Henri de TOULOUSE LAUTREC II Présenté por LORALIX En tant que peintre d’avant-garde, Toulouse-Lautrec ne sera pas admis au Salon de Paris, ses oeuvres étant considérées inacceptables, ce qui conduira le maître à chercher toutes les voies alternatives possibles pour que le public connaisse son oeuvre, y compris au moyen d’illustrations dans les journaux. Ses travaux seront exposés en solitaire, ou avec ses amis comme ce fut le cas avec Van Gogh. Mais ce sont probablement ses affiches et litographies qui furent le véhicule qui donna le plus de publicité à son oeuvre, lié à son désir de se faire connaître dans la ville en ce temps-là, lorsqu’il créa une grande série d’estampes de grande beauté dans laquelle il semble annoncer le modernisme. La relation de Toulouse-Lautrec avec les femmes sera una des facettes les plus intéressantes de sa vie. La première relation connue est de 1883 lorsqu’il connut une modèle de 17 ans nommée Marie Charlet. Il connut ensuite Suzanne Valadon, vivant avec elle pendant deux ans, jusqu’à ce que Suzanne tenta de se suicider parce qu’Henri ne voulait pas avoir d’enfant avec elle. D’autres maîtresses lui succédèrent jusqu’à ce qu’il choisira l’anonymat des prostituées pour établir des relations avec elles, allant jusqu’à habiter pendant une saison au Salon de la Rue des Moulins. Le monde de la prostitution sera un des thèmes favoris de l’artiste, le représentant toujours avec tendresse tant sous son aspect intime que son aspect connu. Le lesbianisme sera aussi traité par Henri de la même manière, aboutissant à des oeuvres colossales comme “Les deux Amies” ou “Le Baiser”. Sa situation économique aisée lui permit de voyager en de nombreuses occasions, visitant Bruxelles, Londres, Madrid et d’autres endroits en France. Début du Quadrille au Moulin Rouge (1892) Deux Femmes dansant au Moulin Rouge (1892) Le Baiser (1892) La Goulue entrant au Moulin Rouge avec deux Femmes (1892) Lautrec au Moulin Rouge (1892) Portrait de Monsieur Delaport au Jardín de París (1893) Les Deux Amies (1894-95) Yvette Guilbert saluant le Public (1894) Salon de la Rue des Moulins (1884) A partir de 1893 il entre en relation avec les frères Natanson au cercle de La Revue Blanche, prenant contact avec l’avant-guarde littéraire, travaillant comme décorateur pour le monde du théatre et faisant le portrait des membres les plus intéressants de ce cercle artistique. La vie noctambule et libertine que menait Henri depuis ses 25 ans expliquera son alcoolisme, supposant aussi qu’il pourrait avoir contracté la syphilis. En 1897 il a sa première attaque de "delirium tremens" qui le conduira a tirer au révolver sur des araignées imaginaires. L’année suivante, il loue un appartement dans le même édifice que sa mère, préoccupée pour la santé de son fils. En 1898 il aura une attaque de folie de la persécution, et se croyant poursuivi par la police ira se réfugier dans la maison d’un ami. Clownesse Cha-U-Kao au Moulin Rouge (1895) Loge au Théatre (1896-97) Nu couché (1897) Le Jockey (1899) Examen à la Faculté de Médecine de Paris (1901) Nous ne pouvons pas terminer cette rétrospective, sans présenter aussi quelques-unes de ses affiches si fameuses, qui inspirent encore de nos jours les publicistes du monde entier. La Goulue Affiche pour le Moulin Rouge (1891) Deux affiches pour Aristide Bruant, (1892) Jane Avril (1893) Divan Japonais (1893) Affiche pour le Photographe Sescau (1894) Il boit toujours plus et peint toujours moins. La crise la plus grave se produit en 1899 lorsque se succèdent manies, dépressions et névroses, accentuées par le départ de sa mère à Albi. Henri décide de se suicider au méthylène dans le bordel de la Rue des Moulins et sera interné pendant un temps dans un sanatorium. Son état de santé est connu publiquement et provoque la montée du prix de ses oeuvres. La famille de Lautrec doute de sa guérison, critique ses dépenses exagérées et suggère que quelqu’un se charge de lui. En octobre 1900, il se rend à Bordeaux où il a une nouvelle attaque en mars de l’année suivante, une hémorragie cérébrale qui lui affecte les deux jambes. En avril, il décide de se rendre à Paris pour mettre ses papiers en ordre. Le 15 août, à Arcachon, une nouvelle hémorragie cérébrale lui laisse le corps à moitié paralysé. Sa mère décide de l’emmener au château de Malromé près de Bordeaux où elle habite, et où Toulouse-Lautrec décèdera le 9 septembre 1901. FIN