Notions / Concepts / Prises de vue
Permanence ou impermanence de l’être : Etre ou devenir ?
1. Permanence de l’être :
Parménide (~-515 ~-450) : L'expérience des sens est trompeuse et sous l'emprise de l'apparence,
explique Parménide. Tout ce qui existe est « sans commencement, éternel, homogène, immuable,
hors du temps, un, continu ». L'être est permanent.
Platon (-427 -347)Il en va de même chez Platon :
Le monde matériel est comme une caverne où nous ne voyons que des ombres affectées par
le changement et la dégradation.
Il est nécessaire de sortir de la caverne pour accéder à la vérité, au monde des idées
parfaites, au monde intelligible permanent et idéal.
Si l'être n'est pas statique mais en devenir, n'est-ce pas par l'avoir (l'acquis) qu'il se transforme ?
2. Impermanence de l’être :
Héraclite (~-542 ~-480):«On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». Pour Héraclite,
une seule chose est constante, permanente, c'est le changement. Tout passe et rien ne demeure.
Etre, c’est devenir.
Hegel (1770-1831) :Il en va de même chez Hegel pour qui l'Être et la Pensée s'identifient dans un
principe unique, le Concept qui évolue sans cesse au moyen de la dialectique "raison-réalité".
Par une espèce d’analogie avec la permanence de l’être, toute connaissance
ne tend-t-elle pas à établir des relations invariables entre les phénomènes ?
Si l’idée d’amour est éternelle, la réalité de l’amour des êtres
ne tend-t-elle pas à prouver que l’être est toujours en devenir ?