant que déesse de
l’amour, de la joie, de la
musique et de la danse.
Elle porte des cornes
avec le disque solaire.
Hathor
Annubis
Annubis, dieu à tête de
chacal, est le dieu des morts,
chargé de les emmener dans
l’au-delà.
Isis et Horus
Isis, épouse d’Osiris et
mère d’Horus, protège
la famille et les enfants.
Parfois représentée
avec des cornes de
vache, elle donne
naissance à tous les
êtres vivants. Elle est
censée aussi guérir les
divers maux.
Osiris est le mari d’Isis.
Il juge les morts lors de
leur passage dans l’audelà. Il est coiffé d’une
couronne de roseaux et
de plumes d’autruche.
Osiris
Le sphinx est le gardien des morts et
protège le tombeau royal.
Ce sont plus de 70 pyramides qui ont été construites pendant l’Ancien et
le Moyen Empire. Ces constructions, réalisées à la demande des pharaons,
devaient servir de demeures à leurs corps momifiés. Ces pyramides sont assez
vastes pour abriter plusieurs chambres funéraires dont une pour la reine. Au
cœur de l’édifice, se trouve le tombeau du pharaon entouré de nombreux objets
qui lui étaient familiers pour l’accompagner lors de son dernier voyage.
La pyramide la plus ancienne est celle de Saqqarah. Elle a été
construite vers 2650 avant J-C. par le ministre et architecte royal Imhotep pour le
pharaon Djéser.
Dahchour est un site de l'Égypte antique, à une quinzaine de kilomètres
de Saqqarah, où se trouvent des nécropoles royales des IVe et XIIe dynasties.
L’édifice a une forme courbe qui reste un mystère car c’est la seule du genre.
C’est avec le pharaon Snefrou, de la 4e dynastie, père de Khéops, que
naissent les grandes pyramides dont les degrés, recouverts de pierres lisses, ne
sont plus apparents. Les trois plus grandes de Gizeh sont très célèbres. Kheops
est l’une des sept merveilles du monde.
La mise en chantier est un travail gigantesque. Il faut des routes mais
aussi un village pour les ouvriers que l’on doit embaucher par milliers. Si le
chantier est près du Nil, un canal et un port de débarquement sont nécessaires.
Les maitres d’œuvre sont assistés par des prêtres savants.
Les blocs de pierre sont extraits de carrières de calcaire. Il sont déplacés à l’aide de
cordes et de leviers. Deux hypothèses sont émises sur leur déplacement. Certains
pensent que les blocs étaient placés sur des traineaux et tirés sur des rondins de bois,
d’autres prétendent que les traineaux glissaient sur le sol rendu glissant avec la boue
du Nil. La pierre est taillée en blocs, avec des burins et des scies en cuivre. Ils sont
bien polis et chacun est parfaitement découpé pour prendre sa place dans l’édifice.
Maquette d’une pyramide en plan coupé.
1) Caveau du roi
2) Caveau de la
reine
3) Grande galerie
4) Caveau
souterrain
5) Entrée de la
pyramide
En Egypte ancienne, si les pyramides sont destinées aux pharaons, ces
derniers font construire de nombreux temples en l’honneur des dieux. Ces
édifices religieux s’intègrent généralement dans un ensemble de bâtiments et
jouxtent souvent un tombeau royal. Ils sont les lieux sacrés où l’on vient célébrer
les dieux. Les cérémonies sont quotidiennes mais seules quelques parties sont
accessibles au peuple.
Les temples sont toujours édifiés sur des lieux choisis par les anciens
et en rapport avec la nature et les dieux. Ils occupent des espaces situés sur le
passage d’oiseaux migrateurs, de vents dominants ou encore des endroits qui
ont eu de l’importance dans le passé. Les obélisques sont élevés à l’occasion de
certains anniversaires. Ces pointes de plusieurs dizaines de mètres de haut
représentent un rayon du dieu Soleil.
A l’origine, les murs étaient ornés de couleurs vives qui ont disparu
avec le temps. Les décors des temples illustrent la légende des dieux auxquels le
monument est consacré. Les murs sont gravés de bas-reliefs, peints par des
artisans spécialisés et rémunérés par l’organisation religieuse.
Le temple a deux fonctions principales : les sacrifices aux dieux et
l’enseignement des jeunes prêtres. Les élèves y apprennent les principes de la
religion égyptienne, ses dieux, leurs coutumes, les pratiques religieuses et
magiques. Chaque jour, des cérémonies célèbrent le dieu correspondant à la
place des astres dans le ciel.
