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Certaines de ces
plantes peuvent être
un poison, voire un
poison très violent.
Je les mentionnerai
par le symbole cidessous.
Christine, une amie pharmacien, a eu
pitié de nous, et m’a communiqué la signification de
ces mots barbares…. Je la remercie de tout cœur !
UN PEU DE VOCABULAIRE
Carminatif : qui résorbe les gaz
provenant de la fermentation
intestinale.
Emétique : qui provoque le vomissement. Les plantes amères
deviennent émétiques quand on
force la dose.
Hémostatique : qui arrête le
saignement.
Résolutif : qui fait résorber les
engorgements.
Vulnéraire : employé pour guérir
les blessures.
Cholagogue : qui active l ’écoulement de
la bile contenue dans la vésicule.
Rubéfiant : (de ruber, rouge, et facere,
face)
Nom donné à une série d ’agents
médicamenteux dont l ’application sur
la peau provoque une congestion
interne et passagère.
Détersif : se dit des substances qui
favorisent la cicatrisation.
Emmegagogue : Qui régularise et favorise
les règles.
CRESSON OFFICINAL - Naturtium officinalis R. Br.
Cresson d ’eau, Cresson de fontaine
Crucifères
Pour profiter au maximum des précieuses propriétés du cresson, il faut le
consommer très frais, très vert, et bien le laver avant de l ’utiliser, car il peut
transmettre à l’homme une maladie parasitaire, la distomatose. (Personnellement, je lave tous mes légumes verts à l’eau vinaigrée….) Une fois ces règles
observées, la plante mérite absolument son surnom de « santé du corps »
qu’on lui a donné dans les campagnes. C’est une petite plante vivace,
aquatique, dont l’odeur piquante, qui fait froncer le nez,
explique son nom savant, qui vient du latin nasus tortu,
nez tordu. Il est médicinal à un haut degré. Sa richesse en
vitamines et sels minéraux en fait un excellent remède
stimulant et antiscorbutique. Parfois à ses côtés se trouve
un faux cresson, ombellifère voisine de l’ache, non vénéneux,
mais qu’il vaut mieux éliminer lorsqu’on l’a identifié a ses
fleurs en ombelles et ses folioles dentées qui, contrairement
à celles du cresson, vont s’amenuisant.
Propriétés : dépuratif, diurétique,
fébriguge, stimulant.
Interrompre si une irritation
vesicale douloureuse apparaît.
CYNOGLOSSE - Cynoglossum officinale L.
Langue-de-chien, Herbe d’Antal
Borraginacées
Toutes les cynoglosses possèdent de douces, molles et
longues feuilles qui leur ont valu leur nom (kunos : chien,
et glôtta, langue.) Mais la cynoglosse officinale se distingue
des autres par ses grappes de fleurs lie-de-vin et ses fruits
unilatéraux munis d’épines crochues. C’est une plante
bisannuelle assez peu commune. Elle affectionne décombres,
terres incultes, et souvent la proximité des terriers des lapins
et renards qui n’y touchent pas, bien qu’elle ne semble pas
toxique pour eux. Elle était connue des Anciens, et au XVI°
siècle Ambroise Paré l’utilisait déjà comme sédatif sous la
forme de pilules d’officine dont l’usage a bravé les siècles.
Elles remferment cynoglosse, opium, jusquiame noire, safran,
encens et myrrhe. De nos jours, elle est surtout employée en
usage externe. Sa racine est employée fraîche ou séchée,
ses feuilles fraîches. Ces dernières servent à préparer un
cataplasme qui calme la douleur des brûlures et gerçures.
Propriétés : astringente, calmante, émoliente.
CYTISE - Laburnum amagyroides Med.
Aubour, Faux ébénier, Cytise à grappes
Papillonacées
Jadis, les fromages fabriqués avec le
lait des chèvres de Kithnos étaient réputés
pour leur arôme et la finesse de leur goût
qui était dû, dit-on, aux cytises nombreux
dans l ’île. Ce qui est sûr, c’est que chèvres
et moutons ont toujours envers lui une
réelle attirance, tandis que pour d’autres animaux, comme les
chevaux qui n’y touchent jamais, c’est un poison. Son écorce, ses feuilles
et ses graines sont aussi dangereuses pour les humains. Il faut s ’en méfier
d’autant plus qu ’il est souvent planté dans les jardins ! Les enfants pourraient
mâchonner une branchette, par exemple…
En phytothérapie, seules les feuilles sèches sont utilisées, avec prudence, pour
leur action sur la vésicule biliaire. Les médecins homéopathes peuvent aussi le
prescrire dans certains états dépressifs.
