Teneurs en nickel dans les sols franc-comtois
BRGM/RP-55302-FR – Rapport final 3
Synthèse
En Franche-Comté, de fortes teneurs naturelles en nickel dans les sols sont
susceptibles d'être observées. Ces teneurs posent un problème d'ordre réglementaire
pour l'épandage des boues. En effet, le décret du 8 décembre 1997 et son arrêté du 8
janvier 1998 exigent, pour des sols à plus de 50 mg/kg de nickel total, une étude
prouvant que le métal n'est "ni mobile, ni biodisponible". Dans ce cas, une dérogation
préfectorale peut alors être accordée.
Après une analyse bibliographique sur l’origine et la mobilité du nickel dans les sols, ce
rapport s’attache à caractériser les sols franc-comtois vis-à-vis des teneurs en nickel
d’origine naturelle.
Cette estimation s’appuie sur l’exploitation des données analytiques disponibles dans
la base de données de l’inventaire minier (BRGM, SNEAP) en s’appuyant sur une
approche analogique (les sols issus d’une même série litho-stratigraphique sont admis
comme étant similaires du point de vue des teneurs en nickel) et en croisant ces
informations avec l’occupation du sol et la topographie à l’aide d’un SIG.
Une analyse semi-quantitative du risque de dépassement du seuil de 50 mg/kg pour le
nickel dans les sols est mise en œuvre à l’échelle de la région Franche-Comté.
La cartographie résultante renseigne l’utilisateur sur les zones susceptibles de contenir
des teneurs naturelles élevées en nickel dans les sols et permet de le guider dans le
choix des zones d’épandage.
Lors de l’étude préalable à l’épandage, si les teneurs en nickel dépassent la valeur-
seuil de 50 mg/kg, une demande de dérogation pourra alors se faire suivant le
logigramme proposé par le guide technique de l'ADEME et de l’APCA en 2005.
Ce présent document s’appuie très largement sur la méthodologie proposée dans ce
guide. Ainsi, pour tout complément d’information, il est conseillé de le consulter.