Le temple se
compose toujours
d’une entrée
impressionnante et
d’une grande allée
centrale pour le
défilé des cortèges
durant les
cérémonies. Des
salles à colonnes
longent l’allée et
dans celles-ci
figurent des
divinités et des
représentations
astrales. Au fond
du temple, un
sanctuaire dédié
au dieu est érigé;
seuls peuvent y
pénétrer les
prêtres et le
pharaon.
Le grand temple d’Abou Simbel voué aux cultes d'Amon, de Rê, de Ptah et de
Ramsès II déifié.
Le petit temple d’Abou Simbel voué au culte de Néfertari déifiée sous les traits d'Hathor.
Lorsque le général Bonaparte mène son expédition en
Egypte, en 1798, il s’entoure de 210 scientifiques qui repèrent des
lieux de conquête et qui étudient les lieux conquis en s'intéressant
particulièrement aux sites antiques. De nombreux dessins et
peintures sont réalisés sur place. Le sphinx de Gizeh est mesuré et
étudié comme tous les autres monuments rencontrés.
Les archéologues et égyptologues nous ont beaucoup
appris. Cependant, les fouilles sont des opérations longues et
délicates et le sauvetage de certains sites demande des moyens
considérables.
Les nouvelles techniques permettent d’étudier les momies
sans ouvrir le cercueil ni enlever les bandelettes. Le tout est passé
dans un scanner et analysé par des rayons X comme c’est le cas
pour des êtres vivants. Grâce aux ordinateurs, il est possible de
reconstituer les temples et leurs intérieurs tels qu’ils étaient sous
l’Egypte ancienne.
Dans le seul cercueil d'or de Toutankhamon, 143 bijoux enfouis dans les bandelettes du
linceul recouvraient la momie de : gorgerins en or plat, pectoraux, pendentifs, bracelets,
bagues, etc. Ce pharaon est mort à 19 ans; sa momie se trouvait dans un cercueil en or
massif, placé à l'intérieur de 2 cercueils en bois. Ces 3 cercueils étaient entourés d’un
sarcophage de quartzite à couvercle de granit rouge. Il était ceint par 4 chapelles en bois
doré, s'emboitant les unes dans els autres et occupant entièrement la chambre funéraire.
La tombe de Toutankhamon.
En 1922, l’anglais
Howard Carter,
découvre la tombe de
Toutankhamon. Cette
trouvaille stupéfie
aussi bien les
égyptologues que le
grand public tellement
la tombe regorge de
richesses.
Howard Carter passe
plus de 2 ans à
inventorier les 3 800
objets contenus dans
la salle des trésors.
Ci-contre, un des nombreux
bijoux du pharaon.
En bas, à gauche, le masque
mortuaire, en or, du pharaon.
Ci-dessous, l’antichambre
remplie d’objets en or et de
nourriture.
Le phare d’Alexandrie. (Image reconstituée)
Un tremblement de terre
a fait sombrer la ville
d'Alexandrie dans la
Méditerranée, au IVe
siècle. Mais, ce fut,
seulement au XIVe siècle
que le phare, haut de
134m, se trouva englouti.
Après des années
d’études et de
recherches, un chantier
de fouilles sous-marines
exceptionnel, commencé
en 1922, a permis de
mettre au jour plus de
2000 pièces
d’architectures :
colonnes, chapiteaux,
statues…
Lors de la construction du
barrage d’ Assouan, le site
d’Abou Simbel allait être
submergé par le lac artificiel, qui
s’étend sur près de 500 km2.
Afin d’en assurer la
préservation, le découpage des
temples débuta le 12 août 1965 et
prit fin en juillet 1966. Les
statues, les parois et les
plafonds furent découpés en
1042 blocs. L'opération de
levage s'avéra délicate en raison
de la fragilité de ces blocs de
grès qui durent être renforcés
avant d'être déplacés vers leur
aire de stockage. Ces temples
furent remontés 65 mètres audessus du site initial. Les
travaux furent réalisés en quatre
ans et demi, soit avec vingt mois
d'avance sur les délais prévus.
L'inauguration eut lieu le 22
septembre 1969.
Informations prises dans le livre l’Egypte Ancienne aux Edts. Fleurus.
Images prises dans le livre ci-dessus et sur le Net.
Musique de Mozart : Lamma Bada Yatathenna – Symphonie n°40.
Conception et réalisation : L. Cavallari.
Date : Novembre 2013.
[email protected]
Mes diaporamas sont hébergés sur le site de :
www.imagileonation.com
Temple de Philae
Téléchargement