Propriétés : antiinflammatoire, parasiticide.
A mon avis, s’il figure dans ce livre, c’est pour nous mettre en garde et qu ’on
s’en méfie !!!
DAUPHINELLE PIED-D ’ALOUETTE
Consolida regalis S.F.GRAY
Dauphinelle des blés, herbe aux poux,
Dauphinelle Consoude
Renonculacées
Considéré comme une mauvaise herbe par les
cultivateurs, le Pied-d ’alouette est une plante sauvage
originaire d ’Asie Mineure.Assez semblable à l’aconit
Napel, plante vénéneuse réservée à l’usage médical, il
suffit pour l’identifier d’observer son long éperon floral
dressé, riche en nectar. La présence d’alcaloïdes la
rend toxique, et on ne l’utilise plus pour usage interne.
En usage externe, ses semences et ses fleurs sont
encore utilisées comme antiparasitaire.
Propriétés : anti-inflammatoire, parasiticique.
Ne pas utiliser sans avis médical.
DROSERA - Drosera rotundifolia I.
Rossolis, Herbe à la rosée, Rosée du soleil.
Drocéracées
Dans marécages et tourbières, groupés en nappes scintillantes
sur les spaignes et les mousses, les minuscules droseras étalent
au ras du sol leurs rosettes de feuilles rondes d ’où se détachent
de grêles tiges florales. Les feuilles sont couvertes de cils rouges,
sensibles, mobiles, terminés par de petites glandes remplies d ’un
suc brillant, d ’où le gracieux nom de « rosée du soleil ».
C ’est une plante carnivore, capable de capturer, dit-on, 2 000
insectes en un été. Ses feuilles visqueuses, ses cils, sont un piège
mortel. La plante englue, emprisonne, puis digère les insectes
au moyen d ’un enzyme analogue à la pepsine de notre estomac.
En pratique médicale courante, tous les médecins connaissent
l ’action calmante de la teinture de drosera sur les quintes de la
coqueluche. L ’infusion de feuilles fraîches produit le même effet.
Propriétés : antiseptique, antispasmodique, béchique,
fébrifuge.
DRYADE A HUIT PETALES - Dryas octopetala L.
Chenette, Thé des Alpes, Thé suisse, Herbe à plumet.
Rosacées
La dryade à huit pétales forme l ’été, dans
la plupart des montagnes, de vastes tapis
blancs sur l ’herbe rase et les rochers. C ’est
une toute petite plante à la racine épaisse
et fibreuse, aux tiges couchées vers le sol,
que l’on trouve jusqu’aux rivages de l’océan
Arctique. Elle peut vivre 100 ans. Ces feuilles
vertes, coriaces et dentées, rappellent celles
des chênes. Ses fruits, qui ne s ’ouvrent pas,
sont formés de nombreux carpelles
surmontés chacun d ’un plumet blanc et soyeux.
Les feuilles sont astringentes et toniques, et, sous le nom de « thé suisse »,
elles servent à préparer une infusion qui soigne très bien les coliques.
Propriétés : astringente, digestive, tonique.
EGLANTIER - Rosa camina L.
Rosier sauvage, Rosier des bois,
Rosier des chiens.
Rosacées
L’églantier représenté ici n’est qu ’un des
nombreux rosiers sauvages de nos campagnes.
Plante vivace pouvant atteindre quelques
mètres de hauteur, il forme à la lisière des
bois des buissons impénétrables. Les botanistes
l’utilisèrent comme porte-greffe de très
nombreuses variétés de rosiers cultivés.
Fleurs et feuilles sont employées en médecine.
Ainsi que les fruits (cynorrhodons) et le
bédégar, excroissance chevelue qui se
développe sur les rameaux après la piqure
d’un insecte.
Récoltées au printemps et séchées à l’ombre,
les fleurs en bouton et les feuilles sont
des laxatifs légers ; elles s’appliquent aussi
sur les plaies comme agents cicatrisants.
Le bédégar, remède très courant depuis
l’antiquité, est, par sa forte teneur en tanin,
astringent et tonique. Quant aux cynorrhodons
frais, riches en vitamine C, ils sont la base
d ’une cure antifatigue et antiscorbutique.
Propriétés : antiscorbutique, astringent,
cicatrisant, diurétique, laxatif, tonique.
EPIAIRES
a) Stachys palustris L.
b) Stachys silvatica L.
