Direction Départementale de l’Equipement des Alpes-Maritimes Réalisation d’une prospective territoriale
Avril 2008 3
L’attractivité de la métropole azuréenne réside en grande partie dans sa capacité à attirer des résidents et des actifs : tropisme
littoral, qualité du climat, proximité de Monaco, image positive des Alpes Maritimes. Elle lui permet aussi d’attirer cadres et
jeunes diplômés, en particulier dans le secteur de l’économie à forte valeur ajoutée (technopole de Sophia-Antipolis,
notamment). Ces activités génèrent une part importante de l’économie locale : activités low-tech et main d’œuvre à bas revenus.
Dans ce contexte, et malgré des progrès récents, la gouvernance de la métropole azuréenne reste fragmentée. Cette situation a
pour conséquences la faiblesse des réseaux de transports collectifs, le manque de maîtrise foncière par les collectivités, le
déficit d’investissement dans les centres, et une difficulté à réaliser des investissements structurants. Au final, l’espace
métropolitain azuréen souffre d’une gouvernance inadaptée, qui l’empêche de s’organiser, de se structurer et de rayonner à la
mesure d’un ensemble de plus d’un million d’habitants.
La forte attractivité résidentielle de la métropole azuréenne entraîne, sur un espace contraint par la géographie, une demande
soutenue en logements et en foncier économique. La bande littorale, très convoitée, connaît des phénomènes de très forte
hausse des prix et de ségrégation socio-spatiale, que les collectivités ne parviennent pas à réguler. Les ménages à revenus
moyens ou faibles sont contraints d’habiter en périphérie, alimentant la périurbanisation du Moyen Pays ou de l’est du Var.
L’exiguïté de la bande littorale entraîne également des difficultés en terme de fluidité du trafic, notamment sur l’A8, qui dessert
l’espace métropolitain et supporte d’importants trafics de transit. Sa saturation entraîne, sur l’ensemble du réseau routier,
engorgements aux heures de pointe, faible accessibilité aux centres et niveaux élevés de pollution atmosphérique.
Par ailleurs, ce développement sur un espace contraint concurrence fortement l’activité agricole, en voie de marginalisation sur
la bande littorale. Le développement de l’habitat dispersé transforme les paysages et pèse sur les ressources naturelles.
Ces différentes mutations spatiales tendent à dégrader significativement la qualité de vie sur le territoire. Elle fragilisent les deux
piliers du développement azuréen :
Une forte attractivité résidentielle et touristique, fragilisée par les niveaux très élevés des prix du logement, les difficultés de
déplacements, la dégradation de l’image du littoral et la concurrence d’autres destinations.
L’économie de l’excellence, basée sur l’accueil de compétences venues de l’extérieur : les salariés de ces entreprises éprouvent
de plus en plus de difficultés à se déplacer et à se loger ; par ailleurs, la concurrence d’autres métropoles, mieux organisées et
mieux structurées, est réelle.
Synthèse des dynamiques territoriales actuelles
Diapositive suivante : représentation schématique du système azuréen