SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE La Russie postsoviétique : une Renaissance ? Contexte - L’année 2011 marquera les 20 ans de la disparition de l’URSS et la fin d’un système international, celui de l’équilibre de la terreur entre deux grandes puissances. - Pour certains Russes, nostalgiques d’une puissance perdue, la disparition de l’URSS est une catastrophe, voire une tragédie. Vladimir Poutine a même qualifié la fin de l’URSS comme « la plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle ». - Aujourd’hui, la Russie est redevenue un pays incontournable sur la scène internationale. Cela s’est constaté durant l’été 2008, avec la guerre contre la Géorgie, où la Russie a fait étalage d’une supériorité militaire écrasante. Cette stratégie internationale se base aussi sur la question énergétique avec le pétrole, mais surtout avec le gaz russe. - Comme nous le verrons, la Russie dispose d’atouts majeurs. Mais que dire des autres fondements de ce pays (démographie, économie nationale, questions sociales) ? Sontils aussi solides qu’on pourrait le penser ? Rappel : la fin de l’URSS et les premières désillusions des Russes - 25 décembre 1991 : en annonçant sa démission en tant que président de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev met fin à un processus entamé au début de cette même année par Boris Eltsine (instigateur de la CEI), à savoir l’éclatement d’un empire et l’accession à l’indépendance des anciennes républiques baltes, du Caucase et d’Asie Centrale. L’URSS a vécu. - Dès lors, il s’agit pour la jeune Russie de s’atteler à une tâche énorme : effectuer la transition d’une économie communiste monopolistique vers une économie de marché. - Deux hommes vont symboliser cette période : Egor Gaïdar et Anatoli Tchoubaïs. - Deux visions s’opposent déjà : les partisans de la « thérapie de choc », à savoir une transition rapide et directe vers une économie de marché, et les partisans d’une transition économique graduelle (le Plan économique des 500 jours). Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE - La thérapie de choc se révéla vite catastrophique, provoquant chez les Russes déjà une déception vis-à-vis des idées politiques et économiques d’origine occidentale : • La libération brutale des prix provoqua une multiplication des prix par 5, l’inflation atteignant +2600% à la fin 1992. • L’ouverture des frontières aux importations ainsi que la légalisation totale du commerce de détail favorisa l’émergence d’un commerce sauvage. Il n’était pas étonnant de rencontrer dans les rue de Moscou ou de Saint-Pétersbourg des étalages de produits tenus par d’anciens professeurs d’université, des ingénieurs, voire même des officiers de l’Armée ! - La série de privatisations lancées par Anatoli Tchoubaïs se révéla tout aussi désastreuse : bien que cela partait d’un bon sentiment, créer une armée d’entrepreneurs privés face à la bureaucratie lourde soviétique, il y avait aussi une méconnaissance totale de l’industrie russe. - Selon Grigori Yavlinski, économiste et chef du parti Iabloko, la privatisation « aurait dû démarrer par le commerce et les PME en donnant à la population la possibilité à la population d’investir ses économies et de devenir propriétaires avant de l’élargir le champ de la privatisation aux grandes entreprises, au fur et à mesure que s’installerait l’Etat de droit ». - Dans ce malheur, les gagnants étaient les futurs oligarques issus de la nomenklatura du PCUS, du KGB, des Jeunesses Communistes (Ex : Khodorkovski, Berezovski, Goussinski et Abramovitch) ainsi que les groupes criminels qui ont confisqué la privatisation (40% pour eux). Le peuple, lui, préfère parler de « merdocratie ». Et la vie institutionnelle ? Elle est marquée par trois évènements : - Pour faire adopter une réforme constitutionnelle impliquant le secteur économique, et face à l’opposition menée par les communistes, Eltsine préfère envoyer les chars et l’armée contre le siège du gouvernement plutôt que de discuter. C’est cet évènement de 1993 qui marque la fin du rêve démocratique et la rupture de l’ordre constitutionnel en Russie. - La Tchétchénie : Eltsine engage l’armée dans une région qui a toujours représenté un problème pour la Russie (depuis la période tsariste). L’armée est très mal préparée et se heurte à une résistance farouche. Cette guerre aboutit à un accord qui consacre l’humiliation russe dans le Caucase. - L’impossible procès du communisme et l’alcoolisme d’Eltsine. Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE La Russie ou le royaume des oligarques - Les oligarques représentent des personnes du monde des affaires qui se sont enrichies lors du démantèlement de l’URSS et qui bénéficient de liens privilégiés avec le monde politique. Ils sont dénoncés comme ayant organisé le « pillage capitaliste du pays». - La liste est très longue, voici les plus importants : Abramovitch (Sibneft, Chelsea FC), Berezovski, Deripaska (Rusal), Goussinski (médias), Khodorkovski (Yukos), Potanine (Interros), Prokhorov (Norilsk Nickel), Vekselberg (Renova Oerlikon). - Sous Eltsine, ils sont les rois. Ils font et défont les gouvernements qui veulent s’attaquer à eux, inspirent la politique économique mais également ils se jettent sans vergogne sur les propriétés d’Etat par des marchés douteux (Opération Prêts contre Actions). - Ils brisent également le choix démocratique des citoyens lors de la présidentielle de 1996 en organisant la réélection d’Eltsine à grands coups de propagande médiatique pour contrer Ziouganov, qui était alors en passe de lui succéder. - Indirectement responsables du Krach financier de 1998, qui a mis l’Etat en cessation de paiement. Vladimir Poutine : l’Etat retrouve sa place. - En 1999, Eltsine, après une énième crise gouvernementale, décide de nommer comme Premier Ministre un homme totalement inconnu : Vladimir Poutine (la seule chose que l’on connaissait de lui est qu’il avait été officier de renseignements du KGB en RDA, collaborateur d’Anatoli Sobtchak à Saint-Petersbourg avant de devenir directeur du FSB. - Dès Août-Septembre 1999, les spécialistes ressentent que ce Premier Ministre n’est pas tout à fait comme les autres : • Adoption d’un Franc parlé (« buter les terroristes dans les chiottes »). • Volonté de lutter contre le pouvoir grandissant des oligarques et restauration de l’autorité de l’Etat dans les secteurs économiques stratégiques. Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Reprise en main autoritaire du pays par l’administration du Kremlin, qui satisfait en grande partie la population lassée des soubresauts politiques et du laissez-faire. • Image médiatique totalement différente d’Eltsine : on met l’accent sur le fait qu’il ne boit pas, qu’il pratique 5 sports de façon régulière et qu’il s’impose à lui-même une discipline de vie très stricte. - Le discours volontariste de Poutine, élu président de Russie en 2000, est centré sur la restauration de l’Etat, la lutte contre la corruption (toujours un problème) et le retour de l’honneur russe sur la scène internationale après la déchéance. - L’action de Vladimir Poutine sur le plan international est marquée par la volonté de stopper le démembrement de la Russie mais aussi de lutter contre un prétendu encerclement mené par les Etats-Unis au travers de l’OTAN ; en effet à partir de 2004, de nombreux pays voisins de la Russie (telle l’Ukraine) adhèrent à l’Organisation Atlantique. En réponse la Russie étend son réseau d’influence en Amérique Latine. - Volonté de ne pas se laisser faire face aux Etats-Unis avec leur projet de bouclier antimissile. Annonce d’un réarmement dès l’année prochaine. La Russie également proteste contre la reconnaissance du Kosovo par la communauté internationale. - On ne peut également comprendre la politique étrangère russe sans la question énergétique : en effet, la Russie possède les plus grandes réserves de pétrole et de gaz naturel au monde. Poutine se sert allègrement de l’arme énergétique pour mettre dans sa main les dirigeants européens : Cela s’est vérifié en 2006 lorsque brusquement la Russie a coupé ses livraisons de gaz à l’Ukraine pour défaut de paiement (l’Ukraine est sur la route du gaz vers l’Europe) ou encore récemment dans le conflit qui a opposé Gazprom à l’Ukraine. Actuellement la Russie poursuit l’extension de son réseau gazier en Europe (Rep.Tchèque, Hongrie) mais aussi à l’étranger (discussions avec l’Algérie de plusieurs projets de gazoducs). Actuellement deux projets en concurrence : Projet Nabucco (UE) vs Projet South Stream (Russie). - Poutine s’est lancé dans une opération en règle contre les oligarques qui ont dépecé l’Etat de ses principales richesses. Ainsi les principales entreprises type AVtoVAZ, Aeroflot et les entreprises énergétiques sont toutes revenues dans le giron de l’Etat. Mais l’ingérence trop croissante de l’Etat compromet la stratégie d’expansion de ces entreprises : exemple de Gazprom avec son appareil industriel très ancien ; au lieu de cela Gazprom investit dans la porcelaine et les médias (!). Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Certains ont échappé à cette opération en échange de la contribution de leur richesse personnelle à l’Etat. - Sur le plan institutionnel, Poutine dispose d’un parti, Russie Unie, dont l’idéologie va d’un centre droit aux nationalistes ce qui fait qu’il balaye tout l’électorat et coupe l’herbe sous le pied d’autres partis comme le parti d’extrême-droite LDR de Vladimir Jirinovski. Aux élections législatives de 2007, Russie Unie a obtenu 315 sièges sur 450. - Discours Nationaliste très agressif : - Depuis la prise d’otage à Beslan, le renouveau nationaliste en Russie s’est accéléré. Poutine évoque « des forces étrangères qui veulent détruire la Russie », lui « arracher un morceau juteux ». Il lie ces forces à « d’autres qui les aident parce qu’ils considèrent que la Russie, grande puissance nucléaire, représente pour eux une menace » (attaque contre l’Occident). Crispation antioccidentale : il dénonce la volonté des Occidentaux d’affaiblir son pays (« la politique américaine est digne du IIIème Reich). Affaire diplomatique contre l’Estonie (le soldat de bronze). Réussite de Poutine sur le plan économique : • Croissance moyenne de 6.8% depuis 2000 • Du fait de la montée des prix des matières premières, notamment le prix du pétrole, l’économie russe fait désormais partie des 10 économies mondiales. Elle a permis l’émergence d’une classe moyenne importante qui s’équipe en biens de consommations courantes. • Le système économique russe est original, parce qu’il ne se rattache à aucune forme de système économique précédemment rencontré. S’il y a une économie de marché, il reste encore une forte présence de l’Etat. Elle intervient dans des secteurs stratégiques mais cela s’assimile plus à une volonté nationaliste de rendre au pays sa puissance d’antant plutôt qu’un retour vers un système socialiste. Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Medvedev sur la scène : l’avenir ? - Après la victoire éclatante de Russie Unie aux élections législatives en décembre 2007, se posait naturellement la question de la succession. En Russie, le président ne peut briguer un troisième mandat consécutif. - Vladimir Poutine ayant plusieurs fois répété qu’il n’abrogerait pas la Constitution, une lutte interne entre les différents réseaux et clans s’ébaucha. Toutefois, le dauphin désigné pour succéder à Poutine surprit tout le monde. Il ne s’agissait pas de Serguei Ivanov, le ministre de la Défense, mais un jeune inconnu, Dmitri Medvedev. - Né en 1965, Dmitri Medvedev est un homme qui a gravi les échelons aux côtés de Vladimir Poutine. Ancien professeur de droit, fondateur d’une société spécialisée dans l’exportation de bois, Fincell, il arrive au Kremlin en 2000 et devient premier directeur adjoint de l’administration présidentielle en 2003. Il est nommé membre du conseil de surveillance de Gazprom en 2002. - Considéré comme un « libéral », il se différencie de Poutine dès les premiers mois, contredisant les analystes qui affirmaient que Medvedev serait le jouet de Poutine pour justifier la légalité du système russe. Il déclare ainsi qu’il veut lutter plus efficacement contre la corruption, et s’attache à une réforme de la justice, gangrenée par la corruption. Il y a dans les discours de Medvedev une vraie prise de conscience. - Le seul dossier dans lequel Medvedev n’a pas eu la main mise a été le conflit avec la Géorgie. - Medvedev a proposé une réforme constitutionnelle qui fait passer le mandat de président de 4 à 6 ans, mais également une réforme permettant à la Douma de mieux contrôler le travail de l’exécutif et de contrôler ses décisions. De même les ONG seront associées au travail législatif de la Douma. Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Les fondements d’une puissance représentent les enjeux futurs pour la Russie : - Si l’économie russe est dans une situation remarquable, l’appareil productif reste très archaïque et n’a pas été modernisé. Les produits manufacturés sont écrasés par l’omniprésence des matières premières. De même, si la Russie possède un océan de pétrole et d’immenses réserves de gaz naturel, les techniques d’extraction datent pour beaucoup de l’ère soviétique. Le poids de la bureaucratie est énorme et étouffe les PME. La tertiarisation de l’économie est en retard. - On remarquera aisément que l’économie russe est une économie rentière, basée exclusivement sur le potentiel des matières premières. Mais