A)Epiaire des marais,
Ortie morte des marais.
B) Epiaire des bois, ortie puante,
Panacée des laboureurs.
Les épiaires sont des plantes
entièrement velues, qui
peuvent facilement atteindre
un mètre de hauteur, et dont
les tiges anguleuses se parent
à leur sommet d ’une délicate
inflorescence. Moutons et
chèvres les broutent ; les
abeilles leur rendent visite.
B
A
Les épiaires possèdent des
propriétés, tant alimentaires par
leurs racines charnues, qui
remplacent les crosnes, que
médicinales. En effet, on utilise
l ’épiaire des marais comme la
ballote, dont elle possède les
propriétés antispasmodiques.
Elle est aussi emmenagogue
et rend de réels services
au cours des troubles
de la ménopause.
Propriétés :
a) antispasmodique,
diurétique.
b) antispasmodique,
emmenagogue,
sédative.
EPILOBE A FEUILLES ETROITES - Epilobium angustifolium L.
Osier fleuri, Epilobe en épi, Laurier de St Antoine
Oenothéracées
C’est une plante historique : en 1793, elle permit au
botaniste allemand Christian Conrad Sprengel, d’imaginer la
théorie de la pollinisation des plantes par les insectes, théorie
reprise au XIX°siècle par Darwin. Dans les régions à climat
tempéré, il en existe une vingtaine d’espèces, auxquelles
s’ajoutent de nombreux hybrides. Toutes ont des fleurs rose
vif ou rouge, riches en nectar. Elles se ressemblent par leur
fruit à 4 valves libérant à leur ouverture des centaines de graines
légères surmontées d ’un plumet soyeux.
La médecine populaire utilise la plante en bains de bouche et
gargarismes pour ses propriétés astringentes et détersives.
Dans l’Europe du Nord, on consomme ses jeunes pousses et
la moelle de ses tiges, en salade ou cuites comme légumes.
Et des infusions douces et très saines sont préparées avec
feuilles et fleurs séchées.
Propriétés : astringent, émollient, hémostatique, vulnéraire.
EUCALYPTUS - Ecalyptus Globulus Labill.
Gommier bleu, Arbre-à-la-fièvre,
Eucalyptus globuleux.
Myrtacées
Il existe de par le monde environ 600 espèces
d’eucalyptus. Originaire de Tasmanie, où il peut atteindre 100
mètres, le gommier bleu fut introduit dans le Midi par Ramel en
1860 afin d’assainir les régions marécageuses. Effectivement,
ses longues racines avides d ’eau permettent le drainage de
ces terrains. Cet arbre robuste est très apprécié pour sa
croissance robuste, son odeur aromatique et parce qu’il éloigne
les insectes. En médecine, on utilise les longues feuilles portées
par les branches âgées, les jeunes feuilles étant trop
pauvres en essence. Parmi les principes actifs, le plus
énergique est l’eucalyptol, qui entre dans de nombreuses préparations pharmaceutiques : pastilles, sirops, capsules, solutions injectables, suppositoires, dentifrices,
inhalations. La récolte s ’effectuant l ’été, il suffit de les sécher et de les conserver
dans un bocal afin que leurs propriétés ne s ’altèrent pas.
Propriétés : antiseptique, apéritif, astringent, bactéricide, fébrifuge, stimulant.
EUPATOIRE - Eupatorium cannabinum L.
Eupatoire à feuilles de chanvre, Chanvre d ’eau, Chanvrine,
Herbe de Sainte Cunégonde.
Composées
Il ne faut pas confondre l’eupatoire des Arabes avec l’eupatoire des
Grecs, qui jusqu ’au XVII°s., est resté le nom d ’une plante connue
aujourd’hui comme étant l’aigremoine. L’eupatoire chanvrine, qui
ressemble beaucoup au chanvre, est la seule, parmi la centaine
recensée dans le monde, à croître dans nos régions à l ’état
sauvage. Sa seule présence est signe d’humidité. Peu d ’animaux
broutent ses feuilles amères, mais les chèvres, bien connues pour
leur avidité, les mangent avec appétit. Fraîches, elles sont douées
d’une action cicatrisante,et on raconte que les cerfs blessés s ’en
servent pur panser leurs plaies.
De l’eupatoire, les phytothérapeutes n’emploient que les feuilles
et la racine. Ces dernières, à l’état frais, sont difficiles a accepter
tant leur odeur et leur goût sont désagréables. Pourtant, elles
doivent être employées le plus tôt possible après la récolte…
Propriétés : apéritive, cholagogue, dépurative, laxative, stimulante,
vulnéraire.
