Mieux prendre en compte l`économie résidentielle dans

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Appui au développement d’une économie
résidentielle maîtrisée
éléments de méthodes d’analyse et de mise en œuvre stratégique dans les
territoires ruraux
Agen, le 17 décembre 2010
Constats de départ :
• Notion qui suscite de vives réactions, positives comme négatives,
traduisant une certaine confusion, voire une incompréhension dans
certains cas.
• Des diagnostics débouchant rarement sur de véritables stratégies
articulées visant à stimuler et tirer partie du potentiel de développement
qu’elle recèle.
Objectifs de l’étude :
• Clarifier les termes de la réflexion pour lever les ambiguïtés
• Traduire ce potentiel de développement en typologies d’intervention
publiques visant à en tirer un meilleur parti de l’économie résidentielle en
termes d’activités et d’emplois
=> Approche alimentée par des entretiens auprès d’une quinzaine de
territoires
Eléments de contexte :
• Une notion qui s’est progressivement installée dans le débat
public…
• … mais se diffuse de manière encore assez hétérogène dans
les territoires
• Un processus d'appropriation ralenti par un certain nombre
de résistances
• Une représentation qui reste encore assez confuse
Source : D’après Laurent Davezies, Université Paris XII
Intérêts de l’approche
• Une approche globale intégrant la dimension compétitive des
économies locales, et les mécanismes redistributifs de
richesse tant publics que privés;
• Un vecteur de changement des représentations et
d'ouverture du champ des possibles pour les territoires;
• Un apport pour la compréhension des complémentarités, des
relations de dépendance et l'articulation des territoires
• un apport en matière de questionnement sur les modèles
alternatifs de développement
Mais pour tirer parti de ce potentiel il faut le mesurer et faire
évoluer les diagnostics territoriaux dans ce sens
=> La méthode « canonique », mais très lourde à mettre en
œuvre
=> les méthodes alternatives : migrations domicile-travail,
mouvements résidentiels, enquêtes auprès des populations résidentes,
mais aussi analyse des retombées économiques des projets publics,…
Passer du diagnostic à la réflexion stratégique
• Quelques soient les méthodes de diagnostic , ils ne fournissent
pas les clés, de manière automatique, d’une traduction
stratégique et opérationnelle.
Pour ce faire, revenir aux enseignements de la théorie de la base :
=> deux faits générateurs distincts dans les mécanismes qu’ils
sous-tendent, mais complémentaires au regard des effets
recherchés sur la dynamique de développement local = les
deux grandes voies pour accroître la richesse et l’emploi sur un
territoire.
1. Premier fait générateur = captation de revenus
circulants
En termes de réflexion stratégique : porter l’attention sur les
facteurs d’attractivité résidentielle (et touristique)
Une démarche assortie des conditions suivantes :
 Recherche de la durabilité, au sens de la recherche de pérennisation dans
le temps du moteur économique que l’on souhaiter stimuler,
 Mobiliser des actions visant explicitement à optimiser ses effets
économiques en activités et emplois sur le territoire
2. Le deuxième fait générateur = circulation sur le
territoire des revenus captés
En termes de réflexion stratégique : chercher à créer les conditions d’une
augmentation de la propension à consommer localement
- Stimuler l’offre locale en réponse à la demande locale (offre commerciale, de
structuration de l’offre de services à la personne, d’offre constructives, de structuration de circuitscourts de production et de consommation, d’offre culturelles, etc.) et
ou/ dispositifs de
soutien à la demande
En définitive : une stratégie de valorisation de l’économie résidentielle
consiste à porter l’attention sur les critères d’attractivité du territoire
dans une perspective de long terme, et à articuler la politique
d’attractivité résidentielle et/ou touristique à l’offre économique
territoriale pour amplifier les retombées économiques liées à la
présence des revenus associés à ces populations sur le territoire.