cette dépendance a eu comme conséquence l’arrivée de la crise en Russie (du fait de la baisse de la demande en hydrocarbures) : krach boursier, diminution des recettes de l’Etat, dévaluation à 4 reprises du Rouble, diminution des réserves de la Banque Centrale, augmentation forte du chômage. - Le principal sujet de préoccupation reste une démographie en grand danger : actuellement la Russie compte 150 millions d’habitants, mais on estime qu’en 20402050 elle ne comptera plus que 100 millions d’habitants. Les principales raisons sont effrayantes : Pas de système de soins pris en charge par l’Etat efficace. Alcoolisme, consommation de drogues dures, violences familiales et abandons d’enfants. Selon Laure Mandeville, « la Russie perd chaque année près d’un million de personnes et l’espérance de vie des hommes ne dépasse pas 57 ans ». - Les politologues et journalistes estiment que la Russie va devoir faire face à deux défis géopolitiques majeurs : d’une part la montée en puissance de la Chine, qui peut lorgner sur les plaines désertées de la Sibérie. Au sud, la montée de l’islamisme radical dans le Caucase. C’est là que se situe la menace pour la Russie, et non dans une politique revancharde dirigée contre l’OTAN et un improbable Occident qui chercherait à mettre à genoux ce pays. Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Pour approfondir la Question : Laure MANDEVILLE, La Reconquête Russe, Editions Grasset, 2008. Hélène CARRERE D’ENCAUSSE, La Russie Inachevée, Livre de Poche, 2000. Jean-Michel CARRE et Jill EMERY, Le système Poutine, film documentaire (Editions Montparnasse), 2007. François BENAROYA, L’économie de la Russie, Editions La Découverte, Repères, 2006. Le site du Kremlin : www.kremlin.ru/eng Blogs d’information : • Putinwatcher.blogspot.com (un blog intéressant dont l’auteur est docteur en histoire soviétique) ; • Blog.lefigaro.fr/russie (le blog du correspondant du Figaro en Russie). Contact : [email protected] Internet : www.helvetia-ge.ch Stamm : Restaurant Le Tivoli, Rampe Quidort 2, 1227 Genève SOCIÉTÉ SUISSE D’ÉTUDIANTS HELVÉTIA SECTION GENÈVE Pour terminer sur une note humoristique, les meilleures répliques et phrases de Vladimir Poutine. Régalez-vous : « Les avions russes bombardent uniquement les bases de terroristes. Nous allons persécuter les terroristes partout. S’ils sont à l’aéroport, ce sera à l’aéroport. Si on les attrape […] dans les toilettes, on les butera jusque dans les chiottes. C’est une question définitivement close » (Déclaration faite à Astana, Kazakhstan, 24 septembre 1999). « Si vous voulez vous faire islamiste radical et si vous voulez vous faire circoncire, venez à Moscou. Nous sommes un pays multiconfessionnel, nous avons de très bons spécialistes. Je peux même vous en recommander un pour l'opération, il fera en sorte que rien ne repousse » (Réponse à un journaliste français l’interrogeant sur la Tchétchénie lors du Sommet UERussie en 2002). « Suis-je un pur démocrate ? Bien sûr, je suis un pur et absolu démocrate » (...) « La tragédie, c'est que je suis le seul pur démocrate au monde. Voyez ce qui se passe en Amérique du Nord - C'est l'horreur : des tortures, des sans-abri, Guantanamo, la détention sans procès et sans enquête » (...) « Voyez ce qui se passe en Europe : les violences contre les manifestants, l'utilisation de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène dans une capitale, le meurtre de manifestants dans une autre », (Poutine fait allusion aux manifestations anti-G8 en Allemagne et à la mort d'un Russe au cours de protestations à Tallinn contre le déplacement d'un monument soviétique). « Je ne parle même pas de l'espace post-soviétique. Il y a eu de l'espoir avec les petits gars en Ukraine, mais ils se sont complètement discrédités et s'orientent vers la tyrannie. Depuis la mort du Mahatma Gandhi, je n'ai plus personne à qui parler » (Réponse à un journaliste au sommet du G8 à Heiligendamm à la question s’il se considère comme un démocrate). Lors de son adresse annuelle à la nation, le 10 mai 2006, Vladimir Poutine compare les États-Unis à un loup qui oublie ses discours sur les droits de l’homme lorsqu’il y va de ses intérêts. « Le Camarade Loup mange et n’écoute personne et n’a aucune intention d’écouter qui que ce soit. Où disparaît tout le pathos sur la défense des droits de l’homme, la démocratie, lorsqu’il s’agit de défendre ses propres intérêts ? », A-t-il lancé. « Plus l’Etat est fort, plus l’individu est libre » (pas de référence).