EUPHRAISE - Euphrasia officinalis L. ( sensus lato)
Casse-lunettes, Luminet, Herbe aux myopes, Délices-des-yeux - Scofulariacées
Il existe de nombreuses espèces d’euphraise, pour la plupart tropicales. L’euphraise
officinale, elle, fréquente nos pâturages jusqu’à la limite des neiges éternelles.
Comme le bleuet, c’est un « casse-lunettes » recommandé déjà par Hildegarde, la
savante abbesse, au Moyen-Age. Son effet analgésique et anti-inflammatoire est
incontestable sur les yeux irrités et larmoyants. Toute la plante est médicinale :
infusions, décoctions, mais aussi de
nombreuses préparations telles que
l’alcoolature, l’hydrolat et la teinture,
très employée aux Etats Unis et qui
permet de stopper le pénible
écoulement nasal des rhumes de
cerveau.
Propriétés : analgésique,
anti-inflammatoire,
astringente.
FENOUIL MARIN - Crithmum maritinum L.
Crithme maritime, Criste marine, Christe marine, Perce-pierre - Ombellifères
C ’est une petite plante à la tige hésitante, striée et charnue, dont la racine s’insinue
dans la moindre fente de rocher et peut alors atteindre 5 m.de long ! Il lui faut
beaucoup d ’humidité et les embruns salés. Ce sont les feuilles charnues, épaisses
et luisantes, que la médecine utilise. Pour profiter de leur action apéritive, tonique et
antiscorbutique, il faut les manger crues. Mais si l’on recherche l’effet dépuratif et
diurétique, c ’est l’infusion. Cependant, il est plus agréable de consommer les feuilles
de cette plante marinées au vinaigre, comme les cornichons. Au XIX°siècle, des
villages en faisaient commerce, et les marins
les emportaient à bord, car ils appréciaient le goût
un peu amer et salé mais très agréable de la christe
marine.
Propriétés : anticrorbutique,
apéritif, dépuratif, diurétique,
tonique.
FENOUIL SAUVAGE - Foeniculum vulgare (Mill.) Gaertn.
Fenouil commun, Fenouil des vignes - ombellifère
Fils du soleil, le fenouil au cours des siècles s’est échappé
vers l’ouest, et on le rencontre couramment au bord des
chemins et auprès des villages.
C’est une grande ombellifère élégante et vivace aux larges
feuilles découpées en molles et minces lanières et aux
petites fleurs jaunes groupées. Ses caractères botaniques
permettent de l’identifier facilement et même de le
distinguer de l’aneth, pourtant proche, mais dont les fruits
sont cerclés d ’une marge ailée. Le fenouil comprend
plusieurs variétés sauvages aux fruits plus ou moins doux,
poivrés ou amers, et une variété cultivée très douce dont
on mange la base renflée et charnue des feuilles.
Le parfum aromatique et la saveur piquante de la plante
sons dus à une essence riche en anéthol, substance
stimulante et digestive, présente surtout dans les semences.
Leur emploi est tout à fait classique comme aromate
pour le poisson, les châtaignes, les olives. Tous les textes
médicaux anciens le mentionnent comme remède.
Propriétés : diurétique, emmenagogue, expectorant,
galactogogue, tonique, vermifuge, vulnéraire.
BENOÎTE - Geum urbanum L.
Benoîte officinale, Herbe de saint Benoît, Herbe du
bon soldat, Racine-bénite
Rosacées
Il est facile, l’été, de reconnaître la benoîte parmi les autres
plantes vivaces. C ’est une petite plante rustique, un peu guindée,
avec de sages fleurs jaunes. Les fruits, surmontés par leur style
crochu, forment à l ’extrémité des tiges de petites boules hirsutes.
Il semble que ce soit dans l »’Histoire naturelle » de Pline
l’Ancien que les vertus de la benoîte aient été pour la
première fois vantées.
Au XII°siècle, Sainte Hildegarde appelait la plante « benedicta »
et « Herbe de Saint Benoît ». Assez délaissée par les médecins
dès le XV° siècle, la benoîte est restée très populaire dans
les campagnes, bien que, d’après la légende, il arrive parfois
que la plante ensorcelle son possesseur. Aujourd’hui, bien
étudiée du point de vue chimique, elle a retrouvé la faveur
des phytothérapeutes.
Propriétés : astringente, fébrifuge, stomachique, sudorifique,
tonique, vulnéraire.