Les « grandes figures » territoriales associés à cette
réflexion de valorisation de l’économie résidentielle
 Figure 1 : les territoires à fort moteur de captation de revenus
résidentiels et forte capacité à faire circuler en interne ces revenus
 Figure 2 : les territoires à fort moteur de captations de revenus et
faible capacité à faire circuler les revenus en interne
 Figure 3 : Les territoires à faible moteur de captation de revenus
résidentiel
 Cas de figure 1 : les territoires à fort moteur de captation de revenus
résidentiels et forte capacité à faire circuler en interne ces revenus
• Territoires à fortes aménités résidentielles qui alimentent les flux de revenus
sur le territoire indépendamment de la création de valeur produite
localement
• Une palette complète d’offre de biens et de services adaptés à la demande
exercée par les résidents permanents et / ou provisoires
• Des effets pervers et/ou indésirables associés à ce modèle de
développement (saisonnalité et précarité, hausse des prix du foncier, effets d’éviction des activités
productives, dégradation des paysages et des milieux naturels, déséquilibres budgétaires et surcoûts générés par
les charges destinées à assurer la fourniture des services collectifs, etc.)
=> A long terme, des risques d’effets irréversibles (internes et externes),
allant jusqu’à compromettre les facteurs d’attractivité au fondement
même du modèle de développement de ces territoires
Cas de figure 1 : les objectifs d’une valorisation de l’économie résidentielle
 Assurer les conditions d’une pérennisation des deux grands moteurs de
développement résidentiels existants dans le temps, par :
-
l’atténuation des effets pervers ou indésirables associés à ce
développement par des actions visant à : allonger la saison touristique, qualifier les
emplois et favoriser la pluriactivité par exemple, favoriser l’émergence d’offres en lien avec
l’évolution des comportements de consommation, organiser et mailler l’offre de service à la
population, développer l’offre de transport en commun, etc.
-
la réduction des facteurs de risques et les déséquilibres pesant sur la
pérennité de ce modèle de développement à long terme, en particulier, par
des actions visant à préserver les aménités résidentielles et la qualité des
paysages par (efforts de rationalisation de la consommation de foncier, etc.)
 Autre stratégie : opérer un certain rééquilibrage en faveur du productif.
 Cas de figure 2 : les territoires à fort moteur de captations de revenus et faible
capacité à les faire circuler en interne
•
•
•
•
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configuration correspondant à celui rencontré dans un grand nombre de territoires
ruraux et périurbains.
Un regain d’attractivité marqué par une forte hausse des prix du foncier enregistrée
dans les pôles urbains, les 35 h et le développement du tourisme de week-end,
l’avènement des TIC et le développement du télé-travail,...
…qui se traduit par un certain renouveau démographique ayant contribué à
maintenir des services et des commerces, voire à redynamiser l’économie locale
(artisanat, construction,…).
Pour autant, des revenus présents ne produisant pas tous les effets escomptés en
termes de création d’activités et d’emploi local, faute d’un tissu économique maillé
et organisé pour y répondre.
Problématique qui se double, dans certains cas, de handicaps liés à la forte
polarisation exercée par la présence de pôles de consommation et de services
proposés par des agglomérations voisines
Cas de figure 2 : les objectifs d’une valorisation de
l’économie résidentielle
articuler les deux aspects suivants :
 La préservation des qualités (ou aménités) territoriales qui
constituent les facteurs d’attractivité résidentielle et
touristique du territoire
 La Stimulation de l’économie locale, en créant les conditions
pour que les revenus présents suscitent la création d’activités
et d’emplois sur le territoire.
 Cas de figure 3 : les territoires à faible moteur de captation
de revenus résidentiels
2 sous-cas :
• Territoires restés à l’écart du phénomène de desserrement des pôles
urbains et de l’attractivité résidentielle et/ ou touristique nouvelle , avec
des handicaps structurels, souvent cumulatifs
• Territoires ruraux où l’économie résidentielle apparaît en creux du fait de
la présence d’un tissu d’activités « productives »
Cas de figure 3 : les objectifs d’une valorisation de l’économie résidentielle

Dans la 1ère situation, celle du « rural isolé » la problématique de la
valorisation d’une économie résidentielle est d’abord celle de la définition, de la
constitution et de la mise en valeur de facteurs d’attractivité susceptibles d’activer
le moteur premier fondé sur la captation de revenu.
 Dans la 2nde situation, celle des territoires ruraux à forte
composante « productive », la sous-valorisation de l’économie
résidentielle est également subie par certains égards, mais
elle peut également être délibérément assumée,
• Dans le contexte de crise et d’essoufflement de la dynamique
productivo-industrielle, la valorisation de l’économie
résidentielle devient un relais de développement. (ex. pays
Vitryat)
• Pas d’antinomie entre économie résidentielle
et économie productive
 Articuler stratégie de développement de l’économie
résidentielle et valorisation de l’économie productive
 Jouer la carte du développement « par antérioté ».
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