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Gestion des données
Session 2: Qualité et sécurité
des données
Ministre de la Santé Publique et de
la Population
Objectifs
• Identifier les étapes nécessaires afin
d’assurer la qualité des données à chaque
étape de la collecte et de la gestion des
données
• Différencier les données fiables des
données peu fiables
• Identifier les stratégies afin d’assurer la
confidentialité des données dans le
système DME
• Comprendre comment utiliser les données
pour améliorer les soins du patient et la
fonctionnalité du programme
• Identifier les problèmes potentiels de la
mise en place d’un DME
Eléments de la qualité des
données
• Exactitude/validité : les données
représentent le statut véritable du
patient
 Normes de base, meilleurs soins
médicaux pratiqués
 Terminologie de base
 Mesure correcte des résultats
(instrumentation, règles correctement
suivies, etc.)
• Intégralité : données manquantes
minimisées
Eléments de la qualité des
données
• Rapidité : les données sont enregistrées
lors ou immédiatement après la visite du
patient, puis saisies électroniquement sous
quelques jours
• Intégrité : pas de brouillon ou corrections
non autorisées des données des patients
• Fiabilité : tous les membres de l’équipe
médicale suivent les mêmes procédures
afin d’enregistrer et documenter les
données des patients
• Confidentialité : les mesures visant à
protéger la confidentialité des patients
sont respectées
Utilité des données : clé de la
qualité
Utilisation possible des données :
• Décrit le type d’individus utilisant les services et
le type de services qu’ils reçoivent
• Mesure l’efficacité du contact, du traitement, des
recommandations et interactions de l’équipe
médicale
• Aide à la coordination des soins et des services;
• Apporte des statistiques importantes sur l’état de
statut de santé de la communauté ;
• Mesure la qualité des soins au niveau du patient
et du prestataire
• Conforme au niveau des responsabilités attendu
des prestataires
Source: WHO, Improving Data Quality: A Guide for Developing Countries, 2003.
Importance de données fiables :
Cas 1
Clinique A
 Utilisation de TAR depuis 16 mois
 Données des patients inscrites sur des
dossiers papier en utilisant des notes
traditionnelles
 Rupture de stock de test biologiques CD4
depuis 3 mois
Lorsque le stock a été renouvelé, le
personnel médical a été forcé de revoir tous
les dossiers des patients VIH positifs afin de
déterminer ceux qui auraient dû faire un
test CD4 durant la période de rupture de
stock.
Importance de données fiables:
Cas 1
Clinique B
 Similaire à la clinique A, mais les données
des patients sont écrites dans des dossiers
papier ainsi que enregistrées
électroniquement (DME)
 Même rupture de stock de tests biologiques
CD4 3 mois auparavant
Lorsque le stock a été renouvelé, la clinique
B a rapidement retrouvé, à l’aide de la
fonction “Rapports”, tous les patients
n’ayant pas effectué de test CD4 durant les
6 derniers mois et qui auraient dû le faire.
Importance de données
fiables : Cas 2
Un site ART a établi un comité qui assure la qualité
des soins apportés aux patients VIH. Les données
EMR ont été utilisées pour la vérification. Par
exemple :
 Les régimes ART correspondent-ils aux normes
nationales ?
 Les patients dont le compte CD4 est faible reçoivent-ils
un traitement prophylactique de cotrimoxizole ?
Le comité a détecté que les équipes médicales
omettaient souvent de noter des informations clé
dans les dossiers de patients (données
manquantes), limitant ainsi les conclusions qu’ils
pouvaient émettre sur la qualité des données.
Importance de données
fiables : Cas 2 (suite)
Après avoir travaillé avec les équipes
médicales sur l’importance de
l’intégralité et de l’exactitude des
données, le comité a pu surveiller les
indicateurs de qualité clés. Il a été
déterminé que les patients avec un
faible compte CD4 étant sous
prophylaxie au cotrimoxizole
éprouvaient une amélioration de 40%
à 85% sur une période de 1 an.
Importance de données fiables :
Cas 3
Hôpital X, le plus grand hôpital du
département, a commencé à traiter les
PVVIH il y a 2 ans. Il y a maintenant
plus de 2000 patients en soins palliatifs
ou sous TAR. La plupart parcourent
une grande distance pour obtenir leurs
soins. La Direction Départementale
veut analyser les sites où des annexes
de soins sont les plus nécessaires.
Importance de données
fiables : Cas 3 (suite)
Les chargés d’admission dans l’hôpital
X avaient rigoureusement suivi les
consignes afin de mettre les fiches
d’enregistrement à jour. Une analyse
d’adresses de patients indique qu’un
grand nombre de patients viennent de
2 villes différentes à l’intérieur du
département. La Direction commence
la plannification de l’extension des
services VIH/SIDA au niveau de ces 2
villes.
Processus de collecte de
données : nouveau patient
Arrivée du
patient
Le chargé d’admission crée un
nouveau dossier et remplit la fiche
d’enregistrement avec les informations
démographiques
Le patient apporte la
fiche d’analyses au
laboratoire
Le patient apporte son dossier au
médecin qui complète les antécédents,
l’examen clinique, les traitements, les
ordonnances de médicaments et
d’analyses de laboratoire
Le laboratoire recueille les
spécimens et garde la fiche
d’analyses jusqu’à
l’enregistrement des
résultats
Le laboratoire renvoie la fiche
d’analyses au chargé
d’admission afin de compléter
le dossier
Le patient apporte la fiche
d’ordonnance à la pharmacie
Dossier complété révisé par
l’équipe médicale et transmis
à l’opérateur de saisie pour
traitement de données
Le chargé d’admission insère
des fiches vierges
(première visite, analyses de
laboratoire, ordonnance)
dans le dossier
Le patient apporte son dossier
à l’infirmière qui remplit les
signes vitaux et la section
infirmière
La pharmacie dispense les
médicaments et complète la
fiche d’ordonnance
La pharmacie renvoie la fiche
d’ordonnance au chargé
d’admission
Procedures pour standards de
qualité: responsables des
cliniques VIH
• Garder les fiches de visite jusqu’à ce que
toutes les informations soient complètes
pour la visite
 Quand les informations sont dans le dossier (par
exemple, les résultats des analyses de laboratoire),
l’équipe clinique peut revoir le dossier et le passer
au personnel de la saisie des données.