La busserole, petit arbrisseau à tiges rampantes, croît en
massifs denses ou en vastes coussins. Seuls les rameaux
florifères se redressent un peu. Elle se plaît dans les lieux
pierreux, secs et ombragés.
Au XVI°siècle, l école de Montpellier a vanté ses qualités
diurétiques, dissolvant des petits calculs et désinfectant
les voies urinaires.
BUSSEROLE
Le tanin contenu dans les feuilles sert, dans
Arctotaphylos uva-ursi (L.) Spreng
le nord de ’Europe, à préparer des peaux
Buxerollle, Bujhisserole, Arbousier
pour en faire du cuir marocain ou du cuir de
traînant, Raisin-d ’ours, Petit Buis,
Russie. En outre, les feuilles donnent, selon
Précotze, Rodzet
le réactif employé, des teintures brune, grise
Ericacées
ou noire.
Le nom de raisin-d’ours fait allusion
aux fruits farineux et appétissants
dont les ours, paraît-il, raffolent…
Mais c ’est un fait certain, que les
abeilles apprécient ses fleurs
mellifères.
Propriétés: antiseptique, astringente,
diurétique.
FOUGERE MÂLE - Dryoptéris Filix-mas (L.) Schott
Polypodiacées
La très belle fougère mâle n’appartient pas
plus au sexe masculin que la fougère femelle
n’est féminine ! C’est l’allure de leurs frondes,
puissante et virile pour l ’une, élégante et
fine pour l’autre, qui les distinguent dans
les bois.Elles suivent le cycle de reproduction en deux temps commun à toutes les fougères. Qui pourrait
imaginer, au printemps, en découvrant au ras du sol les tendres
crosses de la fougère mâle, qu ’elles vont en quelques semaines
se transformer en une gerbe d ’imposantes feuilles !
Les rangées parallèles de taches bleutées et saillantes visibles
sous chaque division de feuilles sont des réservoirs de spores.
A la fin de l’été, la membrane se flétrit, les sporanges s ’ouvrent,
répandant des milliers de spores…
Depuis la plus haute antiquité, le tubercule est employé en
médecine comme antiparasitaire. Il contient une substance qui
intoxique et paralyse le ténia.
Propriétés : antiparasitaire, détersive, vermifuge.
FICAIRE - Ficaria ramunculoides Roth.
Herbe au fic, Petite Chélidoine, Herbe aux hémorroïdes, Bouton-d’or - Renonculacées
La ficaire est très commune dans les bois et les vallons humides ou elle se blottit
souvent à l’abri des haies. C ’est une plante vivace dont les fleurs étoilées d’un
jaune brillant s’épanouissent dès mars. Ces fleurs sont souvent stériles, et ce
sont les tubercules placés sur la souche qui assurent la reproduction.
La ficaire a une action bienfaisante sur les fics, grosses verrues des bovins (d ’où
peut-être son nom…) et un effet décongestionnant sur les hémorroïdes, connu
depuis le XVII° siècle. Mais, comme toutes les
renonculacées, elle contient des
substances vénéneuses : sa racine est réservée
à l ’usage externe.
Propriétés :
analgésique, anti-inflammatoire.
FRAGON EPINEUX - Ruscus aculeatus L.
Petit Houx, Houx frelon - Liliacées
L ’hiver, dans les sous-bois désolés, on distingue de loin
les taches sombres et brillantes du petit houx égayées par
le rouge vif de ses fruits. C’est un arbrisseau vivace aux
fausses feuilles épineuses portant les fleurs en leur centre,
et que les botanistes appellent des cladodes. Hélas pour mes
amis canadiens, la plante craint fortement le gel…
Son utilisation médicinale était connue de Dioscoride, qui
l’appelait déjà ructus. Médecins comme phytothérapeutes
utilisent ses feuilles, et surtout son rhizome. Ce dernier,
oblique et noueux, exhale une faible odeur de térébenthine.
Il est fébrifuge, diurétique, et très actif sur le système veineux :
son effet tonique est encore plus énergique que celui du
marronnier d ’Inde. On l’utilise pour préparer le sirop des
Cinq Racines (avec les rhizomes du fenouil sauvage, de l’ache,
de l’asperge et du persil)
Propriétés : apéritif, diurétique, fébrifuge, vaso-constricteur.
Gravures et textes sont extraits d’un livre :
« Secrets et vertus des plantes médicinales »
Edité par Selection du Reader ’s Digest
Musique :Chopin - Nocturne pour violon
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/
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