• Tous les jours, revoir rapidement tous les
dossiers de la journée
 Noter les données manquantes.
 Fournir le feedback aux équipes cliniques le
lendemain avant de voir les nouveaux patients, et
corriger immédiatement, si nécessaire.
Procédures pour standards de
qualité: opérateurs de saisie
• Faire une recherche ordinateur des
patients déjà enregistrés au DME
avant de créer un nouveau No. de
code de patient.
• Faire la saisie des fiches dans les 2-3
jours suivant la visite du patient
• Transcrire mot pour mot les données
écrites sur les fiches
Procédures pour standards de
qualité: toute l’ équipe
• Documenter quotidiennement sur papier le
nombre de visites cliniques des PVVIH et le
nombre de fiches saisies.
 Faire une comparaison entre le total manuel et
le total électronique (disponible dans les
rapports du DME)
 Investiguer les journées où il n’y a pas
concordance
• Assurer une coopération régulière entre
l’équipe clinique et l’équipe de gestion des
données afin de:
 Corriger les erreurs
 Compléter les dossiers
 Revoir les rapports de programme
Audit de qualité
• Audit régulier des données afin de
comparer les données sur papier aux
données sur le DME
• Rechercher:
 Les erreurs dues au hasard (problème de
qualité du personnel et facilité d’utilisation de
l’interface du logiciel)
 Erreurs systématiques (problèmes avec
certaines données dû à une incompréhension
du processus de collection des données ou dû
à de mauvaises procédures)
• Feedback régulier à l’équipe clinique sur la
qualité des données
Source: Adapté de Partners in Health
Sécurité des données du
patient
• Les Administrateurs du DME peuvent ajouter ou
retirer la permission d’accès au système en
donnant des « system accounts »
• Sans « system account » avec mot de passe
unique, l’utilisateur ne peut pas accéder au
système DME
• Le « system account » donne accès uniquement
aux données des patients du site de l’utilisateur
• Si une personne travaille avec plusieurs sites (par
exemple, un Disease Reporting Officer/DRO), il lui
faut un « system account » pour chaque site
 Le mot de passe peut être le même
Niveaux d’accès
• Saisie:
 Rechercher des patients existants, ajouter des patients
 Saisir les données nouvelles et mettre à jour ou corriger
les fiches déjà saisies
 Supprimer des fiches (dans des limites préalablement
définies)
 Visualiser et utiliser les rapports automatisés
• Consultation:
 Visualiser les fiches des patients sans les modifier
 Visualiser et utiliser les rapports automatisés
• Administration:




Toutes les fonctions de saisie et consultation
Suppression des fiches
Suppression des patients en cas d’enregistrement double
Accord ou suppression des permissions des « system
accounts »
Transmission des données du
patient
• Pour la transmission des données du patient hors
de la clinique ou les patients reçoivent les soins
(par exemple vers le registre national), les
informations sont transmises en utilisant les codes
du patient, mais sans leurs noms et prénoms
• La transmission utilise un « protocole
d’encryption » pour toute transmission
électronique
 Méthode de codification d'un message ou d'une
information, de telle sorte qu'il n'y ait que le destinataire
légitime qui puisse le décoder
 Les technologies d'encryption reposent sur des
algorithmes mathématiques et sont très complexes à
décoder
Autres protections
• Registre de « system account » de
chaque utilisateur qui a créé ou
modifié un dossier du patient
• Le registre des « system accounts »
facilite une correction des utilisateurs
qui ne respectent pas les protocoles
de sécurité des données
• Protocole national pour les personnes
ayant accès aux données du patient,
en accord avec les lois nationales et
les normes internationales
Gestion des ordinateurs
• Normes de pratique pour la gestion des
ordinateurs dans le site
 Procédures protégeant les mots de passe
personnels
 Accès restreint dans le temps (time out) au
logiciel lorsque le clavier n’a pas été utilisé/actif
 Utilisation de « screensaver » pour cacher les
informations sensibles
 Emplacement judicieux des ordinateurs afin
que les écrans ne puissent pas être vus par les
personnes non autorisées
• Formation du personnel sur les problèmes
de protection de la vie privée
Procédures à considérer
• Accord de confidentialité devant être
signé par toute personne ayant accès
aux données des patients dans le
système DME
• Contrat de confidentialité signé par
les patients qui explique les
protections et qui donne la
permission au MSPP d’utiliser les
données du patient pour évaluer
l’impact du programme ARV
Points à retenir
• La qualité des données dépend de leur validité, de
leur intégralité, de la rapidité de la saisie, de leur
intégrité, de leur fiabilité, de leur confidentialité,
et surtout de leur utilité.
• Le processus de la collecte des données inclut
plusieurs étapes et des acteurs divers. Toute
l’équipe de soins est impliquée dans la collecte
des données de qualité.
• Il est nécessaire d’avoir une approche consistante
de revue et de « nettoyage » des données du
patient, selon les procédures standards.
• Le DME a des fonctionnalités pour protéger la
confidentialité des patients. Enfin, les procédures
de confidentialité dépendent des actions des êtres
humains (l’équipe des soins).
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